LA RESPONSABILITE DE LA NOUVELLE CREATURE ENVERS LA LOI DIVINE 3

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(3ème Partie)

Nous considérerons maintenant quelques textes qui ne sont généralement pas compris, mais qui nous permettront de mettre au clair la grande différence entre la résurrection de l’Eglise et celle du monde en général.

En 1 Thessaloniciens 4 : 14-16 (version Darby), l’Apôtre Paul cite deux classes, « ceux qui se sont endormis en Jésus » et les « morts en Christ ». Le sacrifice de rançon de notre Seigneur, accompli au Calvaire, a changé l’avenir de la race Adamique, de sorte que l’on peut maintenant dire que les hommes dorment en Jésus. Aussi le monde ne peut être considéré comme étant détruit, éternellement mort, mais comme endormi dans l’attente du temps fixé par le Père où « tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, – la voix du Fils de Dieu – et en sortiront ». – Jean 5 : 28, 29.

L’expression « les morts en Christ » est, par contre, applicable uniquement à l’Eglise élue. L’appel à être baptisé en Christ (l’Oint) est une offre réservée aux « appelés, choisis et fidèles », à l’Eglise de l’Age de l’Evangile. L’Apôtre se réfère ici à ceux qui ont été engendrés du Saint Esprit et qui par la suite se sont endormis dans la mort.

Ils ne doivent pas être considérés morts dans le même sens que ceux du monde, qui sont morts en Adam. « Les morts en Christ » sont ceux qui doivent bénéficier de la « résurrection des morts » – la première résurrection – la principale résurrection. Les autres seront de la résurrection suivante. Cependant nous ne devons pas comprendre que ces « morts en Christ » moururent comme Nouvelles Créatures, mais que, en ce qui concernait la chair, leur mort fut entièrement accomplie.

Le terme « endormis » s’applique aux deux classes. Ceux du monde qui descendent dans la mort demeurent toujours dans la condition insatisfaisante dans laquelle ils moururent et ils reviendront dans le même état afin qu’ils puissent s’en relever. Mais ceux qui appartiennent maintenant à Christ expérimenteront une résurrection instantanée et recevront de nouveaux corps semblables au corps glorieux du Seigneur.

Les membres de l’Eglise commencent réellement à se relever à partir du moment où ils deviennent de Nouvelles Créatures, et à moins que nous ne commencions à nous relever actuellement, nous n’expérimenterons pas le changement – « en un instant, en un clin d’œil » au terme de notre course (1 Corinthiens 15 : 51, 52). Ceux-là ne subiront pas de jugement ou d’épreuves futures, mais dans leur changement, ils passeront complètement de la mort à la vie, recevant la glorieuse récompense, la nature divine.

L’ESPRIT RETOURNE A DIEU

« Avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. » – Ecclésiaste 12 : 9 ou 7, selon version [trad.]

Ce texte ne fait aucune référence particulière à l’Eglise. Il s’applique d’une manière générale à toute l’humanité qui meurt. Il ne peut y avoir de problème sur la signification de la première partie de ce verset, car les corps humains redeviennent poussière depuis des siècles. La deuxième partie du texte est entièrement incomprise par beaucoup de Chrétiens. Il n’y a là aucune référence au souffle ou à quelque chose qui retournerait vers Dieu à travers les airs.

En voici la pensée : lorsque Dieu créa Adam, Il lui donna une vie qui continuerait à jamais, s’il avait été obéissant. Lorsque Adam pécha, Dieu ne lui retira pas immédiatement l’esprit de vie. Il permit à l’homme de garder cet esprit de vie, juste autant d’années qu’il put tenir, se battant contre les ronces et les épines jusqu’au « détachement du cordon d’argent » – Ecclésiaste 12 : 8 ou 6, selon version [trad.]

Adam transmit une partie de cet esprit de vie à ses descendants, en quelques-uns d’entre eux cette portion de vie subsista pendant des siècles. Mais les hommes n’ont pas droit à cet esprit de vie, c’est simplement quelque chose qui leur fut transmis par leurs parents. Dieu ne reconnaît personne comme ayant droit à la vie, hormis ceux qui sont en harmonie avec Lui, ceux qui sont parfaits. Depuis la chute, toute l’humanité vit sans droit à la vie. C’est pourquoi, du point de vue divin, le monde entier est considéré comme légalement mort. Du point de vue divin tout droit à la vie est perdu. Personne ne peut dire à Dieu « J’ai un droit à la vie ». Dieu pourrait répondre : « Tu n’as pas de droit à la vie car tes premiers parents péchèrent et ont ainsi perdu ce droit ».

Adam ne pouvait pas transmettre à sa descendance ce qu’il avait perdu. Lorsque Adam mourut, il rendit l’esprit de vie, ce qui veut dire qu’il ne garda plus cette portion de vie qu’il avait encore conservée pendant neuf cent trente ans. Où alla cet esprit de vie ? Il retourna à Dieu de qui il était venu à l’origine. Tout retourne à Dieu. Adam ne pouvait pas dire à ses enfants : « Je vous fais don de mes droits de vie » car il n’en avait aucun. Nul, sinon Dieu, ne peut donner un droit à la vie.

« L’esprit retourne à Dieu qui l’a donné ». Lorsque quelqu’un a perdu le droit à la vie qu’il possédait, il ne peut prétendre avoir un droit à la vie ou à quoi que ce soit d’autre. Il n’y a pas de moyen de recevoir la vie autrement que par Christ.

NON PAS DES MORTS, MAIS DES VIVANTS

« Le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob … n’est pas un Dieu des morts mais des vivants. » – Luc 20 : 37, 38.

En examinant le contexte, nous voyons que notre Seigneur contestait la théorie des Sadducéens en prouvant qu’Abraham, Isaac et Jacob auraient une résurrection. Jésus déclara : « Que les morts ressuscitent, c’est ce que Moïse a fait connaître, quand, à propos du buisson, il appelle le Seigneur : le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » (Luc 20 : 37). S’ils étaient morts au même sens que sont morts les animaux, Dieu n’aurait jamais parlé d’eux de cette manière. Ils étaient entrés en harmonie avec Dieu, et Il parla d’eux en harmonie avec le plan général. L’Apôtre Paul dit : « Il y aura une résurrection des justes et des injustes » (Actes 24 : 15). Les Anciens Dignes avaient ce témoignage qu’ils plaisaient à Dieu ; et nous savons qu’ils avaient la promesse d’une meilleure résurrection que celle qui aurait été la leur s’ils n’avaient pas plu à Dieu. – Hébreux 11 : 35.

Ces Anciens Dignes vivaient exactement dans le même sens que vivent les Nouvelles Créatures engendrées. A moins que Dieu ne nous relève des morts, il n’y aura pas de résurrection. Ce qui s’applique aux Nouvelles Créatures en Christ, s’applique au monde en général. Ceux du monde peuvent penser que ceux qui sont dans la tombe sont absolument morts, mais Dieu veut qu’ils aient un réveil. Ainsi l’Apôtre ne parle pas uniquement de ceux qui sont endormis en Christ, mais également de ceux qui sont endormis en Jésus. Ceux qui sont endormis en Christ sont ceux qui étaient devenus de Nouvelles Créatures en Christ, héritiers de Dieu, participants de la nature divine et sont passés dans la mort. Ceux-ci sont appelés « les morts en Christ » qui ressusciteront les premiers.

Jésus n’est pas uniquement le Sauveur de l’Eglise mais également le Sauveur du monde (Jean 4 : 42 ; 1 Jean 4 : 14). Il est une victime expiatoire, non seulement pour nos péchés, mais aussi pour ceux du monde entier (1 Jean 2 : 2). C’est pourquoi, ceux qui croient en cette déclaration – qu’il y aura une résurrection des morts, des justes et des injustes – parlent du monde entier exactement de la même façon qu’ils parlent de ceux qui dorment en Christ.

Mais au réveil, ceux du monde qui sont endormis en Jésus auront la nature terrestre, alors que ceux qui dorment en Christ auront une nature plus élevée. Christ donna sa vie comme prix correspondant pour la vie de l’homme. Mais nous qui sommes entrés dans l’Eglise, nous y sommes entrés sous des conditions entièrement différentes de celles du monde. Ainsi que le dit Jésus : « Vous n’êtes pas de ce monde » (Jean 15 : 19). Nous sommes séparés et distincts du reste du monde. L’Apôtre nous dit que notre vie vient du Père – « Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ .» – 1 Pierre 1 : 3.

Jésus ne fait-Il rien pour l’Eglise ? Si, en fait. Comme Avocat, Il impute de son mérite à l’Eglise afin que nous puissions être reconnus comme co-participants de son sacrifice car, « si nous souffrons (avec Lui) nous régnerons aussi avec lui » (2 Timothée 2 : 12). Ce bon vouloir de souffrir est l’Alliance de Sacrifice que nous traitons avec notre Seigneur. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire. Nous ne pouvons jamais atteindre les standards divins comme Il le fit ; mais, étant notre Avocat, Il comble nos déficiences. Nous avons le même engendrement du Saint Esprit par le même Père, et nous participerons aussi à la même résurrection, étant rendus conformes à sa mort. La résurrection de Christ est à la nature divine, en laquelle nous serons « changés en un instant, en un clin d’œil »- 1 Corinthiens 15 : 51, 52.

Le monde ressuscitera sur le plan terrestre. Le Donneur de Vie, Jésus, lui donnera tout ce qui fut perdu, la nature humaine et la condition édénique. Ainsi, il est dit des morts qu’ils dorment et qu’ils doivent être réveillés. Leur sommeil est de la même nature que le nôtre, mais les membres de l’Eglise étaient endormis en tant que Nouvelles Créatures, ce que les gens de ce monde ne sont pas.

DIEU LUI DONNE UN CORPS

« Et ce que tu sèmes, n’est pas le corps qui naîtra, c’est un simple grain, de blé peut-être, ou quelque autre semence, puis, Dieu lui donne un corps comme il lui plaît. » – 1 Corinthiens 15 : 37.

En voici la pensée : L’humanité appartient à la nature adamique. La sorte de nature qu’il a plu à Dieu de donner à la race adamique est la nature terrestre. Mais si nous appartenons à la nature de l’Esprit, nous serons ressuscités en conséquence. Si vous plantez un grain de maïs, vous récolterez du maïs, si vous plantez du blé, vous récolterez du blé, si vous plantez de l’orge, vous récolterez de l’orge. Ainsi en est-il de la mort. Si c’est un corps animal qui est semé, le corps animal sera relevé. L’Eglise fait exception à la règle. Nous, Nouvelles Créatures, sommes semés corps animal mais ce corps nous est simplement prêté pour agir. Nous sommes de Nouvelles Créatures, nous ne sommes plus des êtres humains. Semés corps naturels, nous sommes relevés corps esprits dans la première résurrection.

LES DEUX RESURRECTIONS

« … car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. » – Jean 5 : 28, 29.

La disposition divine est que par l’obéissance d’un Seul, les péchés du monde entier seront expiés, et une bénédiction sera accordée à chaque membre de la race adamique. « La mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts » (1 Corinthiens 15 : 21-23). Nous avons ici deux catégories : ceux qui font le bien sont ceux qui, durant le temps présent, écoutent l’Evangile ; ils ont l’opportunité de faire le bien et en usent. Et ceux qui font le mal, sont ceux qui n’entendent pas l’Evangile et qui de ce fait n’ont pas l’opportunité de faire le bien.

Qui peut dire qu’il fait le bien ? « Il n’y a point de juste, pas même un seul » (Romains 3 : 10). Après avoir reçu cette bonne Parole de Dieu, nous devrions en faire bon usage, entrer à l’école de Christ pour être enseignés de Lui et traverser nos épreuves et expériences. Ces choses détermineront si oui ou non nous sommes dignes de cette haute position pour laquelle nous avons consacré notre vie.

Mais dans notre vie actuelle, nous ne serons pas parfaits comme Jésus le fut – dans le corps aussi bien que dans l’esprit. Nous ne pouvons pas être parfaits dans la chair comme le fut Jésus ; mais Il avait une volonté parfaite, et nous pouvons aussi avoir une volonté parfaite, bien que nous puissions nous heurter à des inconvénients et à des entraves en accomplissant cette volonté. Mais pour couvrir nos défauts, nous avons notre Avocat avec qui Dieu prit des dispositions pour que nous puissions être acceptés. L’Eglise a ses épreuves avant le monde, et si elle les vainc, Dieu a déclaré que le verdict sera « c’est bien … je te confierai beaucoup » (Matthieu 21 : 25). Voilà ce qui constitue le « bien ».

Qui sont-ils ceux qui font le mal ? Nul n’est parfait ; même dans leur esprit, ceux-là n’ont pas atteint le degré acceptable par Dieu. Ils sont peu satisfaisants, ce qui signifie « impropres ». Lorsque Dieu aura établi le glorieux Royaume Messianique, Il mettra alors toute l’humanité à l’épreuve pour voir si durant les mille ans de son règne, les récompenses et les punitions développeront chez les humains la condition de cœur qui convient. A la fin des mille ans, Jésus, en tant que Médiateur, les présentera au Père, pour une épreuve finale. S’ils traversent celle-ci avec succès, Dieu leur accordera la vie éternelle. Mais ceux à qui il aura fallu mille ans pour en venir à faire le bien n’obtiendront pas une récompense aussi élevée que ceux qui, par un sacrifice personnel, montrent, dès maintenant, leur amour pour la vérité et meurent pour la justice.

CACHE-MOI DANS LE SEPULCRE

« Oh ! Si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, et me fixer un terme auquel tu te souviendrais de moi ! » – Job 14 : 13.

Ce passage des Ecritures ne fait pas référence à la Nouvelle Créature, mais à un être humain. Il fait référence à un homme, et non à un fils de Dieu engendré de l’esprit et membre de Christ. Ici, Job parlait en humain. Il était prêt à mourir, sa vie lui étant devenue un fardeau, jusqu’à dire : « Oh si tu voulais me cacher dans le shéol, jusqu’à ce que ta colère fût passée ! » Au milieu de ses sévères afflictions, il criait :  « Oh ! Que je pusse mourir ! Mais ne me laisse pas comme une créature brute ; simplement cache-moi dans la tombe jusqu’à ce que soit passé tout ce temps de colère, de péché et de malédiction et que vienne l’ère nouvelle ». Nous pouvons difficilement croire que Job réalisait le sens de ce qu’il disait, mais nous supposerons plutôt qu’il prononçait des mots sans se douter de leur pleine valeur.

Il n’y a aucune raison de supposer que lorsque David disait « tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts  », il savait qu’il parlait prophétiquement du Messie. L’Apôtre Pierre spécifie que ces mots ne concernaient pas David, mais Christ, que son âme ne fut pas laissée dans le séjour des morts, et que sa chair n’a pas vu la corruption (Actes 2 : 27-31). Mais Job parlait pour lui-même, et de plus, prophétiquement, pour le monde. Il était un type du monde. Il avait perdu ses troupeaux, ses amis, son foyer, ses enfants, sa femme et même sa santé.

Mais au temps voulu, Dieu rendit à Job autant de fils et de filles qu’il en avait eu, deux fois plus de troupeaux, etc. De la sorte, il fut un type de la famille humaine. Adam et sa famille ont été perdus. Il était le roi de la terre, mais il perdit son autorité, et avec elle tout ce qu’il possédait. Finalement Adam et tous ses enfants reviendront, enfant pour enfant. Quant aux richesses terrestres, il en recevra beaucoup plus qu’il n’en a jamais possédé. Job est un type de ce rétablissement.

Du point de vue divin, le monde dort. De même que Job pouvait dire : « Cache-moi dans le sépulcre », ainsi il fut une fois où un Chrétien aurait pu dire : « Je serai caché dans la tombe jusqu’à la résurrection ». Dieu a tout prévu en vue de la résurrection de tous. Mais tous sont-ils morts d’une manière semblable ? Nous répondons que la famille adamique est morte dans le sens que ses droits de vie furent perdus au moment de la chute. Mais Dieu l’avait prévu et pouvait ainsi parler prophétiquement soit par Job, ou par tout autre. Job pouvait parler comme s’il n’était pas mort, ayant connaissance du fait qu’il y aura une résurrection. Le point semble être ici : la vie de Job était-elle conduite dans le même sens que celle de Paul ? Absolument pas ! Job était endormi dans la mort adamique. Paul était endormi en Christ. L’une était la vie de la Nouvelle Créature, l’autre était la vie de l’ancienne créature, non engendrée de l’Esprit Saint à la Nouvelle Créature.

WT 1912 p. 5107