LA RÉSURRECTION, LE PLUS GRAND DES MIRACLES

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Dans sa Nouvelle Création, Dieu commença à créer quelque chose de complètement distinct de tout ce qu’Il avait fait auparavant. La Nouvelle Création n’est pas une créature terrestre ; ainsi, selon notre compréhension, elle n’a rien qui soit de l’être terrestre et qui constituera une partie quelconque de cette Nouvelle Création, que ce soit maintenant ou à n’importe quel autre moment. Rien ne passera de l’humain au divin, de l’humain au spirituel.

L’être humain est plus ou moins dépravé. Il entend quelque chose au sujet de Dieu, de la nature divine, de ce qu’est le péché et pourquoi il est indésirable ; au sujet, également, de la réconciliation fournie par Dieu, grâce à l’entremise de Christ, et au sujet de l’invitation à devenir cohéritiers avec Christ dans son Royaume céleste. Il devient conscient de tout ceci par le moyen de ses oreilles, de la puissance humaine ; en effet, il ne possède pas d’autre puissance. Il faut qu’il ait une oreille attentive ; autrement, il ne comprendrait pas le message propre au temps présent. Certains ont des oreilles plus attentives, et d’autres, moins. Celui qui a des oreilles plus attentives, est plus attentionné ; il se réjouit davantage quand il apprend que Dieu a prévu quelque chose pour aider les pécheurs repentants. Plus l’être est dépravé, moins son oreille est attentive. La personne dépravée vit sur un plan naturel ; c’est pourquoi elle est moins disposée à venir à Dieu et son oreille est moins attentive pour écouter ce que Dieu peut avoir à dire. Mais ceux qui sont incapables d’en­tendre, plus ou moins distinctement, ceux-là ont les oreilles assourdies par les fausses doctrines émanant de l’Adversaire.

COMMENT DEVENIR UNE NOUVELLE CRÉATURE

Ce que nous comprenons bien, alors, c’est l’invitation gracieuse que nous fait Dieu, de devenir des associés de Jésus ; et c’est une bonne nouvelle pour ceux qui ont des oreilles pour entendre. Nous nous disons : « Je suis heureux que Dieu m’ait invité à reve­nir au sein de sa famille, et qu’Il ait préparé quelque chose pour couvrir mes imperfections. Je suis heureux de savoir qu’il existe actuellement une invitation spé­ciale, destinée à ceux qui possèdent l’esprit de Christ et qui désirent marcher sur ses traces ; et c’est avec joie que je profite de cette disposition. En accord avec cette invitation, je m’offre en sacrifice vivant. »

Cela une fois accompli, nous sommes convertis. De quelle manière ? Nous nous sommes détournés du chemin du péché et de l’accomplissement de notre propre volonté; nous avons fait demi-tour pour nous engager dans le chemin de la justice. Voilà ce qu’est la conversion.

L’étape suivante, par laquelle nous devons passer, c’est celle de la consécration, afin de devenir un sacri­fice vivant pour Dieu. Et cette consécration de notre tout à Dieu inclut tout ce qui nous appartient : tout ce que nous sommes – l’ego humain, la personnalité – avec toutes ses espérances, ses aspirations et ses possessions, ayant trait au futur et quelles qu’en soient la condition et la forme. Tout est inclus dans cette consécration à Dieu. Est-ce que cela a fait de nous de Nouvelles Créatures ? Non. Mais cela nous place sur le chemin qui nous rend éligibles pour cette position. Quelle est l’étape suivante ? L’étape suivante est l’application des mérites de Jésus, dont nous sommes couverts comme d’un habit de noces, afin de recouvrir nos imperfections. A quoi cela nous sert-il ? Cela nous rend acceptables aux yeux de Dieu. L’Apôtre nous dit de présenter nos corps comme des sacrifices vivants, saints et acceptables par Dieu, ce qui constitue un culte raisonnable. – Romains 12 :1.

La chose suivante, dans l’ordre, est l’indication, faite par Dieu, de son acceptation de ce que nous offrons, et qui est accepté. Ceci, Il le fait en nous engendrant de l’Esprit Saint. Nous ne sommes pas suffisamment sages pour savoir exactement ce que cela signifie. Dieu prévit que Jésus Christ serait la Tête du Corps et Il prévit que nous, la classe prédestinée, serions les membres de ce Corps. Et maintenant, en nous conformant aux conditions requises, nous sommes acceptés comme membres de cette classe. Nous de­vons montrer notre dévotion, notre loyauté, montrer que la renonciation à notre volonté est une chose sin­cère. Nous le faisons par l’exercice auquel nous nous livrons lors de notre contact avec la Vérité. Si nous avons été dans l’erreur, notre loyauté sera déterminée par la manière de peser la chose et de nous décider. Si nous nous décidons lentement, cela signifiera que nous sommes un peu obtus. Si nous nous décidons rapidement entre la vérité et l’erreur, cela signifiera que nous sommes loyaux à la volonté de Dieu, à sa Vérité, et ainsi que nous Lui sommes entièrement agréables, en tant qu’enfants loyaux. Si nous décidons la chose lentement, Il ne nous retranchera pas, mais Il nous donnera peut-être quelques châtiments, car nous sommes à l’Ecole de Christ.

COMMENT CROIT LA NOUVELLE CRÉATURE

Nous sommes représentés, dans une illustration, comme des embryons non encore nés ; dans une au­tre illustration, comme des enfants qui n’ont pas en­core atteint la maturité, mais qui croissent en grâce, en connaissance et en caractère. Chaque illustration est belle. Mais nous ne pouvons pas les mélanger. Nous ne pouvons pas imaginer qu’un enfant non encore né puisse croître en connaissance, etc., de même que nous ne pouvons pas imaginer quelqu’un se dévelop­pant comme un adulte, tout en étant un embryon. Dans l’image de l’embryon, nous percevons que chaque enfant humain doit grandir, et qu’afin de grandir, il a besoin de nourriture. Si un quelconque accident arrive, cet embryon peut mourir ; s’il arrivait une fausse cou­che, l’embryon pourrait ne jamais parvenir à la vie. Nous percevons qu’à partir du moment où nous som­mes devenus une Nouvelle Créature en Christ, nous avons commencé à développer le nouvel esprit. Le cerveau est le même qu’avant le développement de la nouvelle volonté, et le corps est le même ; de même, la mère est la même personne que celle qu’elle était avant l’engendrement de l’enfant.

Considérons le sujet d’un autre point de vue. Cette Nouvelle Créature est la puissance gouvernante – la seule chose que Dieu reconnaisse, et que nous recon­naissons comme disposant du contrôle de ce corps mortel. Pourquoi la Nouvelle Créature possède-t-elle cette autorité ? Parce que la volonté est transférée de l’intérêt humain à la volonté de Dieu. La volonté de Dieu est à présent notre volonté, en tant que Nouvelles Créatures. Nous possédons des droits complets et le contrôle sur ce corps, dont les droits terrestres ont été abandonnés. Dieu a accepté le sacrifice, et la Nouvelle Créature doit être loyale en contrôlant le corps en ac­cord avec la volonté divine. Désormais, nous devons faire en sorte que le corps mortel soit soumis. Certains pourraient dire que nous ne le traitons pas gentiment ; mais, du point de vue de Dieu, nous le traitons avec autant de sagesse que possible, afin d’accomplir la volonté de Dieu. Si la volonté de Dieu était que nous entreprenions un travail important, nous soumettrions certainement le corps à un entraînement, afin de le rendre apte à cette entreprise.

Dans la pratique, la Nouvelle Créature dit au corps mortel : « Tu es mon corps seulement pour le temps présent. Je suis la Nouvelle Créature, je désire t’utiliser au service de Dieu, afin de voir jusqu’où peut aller mon obéissance pour la cause de Dieu. » La vieille créature pourrait dire : « Mais je possède des droits. » A cela, la Nouvelle Créature répond : « Tu ne possèdes pas de droits. J’utiliserai mon jugement pour décider ce que tu dois faire ou ne pas faire. » Si la Nouvelle Créature se pliait à la vieille, cette dernière prospérerait dans ses propres aspirations et projets, et la Nouvelle Créature serait chétive et faible en courage, en force et dans tout le reste. La Nouvelle Créature doit prendre le contrôle de tous les intérêts de la vieille créature, afin de sacrifier tout ce qui doit être sacrifié à la volonté de Dieu.

LA PERSONALITÉ FAIT L’ÂME

Plus nous le faisons, et plus nous nous fortifions spirituellement ; et plus nous nous fortifions spirituelle­ment, mieux nous serons préparés pour notre chan­gement. En quoi consiste notre changement ? C’est la naissance de l’Esprit, par la résurrection. Aucun atome de ce vieux corps n’ira dans la nouvelle condition. Alors, qu’est-ce qui ira dans la nouvelle condition ? Est-ce la Nouvelle Créature ? Qu’est-ce que la Nou­velle Créature ? C’est l’ego qui vit dans le corps mortel, qui se nourrit non pas de pain naturel, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.

Si Dieu a un travail pour la Nouvelle Créature au temps présent, alors nous devons nous occuper rai­sonnablement de ce corps. Faire un mauvais usage du corps ne serait pas en harmonie avec la volonté de Dieu. Le corps est devenu la propriété de la Nouvelle Créature. La Nouvelle Créature s’assurera le contrôle dominant de ce corps. Un corps spirituel ne serait pas une âme sans l’ego, la personnalité, l’être, pas plus que ne le serait le corps terrestre. C’est l’ego, la per­sonnalité qui fait l’âme. Ce ne sont pas simplement soixante-dix kilos environ de matière qui font une âme.

L’âme est la chose qui descend du père à l’enfant. Adam et Eve donnèrent une âme à leurs enfants et, ainsi cette étincelle de vie, que Dieu donna à l’origine, continue à être transmise. Lors de la résurrection, cette âme, ou cette étincelle de vie est transmise et devient la nouvelle âme. Cette étincelle de vie, que Dieu re­connaît pendant tout ce temps et qu’Il préserve au cours de tout son développement, doit être transférée dans un nouveau corps qui sera en complète harmonie avec elle. Il n’y aura pas le moindre désaccord, le moindre manque d’harmonie entre le nouvel esprit et le nouveau corps. Si le nouvel esprit devient très fort maintenant, il aura toutes les pires difficultés et conflits avec le vieux corps et il aura, d’autant plus, le désir de posséder le nouveau corps.

PROCESSUS DE TRANSFERT NON CONNU

Pouvez-vous nous expliquer comment cette nou­velle vie sera transférée au nouveau corps ? Nous ne le pouvons pas. Dans le cas de notre Seigneur Jésus, nous avons l’explication selon laquelle le Logos, un être esprit, quitta la condition de l’esprit, vint à des conditions terrestres et devint la personnalité, l’ego, l’homme, dans des conditions terrestres. Et le récit nous apprend que Celui-là même qui vint dans le monde, Celui-là même qui mourut et repartit au ciel, est en train de revenir. C’est le même ego. Son carac­tère (sa nature trad.), sa puissance ont changé, selon les différents corps. Au début, Il avait un corps spiri­tuel ; après, Il eut un corps humain ; Il a maintenant un corps divin, supérieur à tout. Mais l’ego, la personna­lité, a persisté avec tous ces corps.

Notre ego, notre personnalité, doit passer de ce corps terrestre à un nouveau corps, qui lui sera donné. La puissance par laquelle ceci peut être fait est la puissance divine. Si quelqu’un peut expliquer ce que c’est, de quoi le premier homme fut fait âme, peut-être pourrions-nous expliquer ce qu’il en est de la nouvelle créature. Ou si quelqu’un peut expliquer ce qui fait pousser le germe de blé, peut-être pourrons-nous ex­pliquer comment la nouvelle créature possède ce germe et comment il se développe. Nous devons faire confiance à la puissance de Dieu pour toute cette question de la résurrection, non seulement de la nou­velle créature, mais aussi du monde en général.

Quiconque doute de la puissance divine ne peut croire à une résurrection. Nous ne pouvons pas imagi­ner, par exemple, comment Moïse ou Abraham, ou n’importe qui d’autre, d’un passé lointain, pourra être ramené à la vie en sorte qu’il se reconnaisse, lise l’histoire de sa vie dans la Bible, et se rappelle que les événements qui y sont enregistrés étaient vrais. Com­ment cela pourra-t-il se faire, Dieu seul le sait. Nous le croyons parce que Dieu le dit. Si nous savions com­ment le faire, peut-être pourrions-nous accomplir une résurrection nous-mêmes.

UNE ILLUSTRATION UTILE

Mais il est tout aussi facile de comprendre la résur­rection d’un homme au plan humain, et sa mise dans un corps humain nouveau, que de comprendre com­ment la Nouvelle Créature, l’âme nouvelle, peut être introduite dans son nouveau corps. C’est la Nouvelle Créature qui obtiendra le nouveau corps. Quand nous aurons notre corps esprit, nous saurons tout sur le processus, car il est écrit que lorsque nous aurons le corps spirituel, nous connaîtrons de la même façon que nous sommes connus. – 1 Corinthiens 13 : 12.

Mais entre-temps, nous pouvons trouver des exemples pour nous aider à comprendre. Prenez, par exemple, la confection d’un enregistrement pour le phonographe. Quelque chose sort d’une bouche, et trace de petites empreintes creuses sur un cylindre de cire. On peut ensuite, de ce cylindre de cire même, reproduire la voix de l’orateur. Alors si, maintenant, nous savons comment reproduire la voix humaine, cela nous donne une petite illustration de la façon dont Dieu, avec son pouvoir illimité, peut préserver tout ce qui est enregistré dans les circonvolutions de notre cerveau, et comment ceci peut être absolument préservé dans l’avenir, – tout ce par quoi nous pourrions nous re-connaître à l’avenir. Nous ne nous reconnais­sons pas nous-mêmes par notre poids en kilogrammes, ou par ce par quoi notre barbe se distingue. Nous nous reconnaissons par quelque chose se trouvant dans notre esprit. Mais si notre raison s’en allait, alors nous ne nous reconnaîtrions plus.

Dieu a fait de nous de Nouvelles Créatures. Il est Le Tout-Puissant, Celui qui sait comment les faire. Et plus nous apprenons à connaître de choses sur Lui, et sur la longueur, la profondeur, la hauteur et la largeur de sa sagesse, plus nous savons apprécier tout ce qu’Il nous a dit, et plus nous avons une confiance ab­solue en Lui. C’est une folie sage que Dieu ait fait la promesse d’une résurrection. Le monde ne peut pas la comprendre – pour les hommes, c’est une folie. Ils ne peuvent croire en une résurrection ; ils ne peuvent donc avoir la joie que nous pouvons avoir de l’exercice de notre foi.

WT1914 p5559

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