La science chrétienne non basée sur le roc, Jésus.

Listen to this article

“ Sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. — :3 Jean 2.

En ce jour de réveil général et d’indépendance de pensées, beaucoup étant arrivés à comprendre la puis­sance de l’âme sur le corps, s’imaginent avoir trouvé quelque chose de nouveau et même quelques-uns don­nent comme nom à leurs théories: ”Nouvelles Pensées”; d’autres ”science chrétienne”, “guérison mentale”, ”hyp­notisme”, “traitement de l’esprit”, etc. Souvent ces écrivains trouvent la plus juste expression de leurs sentiments dans la Bible, mais ils ignorent et consé­quemment ne comprennent pas l’enseignement des Ecritures en bloc.

Voici quelques-unes de leurs citations favorites:

“Il est tel que sont les pensées dans son âme.” Prov. 23:7.

“Soyez transformés par le renouvellement de votre entendement.” — Rom. 12 2.

“Nous sommes transformés à la même image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur.” —2 Cor. 3: 18.

“Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. — Gal. 6: 7.

Mais malgré ces tributs à l’enseignement biblique bien peu de ces prédicateurs du ”traitement de l’esprit” sont réellement croyants dans le sens scripturaire de ce mot. Nous cherchons toujours — mais en vain —celui d’entre eux bien disposé à accepter tout l’en­seignement divin en connexion avec les passages qu’ils citent. Une thèse générale c’est qu’en parlant de Jésus avec respect ils font voir qu’ils ne l’acceptent pas comme l’unique Docteur, l’Envoyé de Dieu.

Ils semblent plutôt le classer avec Platon, Socrate, Confucius et autres et accepter son enseignement sur le même pied que celui de ces grands hommes du passé. Quant aux Apôtres, ils citent leurs paroles, mais ignorent leurs enseignements.

Sur une base fausse.

Nous ne disons pas que ces théories diverses soient absolument mauvaises, radicalement fausses. Satan lui-­même sait que rien de ce qui est entièrement faux ne peut réussir; aussi Paul parle-t-il de  “séduction d’injustice” : “que Satan lui-même se déguise en ange de lumière”. — 2 Thess. 2 :10 ; 2Cor. 11:4.

Ayant gardé le monde dans les ténèbres pendant de longs siècles — “le dieu de ce siècle a aveuglé l’in­telligence des incrédules” (2 Cor. 4 : 4) — Satan re­connaît maintenant qu’il ne peut voiler la lumière de l’aurore du grand jour. De là sa transformation pour devenir le maître et le conducteur de nouveautés et mouvements louables sous bien des rapports. Il sera professeur d’amabilité, de quiétude, de bonnes pensées, d’idées pures. Il s’élèvera contre la bassesse de tout sombre dessein, de tout acte illégal et passion honteuse, il flétrira toutes les laideurs morales, en un mot théo­riquement il sera un ange de lumière. Sous ce déguise­ment il inonde impunément le monde d’enseignements néfastes et sa spécialité c’est le traitement de l’âme. En vérité, ce ne serait pas étrange d’entendre Satan et même le voir accorder des bénédictions de santé, ou des soulagements aux maux de ceux qu’il veut plus particulièrement s’attacher et associer à ses plans. Cette puissance est jusqu’à un certain point manifeste dans les guérisons opérées au nom du mormonisme, de la science chrétienne et occulte, du spiritisme, du trai­tement de l’âme, etc. Mais quel est le but de Satan en agissant ainsi? A-t-il quelque pouvoir concernant les maladies? Répondons d’abord à cette dernière question. Les Ecritures reconnaissent partout Satan, non seulement comme un être malfaisant, opposé à Dieu et à la justice, mais elles enseignent qu’il a une certaine puissance pour le mal. On appelait cela jadis

86 Novembre 1907

les causes occultes et les apôtres ont écrit de ceux qui étaient possédés du démon. Notre Seigneur disait d’une pauvre femme qu’il avait guérie: “que Satan l’avait liée, il y a 18 ans”. — Luc 13: 16.

Répondant à l’autre question: Dieu nous dit dans sa Parole qu’il est assez puissant pour ligoter et gou­verner à sa guise le péché ce qu’il fera à la fin des temps présents en la personne du prince de ce monde qui sera lié pendant les mille ans du Règne de Christ. Le monde sera alors béni, affranchi du péché et de la mort et soustrait aux influences mauvaises qui avilis­sent l’humanité présente. La Parole déclare que même dans le temps actuel Dieu permettra que la fureur de l’homme soumis à Satan aille assez loin pour servir finalement au bien et qu’ “il [retient] s’en ceint du reste” (Ps. 76: 11). En d’autres termes, Dieu au temps présent rassemble le “petit troupeau” hors du monde, c’est là l’épouse de Christ qu’il appelle “ses joyaux”; et il laisse agir Satan et ses disciples; car le mal qu’ils font sert à éprouver et polir les saints qu’il prépare pour le royaume céleste — pour être cohéritiers avec son Fils dans l’œuvre de l’âge du Millénium — l’œuvre du relèvement de l’humanité, de tous ceux qui vou­dront retourner à Dieu.

Nous pourrions donc dire que les influences adverses du temps présent constituent la pierre ponce au con­tact de laquelle ces joyaux sont polis et que Satan et ses agents sont employés par le Seigneur pour ac­tionner cette pierre et terminer le polissage. Ceci est bien l’esprit des Ecritures: Lisez  Job et voyez com­ment Dieu permit à Satan d’éprouver ce noble carac­tère — de le polir. Rappelez-vous de la propre expérience de Paul, disant qu’une certaine douleur char­nelle était entretenue par Satan pour souffleter sa victime, mais que le Seigneur lui avait dit: “Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.” C’est pourquoi, dit l’apôtre, je me glorifierai dans les infirmités, puisque je recevrai d’autant plus de grâce et de miséricorde de Dieu pour pouvoir leur résister et en tirer profit: ”Car nos légères afflictions du mo­ment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, pour nous qui regardons, non aux choses visibles, mais aux invisibles.”2 Cor. 12:9; 4:17—18.

..En toute séduction d’injustice” (2 Thess. 2:10).

Par ces paroles l’apôtre nous montre qu’à la fin de cet âge, il sera accordé à Satan un pouvoir par­ticulier, source d’épreuves sévères et spéciales pour le peuple de Dieu. Souvenons-nous que: “Dieu ne tente personne” (Jac. 1:13), qu’il n’est pas l’auteur du mal et ne le commande jamais; il ne faut donc pas con­fondre s’il permet à Satan de tenter l’homme. La pensée divine interprétée par l’apôtre est que le peuple de Dieu de nos jours a en des occasions, des grâces, des bénédictions, des assistances et des privilèges spé­ciaux par rapport à la parole de Dieu. Ceux qui ont eu le cœur bien disposé ont profité de ces occasions et sont devenus “fortifiés dans le Seigneur et dans le pouvoir de sa force” (Eph. 6:10). Ils ont revêtu l’armure complète de Dieu, c’est pourquoi ils sont fermes et peuvent supporter beaucoup d’assauts qui auraient fait succomber ceux du passé moins favorisés.

Il n’y a pas injustice en faveur des mieux qualifiés, car ils ont à combattre le bon combat plus vaillam­ment que les autres. Mais pourquoi ces épreuves viendront-elles puisque l’Eternel a prédit (Ps. 91 : 7): “mille tomberont à ton côté et dix milles à ta droite!” Nous répondons que Dieu souhaite que quelques-uns tombent. Ils ne tomberont pas dans les tour­ments éternels, ni dans la seconde mort, mais ils dé­laisseront une profession de foi chrétienne nominale qui se traduisit souvent par des formes de piété machi­nale, vide de sens et de conviction et dépourvue de puissance. C’est ainsi que le Seigneur sépare la classe du froment de celle de l’ivraie et ce n’est pas tout, le froment est à son tour divisé en deux classes: un “petit troupeau” de ceux “plus que vainqueurs” et une “grande foule” loyale de cœur, mais insuffisam­ment zélée pour que ses membres soient reconnus dignes de faire partie de l’épouse de Christ. Ceux-ci sont représentés comme les vierges, les compagnes de l’Epouse, ils seront aussi amenés auprès du Roi, au temps marqué, et auront une place honorable au delà du voile. Ps. 45:14; Apoc. 7:9.

Voila un exposé succint des raisons pour lesquelles Dieu permet à Satan de jouer actuellement la comédie comme instigateur de pensées pures et de vie honnête, il trompe et écarte du droit chemin tous ceux qui, ayant en mains la parole de Dieu, ont préféré l’erreur à la vérité; ou, comme le dit Paul, ils n’ont pas reçu la vérité dans l’amour d’elle. C’est pourquoi ils sont maintenant en butte à ces tromperies afin qu’ils croient le mensonge et qu’ils soient tous jugés — afin qu’il soit manifeste qu’ils n’étaient pas dignes des choses glorieuses que Dieu a en réserve pour ceux qui aiment la justice et la vérité et qui haïssent la fausseté.

Comment l’égoïsme et la fausseté sont récompensés.

Nous ne croyons pas manquer de charité, mais être sincères en disant que beaucoup de ceux qui adoptent ces fausses doctrines sur la guérison le font simple­ment par égoïsme. Et nous ne sommes pas non plus trop sévères on disant que la santé leur est accordée en récompense de tromperies systématiques. L’en­seignement de la “science chrétienne” des E. U., par ex., est que les faits doivent être niés et que le men­songe doit être réitéré jusqu’à ce qu’il devienne partie même de l’être. On enseigne à ceux qui entrepren­nent cette mauvaise “cure de l’esprit” à se mentir à eux-mêmes et aux autres et à dire: Je n’ai pas de mal, je n’ai pas de douleurs, je suis bien, absolument bien. Le mensonge systématique est sans doute récompensé par le père des mensonges qui s’il a eu autrefois le pouvoir d’infliger des maladies de toute espèce, pos­sède encore aujourd’hui ce même pouvoir; et s’il a le pouvoir d’infliger il doit aussi pouvoir guérir en quel­que sorte les maladies. Le plan que Dieu donne dans sa parole est bien différent de tout cela; car la parole de Dieu, la vérité demeure seule prééminente. Comme le dit notre cher Sauveur, Dieu est la justice même: “Ta parole est la vérité.” La puissance de l’égoïsme dans ce système se voit par le fait que pour être re­levés de maux et souffrances, beaucoup nient ainsi la vérité pour tromper les autres et se tromper eux­-mêmes.

87 Novembre 1907

Mais, me dites-vous, comment le diable peut-il avoir intérêt à cette propagande? Nous répondons que tous ceux qui suivent sa voie et apprennent à se mentir à eux-mêmes, vicient leur propre esprit et leur con­science de sorte que dans la suite ils sont incapables de raisonner correctement, ayant perdu la notion de vérité. Leurs pensées sont troublées et confuses au moins sur tout sujet religieux. Pour eux, la parole de Dieu tout entière est devenue énigmatique. Leur esprit est perverti, ils sont devenus inaccessibles à la vérité; captifs de l’erreur et dévorés du désir d’être soulagés de leurs maux aux dépens de la vérité. L’ad­versaire, au moyen de ces soi-disant nouvelles lumières, pensées nouvelles, esprit nouveau, science, etc., les dirige et les éloigne de la vraie lumière, de la vraie science, la parole de Dieu. Satan la garda scellée sous un langage étranger pendant les siècles dits de ténèbres; puis, subséquemment, lorsque la lumière de la Réformation brilla, il s’efforça de l’éteindre, de l’obscurcir par des traductions défectueuses; et au­jourd’hui, où la vérité brillant de tout son éclat nous révèle la grandeur, la beauté et l’harmonie de la pa­role de Dieu, Satan cherche à détourner du saint Livre ses adeptes et à fixer leurs regards sans intel­ligence sur ce qu’ils nomment le pouvoir de la pensée nouvelle, l’esprit nouveau.

Ceux que Satan emploie pour cette ténébreuse besogne, appuient leurs théories vicieuses, à grand renfort de citations bibliques auxquelles ils ne croient pas, leur foi en Christ étant également superficielle.

Si ce jugement paraît sévère, nous répondons que leur conduite est celle d’un renégat; car tout en em­ployant le nom de Christ — comme le font, par ex., des scientistes chrétiens -— ils le renient réellement, lui et la base de son enseignement. Ils nient, par exemple, la primitive perfection de l’homme; à l’image de Dieu; ils nient sa chute et sa condamnation à mort; ils déclarent que le péché et la mort n’existent pas, que ce sont des illusions mentales dont il faut faire table rase. En niant le péché et la mort, pour être logique, ils doivent nécessairement nier la rédemption du péché et de la mort; en niant l’œuvre de la ré­demption, ils nient le Rédempteur. Nous attirons l’attention sur un des derniers exposés de (la scientiste chrétienne) Mme Eddy, paru dans la Sentinelle de la Science Chrétienne et ensuite dans le New-York American et certifié conforme. Voici ce qu’elle dit: “S’il n’a jamais existé une personne telle que le Prophète Galiléen, cela m’est égal.” Cette profession de foi fut faite sans doute par inadvertance — de son propre aveu, au dire de son fils, cette lady Eddy est sous une in­fluence occulte — mais l’esprit qui l’anime, perce à travers tous les écrits et dire de la science chrétienne, de la pensée nouvelle, de la cure de l’esprit, etc. L’essence même de tout cet enseignement c’est que: chaque homme est son propre sauveur, par la trans­formation de ses pensées, du mal au bien, de la ma­ladie à la santé, et ainsi de suite.

Tournez-vous vers moi et soyez sauvés.”

Nous sommes en opposition avec Satan et avec tous ses faux soulagements et ses divers arguments trom­peurs qu’il cherche maintenant à opposer à la lumière pour obscurcir l’éclat de la parole de Dieu. Il est temps que tout soldat de la croix soit vigilant et tienne haut la bannière royale, non seulement en ce qui con­cerne son propre cœur et ses propres expériences, mais encore son influence sur ses compagnons d’armes de la croix, afin que tous puissent endosser l’armure com­plète de Dieu et être capables de soutenir les attaques de l’adversaire pendant le mauvais jour, en combattant le bon combat de la foi, et être reconnus de notre cher Rédempteur, comme “vainqueurs” par la Parole de son témoignage. C’est pourquoi, tandis que des égoïstes cherchent dans la guérison de l’esprit, la science chrétienne, l’hypnotisme, l’occultisme et autres ismes, un remède à leurs maux, écoutons la voix du Ciel qui nous dit: ”Regardez à moi et soyez sauvés” (Esaïe 45 : 22). Contentons-nous des promesses de l’Eternel, n’ambitionnons rien de plus. Mais d’autre part ne faisons aucune restriction, n’oublions pas que Dieu a promis àl’Israël typique la santé, les richesses, la prospérité en proportion de son obéissance et de sa fidélité envers Lui; aussi les promesses de bénédictions futures pour les Juifs sont-elles toutes de nature ter­restre. Tandis que l’Israël spirituel, les chrétiens jouis­sent dans cet âge de faveurs divines plutôt spirituelles et leurs promesses de bénédictions futures sont de nature céleste. En effet l’Israël spirituel est exhorté à apprécier les bénédictions spirituelles promises au point de renoncer joyeusement à toutes les bénédictions terrestres jusqu’à abandonner tout ce qu’il pos­sède, laisser sa vie même au service du Seigneur et en faveur des frères — afin d’obtenir les bénédictions célestes.

St. Jean (L. ch. :3:16) nous dit que “nous devons laisser nos vies pour nos frères”. Or le sacrifice de la vie veut dire celui de la santé et des forces, le désintéressement personnel au service des intérêts d’au­trui. ”Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice et toutes ces choses [terrestres] vous seront données par dessus”, — selon la sagesse infinie du Père céleste tout arrive pour notre plus grand bien. “Ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte”, dit St. Paul (Phil. 3 : 19), de ceux qui sont avant tout préoccupés des choses de la vie, de ceux dont le but principal est les avantages terrestres.

Il est dit aux vrais chrétiens, aux élus, de s’affec­tionner aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre; car ils sont comptés comme morts au monde et comme étant devenus de nouvelles créatures en Christ, jouissant dorénavant avec lui d’un bonheur supérieur: — “assis ensemble dans les (lieux) célestes, dans le Christ Jésus” (Eph. 2 : 6). Ceux-ci peuvent fréquemment remercier Dieu pour les épreuves ter­restres, les “légères afflictions”, et dire avec le psal­miste (Ps. 119: 67): “Avant d’avoir été humiliés nous nous égarions, mais à présent nous gardons ta parole.” Leurs afflictions ne sont que passagères et peu pénibles —     quoique le monde ne les considère pas ainsi —pour eux la grâce du Seigneur suffit. De même que Dieu permit à Satan d’avoir quelque pouvoir sur Job, il a aussi permis que quelques-uns de ses saints pas-

88 Novembre 1907

sent par le creuset de l’adversité pour être polis, sous le contrôle du Seigneur, afin que plus tard ils brillent d’un glorieux éclat éternel.

Sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme.

Notre texte présente une autre face que beaucoup de croyants ont peu étudiée ou n’ont pas étudiée du tout. A cause de cette négligence la plupart sont inquiétés par l’enseignement de l’Adversaire en ce qui concerne la puissance de l’esprit quant aux soins, conforts et joies de la chair. S’ils étudiaient et appréciaient convenable­ment les enseignements merveilleux de la Bible, tout de suite ils sauraient dire à ces guérisseurs de l’esprit: ”Chers amis, nous chrétiens, nous avons des instructions complètes à cet égard dans la parole de Dieu; elles sont beaucoup plus claires et meilleures que les vôtres, parce qu’elles ont à leur base la raison et la logique fondées sur le sacrifice rédempteur de Christ et les bénédictions que Dieu nous promet comme résultat de cette rédemption.

Les Ecritures reconnaissent le péché, le chagrin, la douleur, la souffrance, la mort et elles nous disent de sympathiser avec ceux qui sont affligés. Elles nous montrent comment toutes ces peines sont l’œuvre de la chair et du malin, que “le diable fut meurtrier dès le commencement”; qu’il mentit à nos parents, pour les perdre. Elles montrent que toujours, depuis cette époque, le plan de Satan a été de conduire les hommes à la destruction par l’erreur, le mensonge, la perver­sion de leur esprit et par tous les moyens de fausseté et d’impureté. Elles montrent Dieu punissant le péché, mais manifestant son amour en promettant un Sauveur et enfin la venue de Christ qui vint accomplir la pro­messe en sauvant le monde. Elles montrent que finale­ment le Rédempteur sera le Roi universel et tout puis­sant, qui liera Satan et détruira toute injustice; et que pendant le Millénium (c. à d., ”les temps de rétablis­sement”) il relèvera l’humanité déchue.

Elles nous disent encore que ce qui précède s’ac­complira au second avènement de Christ et qu’entre son sacrifice et le temps de l’établissement du Royaume ou grande puissance et gloire, une œuvre spéciale est en cours, savoir: la sélection d’un petit troupeau de disciples fidèles. Ceux-ci sont tellement touchés de la grâce de Dieu, qu’ils aiment la justice et haïssent l’iniquité pour suivre l’exemple de désintéressement et de sacrifice du Maître, afin d’obtenir avec lui l’effet de la promesse, qui est la gloire, l’honneur et l’im­mortalité.

Un chemin plus excellent-

Nous sommes surpris de voir que des chrétiens ex­périmentés et instruits se sont laissés attirer par la littérature et les théories des guérisseurs de l’esprit, nous en avons entendu plusieurs faire des commen­taires sur les bons et utiles conseils donnés dans ces écrits. Combien plus excellents sont les conseils di­vins! Si on les compare à ceux des guérisseurs arti­ficiels et scientistes chrétiens on en conclu que ce sont de folles et pures utopies, où quelques parcelles de vérité sont additionnées d’une forte dose d’erreurs grossières; et la Bible nous montre ces vérités depuis longtemps et d’une manière incomparablement plus sublime, si bien qu’on se demande comment des gens qui ont le Livre sacré dans leur maison méconnaissent la source d’eau vive, au point d’être réduits à s’attarder aux quelques gouttes qui émanent des traités, bro­chures et méthodes de ces dangereux charlatans.

Comme illustration: Ces divers professeurs des “pensées nouvelles” émettent comme inédite cette pro­position que la peur est le point de départ d’une série de chagrins et maladies de l’esprit et du corps. C’est là une vérité séculaire non seulement reconnue et en­seignée depuis longtemps par les médecins de toute école qui disent que craindre une maladie c’est l’engendrer, mais sous une forme plus élevée cette même leçon se trouve dans les Ecritures. Pendant des siècles la Parole a dit à ceux qui ont des oreilles pour écouter: “Que la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse”; mais que “la crainte des hommes porte avec elle un piège”. Ne déclarent-elles pas aussi que “la crainte porte avec elle du tourment” (D)? Et n’exhortent-elles pas le peuple de Dieu, en disant: ,.Ne craignez pas ce qu’il craint et ne soyez pas ef­frayés. C’est l’Eternel des armées que vous devez sanctifier, c’est lui que vous devez craindre et redouter?” En d’autres termes ne craignez rien, ayez simplement peur de déplaire à Dieu, ce qui serait nuisible pour vous-mêmes et pour d’autres. — Prov. 1:7; 29 : 25; 1 Jean 4:18; Esaïe 8:12.

D’autre part, les Ecritures ne stimulent-elles pas l’espérance et le courage mieux que ne le fit jamais le plus beau livre du monde? Ne disent-elles pas: “Ayez courage et que votre cœur s’affermisse” (C. Ps. 31: 25)? N’appliquent-elles pas ce remède moral à toutes les affaires et à tous les intérêts de la vie comme, par ex., quand elles nous assurent que le Père sait ce dont nous avons besoin et qu’il donne plus volontiers l’Esprit saint à ceux qui le lui demandent que des parents terrestres ne donnent de bonnes choses à leurs enfants? Les Ecritures saintes nous disent en outre que: “l’Eternel ne refuse aucun bien à ceux qui mar­chent dans l’intégrité” (Ps. 84: 11): “Le Dieu d’éternité est un refuge et sous ses bras éternels est une retraite” (Deut. 33 : 27): “Ton secours vient de l’Eternel”: “Que votre cœur ne se trouble point et ne s’alarme point”: “Ne vous inquiétez pas du lendemain”: “Déchargez-­vous sur lui de tous vos soucis, car il a soin de vous”: “C’est Dieu qui me ceint de force” (Ps. 17 : 31): “Ma puissance s‘accomplit dans la faiblesse”: ”Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?“ ”Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves ne te submer­geront point” (Ps. 43 : 2): ”Je serai avec toi”: ,.Je ne te laisserai point et ne t’abandonnerai point”: ”La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.”

Leur roc de salut n’est pas le nôtre.

Combien les discours des soi-disant sages mondains modernes, sont vides et fragiles en comparaison de la base inébranlable qu’offre la parole de Dieu à ceux qui ont la vraie foi et peuvent se réclamer de ses promesses. Ces faux prophètes prétendent doter le monde de la ”pensée nouvelle”, de bannir ses craintes

89 Novembre 1907

et de ranimer son espoir et son courage. Nous pour­rions dire sans crainte d’être contredits que la seule force de leur position réside dans l’application forcée de quelques passages des Ecritures, qui ont traits aux croyants réconciliés avec Dieu et non au monde qui, ”gît dans le méchant”. Tous ceux qui n’ont pas la paix avec Dieu sont toujours ”des enfants de rébellion  ”Il n’y a point de paix pour les méchants dit mon Dieu.” — Es. 57 : 21.

Ces “pensées nouvelles” anti-chrétiennes sont des antagonistes de la Bible; elles enseignent aux hommes et aux femmes non régénérés à ignorer le péché qui les sépare de Dieu, à proclamer qu’ils sont enfants de Dieu et à s’approprier des promesses de paix et de faveurs divines, tout en suivant les doctrines de dé­mons et tout en ignorant Celui qui est le chemin, la vérité et la vie, sans lequel nul ne peut venir au Père, ni jouir des bénédictions divines, ni avoir la paix avec Dieu.

Purifiés, transformés, renouvelés.

Ces philosophies humaines semblent être teintées de vérité, mais la base est vicieuse et mensongère. Une autre preuve qu’elles sont d’origine plus qu’hu­maine, c. à d. diabolique, c’est qu’elles enseignent comme une pensée nouvelle que toute maladie est le résultat de l’impureté morale ou physique ou des deux; que la conduite raisonnable pour l’homme c’est de débarrasser son esprit de pensées impures et de pen­chants coupables on faveur d’idées saines, et de projets louables. Que son corps aussi doit être purifié par des ablutions abondantes tant intérieures qu’extérieures. Que notre organisme ne doit pais être surmené par la gloutonnerie, sinon le sang devient impur et la maladie vient. Que l’air que nous respirons doit être pur et fréquemment renouvelé, que l’exercice physique est nécessaire pour entretenir la vigueur et la santé. Nous sommes d’accord sur l’excellence de ces conseils et nous souhaitons que tout homme — mondain ou chré­tien — les apprécient et s’en fasse une règle de la vie. Mais quelle erreur de supposer que ces choses soient nouvelles pour un chrétien qui connaît les en­seignements de la parole de Dieu. C’est bien Paul qui nous exhorte de “nous purifier de toute souillure de la chair et de l’esprit”. “Que votre modération soit connue de tous les hommes.” Et c’est Jésus qui dit: ”Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu.” ”C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle” (Matth. 5: 8; 12 : 34). L’homme bon en tire de bonnes et l’homme méchant de mauvaises choses. Combien d’autres témoignages, exhortations et instructions bibliques pourrions-nous citer encore. Par exemple: ”C’est du cœur que viennent les mau­vaises pensées, les meurtres, les adultères, les impu­dicités, . . .“ ”Celui qui hait son frère est un meur­trier.” ”Jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin.” Etc.

Ces scientistes chrétiens et penseurs nouveaux en­seignent que la colère, par ses effets sur les nerfs, jette dans le sang un élément toxique qui amène la maladie, c’est pourquoi la colère doit être évitée; d’autre part les pensées bonnes et affectueuses produisent dans le système, des courants vivifiants qui procurent la paix de l’esprit et du corps et sont pro­pices à la santé et à la force; il en résulte incontes­tablement quelque chose d’utile pour le monde. C’est très bien, mais il n’y a là rien de nouveau; les enfants de Dieu devraient en être instruits par la Parole et l’expérience depuis longtemps. Les Ecritures nous in­diquent que nous devons être engendrés de nouveau: “Qu’il nous faut renoncer à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie . . .“ (Col. 3 : 8); et rechercher par contre les fruits et les grâces de l’Esprit du Seigneur, la charité, la patience et la douceur (1 Tim. 6: 11). “Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autre­fois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite.” — i Pierre 1 : 14, 15.

L’enseignement général de la Parole, envers ceux qui se sont consacrés à Dieu est; qu’ils doivent s’af­fectionner aux choses d’en haut et se laisser transformer par le renouvellement de l’esprit, afin qu’ils éprouvent ce qu’est la volonté de Dieu, agréable et parfaite. Ce qui précède signifie clairement qu’il importe de puri­fier et élever nos pensées au-dessus des choses sen­suelles et terrestres pour les orienter vers un idéal plus noble et plus élevé, en harmonie avec le caractère et le plan de Dieu. Tout cela fait partie de notre appel céleste, de devenir cohéritiers de Christ, qui pendant le Millénium bénira toutes les familles de la terre: “Si donc quelqu’un se purifie de ces choses [impures], il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son Maître, propre à toute bonne oeuvre.” — 2 Tim. 2:21.

”La loi parfaite de la liberté.” — Jacq. 1 : 25.

Ce n’est pas davantage une pensée nouvelle, savoir que l’amour doit inspirer et guider les hommes en tout lieu et en toutes choses, car la Bible émit la première cet enseignement; elle nous dit d’aimer Dieu, nos frères, nos parents, notre prochain, et même nos ennemis. Elle affirme en outre que l’amour parfait bannit la crainte; si nous sommes délivrés de l’égoïsme et remplis de l’amour de Dieu, notre être sera illuminé, ranimé, vivifié et fortifié, et nous serons bénis non seulement dans la vie à venir, mais déjà dans la vie présente. Nous soutenons cependant avec les Ecritures que l’amour pur et durable, dont l’amour humain n’est qu’une imitation lointaine, ne peut venir que de Dieu, de l’en­gendrement de son Esprit. Cet amour seul soutiendra la comparaison et la critique de l’apôtre. — Voyez 1 Cor. 13.

Que tous ceux qui se sont approché du Père par le chemin nouveau et vivant ouvert par le sacrifice du Rédempteur, se réjouissent de plus en plus en la bonté de Dieu, qui a aussi fait d’abondantes provisions pour le monde. C’est ce qui donne une tranquillité et une paix de cœur que le monde comprend peu.

Saisissons les promesses dans la mesure de notre toi, efforçons-nous de vivre chaque jour en communion avec le Père et avec le Fils; nos traits reflèteront la joie, la paix, la patience et l’amour. Ces sentiments deviendront de plus en plus visibles, et se liront sur

905 Novembre 1907

nos visages rayonnants. Cet état d’âme augmente la force morale et procure la santé et la vigueur phy­sique.

Il est bon de rappeler ici que l’apôtre nous dit de ne pas penser aux choses mauvaises et défendues, mais aux choses nobles et pures (Phil. 4 : 8). Il est indu­bitable que les pensées basses et malsaines corrom­pent tout notre être et qu’au contraire le corps et l’esprit sont tous deux fortifiés en pensant aux choses nobles, belles et pures.

La puissance de la volonté.

La plupart des gens négligent de saisir les occasions d’utiliser leurs talents; les Ecritures enseignent à ceux qui sont entrés à l’école de Christ qu’il faut avoir une volonté de fer, qu’un homme indécis irrésolu “à cœur partagé.” — L. Jacq. 1: 8), qui n’a jamais un but déterminé dans sa vie, est inconstant dans toutes ses voies. Elles conseillent la fermeté dans la décision une complète consécration du cœur, de l’esprit, du corps, des talents, de toute chose au Seigneur. Et à ceux qui sont dans cet état les Ecritures donnent des assurances positives qui électrisent et fortifient chaque fibre du corps humain: “Ceignez les reins de votre entendement”: “Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans le pouvoir de sa force”: ,”Je puis tout par Christ qui me fortifie”: ”Qu’il te soit fait selon ta foi”. Et ainsi de suite.

O quelle puissance merveilleuse est venue au secours des cœurs faibles et défaillants désormais munis d’une volonté laquelle est de vouloir être en harmonie avec Dieu à quelque prix que ce soit en s’appropriant ses grandes et précieuses promesses! Ceux-là ont expéri­menté que la puissance du Seigneur s’est accomplie dans leur faiblesse après qu’ils se furent consacrés en exerçant la foi exigée de Dieu et indispensable à leur développement. Point n’est besoin de s’étonner que ceux-ci se réjouissent dans le Seigneur pendant l’épreuve, car ils savent que les afflictions en produisant la pa­tience, l’expérience et l’espérance les préparent pour le glorieux état à venir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *