« LA SEMENCE, C’EST LA PAROLE DE DİEU »

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– MARC 4 : 1-20 –

Notre Seigneur était retourné à la Mer de Galilée, où avaient été donnés quelques-uns de ses premiers enseignements. Il attirait de grandes foules en raison des miracles qu’Il accomplissait. Montant à bord d’une barque, Il s’assit à la proue de celle-ci et enseigna les gens qui se tenaient sur le rivage par diverses paraboles, comparaisons, illustrations, la chose dite n’étant jamais la chose réelle. L’une de ces paraboles, qui constitue la base de notre leçon, est connue comme étant la parabole du Semeur, bien qu’elle puisse peut-être être qualifiée plus précisément comme étant la parabole des quatre sortes de sol, représentant les quatre catégories de cœurs humains. La parabole est introduite par le mot :

« ÉCOUTEZ » – PRENEZ GARDE

Il implique qu’une leçon importante est contenue dans la parabole. Pourtant, le monde accorde peu d’attention à celle-ci ou tout autre enseignement de notre Seigneur, et même ses soi-disant disciples accordent rarement aux paroles du Maître cette réflexion attentive et profonde nécessaire pour leur appréciation, et seul celui qui cherche trouve le vrai sens, les véritables leçons.

La parabole elle-même est un énoncé très simple d’un sujet familier à ses auditeurs : Un agriculteur sema de bonnes graines, dont une partie tomba sur le sentier menant à la ferme, où elle fut facilement remarquée et rapidement dévorée par les oiseaux. Certaines tombèrent sur un sol caillouteux, dont la terre était assez bonne mais peu profonde, de sorte qu’elles levèrent rapidement, et offrirent un beau spectacle au début, mais séchèrent bien vite sous la chaleur du soleil. D’autres semences tombèrent sur le sol infesté d’épines, et les deux poussant ensemble, les épines étouffèrent la bonne graine au point qu’elle devint improductive. Mais une partie de la semence réalisa les attentes de l’agriculteur et produisit beaucoup de fruits, certaines trente, d’autres soixante et d’autres encore cent, parce que la terre était plus favorable : elle avait été préparée par le labour pour recevoir la semence, elle était assez profonde pour bien entretenir et enraciner la semence, et elle n’était pas infestée par les épines.

Cette image, familière à tous les agriculteurs, était particulièrement claire et expressive à l’esprit de ceux qui entendirent Jésus, pour plusieurs raisons : (1) Les champs de cette contrée ne sont pas clôturés et les chemins de passage les traversent fréquemment. (2) Les oiseaux de Syrie, y compris de Palestine, semblent beaucoup plus nombreux qu’ailleurs, probablement en raison du climat ; on dit qu’ils sont un des fléaux particuliers pour les agriculteurs de cette région. (3) Les épines y abondent. Un écrivain dit : « Il n’y a pas moins de cinquante genres et deux cents espèces de plantes en Syrie et en Palestine pourvues d’épines et de piquants. Il n’y a probablement aucun pays sur terre de la même étendue qui en ait autant … les chardons poussent jusqu’à une hauteur de dix à quinze pieds (3 à 5m environ – NDLR) ». Quant au sol caillouteux : La Palestine regorge de calcaire, ce qui rend la terre très riche, mais très chaude quand elle est peu profonde. Quant à la récolte au centuple, on nous assure que ce n’est pas une déclaration exagérée. Un auteur fait remarquer qu’à Genève, en 1855, il a obtenu du champ un épi d’orge contenant deux cent soixante-seize grains.

POURQUOİ ENSEİGNER EN PARABOLES ?

Notre Seigneur conclut sa parabole par ces mots : « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ! » La majorité de la multitude entendit, émerveillée par ses paroles de grâce, Le considérant comme un merveilleux instructeur envoyé de Dieu, mais sans s’y intéresser davantage. Ils n’avaient pas les oreilles pour entendre, ils n’avaient pas faim de vérité, leur cœur n’était pas préparé. Restèrent avec le Seigneur non seulement les douze apôtres, mais aussi un nombre considérable de disciples ou de fidèles. Ceux-ci vinrent s’assembler autour du Maître pour demander l’interprétation de la parabole. Ils avaient des oreilles non seulement pour le récit, mais aussi pour la signification, pour la leçon : ils désiraient connaître la volonté de Dieu pour pouvoir l’accomplir – ils étaient consacrés pour connaître et faire la volonté du Père.

Le Prophète avait prédit que notre Seigneur ouvrirait sa bouche en « paraboles » et en « énigmes » (Psaume 78 : 2 – Darby), et les évangélistes rapportent que c’est ainsi qu’Il a fait, et maintenant, à ceux qui s’enquièrent de la signification, notre Seigneur répondit : « À vous il est donné de connaître le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors [étrangers – pas des disciples – non consacrés] toutes choses se traitent par des paraboles, afin qu’en voyant ils voient et n’aperçoivent pas, et qu’en entendant ils entendent et ne comprennent pas ; de peur qu’ils ne se convertissent [pour se tourner dans la bonne direction] et que leurs péchés ne leur soient pardonnés. – Marc 4 : 11, 12 – Darby.

POURQUOİ CE MYSTÈRE – CE SECRET ?

Du point de vue de la pensée Chrétienne ordinaire, les paroles du Maître sont ici totalement inintelligibles. La pensée ordinaire est que tous ceux qui ne sont pas convertis, tous ceux qui sont laissés dans leurs péchés, sont destinés à une éternité de torture. Mais si cela était vrai, pourquoi notre Sauveur aurait-Il utilisé les mots que nous venons de citer ? Ses paroles ne sont intelligibles que du point de vue du Plan des Âges, qui seul rend claire la Parole divine dans sa totalité ou en partie. Quand nous considérons la mission de notre Seigneur parmi les hommes sous sa vraie lumière, elle comprend deux parties : (1) Par sa propre fidélité au dessein du Père et en tant que notre Rédempteur, Il a dû payer le prix de notre rançon (NDLR : Voir préface du volume 5) en goûtant la mort pour chaque homme, souffrant Lui le Juste pour les injustes afin que nous puissions être réconciliés avec Dieu. (2) Tout en posant ainsi les bases pour la bénédiction du monde entier, avec la possibilité d’échapper au péché et à la mort, notre Seigneur a entrepris un deuxième trait du plan divin, à savoir la sélection d’une classe du royaume, la classe de l’église, associée à Lui dans les souffrances de ce temps présent et qui le sera dans le travail glorieux du futur : la bénédiction de toutes les familles de la terre dans les conditions favorables du Millénaire.

En harmonie avec cette pensée, notre Seigneur, à l’époque de cette parabole, n’était pas seulement en train de sacrifier sa vie, mourant chaque jour, chaque heure, mais était aussi engagé à attirer à Lui une classe élue qui conviendrait pour être son épouse, pour son royaume, pour son église.

C’était une partie de cette classe du royaume, de cette classe élue, qui était venue autour de Lui et Lui avait demandé l’interprétation de la parabole. Il déclara que c’était son souhait, son désir de rendre le sujet limpide, très clair, pour eux ; qu’il leur appartenait vraiment de savoir, parce qu’ils étaient dans une condition de cœur qui leur permettrait de profiter de la connaissance – car la connaissance ainsi transmise serait indispensable à leur développement, à leur affermissement, pour les guider, les préparer pour le royaume – « À vous il est donné de connaître le mystère du royaume… ». Presque toutes les paraboles de notre Seigneur se rapportent au royaume, elles doivent donc être toutes comprises par la classe du royaume, les élus, les consacrés. Tous les membres de cette classe devraient être sincèrement désireux de comprendre « toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Le sérieux de leur désir sera une partie de la preuve qu’ils appartiennent à cette classe, qu’il est approprié pour eux de savoir. Il est avantageux qu’elle soit cachée, afin qu’ils puissent chercher et trouver, et qu’en cherchant et en trouvant, ils puissent avoir une plus grande bénédiction que si toute la matière était répandue à la surface.

Notre foi en Dieu et en son merveilleux plan est affermie quand nous découvrons combien son plan est simple, grand, beau et pourtant caché au monde, à tous, exceptés ceux qui sont guidés par le saint Esprit et à qui il est donné de connaître le « mystère ». Certains de ces mystères concernent le présent et d’autres l’avenir ; plus nous rechercherons, plus nous pourrons trouver ; et plus nous discernerons clairement, plus notre foi et notre loyauté seront fortes et meilleures seront nos possibilités d’affermir notre appel et notre élection par l’obéissance.

« DE PEUR QU’İLS NE SE CONVERTİSSENT »

Mais, dit-on, en quoi le fait d’entendre et de comprendre une bonne parabole aurait-il fait du tort à la foule, même si elle n’avait pas le cœur prêt à recevoir et mettre en pratique avec enthousiasme son message ? N’auraient-ils pas reçu quelque bénédiction par une compréhension partielle du plan divin ? N’étant pas parfaits en connaissance ou en sagesse, il nous convient de faire confiance à l’amour, à la connaissance et à la sagesse du Seigneur à ce sujet, et d’admettre qu’il valait mieux que les multitudes soient laissées dans l’ignorance pour ce temps-là. Nous pouvons peut-être voir dans une certaine mesure comment et pourquoi il en a été ainsi. (1) Même la sagesse mondaine a estimé qu’ « un peu de connaissance est une chose dangereuse ». (2) Si les foules avaient été attirées vers le Seigneur pour L’accepter sans réserve comme maître et croire en ses doctrines, alors que leur cœur était encore dans une attitude non consacrée, ils n’auraient pas été de la classe du royaume que le Seigneur recherche maintenant, mais auraient pu entraver certains traits du plan divin liés au sacrifice du Seigneur en protestant contre sa mort au point de provoquer une insurrection qui aurait forcé Pilate à Le défendre contre la malice des dirigeants.

Tout cela est raisonnable et intelligible considéré du point de vue du plan des âges – quand on comprend que l’élection de l’église ne signifie pas la damnation du reste du monde, mais, au contraire, que les élus doivent bientôt être les agents de Dieu pour bénir les non élus, et les amener à une connaissance claire du Seigneur et aux opportunités de vie éternelle, qui seront plus en harmonie avec le caractère, la disposition etc. des masses. Rien n’est plus évident que très peu ont des oreilles pour entendre et des cœurs pour apprécier l’invitation du temps présent – pour souffrir avec Christ sur le chemin étroit en espérant obtenir la gloire, l’honneur et l’immortalité dans le futur.

COMMENT COMPRENDRE TOUTES LES PARABOLES ?

Les paroles du Seigneur : « Vous ne comprenez pas cette parabole ? Comment donc comprendrez-vous toutes les paraboles ? » peuvent être comprises comme signifiant : Il est bon que vous compreniez cette parabole, car elle s’avérera être une clé précieuse pour l’interprétation de toutes les paraboles. Notre Seigneur donna ensuite une interprétation très détaillée de la parabole.

« La semence est la Parole de Dieu » (Luc 8 : 11 – Darby). Les différentes sortes de sol représentent différentes sortes de cœurs entrant en contact avec cette Parole. Par la Parole de Dieu, nous devons comprendre toute la révélation que Dieu nous a faite – la Bible. Cela inclut, comme le souligne l’Apôtre, « la parole annoncée par les anges » – les messages directs de Dieu dans le passé à Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, etc., y compris le don de la Loi. Ces anges représentaient Dieu comme ses porte-parole. Elle inclut aussi les messages transmis par les prophètes, « quand les saints hommes d’autrefois parlaient et écrivaient, ils étaient poussés par le saint Esprit. » (2 Pierre 1 : 21). Et elle inclut les enseignements de notre Seigneur Jésus et de ses apôtres qu’Il a autorisés à parler en son nom, comme il est écrit : « Dieu nous a parlé en ces derniers temps par son Fils », et le Fils a déclaré concernant les apôtres que ceux qui les entendaient, L’entendait, ceux qui les recevaient, Le recevait, ceux qui L’ont entendu et reçu, ont entendu et reçu le Père – Hébreux 1 : 2 ; Matthieu 10 : 40.

Il est bon que nous mettions pleinement l’accent sur cette seule semence véritable, car une erreur sur ce point a provoqué beaucoup de confusion par l’utilisation de semences inappropriées, comme nous le verrons dans notre prochaine leçon. Nous ne limitons pas la semence à une traduction particulière de la Parole de Dieu, ni ne faisons valoir que les écrits religieux qui contiennent cette Parole sont des semences précieuses et bonnes. Nous insistons, cependant, avec la plus grande force qu’ils ne sont une bonne semence qu’en proportion où ils sont tout à fait fidèles à la Parole divine. Dans la mesure où ils présentent des philosophies humaines au lieu de la philosophie et du plan divins, dans la mesure où ils mélangent l’humain avec le divin, dans cette mesure même ils ne sont pas la bonne semence. Combien le peuple du Seigneur doit donc être attentif concernant la semence qu’il reçoit dans son propre cœur jour après jour, et concernant la semence de vérité qu’il cherche en retour à répandre dans le bon sol des autres cœurs.

Hélas, nous devons le confesser, mais presque toutes les théologies et œuvres théologiques en dehors de la Bible sont si mélangées qu’elles sont fausses, trompeuses : elles ne produisent donc pas la récolte voulue dans le cœur, dans la vie de l’individu. C’est le grand problème de la Chrétienté nominale, du christianisme, aujourd’hui. Les traditions des hommes ont pris la place de la Parole de Dieu ; la bonne semence, l’Évangile du Royaume, est un article rare en dehors de la Bible, et même dans la présentation Biblique de la Parole de Dieu, il y a des difficultés et des obstacles sous forme de mauvaises traductions et d’interpolations qui entravent les résultats. Dans les publications MILLENNIAL DAWN et WATCH TOWER, nous nous efforçons de présenter la Parole de Dieu simplement et sans traditions humaines dans quelque mesure ou degré que ce soit. Nous diffusons sans cesse, sans discontinuer et avec persistance cette Parole dans des exposés avec des citations sans étroitesse d’interprétation – en la présentant débarrassée des nombreuses fausses représentations et falsifications. Par la grâce du Seigneur, nous espérons que seule la semence pure et inaltérée sera toujours répandue par nos soins au nom du Maître.

LES CŒURS AU BORD DU CHEMIN

Notre Seigneur déclare ailleurs que le champ c’est le monde, mais tout le champ ou monde n’est pas planté actuellement. De vastes étendues du monde des humains sont déjà semées abondamment avec diverses doctrines humaines et produisent de grandes récoltes selon leur espèce. Le champ que le Seigneur a semé en premier fut un champ Juif, déjà préparé par des instructions et des disciplines divines. Et bien que le mur de séparation ait été abattu depuis lors, de sorte qu’il n’y a plus de distinction entre Juifs et Gentils, néanmoins la partie du champ des Gentils qui est semée est en fait limitée, à savoir : celle relativement restreinte dans laquelle l’Évangile du Royaume, la Parole de Dieu, a été proclamée.

Ainsi donc, nous pouvons dire que la Chrétienté est le champ de blé dans lequel le Seigneur a semé sa Parole. C’est donc dans la Chrétienté, et non dans le monde païen où la Parole n’est jamais allée, que nous devons chercher les quatre sortes de résultats qui sont portés à notre attention dans la parabole. Dans la Chrétienté, certains sont comme le bord de la route, ou comme des chemins battus par les expériences de la vie ; parfois, à cause d’une trop grande prospérité et n’étant pas prêts à recevoir le message de Dieu, ne sachant l’apprécier. Si ceux-là entendent le message, il n’entre pas dans leur cœur : c’est pour eux une simple écoute mentale, ils y attachent peu d’intérêt. Au début, à vrai dire, ils peuvent apprécier l’harmonie et certaines beautés de la vérité, sa logique, mais elle ne devient jamais la leur, elle ne pénètre jamais en eux, ils ne sont pas ouverts pour la recevoir. L’ennemi vient aussitôt ; l’adversaire Satan leur vole tous les éléments de vérité qu’ils ont vus ou appréciés. La vérité n’est pas pour ceux-là, même si, étant dans le chemin, quelques grains sont tombés sur eux.

Cette catégorie de personnes peut être trouvée dans chaque groupement, dans presque tous les foyers. Elles ne sont pas spécialement à blâmer, bien que nous puissions avoir de la sympathie pour elles, regrettant leur incapacité à recevoir le réconfort et la grâce de la Parole de Dieu. Ces cœurs ne sont pas dignes du royaume dans les conditions actuelles. Ce que le Seigneur peut faire pour elles par la suite – que ce soit par des épreuves, des souffrances et des déceptions dans la vie présente, qui les laboureront et les prépareront à recevoir la vérité – ou ce qu’Il peut faire pour elles par la discipline de l’âge Millénaire afin de les préparer pour la vérité, sont des questions différentes. Tout ce que dit la parabole, c’est que, dans cette condition, elles ne sont pas acceptables, ni désirées, parmi le peuple du Seigneur.

LES AUDİTEURS SUR LE SOL PİERREUX

Nous avons tous rencontré cette classe d’auditeurs dans la Chrétienté ; non seulement ils voient quelque chose de la beauté du plan de Dieu, mais ils le reçoivent avec joie et donnent la preuve qu’ils portent beaucoup de fruits. Nous nous disons en nous-mêmes, je crois que cette personne est un vrai Chrétien et sera l’un des vainqueurs. Mais nous ne pouvons pas voir comme Dieu voit, nous ne connaissons pas le cœur ; le caractère superficiel de la nature n’est pas révélé avant que, l’opposition se soulevant, le soleil de la persécution vienne brûler et ruiner tout cela (NDLT : les fruits). Nous avons tendance à nous sentir découragés, surtout si nous avons aidé à planter la graine et si nous nous attendions à d’excellents résultats. Le Seigneur, dans cette parabole, nous met en garde contre le découragement en nous assurant qu’Il sait d’avance qu’une grande partie de la semence tombera dans des cœurs semblables au sol pierreux, où, ayant peu de nourriture soutenue par un faible caractère, elle fanera bientôt et n’amènera aucun fruit à maturité.

Cela ne doit pas signifier pour nous qu’il s’agit d’un cas désespéré en ce qui concerne l’avenir. Sous de nouvelles conditions, le caractère sera rendu plus ferme et de bons résultats seront obtenus proportionnellement ; ou bien, si le cœur ne subit pas l’influence de l’action du Seigneur dans le futur, il sera complètement rejeté comme un terrain inutile. Si un membre du peuple du Seigneur qui a reçu la vérité trouve en lui ce manque de profondeur, cette superficialité représentée dans la parabole, il ou elle doit immédiatement en appeler au Seigneur pour approfondir le sol de son cœur afin qu’il ou elle puisse être capable de porter du fruit à sa louange.

LES AUDİTEURS EN TERRAİN ÉPİNEUX

Le sol qui produit de grandes épines est riche et, s’il était entièrement consacré à la production de blé, il produirait de grandes récoltes. Il en est ainsi, explique notre Seigneur, de ceux qui entendent le message de Dieu concernant le royaume – ils ont des caractères bons, forts et profonds (enracinés), ils feraient de nobles Chrétiens et porteraient beaucoup de fruits pour la louange du Maître et pour leur propre honneur s’ils étaient pleinement consacrés au Seigneur. Mais hélas ! Leurs talents, leur influence, leurs moyens, leur temps – la force de leur cœur, la force de la terre, est absorbée dans une autre direction – dans la réalisation de projets et d’ambitions terrestres dont les intérêts entrent en conflit avec ceux du royaume. La parabole montre que là où il est permis aux épines de subsister, les intérêts du royaume en souffrent. C’est une autre façon de dire que ceux qui ont entendu parler du Seigneur et qui L’aiment sont dans l’erreur quand ils pensent pouvoir aimer le Seigneur et le monde ; c’est une autre manière de nous dire que nous ne pouvons pas servir Dieu et Mammon, que nous ne pouvons pas produire à la fois des épines et du blé. Notre cœur ne doit pas être partagé mais entièrement donné au Seigneur ; nous devons L’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force, de toute notre pensée, sinon nous ne pouvons pas porter les fruits qu’Il exige de ses disciples.

Hélas ! De tous ceux qui entendent l’Évangile du royaume au cours de cet âge et qui déçoivent, les auditeurs en terrain épineux ont la place la plus apparente. On ne pouvait pas attendre grand-chose du cœur au bord du chemin, on ne pouvait pas attendre grand-chose du cœur superficiel, mais de grandes possibilités sont perdues chez ceux en qui la semence de la vérité est étouffée par les soucis de cette vie et par la séduction des richesses, les épines. Tous les membres du peuple du Seigneur qui trouvent ces épines se mêlant à la vérité dans leur cœur devraient apprendre de cette parabole l’impossibilité de produire deux récoltes – être prospères, avoir du succès, être en vue et honorés selon le train de ce monde, et prospérer dans les intérêts spirituels et être associés avec le Seigneur dans le royaume. Nous ne pouvons pas servir Dieu et Mammon. Le Seigneur ne cherche pas ceux qui ont un cœur double pour être ses cohéritiers dans le royaume. Nous devons L’aimer de tout notre cœur pour porter les bons fruits, et finalement entendre son : « C’est bien, bon et fidèle… ».

LES AUDİTEURS DE LA BONNE TERRE

Remercions Dieu que, dans sa providence et sa grâce, certains de nos cœurs ont été profondément labourés par le soc de l’expérience, des difficultés, des déceptions en ce qui concerne les affaires et les conditions terrestres. Remercions-Le aussi, si le sol de notre cœur est profond et capable de recevoir et d’apprécier la vérité, la Parole du royaume. Nous Le louons si nous avons appris la nécessité d’établir son royaume et si nous avons entendu l’invitation et reçu la semence de vérité qui nous invite à devenir héritiers de Dieu, cohéritiers de Jésus-Christ notre Seigneur, et qui nous fait connaître les termes et conditions de la communion de ses souffrances si nous voulons aussi avoir part ensuite à sa gloire. Remercions-Le aussi si nos cœurs ont été dans l’attitude de répondre à ces choses et de ne pas être infestés par la double mentalité des affaires, des travaux domestiques, etc.

Indubitablement, on trouve des graines d’épines et de chardons dans les meilleurs champs. Ô, puissions-nous recevoir la bonne semence en telle abondance, qu’elle puisse étouffer les épines, nous séparer complètement du monde, de son esprit, de ses ambitions, de ses buts, et nous sanctifier entièrement pour aimer et servir Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.

Chers frères, ne soyons pas seulement certains que nos cœurs sont de la bonne terre, et que nous avons reçu et développé la bonne semence, la Parole du royaume, mais cherchons aussi à porter beaucoup de fruit. Voyant que certains peuvent produire trente, soixante et cent à la louange du Maitre, décidons que, par la grâce de Dieu, qui est pour nous et qui nous aidera, nous serons de ceux qui porteront cent fois plus de fruit, dans la mesure la plus grande possible de notre capacité à servir notre roi. Comment pouvons-nous augmenter notre fidélité ? Nous répondons, en développant l’honnêteté de notre cœur, ce qui nous prépare à une mesure accrue de semence et nous permet de l’amener à la perfection. La moisson est proche : soyons donc diligents, tant que cela est encore possible, afin que le Maître nous trouve portant des fruits au plus haut degré de nos possibilités naturelles, d’environnement et d’opportunités.

WT1906 p3763