LA TEMPÊTE QUI VIENT ET SON GLORIEUX RÉSULTAT

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« Il fait succéder le calme à la tempête, et les vagues s’apaisent. Ils se rejouissent de ce qu’elles sont calmées, et Dieu les conduit au port qu’ils désiraient … Que celui qui est sage prenne garde à ces choses, et qu’il sache comprendre les bontés de l’Eternel !» Psaume 107 : 29, 30, 43.

Le Psaume 107, indiquant à un degré considé­rable les expériences de l’Eglise de Christ, d’un bout à l’autre de cet âge de l’Evangile semble être prophétique.. Il peut être appliqué individuel­lement et aussi d’une façon internationale touchant le monde entier. La cause de tout le trouble dans le monde est le péché. Il pourrait y avoir diffé­rentes voies d’essai pour faire disparaître la diffi­culté, mais Dieu, dans sa sagesse, n’arrangera qu’un unique plan. Il permettra au péché d’amener des tempêtes et des difficultés de vie, de sorte que l’humanité sera agitée en divers sens et qu’elle apprendra, de cette manière, à apprécier notre grand Sauveur, auquel Dieu a pourvu pour être le Grand Libérateur de l’Eglise et du monde. Le sujet entier a été disposé d’une manière judiciaire et, en temps voulu, Christ aura plein droit pour commander à toutes les tempêtes de cesser, et pour faire sortir l’ordre de la confusion. Ceci, cependant, doit at­tendre le décret divin. Au cours de l’âge actuel, la classe de l’Eglise a été sélectionnée, et les tem­pêtes et difficultés de vie lui ont été précieuses dans le développement de la foi, de l’espérance, de la patience, et dans sa préparation pour les honneurs, les privilèges et les occasions favorables du Royaume.

Les tempêtes du .monde, selon les Ecritures, ont été variées et sont survenues à des époques différentes, suivant les conditions dans lesquelles se trouvait le genre humain — le péché et l’égoïsme soulevant toujours une tempête à chaque occasion possible. Il y eut beaucoup de tempêtes dans le passé — des guerres, des invasions, des tumultes, etc. — toutes issues de motifs haineux, égoïstes, ou à cause d’une grande injustice de la part d’autrui. De grandes nations se sont réciproque­ment envié leur accroissement de richesses, et ont pillé le faible. Colère, malice, haine, conflits, les oeuvres de la chair et du diable, ont été cultivés. Ayant semé de cette manière pour l’égoïsme, le genre humain expérimente actuellement un puissant tourbillon sur la mer sociale. Cette grande tempête n’a pas, jusqu’ici, atteint son comble. Notre pensée est qu’elle sera beaucoup plus grande avant que le Seigneur intervienne et dise « Si­lence! Tais-toi! » (Marc 4 : 39). Il a permis cette terrible tempête car il sait comment la faire opérer pour le bien de l’humanité.

C’est à nous, en tant que peuple de Dieu, à favoriser la paix et la justice, et à vivre en har­monie avec ces conditions. Mais c’est à nous aussi à savoir ce qui vient sur le monde — plus, c’est à nous d’en connaître le résultat, d’avoir quelque connaissance de la Vérité de Dieu. Le Seigneur nous a déjà donné une paix intérieure qu’aucune tempête extérieure ne peut affecter. Nous avons confiance dans les promesses qu’il a données. Nous nous rendons compte de ce qu’est la situation pré­sente, et nous nous réjouissons de ce que l’Eglise sera bientôt glorifiée. Quelle paix et quelle joie permanentes seront alors les nôtres au-delà du voile Cette compréhension fait pénétrer dans nos coeurs, maintenant même, un grand repos, un grand calme! Nous nous rappelons que Dieu est capable de faire concourir toutes choses à notre bien, et il a promis de le faire ; c’est pour cette raison que des expériences bénies peuvent résulter pour nous de ces temps troublés et épreuves de vie.

Le Seigneur possède un moyen particulier pour apporter la paix à son peuple — il ne l’apporte pas d’une manière courante, en s’interposant aux gens du monde. Les tempêtes de la vie peuvent se poursuivre et être exactement les mêmes que pré­cédemment. Notre chemin peut être exactement aussi curieux que précédemment. Cependant, le Seigneur nous parle de paix! Nous entendons sa voix, la Parole de Dieu! Par la connaissance qu’il nous donne, par ses précieuses promesses, il nous assure de sa sagesse, de son amour, de sa puissance et de ses intentions affectueuses à l’égard de son peuple. C’est cela qui nous donne la paix et le repos du coeur au milieu des épreuves et tourments exté­rieurs. Il nous fait aussi connaître son grand plan concernant le monde en général. Il nous renseigne, maintenant, sur la signification des conditions pré­sentes et sur le glorieux résultat de la grande affliction qui est sur le point d’envahir le monde entier.

Le dernier grand jour.

Nous sommes dans les « derniers jours » men­tionnés par l’Apôtre. Paul. Celui-ci dit : « Dans les derniers jours, il surviendra des temps difficiles. Les hommes seront … attachés à l’argent, vaniteux, arrogants … traîtres, emportés, enflés d’orgueil, amis du plaisir plutôt que de Dieu … Eloigne-toi de ces gens-là » (2 Timothée 3 :1-5, Syn.). Notre Seigneur Jésus fit mention, à plusieurs reprises, du « dernier jour » et déclara que certaines choses se produiraient dans le dernier jour. D’après notre compréhension, il se référait ainsi au septième grand jour, au jour de mille ans de son royaume. Il dit, par exemple, en parlant de ses disciples considérés individuellement : « Et je le ressusciterai au dernier jour ». (Jean 6 : 40).

Les Saintes Ecritures parlent du dernier jour comme étant la fin de la dispensation présente, la fin du règne actuel du mal. Notre Seigneur fit allusion aux jours de clôture de cet âge lorsqu’il dit : « Ce qui arriva aux jours de Noé arrivera de même à l’avènement (aux jours) du Fils de l’homme » (Matthieu 24 : 37). Toutes les Ecritures se rapportant à ce jour paraissent attirer l’attention sur la grande commotion devant se produire à cette époque. Le prophète Daniel semble parler de la dispensation présente comme d’un « temps de détresse tel qu’on n’en aura jamais vu de pareil depuis qu’il existe des nations » (Daniel 12 : 1, Syn.). Cela devait avoir lieu, déclara-t-il, « dans le temps de la fin ». Notre Seigneur en parle, disant.: « car il y aura alors une grande affliction, telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et si ces jours-là n’étaient pas abrégés, aucune créature ne serait sauvée ; mais ces jours-là seront abrégés à cause des élus ». (Matthieu 24 : 21-25, Syn.). Saint Paul nous dit que le feu de ce jour éprouvera ce que vaut l’oeuvre de chacun. L’Apôtre Pierre le décrit d’une manière frappante dans sa seconde épître. Ce jour d’afflic­tion, et la gloire qui suivra; forment le thème des prédictions de tous les saints prophètes.

Les afflictions de ce jour ne sont pas toutes de la même nature. Jésus nous dit que certains de ses disciples seront estimés dignes d’échapper aux afflictions venant sur le monde et qui, comme le dit Saint Pierre, embrasseront le monde entier. Dans le feu de ce jour, il se révélera que certains, qui sont enfants de Dieu, auront bâti leur maison avec du bois, du foin et du chaume, quoiqu’ils aient bâti sur le véritable fondement, Christ. Tout leur édifice sera brûlé, et eux-mêmes, ils seront « sauvés comme au travers du feu », ainsi que nous l’apprend l’Apôtre Paul (1 Corinthiens 3: 11-15). D’autres, également enfants du Seigneur, se révè­leront avoir bâti, sur le véritable fondement, avec « de l’or, de l’argent et des pierres précieuses »; et, de cette manière, leurs ouvrages tiendront. Ils auront un édifice de Vérité et de fidélité au Sei­gneur, bâti sur le fondement, et cet édifice-là ne sera pas brûlé. Leur construction résistera au « feu » de ce grand jour.

Etant donné que l’Apôtre Paul s’adressait, dans toutes ses épîtres, aux saints en Christ Jésus, nous comprenons que les paroles contenues dans 1 Corinthiens 3 : 11-15 se réfèrent uniquement à ceux qui professent une pleine consécration au Seigneur, à l’Eglise de Christ. Les véritables saints doivent tous souffrir ; car, comme l’Apôtre Paul nous en a avertis, « c’est par beaucoup de tribu­lations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu ». (Actes 14 : 22). « C’est à cela que nous avons été appelés », nous assure St Pierre (1 Pierre 2 : 21). Mais toutes ces choses ne font que produire pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, si nous sommes convenablement exercés par elles.

Les systèmes nominaux de nos jours.

Mais, comme nous l’avons déjà indiqué, nous trouvons aujourd’hui une très importante classe de personnes professant être de 1’Eglise de Christ, et dépensant de l’argent par millions pour le culte de Dieu, rendu selon les idées des systèmes nomi­naux d’église. De magnifiques édifices (des églises) sont construits et dédiés au Seigneur. De grandes orgues sont installées; il est fait appel à des choeurs exercés. Des gymnases, des « fumoirs », des ser­vices de cuisine avec salles à manger, etc., sont aménagés. Ces églises sont soutenues par des gens dont un grand nombre sont très nobles à beaucoup d’égards.

D’un point de vue, il semblerait que des gens, qui dépensent tant d’argent chaque année pour les buts de l’église, doivent être tout à fait religieux et très désireux d’accomplir la volonté de Dieu. Nous apprenons par la presse combien de millions de dollars la ville de New-York dépense annuelle­ment pour ses ministres, ses églises, etc., etc… Mais nous nous rendons compte, en réalité, que dans toutes ces églises il y a beaucoup de formalisme. Ceux qui chantent leurs cantiques sont engagés pour le faire, et ils disent n’avoir aucun intérêt particulier dans la religion ; mais ils le font, sim­plement parce qu’ils reçoivent de nombreux dollars pour le faire. Peu de ministres du culte avoueront que leur service est pour beaucoup de la même nature, mais il est des gens qui pensent que la majorité d’entre eux sert d’une manière similaire. Est-ce que le Seigneur reconnaît et ac­cepte un tel service ? (Voyez Amos 5 : 20-23 : Esaïe 1 : 13-15). Il ne nous appartient pas de juger le coeur mais de tous côtés nous trouvons de l’obsti­nation, de l’arrogance, de l’orgueil.

Nous ne savons pas comment l’Apôtre Paul aurait mieux décrit les conditions présentes s’il vivait parmi nous aujourd’hui. Si l’on dit quelque chose à ces zélés travailleurs des églises nominales de nos jours, au sujet de la mondanité, de l’orgueil et des erreurs des églises, l’on provoque un mouve­ment de tête, bien que certains d’entre eux recon­naissent qu’il y a beaucoup de choses qu’ils n’ap­prouvent pas. Il est jugé nécessaire d’organiser des concerts, des thés, des ébats folâtres dans l’église pour se procurer de l’argent ; car, déclare-t-ont sans cela, personne ne viendrait à l’église si ce n’est le prédicateur et ceux qui tiennent les offices, et qui sont présents pour accomplir les tâches pour lesquelles ils sont tenus responsables. Un de ces derniers déclara à l’Editeur de THE WATCH TOWER « Je suis par mon service obligé d’aller si souvent à l’église, mais je vais quitter l’office dès que je le pourrai ». La tâche d’ancien lui ayant été imposée, il avait l’intention de s’en libérer aussitôt que possible.

L’idole actuelle de la Chrétienté

L’amour de l’argent, le penchant qui porte à acquérir, semble être aujourd’hui le facteur diri­geant. Bien des gens, il est vrai, possédant beaucoup d’argent, le dépensent par millions ; toutefois, notre époque est une époque où l’argent est aimé. Et ce n’est pas seulement les riches qui ont cet amour de l’argent. Nous le trouvons partout. Le désir le plus grand est de gagner de l’argent —non pas pour le placer dans les banques, mais pour le dépenser. Les gens aiment les plaisirs que l’argent procure. Notre temps est un temps où l’on dépense l’argent, aussi bien qu’un temps où l’on aime l’argent. Les plaisirs vont jusqu’aux exces, aujourd’hui, et 1’argent est honoré et partout cherché. En Amérique, nous avons été délivrés dans une large mesure de nos idées superstitieuses d’autrefois qui nous faisaient croire que certains avaient un sang meilleur que d’autres — « le sang bleu » —. Nous n’avons pas, pour cette raison, cet amour de l’aristocratie et de la prétendue « noble naissance », qui prévaut dans l’ancien monde. Les gens, autrefois, croyaient que les rois et la noblesse étaient d’une race entièrement diffé­rente du commun peuple. Mais actuellement, l’amour de l’argent et de ce que l’argent permet d’acquérir — les plaisirs, la puissance, l’influence —,a fait perdre la tête au monde. L’argent est adoré comme une idole. Si quelqu’un a de l’argent, il peut se procurer presque tout ce qu’il désire. De telles personnes, en grand nombre, ont une forme de piété, sans avoir ce qui en fait la puis­sance. « Détourne-toi de telles gens », dit l’Apôtre. — 2 Timothée 3 : 4, 5, Darby.

Cet état de choses s’est développé par degrés. Comment nous détournerons-nous de ceux qui adorent ces faux dieux ? Nous nous en détournons dans le sens que nous ne marchons pas dans la même direction. Nous gardons nos coeurs de l’amour du plaisir et de la mondanité, et nous les gardons de la cupidité de gain. Nous nous détour­nons de toutes ces choses, et allons dans une di­rection différente. Ceci semble correspondre à ce que le Seigneur exprime en Apocalypse 18 : 2, 4. Lorsqu’il révèle à l’Apôtre Jean la condition de la Sion Nominale de notre temps. et s’exprime pro­phétiquement, comme s’il parlait à notre époque, il dit : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande … Sortez du milieu d’elle, mon peuple ». Sortez de sous son influence, quittez-là! Le véri­table peuple du Seigneur doit suivre la direction du Seigneur en ce monde. Il doit se tenir dégagé de cet esclavage, de l’erreur et de la mondanité et donner un bon exemple à d’autres également et ensuite, il doit attendre de nouvelles instructions du Seigneur et l’accomplissement de ses glorieux desseins. Nous n’avons pas du tout besoin d’espérer de retourner le courant — un homme, ou mille hommes, ou un million d’hommes seraient impuis­sants à retourner le courant qui, aujourd’hui entraîne Babylone. Elle est tombée ; c’est pourquoi, abandonnez-la! — Jérémie 51 : 6-9.

Notre tranquillité, une sûre force.

Dieu entra dans son repos lorsque ses oeuvres créatrices concernant la terre furent terminées de même nous, la véritable Eglise, devons bientôt entrer dans notre repos, le repos parfait au-delà du voile. Dieu a placé l’affaire entière entre les mains de Christ en vue de son accomplissement au temps fixé. Nous avons confiance dans le Sei­gneur et dans ses temps et ses saisons ; c’est pourquoi, nous sommes absolument tranquilles et, en sortant de Babylone, nous ne sommes pas tra­cassés, ni inquiets, ni affligés au sujet des autres. Dieu fera sortir l’ordre de toute la confusion qui prévaut. Tous ceux qui se montreront dignes de la vie éternelle seront finalement heureux d’entrer dans le chemin que le Seigneur indiquera.

Le monde, aujourd’hui, est enivré par certaines fausses doctrines, et il ne sait pas ce qu’il fait. Si nous étions avec des gens joyeux, enivrés, nous ferions mieux de ne pas essayer de les calmer, mais de cesser nos relations avec eux. Cependant, il se pourrait qu’il y ait, dans cette société, cer­taines personnes qui aimeraient être telles que nous — libres, pour servir le Seigneur. Notre devoir est d’aider tous ceux qui se sentent attirés par le Seigneur et qui sont, à quelque degré que ce soit, responsables envers la Parole de Vérité. Nous devons faire du bien à tous les hommes, selon que nous en avons l’occasion, « principalement à nos frères en la foi » (Galates 6 : 10). C’est dans ce but que nous avons fait circuler les ÉTUDES DANS LES ÉCRITURES, LE PÉRIODIQUE MENSUEL DES ÉTUDIANTS DE LA BIBLE. que nous avons tenu des réunions et avons montré le PHOTO-DRAME DE LA CRÉATION, afin que d’autres âmes ferventes puissent, comme nous-mêmes demeurer dégagés de la tendance générale de notre temps, et afin qu’elles puissent vivre une vie de sacrifice et, de cette manière, être préparées pour la haute élévation qui vient pour ceux qui sont fidèles à Dieu — récompense que, nous le croyons, est maintenant toute proche. Ceux qui sont ainsi préparés et revêtus de toute l’armure de Dieu seront gardés dans une condition de tranquillité et de confiance que personne d’autre ne connaîtra dans ce grand jour de violence, d’agitation et d’ébranlement.

Les présents « Signes du Fils de l’homme»

Le moyen par lequel le Seigneur informe ceux qui lui sont fidèles, et qui veillent, de l’importance des conditions présentes dans le monde et de la proximité du glorieux règne de Christ, est par les signes extérieurs corroborant ce qu’indique, comme nous le voyons maintenant, la chronologie de la Bible. Un signe est une indication. L’installation d’une enseigne (ou signe) de boulanger indique que l’on peut acheter du pain en cet endroit ; celle d’une enseigne (ou signe) de boucher, que la viande est à vendre en ce lieu, etc. Nous avons ensuite le signe, ou l’indication des tempêtes qui viennent, ou du beau temps. Nous ne devons pas nous attendre à voir des lettres brillantes en travers du ciel, ou quelque chose de ce genre, indiquer la présence du Seigneur ; mais il y a eu un signe dans l’Eglise, voilà maintenant un certain temps de cela — environ quarante ans (cet article fut écrit en 1915 — Trad.) — la moisson du blé mur. Ceci a été un signe de la Parousia — Présence —du Fils de l’Homme. Il n’a pas été possible au monde de discerner ce signe. Nous avons égale­ment le signe du figuier séché — la nation juive —donnant naissance à ses feuilles. Nous voyons la mondanité prédite des systèmes d’églises. Nous voyons le commencement du frappement des na­tions.

Lorsque le grand temps d’affliction éclatera, le monde commencera à voir qu’un nouvel ordre de choses se produit d’une certaine façon, qu’un grand changement est imminent. Les conditions n’ont pas été ainsi auparavant. A mesure que les hommes verront que le Fils de l’Homme est sur le point de saisir sa grande puissance et que le royaume Messianique fait son entrée, ils seront craintifs, n’appréciant pas le fait que ce royaume est désigné pour la bénédiction de tous. Pendant un certain temps, ils ne saisiront pas la situation complète. Ils verront l’affliction, la paralysie des affaires, la détresse des nations, le socialisme, l’anarchisme, et leurs coeurs leur feront défaut de la peur de ce qui s’approchera.

Mais toutes ces choses sont maintenant des signes pour nous, indiquant que le Seigneur est en train de faire les préparations pour établir son royaume, et est en train de préparer la chute du royaume des Gentils. Ceci, cependant, ne sera pas d’abord tel que cela pourra être distingué par le monde en général se trouvant dans le feu brûlant de l’affliction. Le monde ne saura que faire de ces choses. Nous pensons que la majorité des gens sont quelque peu perplexes aujourd’hui. Les hommes qui sont très éminents dans les affaires sociales dans les affaires financières, dans les affaires reli­gieuses, se trouvent dans une grande perplexité. Un grand nombre d’entre eux commencent à dis­cuter l’idée que le royaume de Dieu est réellement en train de s’approcher.

Certains de nos amis, qui ont, assisté à la grande Conférence de la Paix tenue ici, à New-York en automne dernier, nous disent que les éminents orateurs qui y- ont participés, parmi eux le Vice-Président des Etats-Unis, ont fait de nombreuses références au Prince de la Paix, comme étant juste à la porte. Il a été fait mention du Millénaire de la même manière. Nous ne savons pas ce que cela signifie, si ce n’est qu’ils pensent que le Fils de l’Homme entre maintenant dans son royaume. Nous pensons que leur perplexité augmentera à mesure qu’ils verront des difficultés plus grandes encore — des difficultés financières, des difficultés sociales — et à mesure que nous entrerons dans le grand temps de détresse «un temps de détresse tel qu’on n’en aura jamais vu de pareil depuis qu~il existe des nations ». Un gentilhomme hébreu disait à l’Editeur que les Juifs; à Jérusalem, mouraient de faim (écrit en 1915) Aux quatre millions de Juifs vivant en Galicie et en Autriche, il semble ne faire aucune différence si c’est une armée ou l’autre qui traverse le pays ; car les Juifs souffrent toujours. Partout où les armées ont passées les habitations ont été dévastées et la contrée ravagée. Récemment, les Juifs ont tenu un meeting monstre à New-York pour collecter de l’argent pour leurs frères de Galicie et de Palestine. Si l’un de vous rencontrait un banquier, et si vous engagiez une conversation avec lui, vous verriez son visage devenir très sérieux. Dans certains cas, les larmes lui viendraient aux yeux lorsqu’il parle des con­ditions alarmantes de la finance d’aujourd’hui. Beaucoup de gens riches diront que lorsque cette guerre se déclara, ils étaient riches d’une centaine de milliers de Dollars, mais qu’ils ne savent pas maintenant quelle est leur richesse Leurs titres et obligations ne sont pas vendables, Il y a ainsi aujourd’hui une affliction qui s’étend d’une manière grandissante d’un bout à l’autre de la terre, affectant non seulement toute la chrétienté, mais aussi les peuples païens.

Vue de la fissure du roc.

A mesure que les yeux de notre compréhen­sion se sont ouverts, nous avons cherché à montrer a l’Eglise et au monde, autant que possible, le grand plan divin des âges — plan merveilleux, magnifique, de beaucoup supérieur à toute chose humaine! Les étudiants de la Bible, dans le monde entier, étudient la Bible et les signes des temps sous un nouveau jour, car le propre temps de Dieu est arrivé pour lever le voile de l’igno­rance et des ténèbres, que pendant si longtemps Dieu a permis à Satan de placer devant nos yeux. Selon notre compréhension, la guerre actuelle (1914-1918) est décrite dans la Bible comme ayant dû commencer en 1914. C’est un grand « vent ».

Venant après cette grande guerre, la Bible en­seigne qu’un grand tremblement de terre — une révolution sociale — aura lieu. En connections avec ce tremblement de terre, viendra une élévation des sectes religieuses, catholiques et protestantes, du côte des rois et des princes — politiques, sociaux, financiers, religieux. Ensuite, viendra la chute de tous les systèmes religieux actuels. Rapidement, le « feu » symbolique de la Bible — l’anarchie —consumera la terre. Venant après l’anarchie, viendra de suite le royaume de Dieu promis depuis longtemps, pour lequel – les Chrétiens ont prié, disant «Que ton règne vienne », la plupart d’entre eux n’ayant toutefois qu’une faible conception de la véritable signification de leurs paroles. Durant le règne de ce royaume « un murmure doux et léger », le message de la Vérité et de la grâce parviendra à tout le genre humain. Le relèvement du monde progressera ; et la connaissance de la gloire de l’Eternel remplira graduellement la terre entière. Le port de repos, ardemment désiré, sera alors atteint, « le désir de toutes les nations ».

«Mes brebis écoutent ma voix » et me suivent.

Tous les véritables disciples de Jésus verront et écouteront dans ce présent «temps convenable ». « Mes brebis écoutent ma voix », dit le Maître. S’il en est, par conséquent, qui se trouvent dans Babylone et qui n’écoutent pas la voix du Seigneur les appelant maintenant à sortir de ce grand sys­tème apostat, nous en concluons, purement et sim­plement, qu’ils ne sont pas ses véritables brebis. Ceci ne veut pas dire que tous écouteront au même moment. Certains sont durs d’oreille; il se peut qu’ils ne vivent pas très près du Seigneur. Mais, aussi sûrement qu’ils sont ses brebis, ils écoute­ront; et, aussi sûrement qu’ils marchent sur ses traces, ils entendront clairement et obéiront promp­tement. Ils brûleront de se sortir de Babylone avant que n’arrivent ses plaies, pareilles à un délu­ge car c’est ainsi qu’elles viendront bientôt. Nous qui actuellement avons la lumière, devrions expo­ser le message du Seigneur et attirer l’attention des autres chrétiens sur les conditions de choses présentes; nous devrions les laisser écouter le Sei­gneur et ensuite prendre leur décision.

Les « plaies » sur Babylone.

Les « sept dernières plaies » devant s’abattre spécialement sur la Chrétienté ne signifient pas une maladie particulière comme la plaie noire ou choléra; mais ce mot représente des afflictions. Les Ecritures indiquent ce qu’elles sont — la mort, la famine, les révolutions, la détresse, la ruine. Ces détresses seront à la fois physiques et mentales. Ce sera une grande affliction et une grande détresse pour Babylone quand elle réalisera que ses murs sont tombés. Elle s’est rendue compte, depuis quelque temps, qu’un danger d’écroulement existait, et elle s’est efforcée de repousser tout ce qui pourrait s’approcher pour endommager ses murs. Beaucoup de bonnes gens ont combattu pour ces dénomina­tions, pensant que celles-ci représentent le peuple du Seigneur — étant eux-mêmes plus ou moins liés par les institutions du temps présent.

Nous ne pensons pas que l’âge de l’Evangile se termina complètement en Septembre 1914, mais seulement les Temps des Nations. L’âge de l’Evan­gile ne se terminera pas complètement, nous le croyons, avant que se termine le message de l’Evan­gile; et cela aura lieu lorsque la porte sera fermée, lorsque le dernier membre des élus mêmes aura passé au-delà du voile. Notre compréhension est que l’église élue de Christ, l’épouse, ne demeurera pas dans la chair pour accomplir une grande part de l’enseignement du monde, mais elle sera glori­fiée dans le royaume soit avant, soit durant le grand temps d’affliction, et sera prête pour super­viser, du plan spirituel, l’instruction du monde. Le grand conflit est devant nous. Le Prophète Esaïe (63 : 1-6) dépeint, en un langage très fort, l’oeuvre de notre Seigneur Jésus parmi les nations, accom­plie en ce temps-ci, et dans les jours se trouvant juste devant nous. « Il a été seul à fouler au pres­soir, et tous ses vêtements sont tachés de sang ». La colère de Dieu**. Nous croyons que cette oeuvre a déjà commencé dans la guerre d’Europe actuelle qui, de jour en jour, grandit en violence et en effroi.

Après que l’Eglise aura été glorifiée au-delà du voile, et après que le Messie aura commandé «Paix » aux nations irritées et ordonné aux flots déchaînés d’être calmes, les anciens dignes doivent être les représentants de l’Eglise dans le monde, exerçant la surveillance de l’instruction des peu­ples et gouvernant les affaires des hommes. Mais il se peut qu’il y ait, cependant, pendant un espace de temps court — dont nous ne pouvons pas connaître, à coup sûr, la durée exacte — un certain travail que l’église aura, de ce côté-ci du voile, à accom­plir quant au monde, avant que le temps d’afflic­tion ne commence pleinement, ou bien au temps de son commencement. S’il en est ainsi, nous croyons que cette instruction au monde est main­tenant en cours.

« Que celui qui est sage prenne garde à ces choses et qu’il sache comprendre les bontés de l’Eternel », même si, pendant une brève durée, sa juste épée doit être dégainée pour punir l’iniquité et renverser le grand empire de Satan.

W. T 5.693 — C. T. R. 1915

** Etudes dans les Ecritures, Vol. 4, pages 18, 19 et 51 dans le volume anglais

« Le foulage au pressoir est le dernier trait distinctif de l’oeuvre de la moisson. La récolte et l’assemblage sont d’abord faits complètement. Ainsi, ce foulage au pressoir de la colère de Dieu, dans lequel « la vigne de la terre » la fausse vigne, qui s’appropria à tort les noms de Chré­tien et Royaume de Christ) est jetée lorsque ses grappes iniques sont entièrement mûres (Apocalypse 14 : l8-20) représente la dernière oeuvre de cette période de la « moisson » féconde en événements. (Vol.3, Chapitre 6). Il dépeint à nos esprits les derniers traits distinctifs du grand temps d’affliction qui enveloppera toutes les nations et dont nous sommes si abondamment avertis par les Ecritures.

« Le fait que le Roi des rois est représenté comme foulant « seul » au pressoir indique que le pouvoir déployé pour le renversement des nations sera le pouvoir divin, et non pas la simple force humaine. Ce sera le pouvoir de Dieu qui châtiera les nations et qui finalement «pro­duira en victoire le jugement [la justice, la droiture, la vérité] » (Matthieu 12 : 20 ; D.). « Il frappera la terre avec la verge de sa bouche, et par le souffle de ses lèvres [la force et l’esprit de sa vérité] il fera mourir le méchant. » (Esaïe 11 : 4; Apoc. 19 :15; Ps. 98 : 1). Les honneurs de l’approchante victoire en faveur de la vérité et de la droiture ne pourront être attribués à aucune stra­tégie humaine. Violent sera le conflit des nations irritées, et universels seront le champ de bataille et la détresse des nations ; et aucun Alexandre, aucun César ou Napoléon, ne pourra être trouvé pour faire sortir l’ordre de l’épouvantable confusion. Mais, à la fin, il sera recon­nu que la grande victoire, de justice et de vérité, et le châtiment justement mérité de l’iniquité, ont été opérés par le puissant pouvoir du Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »

« Cela est bien vrai : la loi selon laquelle il n’y a pas d’effet sans cause n’est nulle part plus remarquable­ment indiquée que dans les pages de l’histoire. Suivant cette loi, qui est la loi de Dieu, les semences des semailles passées doivent forcément germer, se développer et pro­duire des fruits ; et une moisson à une certaine époque est donc inévitable. Dans le Vol II, nous avons montré que le temps de la moisson de l’âge de l’Evangile est déjà venu; qu’il commença en 1874, lorsque eut lieu la pré­sence du Seigneur de la moisson; et que, tandis qu’un grand travail de moisson s’est poursuivi depuis cette date, nous nous approchons maintenant rapidement de l’extrê­me fin de la période de la moisson, où le brûlement de l’ivraie, et la récolte et le foulage des grappes entière­ment mûres de la « vigne de la terre » (les fruits mûris de la fausse vigne, — « Babylone » doivent s’accomplir. -— Apoc. 14 . 18-20. »