LA TÊTE DOIT DIRIGER LES MEMBRES DU CORPS

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« Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle : car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous si nous nous détournons de celui qui parle ainsi des cieux ! » – Hébreux 12 : 25 – DARBY.

Ces paroles ne sont pas adressées au monde, mais aux membres du Corps de Christ, à ceux qui ont quitté le monde et qui sont entrés en relation d’alliance avec Dieu. L’Apôtre vient de décrire les scènes qui se sont déroulées au Mont Sinaï, où Dieu parla par son ange à son peuple d’Israël typique. Il déclare alors que si une punition sévère est venue sur tous ceux qui, en Israël, ont désobéi à la voix qui donna les commandements, beaucoup plus sévère sera la punition de ces Israélites Spirituels de l’Âge de l’Évangile, qui, après avoir été mis en relation vitale avec le Fils de Dieu en tant que membres de son Corps mystique, refuseront d’entendre et d’obéir.

Pour qu’il y ait une harmonie dans le corps humain, chaque membre doit répondre rapidement aux ordres de la tête. Supposons que ma main soit affligée d’un syndrome neurologique (par exemple Chorée), de sorte que lorsque mon cerveau demande à ma main de prendre un verre d’eau pour que je puisse boire, celle-ci se contracte, tremble, jette soudainement le verre au-dessus de mon épaule et en renverse le contenu. Quel serait le problème avec ma main ? Ce serait un membre malade ; la connexion entre elle et ma tête a été interrompue ; et ainsi ma main a refusé d’obéir aux ordres de la tête. Ou supposons que mon membre soit paralysé ; et que, quand ma tête lui ordonne de se mouvoir, il reste immobile et refuse de transporter mon corps. La connexion entre ce membre et le cerveau a été interrompue, et le message de la tête n’a pas été reçu. Quelle confusion et quelle difficulté seraient ainsi causées dans mon corps !

Il en est de même avec le Corps de Christ. Si un membre de ce Corps devient spirituellement malade, si la parfaite harmonie entre la Tête, Jésus-Christ, et un membre était interrompue, il y aurait des problèmes et de la détresse dans tout le Corps. Si la connexion en arrive à être entièrement détruite, le membre est désormais inutile et est retranché du Corps. Notre Seigneur illustra cette question quand Il s’appela Lui-même la Vigne et les membres de son Corps mystique les sarments, et quand Il déclara que chaque sarment en Lui qui ne porte pas de fruit serait coupé.

LA TÊTE, LE MEMBRE LE PLUS IMPORTANT

Quelle prudence cette pensée devrait inspirer à chaque membre de Christ ! Nous devrions réaliser que de nous-mêmes nous ne sommes rien. Nous ne sommes que les humbles instruments que Dieu utilise dans l’accomplissement de son merveilleux Plan. Pas un seul d’entre nous n’est nécessaire pour ses desseins. C’est une très grande faveur que le Père nous accorde en nous permettant de coopérer dans sa grande œuvre sous la Direction de son Fils Jésus-Christ. Dieu a conçu le Plan, et Il le réalise selon ses propres buts. Notre Seigneur Jésus est l’agent important dans l’accomplissement des desseins de Dieu. Nous y sommes invités, non pour être des dirigeants, mais pour suivre les instructions, obéir. La plus grande bénédiction que nous pouvons avoir est d’être autorisé à coopérer avec notre grand Chef qui, sous l’Éternel, le grand Chef de tous, guide le travail.

Par expérience et par l’observation, la pensée s’est imposée d’elle-même, qu’il peut y avoir un nombre considérable de membres retranchés du Corps de Christ, et non seulement cela, mais retranchés de tout espoir de vie future. Il ne peut y avoir aucune place, maintenant ou plus tard, dans la famille de Dieu pour celui qui est volontairement réfractaire, pour celui qui ne voudrait pas être guidé par le Seigneur, pour celui qui veut suivre sa propre voie et qui refuse ainsi Celui qui parle du Ciel.

En Hébreux 10 : 28, 29 l’Apôtre déclare que ceux qui ont désobéi à Moïse « meurent sans miséricorde. » Puis il parle de ceux qui recevront une punition beaucoup plus sévère. Israël étant un peuple typique, la peine de mort qui leur a été infligée pour certaines offenses n’a été qu’un type de la peine de mort qui s’applique à ceux de l’Israël Spirituel qui désobéissent volontairement à la voix de Dieu qui nous parle par l’intermédiaire de son Fils. La peine subie par les membres réfractaires d’Israël Naturel n’était que temporaire ; car au cours de l’Âge Millénaire, ils seront réveillés et auront la possibilité, avec tout le reste de l’humanité, d’accepter Christ et de venir sous les termes de la Nouvelle Alliance, alors en vigueur. Mais ceux qui ont été éclairés et engendrés du Saint Esprit de Dieu au cours du présent Âge, seront frappés de la peine de la Seconde Mort – anéantis totalement – s’ils chutent – s’ils renoncent à être fidèles à Christ.

Cela est, dans ce cas, le « pire châtiment » auquel se réfère l’Apôtre. Cette peine de mort sans aucun espoir de retour sera infligée également à ceux du monde entier qui, pendant leur temps d’épreuve dans le prochain Âge, seront volontairement désobéissants à la voix de Dieu parlant par l’intermédiaire du grand Médiateur de la Nouvelle Alliance, – Le Christ, Tête et Corps – Jésus et son Église.

CONSÉQUENCE NÉFASTE DU REJET DE LA LUMIÈRE

L’argument de l’Apôtre est : Regardez en arrière, frères, l’histoire d’Israël dans le passé. Voyez comment de temps à autre, ils ont négligé les messages que Dieu leur a envoyés par la bouche des anges et de Moïse, le serviteur de Dieu ; et combien de calamités vinrent souvent sur eux à cause de leur désobéissance et de leur négligence, beaucoup d’entre eux étant même frappés de la peine de mort. Si la peine était si sévère pour avoir été négligent sous la Loi donnée par Moïse, quelle serait la conséquence de négliger et d’agir sans tenir compte des paroles de Celui qui parle maintenant du Ciel, quelle serait la conséquence de compter le sang de l’Alliance, par lequel nous avons été sanctifiés, comme une chose profane, une chose commune, et quelle serait la conséquence d’agir en dépit de l’Esprit de la grâce – méprisant Dieu en ignorant son unique arrangement pour l’expiation – Hébreux 6 : 4-8 ; 10 : 26-31 ; Actes 3 : 23.

Il y en a certains qui n’ont jamais fait une pleine consécration d’eux-mêmes, qui ne se sont jamais engagés aux côtés du Seigneur, et qui, cependant, ont eu une connaissance considérable de la Vérité. Ils ont entendu le vrai Message de l’Évangile ; ils ont senti sa puissance, son caractère raisonnable ; ils ont réalisé dans leurs cœurs que c’était le Message de Dieu. Ils ont ressenti une certaine mesure d’attraction vers ce message. Pourtant, pour une raison quelconque, ils se sont détournés de la Voix Céleste. Ceux-là ne sont toutefois pas la classe dont parle l’Apôtre dans notre texte ; car, comme toutes les Épîtres Apostoliques, celle aux Hébreux s’adresse aux « frères saints » (Chapitre 3 : 1), « les saints ».

Mais tous ceux qui ont entendu le Message de l’Évangile avec une mesure de compréhension et d’appréciation ont de ce fait une certaine responsabilité à son égard. Se détourner de toute mesure de lumière apporte un endurcissement du cœur. Il semblerait que celui qui a rejeté le Message après avoir compris dans une certaine mesure sa teneur ne serait plus jamais attiré à celui-ci au même degré qu’auparavant. Le Message ne semblerait plus aussi merveilleux que la première fois. Celui qui obtient un aperçu de l’avenir, qui entend parler maintenant de la bonté de Dieu et n’est pas touché par la pensée de sa propre imperfection et de son besoin d’un Sauveur, peut ne jamais accepter la faveur de Dieu, même au cours de l’Âge prochain, quand l’occasion pour le Rétablissement sera accessible à toute l’humanité. Ceci est une pensée que tous ceux qui entendent feraient bien de considérer. – Romains 2 : 4.

Personne ne devient pleinement responsable tant qu’il n’est pas dans la condition d’engendré de l’esprit ; car nul ne peut être jugé pour la vie éternelle tant qu’il n’a pas été libéré de la peine de mort Adamique. La première sentence de mort doit être enlevée avant que quiconque puisse être mis à nouveau à l’épreuve pour la vie ou la mort. Ainsi, nous voyons la merveilleuse miséricorde de Dieu prévoyant que ceux qui viennent maintenant en Christ ne sont pas mis à l’épreuve au moment où ils entendent parler de Christ, lorsqu’ils apprennent qu’il y a une porte ouverte pour tous ceux qui se conforment aux conditions pour revenir à Dieu.

CHRIST SOUFFRANT DANS LA CHAIR

Celui qui cherche à s’approcher de Dieu trouvera que chaque pas dans cette direction lui apportera une bénédiction ; car il va dans la bonne voie – vers la justification par la foi. Mais il n’est pas encore pleinement mis à l’épreuve, en jugement. A mesure qu’il continue à se rapprocher, apprenant de plus en plus au sujet de Dieu, se débarrassant de plus en plus des souillures naturelles de la chair qui résultent de la chute Adamique, il parvient finalement à la croisée des chemins. Il trouve qu’il ne peut pas aller plus avant à moins qu’il ne fasse une pleine consécration de lui-même à Dieu. Il apprend qu’il ne peut avoir aucune position devant Dieu à moins que notre Rédempteur Lui-même l’accepte et le présente à Dieu ; et que notre Seigneur Jésus n’acceptera personne à moins qu’il ne se donne pleinement et sans réserve au Père par le Fils.

Ainsi, il a atteint le moment où il faut prendre une décision. Celui qui arrive à ce stade et qui se donne ensuite sans réserve est accepté par le Seigneur Jésus, en harmonie avec le Plan du Père. Immédiatement après avoir accepté celui qui se présente en consécration, Il impute le mérite de sa mort en sacrifice à celui qui s’offre et le compte comme sa chair. Puis le Père accepte également cette chair, et engendre la personne à une nouvelle nature, la nature spirituelle. Ainsi la chair de Christ est en train d’être offerte en sacrifice tout au long de cet Âge de l’Évangile. Tout d’abord, notre Seigneur Jésus offrit sa propre chair. Puis, quand Il eut achevé ce travail, Il comparut en la présence de Dieu et fit satisfaction pour les péchés de tous ceux qui voudraient suivre ses traces – l’Église. – Hébreux 9 : 24.

Dès que notre Seigneur fit satisfaction pour ses disciples, le Père accepta immédiatement leurs sacrifices, comme cela fut indiqué en leur donnant l’Esprit Saint à la Pentecôte. Ainsi tous les autres croyants tout au long de cet Âge ont reçu l’engendrement de l’Esprit Saint dès que le Père les a acceptés par l’intermédiaire du grand Avocat de l’Église. La chair de ces consacrés ayant été comptée comme étant la chair de Jésus (Actes 9 : 4, 5), Christ a souffert dans la chair durant tout l’Âge. Ainsi, nous percevons l’accomplissement de l’Écriture qui déclare que nous complétons « ce qui manque aux souffrances de Christ. » – Colossiens 1 : 24.

De nombreux textes nous disent que maintenant est le temps de souffrir avec Christ, et que, plus tard viendra le temps de partager sa gloire. Saint Pierre dit que les prophètes du passé ont parlé des souffrances de Christ – Jésus, la Tête, et tous les membres du Corps – et de la gloire qui doit suivre. Cette gloire suivra rapidement dès que les souffrances seront terminées. Celui qui participe aux souffrances maintenant partagera aussi les bénédictions à venir : la gloire, l’honneur et l’immortalité – la nature Divine. – 1 Pierre 1 : 10-12 ; 2 Timothée 2 : 11, 12 ; Romains 8 :17 ; 2 Pierre 1 : 4 ; 1 Jean 3 : 1, 2 ; Jacques 1 : 12.

LES PHASES DU CORPS DE CHRIST

Le Seigneur Jésus considère la chair des membres de son Corps comme étant sa chair. Ceci nous présente à l’esprit la pensée que les corps humains de l’Église constituent une partie de la chair de notre Seigneur, au sens large. Puis, il y a l’actuel Corps spirituel de Christ, composé de la nouvelle nature engendrée de l’esprit de l’ensemble des Nouvelles Créatures en Christ habitant dans ces tabernacles terrestres et cherchant à les amener à tout sacrifier jour après jour. Ensuite il y a aussi la pensée du Corps glorieux de Christ, qui ne doit être composé que des « plus que vainqueurs », après que les deux groupes qui ont manqué d’affermir leur appel et leur élection aient été éliminés.

Les Écritures nous apprennent que ceux qui composent le Corps de Christ dans la chair seront finalement divisés en trois classes, après avoir été éprouvés par notre Seigneur. La première classe constituera le Corps de Christ dans la gloire, les « plus que vainqueurs » mentionnés par Saint Paul en Romains 8 : 37. La seconde classe sera composée de ceux qui n’ont pas été pleinement fidèles à l’Alliance de Sacrifice qu’ils ont faite avec le Seigneur, et qui doivent par conséquent perdre leur place dans le Corps. Plus tard, ceux-ci viendront de la grande tribulation avec laquelle cet Âge se clôturera, et auront blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau. Puis ils se tiendront devant le Trône, avec des palmes dans leurs mains, au lieu d’être assis sur le Trône, portant des couronnes (Apocalypse 7 : 9-17 ; 3 : 21 ; 20 : 4, 6 ; 2 : 10). La troisième classe sera composée de ceux qui répudient leur alliance avec Dieu, et qui, de ce fait, subiront la peine de la Seconde Mort.

Au cours de l’Âge de l’Évangile Dieu ne traite qu’avec ceux qui constituent ces classes. Il ne reçoit pas celui qui n’a pas fait le pas de la pleine consécration ; car c’est la Nouvelle Créature, et non la chair, qui est mise à l’épreuve pour la vie ou la mort. Celui qui devient une Nouvelle Créature entend la voix de Dieu dans un sens spécial ; car la classe des engendrés de l’esprit reçoit, pour ainsi dire, une nouvelle ouïe et une nouvelle vue, afin que, comme Nouvelles Créatures, ils puissent comprendre les choses spirituelles, entendre et voir comme jamais auparavant.

SANCTIFIÉS PAR LA VÉRITÉ

Il est très important que tous les engendrés de l’esprit gardent leurs cœurs tellement loyaux, et marchent dans la vie d’une manière tellement cohérente, qu’ils puissent être le Corps de Christ dans la gloire. A cette classe notre Seigneur parle encore ; et c’est à chacun d’eux de veiller à ne rien refuser de ce que la Tête dit à son Église. La volonté de la Tête doit être faite dans le Corps.

Dans sa dernière prière avec ses disciples notre Seigneur pria pour eux, « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité. » (Jean 17 : 17). Nous ne pouvons pas être sanctifiés sans la Parole de Dieu. Rien d’autre ne peut prendre sa place. Écoutons sa Voix qui nous parle dans cette Parole. Il nous dit que nous sommes à l’École de Christ, qui est devenu notre Instructeur. Au travers de ses enseignements, des prophéties et des diverses expériences de la vie, Il enseigne à ses disciples la douceur, l’humilité, la patience, la longanimité, la bonté fraternelle, l’amour.

Celui qui n’a pas appris la douceur n’a même pas appris la première leçon à l’École de Christ. La douceur est le fondement de l’amour. L’humilité est très importante. La personne qui est désagréable et bruyante n’est pas dans une condition convenable pour être employée par le Seigneur. Elle doit devenir humble afin de ne pas offenser ou faire trébucher les frères. Elle doit apprendre l’amour fraternel dans le but de les aimer, de leur être utile. Ceci est l’Esprit du Seigneur.

Nous devons devenir si doux, si humble, si docile, que quelle que soit la manière dont Dieu peut nous envoyer l’instruction – que ce soit par des épreuves, des difficultés, des maladies, ou au moyen de livres, de brochures ou de cantiques – nous serons prêts à apprendre. Quel que soit ce qui dissipe nos ténèbres, notre ignorance, notre superstition, quel que soit ce qui nous fait sortir des ténèbres vers la lumière merveilleuse de Dieu, vient sûrement de Lui ; car nous ne pouvons pas faire cela de nous-mêmes.

LA VOIX QUI PARLE DU CIEL

La Voix de Dieu retentit sur toute la terre aujourd’hui, parlant plus fort que jamais auparavant, nous disant que le monde est à la veille d’un grand changement de dispensation – que le Rédempteur est sur le point de prendre son grand pouvoir et son règne. Que ceux qui entendent ne refusent pas le Message de cette heure. S’ils refusent d’entendre Celui qui parle du Ciel – comme le font la plupart d’entre eux – combien plus sévère sera la tribulation qui viendra sur eux – « un Temps de Détresse comme il n’y a jamais eu depuis qu’il existe une nation, et comme il n’y en aura plus jamais de semblable. » – selon Daniel 12 : 1 et Matthieu 24 : 21.

Il y a des siècles, lorsque l’Alliance de la Loi, dont Moïse était le médiateur, fut faite sur le mont Sinaï, la Voix de Dieu ébranla alors la terre. Saint Paul, se plaçant prophétiquement à notre époque et pointant vers ce moment-là, dit qu’une fois de plus la Voix de Dieu ébranlera non seulement la terre – la société – mais aussi les cieux – les pouvoirs ecclésiastiques (Hébreux 12 : 26-29). Écoutons cette Voix. Humilions-nous et cultivons les qualités de caractère qui nous préparerons pour être employés par notre Maître pour parler de la Nouvelle Dispensation et des bénédictions qui viendront sur toute l’humanité par le Royaume du Messie.

Livre des sermons page 356