LA VICTOIRE, NON AU PLUS FORT

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1 Samuel 17 : 38-49.

« C’est dans le Seigneur que je mets ma confiance » – Psaume 11 : 1.

Peu de temps après son onction, David devint le héros d’une remarquable bataille. Les Philistins résidant en Palestine du côté de la mer étaient les ennemis des Israélites depuis très longtemps, et, comme nous l’avons déjà vu, Israël leur était soumis au temps du couronnement de Saül. Par la suite la victoire que remporta Saül sur eux ne fut pas totale ; ils occupaient encore la cité de Gath et une partie considérable du territoire qui avait été donné à Israël. A Gath demeurait Goliath, un descendant des géants, dont la vue terrifia les espions d’Israël quand ils pénétrèrent pour la première fois dans la terre promise. Goliath n’était pas Philistin de naissance mais par naturalisation, comme de nos jours de nombreuses personnes de différentes nationalités sont devenues américaines. Goliath était dans la force de l’âge, fier de sa taille et de sa force. Les Philistins étaient vigilants et pensaient qu’avec un tel champion et conducteur ils pourraient gagner une autre victoire sur les Israélites. Ainsi ils formèrent une armée et marchèrent vers Jérusalem. Le Roi Saül apprenant le fait recruta une armée pour s’opposer aux Philistins. Les deux armées étaient face à face, l’une sur un versant, l’autre sur le versant opposé, la vallée Elah les séparant. Évidemment les deux forces en opposition s’égalaient et chacune hésitait à donner l’attaque. Les Philistins recoururent à une méthode déjà connue dans l’histoire, proposant que la guerre soit évitée et que le sort des armées soit décidé dans un combat singulier. Ils envoyèrent Goliath comme leur champion et défièrent les Israélites de le rencontrer. Similairement les Romains et les Albains, en 667 avant J.C., évitèrent une guerre de masse en engageant dans un combat mortel trois Romains (les Horaces) contre trois Albains (les Curiaces). La victoire revint aux Romains vu que l’un d’eux a survécu. Dans le cas de l’affrontement de deux armées rivales d’Ecosse, sir Henry d’Bonham combattit contre Robert Bruce.

Goliath était en effet un géant. Si on prend pour base 1 coudée = 16 pouces, six coudées et un empan équivaudraient à 8 pieds 8 pouces soit 2,64M., par contre si on prend 1 coudée = 18 pouces on trouverait 9 pieds 9 pouces soit 2,97M. Une coudée équivaut à la longueur de l’avant-bras : du coude jusqu’à l’extrémité du petit doigt. Un empan est une demi coudée. L’encyclopédie Britanica mentionne plusieurs géants ;un Ecossais mesurait 8 pieds 3 pouces soit 2,51M. ; un Arabe mesurait 9 pieds soit 2,74M. ; Charles Birne, un Irlandais mesurait 8 pieds 4 pouces soit 2,53M. ; Patrick Cotter mesurait 8 pieds 7 ¾ pouces soit 2.63M. ; un Russe mesurait 9 pieds 8 pouces soit 2,94M. Il n’y a rien d’improbable ou d’impossible dans l’histoire de Goliath. Le géant était très bien armé et pratiquement invulnérable.

Le défi lancé à Israël et son Dieu.

A cette époque chaque nation combattait apparemment pour un système religieux et sa prospérité et son influence dépendaient largement de la faveur de leur dieu (unique ou multiple). Pendant quarante jours, Goliath, vêtu de son armure resplendissante et étincelante, lançait avec une voix forte un défi aux gens d’Israël et incidemment à l’Eternel qu’ils révéraient, essayant ainsi de leur faire honte, de se moquer d’eux et de les amener à accepter un combat inégal duquel il était certain de sortir vainqueur. Nous ne pouvons être étonnés de ce qu’aucun Israélite ne se soit trouvé suffisamment téméraire pour s’engager à combattre contre le géant dans de telles conditions – un combat avec une épée, une lance et un javelot.

Bethléem était à environ 32 Kms du campement de l’armée de Saül. Le quarantième jour, Isaï envoya son fils David avec des friandises pour saluer trois de ses fils qui étaient dans l’armée de Saül afin qu’étant de retour, il puisse donner des nouvelles certaines. Le jeune berger David, en pleine santé, ayant peu connaissance de la guerre, fut surpris de voir le provocateur, un païen, ainsi défier le Dieu d’Israël. Par nature et aussi par l’expérience qu’il avait acquise en gardant ses brebis, les défendant contre tout animal sauvage, David était courageux et sans crainte. D’autre part, depuis sa naissance, il respectait et adorait Dieu, ayant foi en Lui. Ce fut ce défi lancé au Dieu d’Israël par Goliath qui l’impressionna énormément. Il s’informa afin de savoir pourquoi personne parmi les Israélites ne s’était engagé dans la bataille au nom du Seigneur prouvant ainsi sa volonté de faire de la sorte. Beaucoup de ceux à qui il s’adressa furent évidemment impressionnés par sa foi et son ardeur. Ses propres frères, cependant, ne le voyaient pas du même œil et se moquèrent de lui. Le fait se répéta et arriva aux oreilles de Saül qui fit appeler David. Quoique le Roi ait été rejeté de la faveur de Dieu depuis plusieurs années, il avait néanmoins de bonnes raisons de croire en la puissance divine car elle a été manifestée dans ses propres expériences. Il analysa la proposition de David, son souhait, afin de savoir si telle était la volonté du Seigneur. David expliqua brièvement sa propre vaillance acquise en luttant contre un lion, et un ours en une autre circonstance, pour sauver ses troupeaux. Le roi admira sa jeunesse, son courage et sa foi, et consentit à ce qu’il combatte contre le géant, espérant sans doute que Dieu favoriserait son peuple en lui accordant la victoire même avec une telle différence de forces physiques. Le roi Saül avait naturellement la meilleure armure de tout Israël et proposa à David de l’utiliser. Mais quand David l’eut revêtue, il se sentit comme emprisonné et déclara qu’il serait moins confiant s’il la revêtait. Il sortit pour rencontrer Goliath à sa façon, armé simplement d’un bâton de berger en chêne, d’une fronde et d’un sac de berger. Choisissant cinq cailloux polis pour armer sa fronde, il s’approcha du géant qui s’avançait comme à l’habitude pour défier les Israélites.

L’histoire du conflit est très brève. Le Philistin fut indigné d’avoir à combattre contre un garçon non armé et il le maudit au nom de ses dieux en disant : « Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs ». La réplique de David est caractéristique – pleine de cette foi en Dieu qui marque toute son histoire depuis le début jusqu’à la fin et en vertu de laquelle le Seigneur parlant de David le qualifie d’un homme selon son cœur. Il dit à Goliath : « Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot, et moi je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël que tu as insulté. Aujourd’hui l’Eternel te livrera entre mes mains, je t’abattrai et je te couperai la tête ; aujourd’hui je donnerai les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu’Israël a un Dieu. Et toute cette multitude saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance que l’Eternel sauve. Car la victoire appartient à l’Eternel et il vous livre entre nos mains ». Ainsi le résultat a-t-il été considéré à la fois par les Philistins et les Israélites, comme le résultat d’un conflit entre l’Eternel, avec son peuple, et leurs ennemis. Se précipitant au combat, David lança son premier caillou qui pénétra dans le front du géant et le fit tomber sans connaissance. Sans perdre un instant David termina le combat avec la propre épée de Goliath, le décapitant, tandis que les Israélites, leur foi revivifiée, attaquaient les Philistins dont le courage disparaissait.

Il est supposé que Goliath portait un casque avec une partie mobile et qu’en riant en voyant arriver le jeune David pour combattre contre lui il pencha sa tête en arrière, permettant à la visière de son casque de s’ouvrir et exposant ainsi son front. D’autres supposent que pour atteindre son javelot qui était dans un étui qu’il portait dans le dos, Goliath fit un mouvement qui permit au casque de s’ouvrir, laissant ainsi un passage pour le caillou lancé par David. De quelque manière que cela arriva, nous ne pouvons douter du fait que David comprenait correctement la situation ; c’est-à-dire que la Providence divine était au-dessus de tout cela et qu’elle apporta la victoire. L’utilisation de la fronde n’était pas inhabituelle à cette époque, nous lisons en effet comment en une autre occasion 700 hommes de la tribu de Benjamin visaient un cheveu sans le manquer. Juges 20 :16.

L’adversaire du chrétien et le conflit.

Quelle leçon la Nouvelle Création des temps présents peut-elle retenir de cette histoire du passé ? David, dont le nom signifie « bien aimé », sous beaucoup de rapports typifie le Christ, Tête et Corps. Ses expériences avec Goliath illustrent bien, en premier lieu, le conflit de notre Seigneur avec l’Adversaire pendant les quarante jours de tentation dans le désert. La victoire de notre Seigneur sur Satan à cette occasion, sa loyauté envers le Père Céleste et le travail qui lui était confié, son propre sacrifice de soi, signifiait la victoire pour toute l’humanité désireuse d’entrer en harmonie avec Dieu et ses arrangements. Ne nous a-t-il pas déclaré  « Ne craignez pas, j’ai vaincu le monde » ? En l’emportant sur Satan, le Prince de ce monde, Il gagnait en même temps la victoire sur toutes les armées du mal et les serviteurs du péché. Il demeura fidèle à Dieu et à son alliance en lançant vers l’adversaire les cailloux de la vérité : « Il est écrit ». Comme Goliath tomba devant David, ainsi Satan fut vaincu par notre Seigneur qui déclare : « Je voyais Satan tomber du ciel » (Luc 10 :18). Il déclara aussi comme résultat de sa victoire : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. » (Matthieu 28 :18) et envoya ses disciples en son nom pour combattre de la même manière, être vainqueurs et finalement participer avec Lui dans son Royaume pour « bénir toutes les familles de la terre ».

Il est écrit que les fidèles disciples du Seigneur qui constitueront l’Église de gloire, doivent marcher sur ses traces selon l’exemple qu’Il a laissé. Cela signifie que comme Lui, ils auront à lutter contre le péché, contre son grand représentant et investigateur, Satan, et contre la multitude des humains trompés qui sont de son côté. L’Apôtre ne nous a-t-il pas fait comprendre cela quand il dit en Éphésiens 6 :12 : « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes … ». Notre ennemi est un géant en présence de qui nous sommes faibles en effet. L’Apôtre le qualifie d’Adversaire rusé et notre Seigneur enseigne à demander au Père par la prière : « Ne nous abandonne pas dans la tentation, mais délivre nous du malin » (Matthieu 6 :13). Évidemment, nous avons besoin de l’assistance de Dieu dans notre combat inégal, comme David dans le sien.

Ni par la puissance, ni par la force, mais par mon Esprit. – Zacharie 4 :6

Tous ceux que le Seigneur accepte pour être éprouvés en vue de faire partie du corps de Christ, ont été au préalable engendrés et se soumettent à la puissance divine et à ses directives. Ils acquièrent de l’expérience en luttant contre le mal en général, de même que David a acquis de l’expérience en luttant contre le lion et l’ours, et ces expériences sont simplement des préparatifs en vue d’une grande épreuve, d’un grand conflit contre l’Adversaire et ses ruses. Il serait naturel de penser que pour un tel combat il faille porter une armure semblable à celle de l’Adversaire ; ainsi Saül offrit-il son armure à David. Chaque membre du peuple du Seigneur doit apprendre que la victoire ne peut être gagnée en combattant à la manière du monde. Nous ne pouvons combattre le mal par le mal, l’injustice par l’injustice, la vantardise par la vantardise, la calomnie par la calomnie, la haine par la haine, etc… Si nous agissons ainsi nous serons perdants à coup sûr dans cette bataille. Notre course, comme celle de David, doit être remplie de confiance en notre Seigneur, et nous devons utiliser la fronde et les cailloux de la Vérité. Si nous ne combattons pas de cette manière, nous ne pourrons jamais être vainqueurs. Qui peut suffire dans un tel combat inégal contre le prince des ténèbres et les armées du péché ? Celui qui placerait sa confiance en lui-même, dans pareil cas, serait un imprudent et manquerait de sagesse ; ainsi comme le dit l’Apôtre nous plaçons notre confiance en Dieu ; et si nous sommes loyaux à son égard, la victoire sera pour nous ; si nous sommes insouciants ou infidèles nous ne serons pas de la classe de David – nous ne serons pas membres du glorieux corps de Christ, nous ne régnerons jamais avec le Seigneur. De même David, qui avait reçu l’onction, n’aurait jamais atteint le trône s’il avait combattu le géant avec l’armure de Saül.

Les œuvres de la chair et du diable

Les imperfections de la chair contre lesquelles nous devons tous combattre sont en effet une partie des œuvres du diable ; n’est-il pas coupable de la chute de nos premiers parents en Éden, et ainsi, de la chute de la race entière dans le péché et la condition de mort contre laquelle nous luttons en vain, sauf quand nous sommes sauvés par Celui qui nous a aimés et nous a rachetés par son précieux sang ? En plus de ces faiblesses héréditaires de la chair nous devons combattre contre l’activité constante de l’adversaire – non seulement contre les tentations qu’il nous envoie, mais contre les intrigues qu’il inspire à l’humanité en général car il est en effet celui qui agit dans le cœur des enfants de la désobéissance, et ceux-ci sont plus nombreux que ceux qui sont obéissants. Nos assaillants sont nombreux et dans beaucoup d’assauts contre nous ils ont au moins la sympathie de notre chair déchue qui est opposée à nos cœurs et esprits de nouvelles créatures en Christ.

L’Apôtre nous aide à nous faire une opinion de notre grand ennemi et de son influence qui s’oppose à nous quotidiennement de tous côtés. Il dit ainsi en Galates 5 :19-21 : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les sectes, l’envie, la jalousie, les excès de tables et les choses semblables. Je vous dis d’avance comme je vous l’ai déjà dit que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le Royaume de Dieu ».

Nous ne luttons pas contre la chair et le sang

Regardons avec attention dans cette liste où se situe le Goliath contre lequel nous devons combattre. La faiblesse de l’un n’est pas la faiblesse d’un autre, mais dans sa lettre l’apôtre résume tous les points faibles de la chair de ceux qui forment le peuple consacré du Seigneur, qui sont membres de la classe de David, du Bien-aimé, de Christ. Tous ceux qui ont été engendrés comme nouvelles créatures en vue de la gloire à venir ont un Goliath dans leur propre chair qui doit être complètement anéanti. La vieille nature doit mourir ou la nouvelle nature doit mourir, c’est l’une ou l’autre. Exhortant sur ce point, l’Apôtre dit de mortifier nos membres qui sont de la terre – c’est-à-dire les tendances de la chair. Cette chair doit être tuée ; elle doit être décapitée comme le fut Goliath. Cela ne peut être effectif qu’à condition de rejeter bien loin l’esprit terrestre, l’esprit charnel et son influence en l’assaillant avec les cailloux de la vérité.

Si nous analysons les œuvres de la chair et du diable, nous trouvons qu’elles prennent toutes racine dans l’égoïsme ; par contre si nous regardons à Christ qui est notre modèle comme nouvelle créature, nous constaterons que tous les fruits et grâces de l’esprit sont inversement centrés sur l’amour. Ainsi donc, à mesure que la nouvelle créature vit, grandit et prospère dans l’amour, la vieille nature (les œuvres de la chair) périt avec son égoïsme.

Nous pourrions être enclins à raisonner d’une manière incorrecte sur ce sujet et dire avec l’apôtre : « Ayant reçu l’esprit, recherchons-nous à être parfaits dans la chair ? ». Nous pourrions dire : « Certainement, de tous ceux qui ont été engendrés du Saint Esprit et qui ont reconnu qu’ils étaient morts quant à leur chair, ses inclinations et ses désirs – qu’aucun d’entre eux ne pourrait être à nouveau influencé pour se soumettre à la puissance de l’adversaire et devenir participant de son esprit et prendre part à son activité. »

Cette pensée est inexacte ! Il est possible que certains des véritables enfants du Seigneur soient ainsi vaincus. Être vaincu par l’esprit d’égoïsme signifie la mort de la nouvelle créature et donc la seconde mort. Le chemin qui conduit la nouvelle nature à la seconde mort n’est pas nécessairement un long chemin, mais nous n’avons aucune raison de croire qu’il ne suffit que d’un seul faux pas. Nous nous souvenons que la nouvelle nature jusqu’au temps présent, jusqu’au moment de notre changement par la résurrection, n’est que la nouvelle mentalité, la nouvelle volonté, la nouvelle disposition en harmonie avec le Seigneur, sa droiture et son amour. Nous devons nous rappeler, comme l’indique l’Apôtre, que nous avons cette nouvelle nature dans des vases de terre qui sont imprégnés des taches originelles et des tendances déchues toujours aussi puissantes que jamais, à moins que la nouvelle mentalité ne les aient sous son contrôle et son empire. Mais si cette surveillance se relâche pour un petit moment, le résultat sera le réveil, le retour à la vie de la vieille nature.

Nous pouvons être certains que notre adversaire est en alerte et qu’il réalise pleinement la situation et fera tout ce qui est en son pouvoir pour nous ôter tout moyen de défense, allant même jusqu’à faire paraître noir ce qui est blanc, et blanc ce qui est noir pour brouiller notre jugement. Le Seigneur nous protège des tentations que nous ne sommes pas capables de supporter. Il est possible que dans certains cas nous soyons vaincus, non seulement dans l’enfance de la nouvelle créature, mais aussi lors des développements ultérieurs ; mais il est permis que ces épreuves deviennent plus sévères, plus cruciales à mesure que s’approche le moment du départ. Nous ne devons pas nous y opposer car c’est exactement ce à quoi nous devrions nous attendre.

L’Apôtre, poursuivant sa pensée déclare : « Je tiens mon corps assujetti » (1 Corinthiens 9 :27) et il dit encore : « Mortifiez vos membres qui sont de la terre » – vos ambitions terrestres, votre volonté, etc., toute chose qui en vous tendrait vers l’envie, la haine, colère et la querelle – faites mourir tout cela. Permettez à la nouvelle nature d’avoir un plein empire et le contrôle de chaque pensée, de chaque parole et de chaque action. Veillez dans ce but, surveillant vos pensées, vos paroles, votre conduite. Beaucoup peuvent prendre garde à leur conduite et trouver qu’il est difficile de scruter et de peser convenablement ses pensées et ses paroles. Ainsi l’Apôtre indique que du cœur procèdent l’envie, l’inimitié, la médisance, les mauvais propos, l’antipathie etc… A moins qu’ils ne soient dans le cœur, la bouche ne peut les émettre, car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. – Luc 6 :45.

La langue est un feu et un monde d’iniquité – Jacques 3 :5, 6

Hélas oui ! Nos paroles nous jugent, comme le Maître l’a déclaré : « Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12 :37).Il n’est pas étonnant que le prophète ait dit : « Je mettrai une garde à mes lèvres de peur de pécher par ma bouche. » (Psaume 39 :2). Le fait de mettre une garde à sa bouche signifie qu’il faudra faire très attention à tout ce que nous dirons et veiller à ne pas parler mal de quelqu’un. Nos mauvais propos ne sont pas du tout nécessaires pour le Seigneur et pour sa cause ; Il est parfaitement capable d’accomplir tous ses desseins sans qu’il soit nécessaire que nous violions l’un de ses plus sages arrangements. S’il n’est pas assez sage pour faire naître l’ordre de la confusion, nous-mêmes ne le sommes sans doute pas non plus, et il serait présomptueux de notre part de s’ingérer dans les affaires du Seigneur, mis à part dans le cas où nous sommes en accord avec les instructions de sa Parole. Que cela soit notre ligne de conduite ; quand Il nous indique qu’il faut parler, parlons et quand il faut garder le silence, taisons-nous. Il n’y a pas d’autre meilleure façon d’agir.

L’Apôtre déclare en Jacques 3 :6 : « La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne ». En d’autres mots, ce qui allume la langue pour parler mal est une étincelle qui appartient à la seconde mort ; ainsi toute colère, toute malice, toute envie, toute haine, toute antipathie, tout mauvais propos, toute médisance sont les œuvres de la chair et du diable qui mènent à la seconde mort. L’Apôtre a donc dit en Galates 5 :21 : « Ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le Royaume de Dieu ». Ceux qui font de telles choses, s’ils persévèrent dans cette mauvaise voie, non seulement manqueront d’avoir une part dans le Royaume, mais n’auront pas de place non plus dans la Grande Multitude ; ils recevront, par contre, une part dans la géhenne, c’est-à-dire dans la seconde mort. Ce n’est pas un enseignement exagéré de notre part ; il est clairement attesté par les apôtres Pierre et Jacques. Ce n’est pas seulement la règle pour cet âge de l’Évangile pendant lequel l’Église est spécialement éprouvée sur ces points, mais ce sera aussi la règle en vigueur pendant le Millénium ; Ceux qui ne s’accorderont pas avec cette loi d’amour qui est opposée à toutes ces œuvres du diable seront comptés parmi les serviteurs du péché et de Satan et seront jetés dans l’étang de feu qui est la seconde mort. (Apocalypse 20 :14).

Quand l’Apôtre dit que la langue met le feu au cours de la vie, nous croyons qu’il exprime une vérité qui s’harmonise avec une autre pensée de l’Apôtre Pierre qui nous dit que les cieux symboliques et la terre symbolique seront certainement en feu. (2 Pierre 3 :7). La langue qui est un petit membre, mettra ainsi le feu au cours de la vie et amènera une grande période d’anarchie redoutable dans laquelle sombreront les présentes institutions, préparant ainsi la voie pour l’établissement du Royaume du Seigneur sous les cieux. Ceux qui ont une oreille pour entendre, peuvent déjà voir que des mauvaises langues s’emploient avec diligence à allumer ce grand feu dont l’Apôtre a fait l’esquisse. Les passions se déchaînent ainsi dans les cercles religieux, financiers et politiques. L’égoïsme est ainsi de plus en plus aux commandes, et il en sera ainsi jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de paix pour quiconque, chaque humain étant contre son voisin.

Si la langue met le feu au cours de la vie dans l’Église nominale et dans la société, supposerions-nous que l’Église du Dieu vivant, dont les noms sont écrits dans le ciel, sera exemptée d’une telle épreuve, et supposerions-nous que ces tests seront moins cruciaux pour ses membres que pour le monde ? Non, en vérité. Nous devons nous attendre à ce que le jugement commence par la maison de Dieu et s’étende à la maison nominale et au monde. Il convient à chacun d’être vigilant et éveillé sur ce sujet et de se soumettre complètement à la volonté du Seigneur ; pour cela nous ne parlerons que de choses édifiantes, nous ne dirons de mal de personne, que nos langues par lesquelles nous bénissons et prions Dieu soient utilisées uniquement en vue de bénir, d’assister, de secourir, d’édifier, de fortifier, de travailler pour la cause du Seigneur.

Mais puisque c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle, nous devons « garder » notre cœur avec diligence (Proverbes 4 :23) ; nous devons nous souvenir de ses défauts naturels ; nous devons être sur nos gardes pour qu’il ne nous déçoive pas en pensant que ce qui est mal est bien ; et qu’en encourageant les mauvais propos et la médisance nous ne pensions encourager le bien. C’est un des artifices de l’Adversaire, mais comme le dit l’Apôtre : « Nous n’ignorons pas ses desseins. » (2 Corinthiens 2 :11). Soyons sur nos gardes pour examiner nos motivations, et allant plus loin après en avoir trouvé de bonnes, examinons nos méthodes et ajustons-les avec la Parole du Seigneur, spécialement en nous rappelant son instruction de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés – allant jusqu’à déposer notre vie pour les frères. Obéissons au Seigneur, prêtons attention à sa Parole, n’oublions pas ses méthodes comme celle qu’Il nous a laissée en Matthieu 18 :15-17.

W.T. 1908 p 4215.

« L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. »1 Jean 4 :9

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