« Écris la prophétie : grave-la sur des tables, afin qu’on la lise couramment. » – Habacuc 2 : 2.
Le frère Russell fit imprimer, pour la première fois, dans la revue « Tour de garde », le plan des âges – un tableau semblable à celui de notre texte de référence – en septembre 1881, cinq ans avant la parution du premier volume des Études dans les Écritures. Il élabora cette carte pour que le grand plan de Dieu soit clair et facile à comprendre, depuis la création de l’homme jusqu’aux temps à venir. Il a écrit : « Nous ne connaissons rien de mieux qui puisse vous donner une meilleure conception du plan de Dieu ». (Reprints page 294, octobre 1882). La vision d’Ézéchiel est d’une plus grande signification encore que le plan des âges de frère Russell.
Frère Russell est mort, il y a plus de 90 ans. Il reste peu de gens en vie l’ayant vu de leurs propres yeux. L’époque de son service nous paraît déjà éloignée, lorsque les frères et sœurs manifestaient un grand enthousiasme pour le message et l’étude biblique.
Pour certains, la « vision » de frère Russell, dont il leur fit part, ne semble plus susciter autant d’ardeur qu’autrefois. Des enseignements importants, sur lesquels il insista, ne sont plus respectés ni appréciés de la même manière que lors de son vivant. Hébreux 2 : 1 nous dit : « C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles. »
Nous sommes des Étudiants de la Bible. Pourquoi ce que le frère Russell nous a enseigné est-il si important, ou ce que beaucoup d’enseignants excellents nous ont appris, dans de nombreux pays à travers le monde ? C’est important parce que l’étude seu-le de la Bible ne suffit pas.
Nous ne pouvons pas comprendre la Bible si nous n’avons pas une compréhension approfondie du plan de Dieu, une bonne conception de la « vision ». Nous sommes tous des Étudiants de la Bible parce que nous avons eu connaissance des bases du plan de Dieu par les écrits du frère Russell (ou par quelqu’un qui nous les a enseignées).
Frère Russell n’était pas un quelconque enseignant, ou un quelconque commentateur, dont l’opinion sur la Bible était aussi bonne, mais pas meilleure que celle de n’importe qui. A la fin de l’âge de l’Évangile, le Seigneur l’employa exclusivement pour purifier l’Église des erreurs dangereuses accumulées au fil des siècles et pour expliquer à ceux qui suivaient l’exemple du Maître, qu’il était temps de sortir de Babylone.
De nos jours, le plan des âges est reconnu comme un symbole par tous ceux qui ont la même croyance que nous, dans le monde entier. La même compréhension de la « vision » nous permet de nous unir à tous ceux qui, d’un même cœur et d’un même esprit, ont la même foi précieuse, à travers le monde. Quelle était la « vision » de la Vérité que frère Russell nous a transmise ?
Nous lisons en Habacuc 2 : 1 : « J’étais à mon poste, et je me tenais sur la tour ; je veillais pour voir ce que l’Éternel me dirait, et ce que je répliquerais après ma plainte ».
Frère Russell est né en 1852. En juillet 1879, à l’âge de 27 ans, il publia le premier exemplaire du journal de la « Tour de garde de Sion ». Peut-être fut-il inspiré par ce verset d’Habacuc, pour intituler ainsi ce périodique.
LA SECONDE PRÉSENCE DE CHRİST
La « Tour de garde de Sion » n’était pas son titre complet. La page de garde comportait aussi ces mots : « Le messager de la présence de Christ ». Le premier article de la première revue fut dédié à la seconde venue de Christ. Un article dans le deuxième numéro relate que sa présence invisible précède le Millénium. Dans la revue d’octobre, un article de J. H. Paton affirme que le retour invisible de Christ eut lieu en 1874.
Ce fut une constatation bouleversante. La chrétienté attendait, en ce temps-là comme aujourd’hui, la seconde venue. William Miller pensait que les Écritures montraient clairement que Christ reviendrait en 1844. Mais Il ne vint pas.
Les sermons de Miller suscitèrent de l’intérêt au sujet de la seconde présence de Christ. Paton, Russell et d’autres arrivèrent à la conclusion que le monde ne verrait plus jamais Christ de ses yeux charnels. La seconde présence devait être invisible.
La croyance et la conviction que Christ est présent de manière invisible nous met à part parmi les chrétiens. Nous ne connaissons aucun groupe chrétien, croyant et sachant que le Seigneur est présent, qui n’ait ses racines dans les écrits du frère Russell. Nous citons les reprints américains, page 735 : « En octobre1883, la question suivante fut posée dans la Tour de Garde : “Y a-t-il d’autres écrits que la Tour de Garde, qui enseignent que Jésus est présent actuellement ?” Et la réponse fut : Nous ne connaissons personne qui enseigne la présence personnelle de Jésus-Christ … Si un lecteur apprend de n’importe quel journal, qu’à partir de cette date le Seigneur est présent, qu’il nous rende le service de nous fournir une copie de cet article. Nous sommes sûrs, que la réponse précédente est exacte ». La croyance en un retour invisible de notre Seigneur constitue une partie de cette « vision ».
UNE RANÇON POUR TOUS
Frère Russell était absolument convaincu que Jésus est mort pour tous, selon la Bible, qu’ils aient la foi ou non, qu’ils soient d’accord ou non.
La foi en une rançon pour tous en fait un cas unique dans la chrétienté. Encore aujourd’hui, la majorité de ceux qui se disent chrétiens croient que, seuls seront sauvés ceux qui comprennent les Écritures et sont d’accord avec elles. Frère Russell fut surpris de constater que ceux avec qui il avait commencé à travailler tels N. H. Barbour et J. H. Paton, rejetèrent finalement l’enseignement de la délivrance de tous les hommes. Frère Russell rompit immédiatement toute collaboration avec eux. Pour lui, il n’y avait aucun compromis possible sur ce sujet. Il insistait toujours sur l’importance des Écritures comme étant notre seule profession de foi : « Soyez attentifs et rejetez toute théorie qui nie la rançon, même si elle retient le nom de Christ et cite la Bible » – Reprints, page 895, oct. 1886.
Si tous ceux qui sont dans la tombe doivent revenir, cela signifie que les morts ne seront pas éternellement tourmentés en enfer. C’est ce qui avait été dit dans la première revue de la Tour de Garde. L’enfer de la Bible est seulement un lieu d’oubli. C’était, du vivant de frère Russell, un message pour le moins inhabituel. Aujourd’hui, il ne nous paraît plus extraordinaire. Son message était réellement un « message de l’Évangile » (ou « Bonne Nouvelle »). Elle était en opposition avec les « mauvaises nouvelles » prêchées par tous les autres. Comme tous meurent en Adam, tous reviendront en Christ dans le Royaume.
Pensons aux chrétiens nominaux qui sont autour de nous. Qui enseigne que l’humanité sera réveillée et reviendra ici sur terre, avec le droit à la vie humaine parfaite et où elle apprendra la justice ?
Qui enseigne que les athées, les Bouddhistes, les Musulmans, les adeptes de Confucius, ceux qui prient Baal – ou mille et un faux dieux – reviendront tous à la vie, car il y aura une résurrection générale des morts ? Nous ne connaissons personne. Le premier journal de la Tour de Garde de Sion met l’accent sur le texte qui deviendra la référence pour les Étudiants de la Bible. Nous lisons en Actes 3 : 19-21 : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. »
Une rançon pour tous et le rétablissement de toutes choses constituent une partie de la vision, que frère Russell nous a fait connaître. C’est une part précieuse de notre héritage.
POURQUOİ DİEU TOLÈRE-T-İL LE MAL ?
« Si Dieu est tout-puissant, pourquoi permet-Il que le mal règne sur terre ? » Peu de gens, dans les assemblées de l’église nominale, sont capables de répondre à cette question.
L’article principal du deuxième journal de la Tour de Garde de Sion répond à cette question et l’explication inclut le rétablissement. Si l’humanité ne devait vivre qu’une vie, sa vie actuelle, il n’y aurait pas de réponse à cette question.
Matthieu 11 : 23 déclare : « Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non. Tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts ; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. »
Pourquoi de telles œuvres miraculeuses n’ont-elles pas eu lieu à Sodome ? Était-il juste de détruire Sodome sans lui laisser une chance de se repentir ? Oui, c’était juste, car leur chance leur sera donnée dans le futur Royaume. L’humanité est éduquée actuellement sur le point de l’injustice ; l’éducation sur le point de la justice se fera dans le Royaume, lorsqu’elle reviendra à la vie sur terre.
Savoir pourquoi Dieu permet le mal est une partie de la « vision ». Nous le savons – la plupart des assemblées chrétiennes nominales ne le savent pas.
LE TABERNACLE
Autrefois, la Tour de Garde de Sion publiait de nombreux articles sur les différents sacrifices du Lévitique et sur le Tabernacle. Frère W.J. Mann en a rédigé plusieurs :
Février 1880 – Les symboles de la Loi, expliquent les sacrifices et leurs significations.
Mars 1880 – Le grand jour de réconciliation.
Mai 1880 – Le sacrifice pour les péchés.
Juillet 1880 – Le Tabernacle.
J.H. Paton écrivit un article en octobre 1880 sur le bouc pour les péchés – Reprints, page 150. Parce qu’il rejetait l’idée selon laquelle la grande multitude serait une classe spirituelle, le frère Russell fit suivre son article d’une note, dans laquelle il affirmait croire que c’était une classe spirituelle.
La signification des sacrifices symboliques d’Israël et l’organisation intelligente du Tabernacle impressionnèrent le frère Russell. Il nota ses expériences et ses réflexions lors de l’étude de ce sujet – Reprints page 3824.
Le premier livre qu’il rédigea et publia, fut « le Tabernacle ». Il fut diffusé en 1881, alors que le frère Russell était âgé de 29 ans. Lors de la première publication en 1881, il ajouta un diagramme du tabernacle au plan des âges.
Grâce à l’enseignement du frère Russell, nous pouvons, en tant qu’Israël spirituel, apprécier les types et les images de l’ancien Israël.
Parmi les assemblées de l’église nominale, peu de gens s’y intéressent et encore moins nombreux sont ceux qui retirent un quelconque enseignement de l’étude de ce sujet. La compréhension des types et images de l’Ancien Testament est une part importante de la « vision », que nous avons acquise, grâce au service de frère Russell.
İSRAËL
En mars1880, frère Russell écrivit dans un article intitulé “Rétablissement des Juifs” : « Nous croyons que, dans un futur proche, l’Israël terrestre sera reconnu comme la nation principale de la terre. »
Frère Russell croyait et enseignait que le temps de défaveur d’Israël touchait à sa fin et que la faveur lui reviendrait bientôt. Sur le plan des âges, qu’il publia l’année suivante, la partie de la pyramide qui montre l’œuvre achevée du Royaume porte l’inscription : « İSRAËL RÉTABLİ ». Elle est placée plus haut que la partie qui représente l’humanité.
Dans l’église nominale, peu de gens s’intéressent à Israël ; même s’ils lui accordent de l’attention, ils y voient juste un autre terrain qui doit être conquis pour Christ. C’est ainsi, parce qu’ils donnent une explication spirituelle à toutes les promesses faites par Dieu à Israël.
Le fait qu’Israël sera rassemblé dans son pays des quatre coins du monde, est ignoré. Le fait qu’Israël est protégé par la providence divine, depuis son installation en tant que nation en 1948, est aussi méconnu. Israël est le peuple élu de Dieu qui s’occupe spécialement des affaires du pays et le protège.
Jérémie 46 : 28 déclare : « Toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas ! dit l’Éternel ; car je suis avec toi. J’anéantirai toutes les nations parmi lesquelles je t’ai dispersé, mais toi, je ne t’anéantirai pas ; je te châtierai avec équité, je ne puis pas te laisser impuni. »
Frère Russell n’hésita jamais à soutenir Israël. L’événement essentiel se déroula le 9 octobre 1910, lorsqu’il s’adressa à 4000 Juifs assemblés sur l’hippodrome de New York. Dans ce discours, il défendit la création d’une nation juive.
Il ne vécut pas assez longtemps pour le voir de ses yeux. Nous, nous pouvons le voir. Il parla « au cœur de Jérusalem, en lui disant que sa servitude était finie » (Ésaïe 40 : 2). Peu de chrétiens nominaux en font autant. Reconnaître la situation d’Israël dans le plan de Dieu fait partie de cette « vision ».
ÉTUDES DES ÉCRİTURES
Pour l’essentiel, tous les éléments importants de la « vision » furent exposés par le frère Russell dans les quelques premières années de la parution de la Tour de Garde de Sion. Au fil du temps, tout ce qu’il avait écrit fut disponible dans six volumes intitulés : « Études des Écritures ».
Volume 1 – 1886 : Il décrit la place importante de la Bible, le retour de notre Seigneur, la permission du mal, la rançon et le rétablissement, le plan des âges, le Royaume de Dieu en opposition avec les royaumes de ce monde et la venue de la grande détresse.
Volume 2 – 1889 : La chronologie de la Bible, les 70 semaines de Daniel, les temps des nations, les modalités du retour de notre Seigneur, l’homme du péché. L’avant-propos dit : « Les temps des nations ont pris fin en 1914 ».
Frère Russell dit qu’il l’a prêché durant 40 ans. Les historiens sont d’accord pour dire que 1914 fut une année sans précédent dans l’histoire de la terre. L’historienne Barbara Tuchman déclare : « Un monde s’acheva en 1914 ». Dans un article du Seattle Times du 1er janvier 1959, il est écrit : « L’ère moderne commença en 1914 et personne ne sait quand et comment elle se terminera… Elle pourrait s’achever dans une destruction massive ».
Volume 3 – 1890 : Ce volume décrit le Royaume de Dieu ainsi que le travail de préparation qu’il exige. Un chapitre est consacré au rétablissement d’Israël. Citons l’avant-propos : « L’auteur n’a rien perdu de son intérêt pour la grande pyramide ». Comme en mai 1881, il disait qu’il avait un « grand respect » pour la grande pyramide et il l’appelait une « merveille en pierre ».
Volume 4 – 1897 : Harmaguédon, la chute de Babylone et l’instauration du Royaume.
Volume 5 – 1899 : Citons l’avant-propos : « L’idée dominante de ce volume est le prix de la Rançon. »
Volume 6 – 1904 : La Nouvelle Création et les remarques sur le baptême, la commémoration, le mariage, les devoirs des parents et autres sujets.
FRÈRE RUSSELL LUİ-MÊME
Comment frère Russell réussit-il à comprendre les différents éléments de la « vision » ? De la même manière que les frères anciens comprennent la Vérité qu’ils nous enseignent. Ils n’ont pas discutéavec un quelconque messager divin, qui leur aurait transmis ce qu’ils devaient dire. Ils ont étudié les Écritures et considéré les pensées des autres pour savoir si ces choses sont vraies ou non.
Frère Russell disait qu’il était un enfant de Dieu consacré avant d’avoir 16 ans. Il disait qu’il avait « trébuché » sur le mouvement adventiste et qu’il « était reconnaissant envers les Adventistes ».
Il a été influencé par Jonas Wendell, Georges Stetson, Georges Storrs, N.H. Barbour, J.H. Paton et par d’autres. Les enseignements les plus importants pour le frère Russell étaient ceux qui étaient confirmés par la Bible. Il prétendait « être un index, en tant que fidèle étudiant de la Parole de Dieu… pour nous aider à suivre spirituellement le merveilleux Plan de Dieu. » – Reprints, page 3821.
N’oublions jamais cela. Des millions d’hommes étudient la Bible, pourtant ils ne comprennent pas ce qu’elle enseigne. Les erreurs du passé obscurcissent leur compréhension, ils n’apprennent pas qu’une « vision » du plan de Dieu puisse bénir l’humanité.
D’autres trouvent que les livres écrits par leurs conducteurs spirituels sont bien plus importants que la Bible et n’étudient que ceux-là. Même parmi nous, certaines assemblées n’étudient que la Bible, et d’autres seulement les écrits de frère Russell. Dans la mesure où, l’étude d’un volume est une méthode d’étude de la Bible, – une étude thématique des Écritures – c’est une erreur de dire qu’elle ne peut remplacer une étude directe de la Bible.
La Bible est la Parole de Dieu. Si nous nous disons Étudiants de la Bible, nous ne devons pas craindre de l’étudier.
Lorsqu’on demandait à frère Russell comment se nommaient ceux qui étaient en liaison avec lui, il répondait que nous étions absolument sans confession. Il poursuivait : « Nous n’avons pas de profession de foi (pas de limites), pour nous réunir ou pour exclure quelqu’un de notre groupe. La Bible est notre seule norme et son enseignement notre seule profession de foi. Nous sommes en union avec tous les Chrétiens, en qui nous remarquons l’esprit de Christ et en particulier avec ceux qui considèrent la Bible comme leur seule norme. Pourtant, nous ne demandons pas, que tous reconnaissent être Chrétiens, comme nous. » – Reprints, page 344, Avril 1882.
N’éprouvons jamais le besoin d’obliger les frères et sœurs à avoir une pensée unique. Si quelqu’un avait une autre opinion sur les conceptions et les interprétations de frère Russell, il devrait être libre de nous expliquer la raison de ces différences.
Mais, c’est un sérieux problème si quelqu’un ne connaît pas les commentaires de frère Russell sur les Écritures. Nous nous trompons si nous croyons pouvoir étudier la Bible seul et ainsi accéder à une bonne connaissance de ses enseignements sans l’aide des autres.
Cela ne signifie pas que « nous suivons un autre homme ». Tout ce que nous apprenons vient des autres, grâce à la parole orale ou écrite. Naturellement, le Seigneur nous dirige et nous guide, mais Il le fait par l’intermédiaire de représentants humains.
Ce fut toujours ainsi. L’eunuque éthiopien le savait. Lorsque Philippe lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ? »
Si nous voulons comprendre la Vérité, nous devons étudier les écrits de frère Russell. Nous apprenons par sa « vision », le grandiose plan de délivrance de Dieu. Si frère Russell dit quelque chose que nous pensons être faux, nous devrions préparer une réponse à l’aide de versets, qui confirmerait notre position.
Nous devrions, alors, comparer nos propres versets avec ceux que frère Russell avance, et les mettre en accord. C’est cette manière d’étudier la Bible, dans le cadre de la Vérité, que le Seigneur a mise en œuvre, grâce au service de frère Russell. Si nous ne restons pas dans le bon cadre, nous ne serons pas capables d’apprécier les enseignements de la Bible. Quel est ce cadre ?
– Notre Dieu est un Dieu d’amour. Il a un plan pour bénir l’humanité.
– La base de son plan est la mort de l’homme parfait Jésus-Christ, en rançon pour tous, qu’ils le sachent ou non.
– Les morts sont vraiment morts, mais il y aura un Royaume de justice, dans lequel tous ceux qui sont morts seront ramenés à la vie.
– Ceux qui, durant cet âge, consacrent leur vie à Dieu, auront une résurrection céleste, ce qui leur permettra de répandre les bénédictions sur les hommes dans ce Royaume terrestre.
– Le mal n’existera pas toujours. Il sera détruit avec ceux qui feront le mal à la fin des mille ans.
C’est particulièrement clair, raisonnable et conforme à un Dieu sage et aimant. Bénis soient nos yeux qui voient et nos oreilles qui entendent. Nous devrions être pleins d’enthousiasme, lorsque nous expliquons notre « vision » à ceux qui nous entourent dans le monde.
Vers la fin de sa vie, en 1914, frère Russell entreprit sa plus grande œuvre : « le Photodrame de la Création ». Les préparatifs durèrent deux ans.
Des milliers de gens virent des diapositives et des images mobiles en couleurs, accompagnées du son d’un disque ; ils purent ainsi prendre connaissance du message du plan de Dieu. A l’époque, c’était la pointe de la technique en matière de projection.
Un extrait des paroles de frère Russell enregistrées sur le disque dit : « Nous avons vu et entendu la première partie du Photodrame de la Création. Nous espérons que notre respect pour notre grand Créateur s’est accru. Tâchons de ne jamais oublier l’histoire biblique du péché du père Adam qui a provoqué la malédiction et la sentence de mort.
Nous avons en mémoire le règne du péché et de la mort, leur puissance et leur influence sur les anges eux-mêmes, qui conduisirent au déluge. Nous avons reconnu l’alliance que Dieu a faite, scellée par serment, avec Abraham comme étant la base de tous les espoirs de résurrection.
Notre intérêt pour Dieu, la Bible et nos semblables augmente, à mesure que nous acquérons une idée plus claire de la création. Nos invités nous expliquent que sur ce sujet, chaque séquence du « Photodrame » est ce qu’il y a de mieux.
Il est important de nous rappeler qu’en réalité la création n’est pas encore parfaite. La création finale découvrira le paradis sur terre, peuplé d’une famille humaine parfaite et heureuse, en totale harmonie avec son Créateur.
Il n’y aura plus de péché, plus de souffrance, de gémissements ni de mort. Le Sauveur aura levé la punition de mort et la bénédiction de Dieu, la vie éternelle, sera sur tous : car les pécheurs corrompus seront détruits dans la seconde mort. »
La deuxième partie commence avec Melchisédek, roi et prêtre, qui aurait construit la grande Pyramide. Le film montre Moïse, les actions symboliques de Dieu concernant l’Israël antitypique, le départ, la traversée de la Mer Rouge, les lois sur le Mont Sinaï, la manne, le tabernacle et ses sacrifices, et d’autres expériences dans le désert, la mort et l’ensevelissement de Moïse, Israël traversant le Jourdain, les guerres de Josué, les rois d’Israël, Saül, David, Salomon ; le temple de Salomon, Élie, Élisée, le dernier roi d’Israël Sédécias et enfin le merveilleux et touchant film : « le fils de la Sunamite ».
Il décrit le puissant soutien de Dieu au futur Royaume du Messie, lorsque tous ceux qui sont dans la tombe seront rappelés et quand le péché et la mort prendront fin.
Nous aussi, témoignons en utilisant toutes les technologies modernes dont nous disposons. Réjouissons-nous, que le Seigneur bénisse nos efforts.
Si cela ne porte pas de fruits, c’est sans importance. Faisons avec nos forces, ce que nos mains trouvent à faire dans la vigne du Seigneur.
Que le Seigneur nous aide à rester fidèles à la « vision » de la Vérité qu’il nous a donnée. Que personne ne puisse dire de nous, que nous avons abandonné les choses que nous avons entendues.
Tagesanbruch − Mars-Avril 2009