L’ACHEVEMENT DES PREPARATIFS POUR L‘ETABLISSEMENT DU REGNE DE LA JUSTICE

Listen to this article

(Suite)

L’œuvre qui s’est poursuivie a progressé, elle a été soutenue et maintenue d’une manière qui nous a émer­veillés nous-mêmes ainsi que nos ennemis. Plusieurs de nos chers amis se demandent peut-être si un miracle n’a pas été accompli. Il n’y a cependant pas eu de miracle, mais nous admirons les résultats considérables obtenus avec si peu d’argent car, parmi les enfants du Seigneur, il n’y a ni beaucoup de riches, ni beaucoup de savants. —1 Cor. I 26-29.

LA MOISSON

Notre Seigneur nous fait voir qu’a sa seconde venue tous ses serviteurs qui auront le cœur bien disposé entendront quand il frappera à la porte: s’il lui ouvrent immédiatement, il entrera et soupera avec eux. Que signifient ces paroles? Elles nous indiquent que les coups frappés à la porte annoncent que le temps est venu où le Représentant suprême de Dieu, notre Seigneur glorifié, doit être présent et que, d’autre part, tous ceux qui étaient bien préparés devaient entendre ces coups frappés à la porte par les prophéties attirant l’attention sur les témoignages prophétiques; ces derniers nous font voir le Seigneur, pendant sa présence (parousia), commençant sa moisson immédiatement au sein de toutes les dénominations religieuses.

Lorsque parut l’année 1875, est-ce que tout fut accompli dans l’espace de 24 heures? Evidemment pas. Tous les véritables chrétiens s’éveillèrent-ils à la même minute? Ne se sont-ils pas plutôt éveillés tout au long de la moisson? Quelques-uns d’entre nous se sont même éveillés depuis peu de temps: quelques-uns n’entendi­rent pas tout d’abord les coups au retour de notre Seigneur, mais aussitôt que nous eûmes entendu et ouvert nos cœurs, nous reçûmes des bénédictions, car nous avions les véritables dispositions du cœur pour recevoir le message. Il en fut en vérité ainsi aux Etats-Unis, au Canada, dans la Grande-Bretagne. en Afrique, en Australie, partout en un mot.

Que s’est-il donc passé pendant cette période? Il y a eu une moisson dont l’œuvre s’est poursuivie silencieu­sement, graduellement. Le Seigneur a jugé ses enfants comme il l’avait annoncé. Il nous a dit qu’il appellerait premièrement ses véritables serviteurs et réglerait ses comptes avec eux. Rien de cela naturellement ne fut visible à nos yeux charnels, mais nous le vîmes, par les révélations de la Parole de Dieu.

LA RÉSURRECTION DES SAINTS

Le témoignage de la Parole de Dieu nous fait com­prendre que cette résurrection commença en 1878; nous ne vîmes rien avec nos yeux charnels, mais nous avons reconnu par la vue spirituelle que te temps de l’œuvre grandiose de la première résurrection était arrivé, celle qui concerne les saints qui dormaient tout au moins: et nous estimons qu’à ce moment commença la période dont parle l’auteur de l’Apocalypse lorsqu’il dit : « Heureux sont dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur » -: il désigne une période spéciale avant laquelle la mort ne serait pas une bénédiction, mais après laquelle elle deviendrait une bénédiction. « Dès à présent… Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent. » Apoc. 14: 13.

Nous croyons que ce temps-là commença en 1878; à ce moment-là, non seulement les apôtres furent éveillés, mais aussi tous les fidèles en Jésus-Christ. tous les membres du Corps de Christ, tous ceux qui dormaient. Ce fut le commencement de la résurrection du Corps de Christ. car le Seigneur juge premièrement ceux qui lui appartiennent, avant de juger le monde: il annonça qu’à son retour, il appellerait ses serviteurs et réglerait ses comptes avec eux (pas avec le monde), récompensant les membres de son Eglise morts les premiers. Il les fait participer à la première résurrection, puis après, il s’oc­cupe de « nous les vivants restés pour l’arrivée (la pré­sence> du Seigneur. » et tous ceux d’entre nous qui lui appartiennent sont, à leur mort, changés en un instant, en un clin d’œil », pendant que la dernière trompette, la septième, retentira.

Cette grande trompette de Dieu retentit actuellement, nous ne l’entendons pas avec nos oreilles charnelles, mais avec notre compréhension spirituelle qui nous fait voir que le temps de Dieu est venu et qu’Il inaugure maintenant la grandiose organisation qu’il a préparée pour l’âge futur.

La période qui suit est le temps de détresse. A cer­tains égards, peut-être, elle commença déjà en 1872; c’est à ce moment-là que le communisme se répandit de nouveau, que le socialisme commença à se propager. Nous pensons que beaucoup de personnes considérées comme socialistes ne le sont pas en réalité, mais, dans certaines circonstances favorables, comme celles qui se développeront probablement avant 1916, ces personnes le deviendront. Cette nouvelle phase du socialisme marche de pair avec l’anarchie. Les espérances et le programme préconisé par les socialistes échoueront: ces derniers appliqueront leurs méthodes à un tel degré qu’ils précipiteront la grande détresse. Dans l’intervalle les préparatifs, qui ont abouti à la guerre actuelle ont continué progressivement.

La Conférence internationale pour la paix, tenue a Genève en 1872, proclama au loin le désir de toutes les nations de s’unir et d’interposer leurs bons offices pour amener une solution pacifique de tous leurs différends: néanmoins tout en faisant retentir le cri de Paix! Paix les diverses nations du monde ne cessèrent d’augmenter la construction de grands navires de guerre et d’exercer leurs armées.

12 Février 1915

Nous n’entrerons pas dans de plus amples détails, nous désirons simplement faire voir que ces prophéties ne se sont pas accomplies soudainement, mais graduelle­ment, qu’elles commencèrent à une époque marquée et que leur accomplissement était certain. Que devons-nous penser du futur si on tient compte des enseignements du passé? Nous devons comprendre que tout ne sera pas transformé en une minute, en une heure ou en un tour, mais progressivement.

Le royaume du Messie sera établi graduellement

Nous présumons; d’après ce qui précède, que les périodes prophétiques non encore accomplies, se réalise­ront de la même manière et que la date du 20 septembre 1914 indiquait probablement la fin des temps des nations. Si c’est vraiment le cas, le conflit actuel entre les nations est une lutte jusqu’à extinction complète; c’est précisé­ment ce qui doit arriver. Il est certain que le Seigneur suit le cours des événements; le règne de notre Seigneur se manifestera de plus en plus; cette manifestation ne sera pas complète néanmoins avant que l’Eglise ait été glorifiée auprès de son Seigneur. « Quand Christ.., paraî­tra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. »

Devons-nous penser que le Seigneur allait paraître à l’instant précis où les temps des nations étaient expirés? Certes pas. La Bible nous dit que «Jésus apparaîtra… au milieu d’une flamme de feu. » Combien de temps s’écou­lera-t-il exactement après la période ci-dessus mentionnée jusqu’au moment où Christ se révélera au milieu d’une flamme de feu, nous ne le savons pas. A la suite de cette grande guerre viendra également le plus grand tremblement de terre qui se soit jamais produit; ce sera une révolution qui englobera toutes les nations civilisées (Apoc. 16 :18). Le socialisme l’emportera peut-être, mais son existence sera brève; il se transformera en anarchie. C’est cet état anarchique qui constituera cette flamme de feu qui doit révéler le nouveau Royaume exerçant la vengeance, apportant la justice rétributive au monde avant de répandre les bénédictions.

L’œuvre de la moisson pendant la présence (parousia) de notre Seigneur s’est poursuivie progressivement jusqu’à aujourd’hui pendant quarante ans; si maintenant le temps de la fin s’est déroulé peu à peu, quelle doit être la durée de la période pendant laquelle les institutions actuelles seront abolies et le présent ordre de chose condamné et détruit pour faire place au règne de la justice? D’après ce que nous venons de voir nous pen­sons que cette période de transition durera un bon nombre d’années, cinq, dix ou vingt ans peut-être. D’autre part, certaines choses nous font présumer que cette période ne sera pas très longue; le Seigneur nous a dit qu’il accomplira « promptement sa parole “. Dans quelle mesure abrégera-t-il cette œuvre, nous ne le savons pas. Chacun a son opinion à cet égard. Le Seigneur nous parle une fois de cette œuvre comme devant durer “une heure , une autre fois, un jour; l’apôtre nous en parle et la compare aux douleurs de l’enfantement d’une femme enceinte survenant soudai­nement.

Rappelons-nous également qu’il y a un certain paral­lélisme entre la dispensation juive et l’âge évangélique. La moisson de la dispensation juive dura quarante ans, commençant avec le ministère de Jésus en l’an 29 de notre ère et finissant en l’an 69. Nous pensons de même que la moisson de l’âge évangélique commença en 1874 et prit fin dans l’automne 1914. Les institutions gouver­nementales des Juifs prirent fin, au cours de l’année qui suivit le terme de la moisson juive, par la destruction de Jérusalem. Le parallélisme de ces deux périodes nous laisserait supposer que, dans une année dès maintenant, la période actuelle prendrait fin, la grande œuvre de destruction étendue sur le monde entier serait consommée, les nations seraient renversées. Les efforts des diverses nations pour établir leur suprématie échoueraient donc leurs efforts seraient stériles. Le feu de la colère divine vien­drait ensuite par l’anarchie et la destruction qui renverse­raient tout sur la terre et amèneraient le règne du Messie.

Le Maître nous dit que, si ces jours-là n’étaient abrégés, aucune chair ne serait sauvée Matth. 24 22.. L’œuvre du royaume du Messie consistera non seulement à détruire les nations actuelles, mais en outre à arrêter l’anarchie quand elle aura accompli son œuvre, quand elle aura prouvé à tout esprit humain que rien de ce que des hommes peuvent accomplir ne saurait régénérer leur race. Quand les hommes en seront à la dernière extrémité, le royaume du Messie s’établira, la grande détresse sera arrêtée, les bénédictions du Royaume com­menceront à se répandre sur les hommes dans la mesure où les dispositions de leur cœur s’y prêteront.

Les préludes du temps de détresse

Nous avons vu que Dieu accorda aux nations la per­mission de régner. Selon les paroles de la prophétie, la royauté de Sédécias devait tomber en ruines, en ruines, en ruines jusqu’à ce que vînt celui à qui appartient le jugement et auquel Dieu le remettra. L’établissement du Royaume a-t-il donc commencé à tous égards? Nous le croyons. Nous pensons que la lumière qui se répand maintenant est dirigée par le Chef de notre salut. Nous pensons que la détresse actuelle au sein des nations n’est que le commencement de ce temps de détresse. Les nations n’ont pas attendu le moment fixé pour leur destruction. Dans leur irritation, elles sont entrées en conflit avant que le temps de leur domination fût expiré.

Ces nations montrent actuellement une telle animosité les unes envers les autres, un tel désir de vaincre et de détruire la partie adverse qu’elles sont déterminées à poursuivre la guerre, même au prix de la destruction de leurs propres richesses, de leurs demeures et de leur propre existence. L’esprit de rivalité que l’on croyait mort était seulement assoupi pour quelque temps: d’autre part, l’esprit de l’adversaire Satan est toujours présent. Quoique désignées par le nom de chrétiennes, les nations n’ont pas reçu l’Esprit du Seigneur, elles n’ont pas l’esprit de douceur, de bienveillance, de sup­port, d’amour fraternel et de charité ainsi que les fruits du St. Esprit. L’esprit qui les anime est, au contraire, celui que Paul indique comme un esprit de haine, d’animosité, de querelles, de meurtre, ce sont les œuvres de la chair et du diable. C’est pour ces motifs que les nations sont irritées et qu’elles se sont précipitées dans le conflit actuel.

Les nations n’ont même pas attendu la venue de la colère de Dieu; elles l’ont attirée sur elles-mêmes deux mois environ avant le terme fixé. Leur irritation devint telle que leur œuvre de destruction mutuelle commença avant le moment où leur permission de régner prenait fin. La colère de Dieu durera pendant ce grand temps de détresse jusqu’à son achèvement complet, ce sera  le feu de sa colère. Les grands navires cuirassés, l’artillerie lourde et légère, les tzars et empereurs auront bientôt achevé leur destruction mutuelle. L’anarchie qui fera suite à cette guerre constituera le véritable temps de détresse.

La bataille d’harmaguédon

Nous pensons que cette guerre affaiblira les nations à un tel degré qu’après elle, il y aura une tentative de faire prévaloir le programme socialiste; ce mouvement rencontrera l’opposition des gouvernements des gens fortunés et de tous ceux qui ont un intérêt au maintien de l’état de choses actuel, du monde actuel, c’est à dire, des « cieux… d’à présent ou organisations religieuses et de la terre… d’à présent ou état social. Les classes riches, les financiers, les hommes politiques, les grands

13 Février 1915

industriels et les souverains actuellement régnant combat­tront pour le maintient de l’ordre de choses actuel; ils feront tous leurs efforts pour conserver le présent état de choses et appelleront à leur aide les diverses organi­sations religieuses. Un soulèvement général suivra; d’un côté seront tous ceux qui bénéficient des institutions actuelles et ne veulent pas de changements: de l’autre côté seront les masses qui s’efforceront d’améliorer leur condition. Dans les plans de Dieu le temps marqué pour un changement est verni.

Les enfants de Dieu participeront-ils à ces luttes? Certes pas. Souvenons-nous que nous sommes des paci­ficateurs. Nous sommes non seulement des pacifiques cherchant à vivre en paix avec tous les hommes, mais nous devons chercher à faire régner la paix à aider à notre prochain à juger toute chose avec droiture et justice. Une telle ligne de conduite serait de nature à prévenir l’anarchie et les dissensions, néanmoins l’anar­chie viendra en dépit de tous les efforts contraires. Or, le Seigneur nous fait voir, dans sa Parole, que la victoire sera du côté du nouvel ordre de choses qui vient main­tenant. Les socialistes ne désirent pas l’anarchie, mais ils en sont très rapprochés. L’anarchie est la pire des choses qu’il soit: l’absence d’une forme quelconque de gouvernement est la pire des expériences que le monde puisse faire. Les éléments aux prises les uns avec les autres lutteront jusqu’à extinction; voilà la méthode qui sera utilisée par Dieu pour amener le changement que la Bible nous représente par l’image d’un grand feu qui consumera les cieux d’à présent ou pouvoirs religieux et la « terre » d’à présent ou institutions sociales actuelles.

Après ce grand feu viendront “les nouveaux cieux et la nouvelle terre “. Les nouveaux cieux ou les nouveaux pouvoirs religieux seront l’Eglise glorifiée prochainement, l’Epouse de Christ assise avec lui sur le trône. La nou­velle terre sera le nouvel ordre de choses qui régnera sur la terre et que les anciens dignitaires auront pour mission d’imposer, ce sont eux que le Seigneur établira princes sur toute la terre lorsque son Royaume sera complètement établi.

Que ton règne vienne

Nous lisons encore dans notre texte et le « temps est venu de juger les morts »; ils recevront alors leur récom­pense et leur châtiment, ils seront traités avec une justice parfaite; ce temps-là est étroitement lié avec le moment où les nations se sont irritées. C’est pendant les mille ans du règne de Christ que se régleront les comptes de toute l’humanité qui repose dans le tombeau. Ce règle­ment de comptes aura pour but de récompenser tes serviteurs les prophètes , il commencera au temps fixé dans ce but; la récompense de ces serviteurs-là sera d’être établis princes terrestres dans le Royaume, sur toute la terre; quant aux « saints » ils seront changés dans la première résurrection dès l’aube du matin” (Ps. 46: 5). La récompense de ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands  sera celle de ceux qui rentreront en harmonie avec le Seigneur pendant le règne de mille ans, cela nous fait voir les bénédictions répandues sur toute l’humanité pendant le rétablissement de toutes choses; ces bénédictions seront dispensées à ceux qui obéiront à Christ en toutes choses.

Quel sera l’achèvement final de ce programme? « Détruire ceux qui détruisent [ou corrompent] la terre ». Ceux qui exercent une influence corruptrice, qui refusent de rentrer en harmonie avec la justice pendant le règne de mille ans, seront exterminés du milieu du peuple; ce sera une destruction complète, tout ce qui est mal sera anéanti depuis la racine jusqu’à l’extrémité des branches: seuls les justes subsisteront pour l’éternité. Tout ce qui conserve des sympathies pour l’iniquité sera détruit; nous voyons maintenant que le règne millénaire sera nécessaire pour accomplir l’œuvre esquissée dans notre texte; cette œuvre ne se réalisera pas subitement, nous ne devons pas attendre un accomplissement foudroyant instantané.

La limite extrême des temps des nations verra-t-elle l’établissement du Royaume par un changement graduel ou comment la chose se réalisera-t-elle? A la date du 21 septembre dernier, il n’y eut aucun changement nota­ble, on constata simplement cette irritation, cette fièvre belliqueuse régnant déjà parmi les nations cet esprit d’irritation fermentait chez elles depuis quarante ans: elles ont construit de grands navires de guerre sachant que la plupart de ces grands bâtiments iraient au vieux fer dès l’apparition de nouveaux types de vaisseaux de guerre démodant les anciens. Ces nations ne dépensaient pas leur argent sans motifs, elles savaient que cette gigan­tesque lutte se préparait. Il est de tradition dans la marine allemande d’inculquer aux hommes l’idée qu’ils deviendront les conquérants du monde et la guerre actuelle, espèrent-ils, réalisera leurs desseins.

C’eût été s’aventurer beaucoup que de croire à un soulèvement des peuples en 1914 déjà, soulèvement qui eût amené les souverains, les gouvernements, les diri­geants politiques et les princes de la richesse à maintenir l’état de choses existant en utilisant dans ce but les églises auxquelles ils eussent accordé de grands pouvoirs pour aider au maintien de l’ordre de choses actuel. Que ces événements se produisent au cours de l’année ou pendant une plus longue période, cela importe peu, mais la Bible, croyons-nous, nous enseigne que les événements se dérouleront ainsi. Lorsque les églises nominales auront été ainsi élevées en puissance, tous ceux qui proclament les plans de Dieu seront calomniés, méprisés, quoiqu’ils soient les meilleurs et les plus sincères amis du monde, comme le Seigneur est l’ami le plus fidèle de toute la race humaine. Si Jésus fut crucifié, ceux qui le suivent auront aussi de dures épreuves et ils doivent éprouver des sentiments de bienveillance envers leurs persécuteurs, même s’ils appartiennent à la maison de la foi. Pierre dit en effet à ses frères, les Juifs « Frères, je sais que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs. —Actes 3:17.

LA QUESTION JUIVE

Quelques personnes disent peut-être que les Juifs ne sont pas encore de retour à Jérusalem. Est-ce que Jéru­salem est toujours foulée aux pieds par les gentils? A cela nous répondons par une autre question : quelle fût la pensée de notre Seigneur lorsqu’il déclara que Jéru­salem serait foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce que les temps des nations fussent accomplis? Faut-il croire qu’il s’agit du simple fait de fouler aux pieds les pierres et les rues de Jérusalem? Si telle est la pensée admise, elle est vraiment ridicule. Jérusalem est une image de l’état juif, de son gouvernement, de ses insti­tutions et de son peuple. Avant la déclaration de notre Seigneur, les Juifs avaient été foulés aux pieds pendant des siècles; ils étaient d’ailleurs sous le joug romain lorsque Jésus prononçait ces paroles; ils devaient rester sous la domination des gouvernements de ces nations jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis.»

Les juifs ont été peu à peu libérés de leur état d’humiliation, des persécutions subies pendant dix-huit siècles. Le temps est venu où un message leur a été et leur est encore apporté selon les paroles d’Esaïe « Consolez, consolez mon peuple dit votre Dieu, parlez au cœur de Jérusalem et criez-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu’elle a reçu de la main de l’Eternel au double de tous ses péchés. « —Es. 40:1, 2.

Comme nous l’indiquons dans les « Etudes des Ecri­tures”, cette prophétie s’est accomplie en 1878. Depuis ce moment-là, l’étoile des Juifs n’a cessé de s’élever; leur prospérité n’a cessé de s’accroître, ils en convien­nent eux-mêmes. Nulle part leur prospérité ne s’est autant accrue qu’aux Etats-Unis où ils ont reçu leurs plus grandes bénédictions: en Russie et en Allemagne, par contre, ils ont subi quelques persécutions, mais a un degré beaucoup moindre qu’auparavant.

14 Février 1915

Jérusalem n’est plus foulée aux pieds

L’humiliation des Juifs est terminée; les Juifs sont maintenant libres sur toute la terre,. même en Russie. Le 5 septembre dernier, le tsar de Russie proclama un décret en faveur de tous les juifs de l’empire russe. Cet événement avait lieu avant l’expiration des temps des nations. Aux termes de ce décret. les Juifs ont accès aux plus hauts grades dans l’armée; la religion juive jouit des mêmes libertés que toute autre religion en Russie. Aujourd’hui. dans quel pays les Juifs sont-ils humiliés, méprisés? Ils ne sont plus persécutés nulle part mainte­nant. Nous croyons que l’humiliation de Jérusalem est finie parce que les temps accordés aux nations pour fouler aux pieds lsraël sont accomplis.

En ce qui concerne la Palestine, les Juifs y possèdent autant d’autorité que tout autre peuple; nominalement ce sont les Turcs qui gouvernent. Quand nous en aurons la possibilité, nous nous proposons d’attirer l’attention de nos amis les Juifs sur le fait que le temps de leur disgrâce ainsi que les temps des nations sont expirés et qu’ils peuvent fonder de nouveau leur royaume en Palestine, car rien ne s’y oppose plus maintenant. Il y a quelques années, nous leur faisions voir que les temps des nations seraient bientôt terminés: depuis lors, ce message pénétra partout dans les divers pays du monde où il a des Juifs. Il a été imprimé en dialecte juif et en allemand. Ce message leur apportait la paix en leur annonçant leur rétablissement et en leur faisant voir le temps marqué pour cela, le temps actuel. Nous pouvons leur dire maintenant que les temps des nations sont expirés, qu’ils peuvent aller et entrer en possession de leur pays. Nous ne savons pas quand ils feront cela. Il en sera pour eux selon leur foi.

Une connaissance véritable des plans de Dieu et de ses dispensations nous permet de voir que le temps est venu pour les Juifs de recouvrer leur pays des mains de la Turquie. Ce dernier pays est à la recherche d’argent, il en a peu aujourd’hui et le moment favorable paraît venu ou il serait désireux de se débarrasser de quelque chose qui ne lui a guère procuré d’avantages. Les Juifs ont maintenant une excellente occasion de racheter la Palestine et ils l’obtiendraient probablement pour quel­ques millions de francs.

Les Turcs savent que s’ils perdent dans la guerre actuelle, ils perdront la Palestine; en ce moment-ci la vente de ce pays leur procurerait de sérieux avantages. Dans la déclaration de notre Seigneur : «Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis » il n’y a rien qui s’oppose à une telle solution: d’autre part tout semble favoriser cette manière de voir car l’oppression des Juifs est terminée. C’est a eux qu’il appartient maintenant de se diriger vers leur pays et d’en prendre possession.

Ce que l’Eglise attend

Comme les diverses prophéties à temps marqués s’ac­complissent graduellement, selon les voies de Dieu, on peut se demander si le Royaume ne sera pas inauguré en cinq, dix ou même vingt-cinq ans. A cet égard, nous disons que nous ne sommes pas prophète, nous croyons simplement que nous sommes arrivés au terme des temps des nations. Si le Seigneur nous accorde encore cinq ans de plus ici-bas, nous devrons être heureux de rester de ce côté-ci du voile et nous avons la certitude que tous les enfants du Seigneur véritablement consacrés seront aussi heureux d’être de ce côté-ci du voile, si telle est la volonté du Seigneur. S’Il nous accorde simple­ment une année de plus et qu’elle soit aussi profitable que celles qui ont précédé, que pouvons-nous exiger de plus?

Rien ne pourrait nous amener à abandonner la connais­sance de Dieu et de ses plans qui fait notre bonheur actuellement. Ce qui fait le bonheur des enfants de Dieu sur toute la terre, ce n’est pas la beauté particu­lière de leur apparence extérieure, mais la lumière qu’ils ont en eux, la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu, la lumière de la connaissance de la vérité divine dans leur cœur. La lumière qui resplendit dans ces vases de terre réjouit le cœur et le réconforte: nous ne connaissons rien de meilleur; cela satisfait toutes nos aspirations et rien d’autre ne peut le remplacer.

Nous sommes heureux de travailler avec Dieu et bientôt nous travaillerons avec Lui de l’autre côté du voile.

Jetons un coup d’œil en arrière et regardons comment les promesses du Seigneur se sont accomplies et de quelle manière ce temps de la moisson a été béni selon sa parole. Ecoutons ce que dit le prophète au sujet de la période qui suit 1875 et examinons comment sa pro­phétie s’est accomplie. Heureux celui qui attendra et qui arrivera jusqu’à mille trois cent trente-cinq jours!

C’est là la bénédiction de ceux qui ont vécu depuis 1875 jusqu’à maintenant.

Quelles bénédictions avons-nous reçues? Il en a été exactement comme la Bible nous le dit : ceux qui ouvrent leur cœur au Seigneur constatent que, non seulement il entre et soupe avec eux, mais qu’il les sert, les réconforte, leur donne « la nourriture au temps convenable ». C’est à ce fait qu’il faut attribuer toutes les vérités bénies qui ont été pour nous un véritable festin depuis le moment où nous avons reçu la lumière de la vérité présente: cela est une preuve que le divin plan des âges n’est pas de provenance humaine, ce n’est pas un plan ou une conception humaine, car aucun homme ne pourrait extraire de la Parole de Dieu des choses aussi grandioses.

Si nous examinons les dix-huit siècles qui nous pré­cèdent, nous constatons que tous les efforts tentés par des hommes et des femmes très qualifiés en vue d’extraire de la Bible quelque chose d’harmonieux et de conforme à la raison ont échoué; au contraire nous sommes honteux des croyances du passé, même celles du siècle passé ne satisfont les aspirations de personne. Ceux qui sont payés pour les enseigner en sont honteux et les dissimulent autant que possible.

Notre Seigneur déclara qu’à sa seconde venue, il nous servirait des choses nouvelles et des choses anciennes »et il en a été ainsi. Des choses nouvelles concernant la gloire du Royaume à venir et l’œuvre à poursuivre au cours des mille ans du règne de Christ, ont frappé notre attention, d’autre part, des choses anciennes nous arri­vent avec une clarté plus lumineuse et plus intense. Parmi ces dernières nous trouvons la justification par la foi, prêchée il y a quelques siècles déjà par notre frère Luther; on croyait que cette doctrine avait été correcte­ment interprétée et parfaitement comprise. Cependant nous voyons maintenant que nous n’avions pas du tout compris la justification par la foi. Des gens de bien annoncèrent aussi la sanctification; néanmoins lorsque nous eûmes une véritable compréhension scripturale de cette question, tout ce que nous en connaissions anté­rieurement nous parut puéril et contradictoire. Ces doctrines revêtirent une beauté et une harmonie merveil­leuses. Nous avons d’ailleurs les admirables figures typiques du Lévitique qui nous dépeignent tous les caractères glorieux des plans de Dieu. Tous ces sujets si connus resplendissent maintenant d’un nouvel éclat; car ils ont été mis en lumière par notre grand Maître qui sert chacun, qui apporte « la nourriture au temps convenable », » des choses nouvelles et des choses anciennes

Prenons par exemple la doctrine du baptême qui a été prêchée au cours des siècles passés. nous voyons maintenant que ce qui nous était inconnu sur ce sujet a rempli des volumes entiers. Lorsque nous arrivons à

15 Février 1915

une compréhension nette du baptême, combien il apparaît admirable et grandiose. Nous ne supposions pas qu’il eût une signification aussi profonde. Cet accroissement de connaissances est dû au fait que nous vivons dans les temps bénis dont parle Daniel : Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu’à mille trois cent trente­ cinq jours » c’est à dire ceux qui vivront après l’expira­tion des 1335 jours. Nous vivons au temps pendant lequel Dieu a répandu dans nos cœurs et dans nos esprits toute la joie, la paix et les bénédictions dont parle le prophète: mais cela n’a pas eu lieu en une heure, en un jour ou en une année. La vérité divine s’est dévoilée graduellement. Le sentier du juste resplendit d’un éclat croissant.

Prudents comme les serpents, simples comme des colombes

Nous reconnaissons tous que le terme de toutes les diverses périodes prophétiques du passé est venu sans apporter soudainement un nouvel état de choses, au contraire, les changements apportés se produisirent gra­duellement. Maintenant, par le fait du temps auquel nous vivons, il semble cependant qu’il y a une légère diffé­rence. En effet, le Seigneur. partout où il nous parle du temps de grande détresse qui va s’abattre sur le monde et des grands changements qui vont s’accomplir actuel­lement, nous dit que cela arrivera soudainement. en une heure, expression répétée plusieurs fois dans la Parole pour indiquer un court laps de temps et non pas une heure littérale. Le terme en un même jour , est une autre expression de la Bible indiquant une courte période Le Seigneur dit qu’il accomplira pleinement et prompte­ment sa parole sur la terre Nous le croyons; nous rappelons d’ailleurs les paroles du Maître : Si ces jours n’étaient abrégés. personne ne serait sauvé: mais, à cause des élus ces jours seront abrégés.

Qua-t-il voulu nous dire? Nous croyons que l’Esprit de folie qui se manifeste actuellement en Europe doit se répandre nous pensons que ces colères, ces haines, ces rancunes entre les nation vont se communiquer aux individus. Nous estimons qu’aux Etats-Unis, il serait très prudent que la presse en général et les divers fonctionnaires du gouvernement cherchassent à persuader a toute la population que, ce pays étant formé d’un mélange de divers peuples, les sympathies naturelles de chacun vont à son pays d’origine au delà des mers et que toute tentative spéciale pour épouser la cause dune nation belligérante actuelle produira de l’animosité et de la haine, tendra à réaliser l’état de choses dont nous parle la Bible : Ils lèveront la main les uns sur les autres ; « l’on se battra frère contre frère, ami contre ami.

Nous pensons que le gouvernement de ce pays serait bien inspiré s’il recommandait à chacun de ne prendre parti ni pour l’un ni pour l’autre dans la guerre actuelle, sinon on engendrera un esprit d’anarchie. Nous estimons en outre que tous ceux qui ont des sentiments religieux doivent faire tout leur possible pour empêcher la forma­tion de cet esprit d’anarchie, bien que sa formation soit certaine. De cette manière, nous accomplirons notre devoir, même si nos efforts pour pacifier l’humanité sont entièrement stériles. Rappelons-nous toujours que nous sommes les représentants du Dieu de la justice et du grand Roi de la paix qui établira prochainement le trône de sa puissance.

Encore quelques mots sur la délivrance de l’Eglise

Relativement à ces grands changements, que pouvons-nous attendre au cours de cette année-ci? Il est possible que tous ces changements attendus s’accomplissent entièrement, cependant, le contraire est possible: nous devons attendre et voir. Nous exprimons simplement la possibilité d’un accomplissement total de ces événements pendant une année. La chose arrivera soudainement comme les douleurs de l’enfantement sur la femme qui est enceinte, sans avertissement la guerre actuelle a surgi sans avertissement et immédiatement les nations furent aux prises les unes avec les autres, car le temps était venu.

Tous ces événements furent plus ou moins retenu par le par le Seigneur : maintenant il les laisse se développer graduellement d’accroître en intensité jusqu’au moment ou surviendra la grande anarchie qui finirait par anéantir toute la face humaine si elle n’était arrêtée. Dans l’intervalle ceux qui formeront le Royaume de Christ auront été glorifiés, notre grand Roi aura pris en main les rênes de son pouvoir souverain et avec l’aide des élus, du Corps de Christ, de l’Eglise, il apportera la paix et ses bénédictions à l’humanité, cette opération aura lieu des que l’humanité aura passé au travers du feu de l’anarchie et dès que l’ordre de choses actuel aura été dissous dans l’embrasement général, mais pas avant. Les élus de Dieu interviendront à ce moment-là afin d’empêcher la destruction du monde, afin de prévenir l’anéantissement de l’humanité par elle-même. C’est alors que les béné­dictions commenceront à être répandues sur toute créa­ture par Christ, par les mérites de son sacrifice: c’est le Christ glorifié, c’est à dire Jésus et ses cohéritiers dans le Royaume, qui seront les dispensateurs de ces béné­dictions.

Si nous considérons ces choses. nous comprenons que tout doit nous porter à nous préparer le plus complètement possible en vue de ce glorieux ministère. Rappelons-­nous aussi ce que notre bien-aimé Rédempteur nous a dit : Quand ces choses commenceront à arriver [nous pensons que nous les voyons], redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. Le Seigneur ne nous a pas indiqué la durée exacte du temps qui devait s’écouler jusqu’à ce moment-là, aussi nous n’essayerons pas de la déterminer.

Nous ne pouvons pas être étonnés du moment ou nous serons changés et nous conseillons à tous les enfants du Seigneur de vivre jour après jour dans la pensée que chacun d’eux est le dernier qu’ils vivent de ce côté-ci du voile et que cette nuit ou le lendemain les introduira dans les gloires qui sont au delà du voile. Si nous nous comportons de cette manière, ce sera assurément une excellente expérience pour nous, qui nous apportera des bénédictions et augmentera la maturité de notre caractère. Quelle bénédiction ne sera-ce pas de vivre ainsi, de nous attendre chaque jour à voir notre Rédempteur et à participer à son œuvre merveil­leuse? Tout ce qui a trait à la vie actuelle diminue de plus en plus d’importance à nos yeux: c’est pour ce motif que nous sommes diffamés par ceux qui vivent uniquement pour les jouissances qu’ils peuvent extraire de la vie présente.

Buvez-en tous

Que peut-il survenir à nos corps mortels? Personne n’a le pouvoir de nous nuire en tant que nouvelles créatures. Nous sommes tous dans l’attente de notre changement qui viendra pour les uns d’une certaine manière et pour les autres d’une autre manière. Gloire soit a Dieu! Que sa volonté soit faite! Au terme de ses épreuves, notre Maître dut boire une coupe dont l’amertume fut extrême. Il souffrit cruellement, consi­déré comme malfaiteur et comme blasphémateur. Aux yeux de la loi juive, tout blasphème du nom de Dieu constituait un crime capital et était puni par une mort infamante. Jésus ne fut pas le blasphémateur, ce furent les scribes et les pharisiens. Jésus mourut cependant comme le blasphémateur tandis que ceux qui le mirent à mort étaient les véritables blasphémateurs.

Ne soyons donc pas surpris si Dieu, dans ses disposi­tions, a réservé des coupes amères pour les membres formant les pieds du Corps de Christ. Quel motif avons- nous de faire cette supposition?

16 Février 1915

Parce que Dieu nous a accordé de telles grâces qu’il nous parait juste d’avoir à supporter de dures épreuves, d’avoir à vider une coupe plus amère et plus complète que celle qui fut offerte à d’autres. D’autre part, les Ecritures semblent confirmer cette hypothèse.

Elie était un type représentant l’Eglise et nous savons que lorsqu’il fut enlevé, ce fut dans un chariot de feu; nous croyons que cela est une image symbolique du moment de détresse par lequel l’Eglise devra passer lorsque le temps de son départ aura sonné. Jean-Baptiste fut également un type et aussi la réalisation de la per­sonnalité préfigurée par Elie, en partie tout au moins. Les épreuves de Jean furent terriblement dures. Il fut emprisonné pendant un certain temps, il ne put plus accomplir son ministère; pendant ce temps, il dut évi­demment se demander s’il ne s’était pas trompé dans ses espoirs grandioses à l’égard du Messie. C’est alors que survînt l’ordre subit de sa décapitation. Hérodias et Salomé avaient hâte d’être débarrassées de lui: il n’en était pas de même d’Hérode. Rappelons ici que le roi Hérode est pour nous un type des pouvoirs civils, Hérodias nous représente l’église catholique romaine et Salomé, sa fille est une image des églises protestantes réunies; toutes ces églises sont plus ou moins unies avec les pouvoirs civils, la « mère » tout spécialement. Remar­quons en outre que Salomé dansa devant le roi qui fut charmé à tel point qu’il lui déclara que tous ses désirs seraient accomplis, même si elle demandait la moitié de son royaume. Après s’être concertée avec sa mère, elles arrivèrent à la conclusion que ce qu’il y avait de mieux à faire était de demander la mort de Jean-Baptiste.

Il en fut de même avec notre Maître. Les chefs de l’église décidèrent que la meilleure solution à adopter était de le faire périr. Rappelons que ce fut Caïphe le dernier souverain sacrificateur du peuple juif qui prophétisa au sujet de Jésus disant : « Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas ».  Ce fut la même chose pour Jean : Hérodias et Salomé décidèrent la mort de Jean-Baptiste pour être débarrassées de ses remontrances continuelles relativement à leur conduite déplorable, c’est pourquoi elles le firent décapiter

Devons-nous considérer ce drame comme une repré­sentation allégorique de ce qui arrivera à ceux qui, aujourd’hui, jouent un rôle correspondant à celui de Jean-Baptiste? Nous ne serions pas surpris s’il en était ainsi; nous n’affirmons pas positivement, nous désirons simplement être « prudent comme des serpents». Ne soyons pas surpris par les épreuves que le Seigneur pourra permettre. Souvenons-nous que, dans ces dernières heures, notre Maître dut boire une coupe de souffrances amères et que son Père céleste ne chercha pas à l’éloigner de ses lèvres. Jésus l’accepta avec soumission, il dit : « Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire? » Nous devons donc être prêts à accepter n’importe quelle coupe d’amères épreuves et d’ignominie le Seigneur nous réserve. A ce moment-là, rappelons-nous la pro­messe consolante des Ecritures nous disant que le Seigneur ne permettra pas que nous soyons tentés ou éprouvés au delà de nos forces, car avec chaque tenta­tion il fournit le moyen d’y échapper. Nous avons encore l’assurance que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ». — Rom. 8 : 28.

Paroles de réconfort

Avons-nous entendu l’appel nous conviant à devenir l’Epouse, la Femme de l’Agneau, avons-nous entendu l’appel à sortir du monde, à mourir au monde, à donner notre volonté au Seigneur, à faire le sacrifice de nos trésors terrestres? Sommes nous de ceux qui suivent les n traces de Jésus? ‘ « Si quelqu’un veut venir après moi qu’il renonce à lui même, renonce à sa propre volonté, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » . Avons-nous suivi le Maître et voulons-nous continuer à le suivre? La réponse de notre cœur doit être : Oui.

Le Maître a dit qu’au renouvellement de toutes choses ceux qui l’auront suivi actuellement seront revêtus de corps glorifiés semblables au sien. Nous serons sem­blables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est, nous participerons à sa gloire. Puisse cet héritage nous appartenir à tous! Réjouissons-nous ensemble des choses glorieuses que notre Dieu a réservées pour ceux qui forment son Eglise, choses qu’Il a accordées tout d’abord à la Tête grandiose de cette Eglise, à notre Seigneur Jésus, puis après à nous, à ses humbles disciples que nous efforçons de devenir ses cohéritiers dans le Royaume.

Rappelons-nous que ce n’est pas la connaissance seule qui sanctifie. La connaissance ne produit la sancti­fication de l’esprit que si nous satisfaisons aux condi­tions imposées, si nous détruisons la volonté, les désirs de la chair et si nous cultivons de plus en plus l’esprit de notre Seigneur, selon l’exhortation de Pierre. Nous sommes invités à mettre de côté la jalousie, la haine la colère, les querelles, etc., et, d’autre part, à produire la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidé­lité, la douceur, l’amour fraternel et la charité. Pierre nous dit : « Si ces choses sont en vous et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. »  Il nous dit encore : « C’est ainsi… que l’entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus ­Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pier. I ; 5-I 1>’ Que notre ambition et notre seul but soient d’avoir part à ce Royaume.

Qui peut subsister? »

Souvenons-nous que l’époque actuelle est un temps de mise à l’épreuve. Les apôtres eurent à subir des épreuves analogues entre la mort de notre Seigneur et la Pentecôte. Notre Sauveur après sa résurrection apparut quelques fois à ses disciples puis ils ne le virent pas pendant un certain nombre de jours; ils se découragèrent alors et se dirent qu’il ne valait plus la peine d’attendre. L’un d’eux dit : « Je vais pêcher »; deux autres ajoutèrent : « Nous allons aussi avec toi.» Ils étaient sur le point de reprendre leurs occupations de pêcheurs et d’abandonner la pêche des humains. Cela était une mise à l’épreuve des disci­ples; il y a aussi pour nous maintenant une épreuve analogue. Existe-t-il des motifs susceptibles de nous éloi­gner du Seigneur et de sa vérité, susceptibles de nous induire à renoncer à notre sacrifice au Seigneur et à sa cause, alors ce n’est pas vraiment l’amour de Dieu dans nos cœurs qui a éveillé en eux un certain intérêt pour le Seigneur, mais c’est un autre motif, probablement l’espé­rance que la durée du sacrifice serait courte, que notre consécration ne serait nécessaire que pendant un certain temps. S’il en est vraiment ainsi, c’est maintenant le bon moment de tout lâcher.

Selon toute probabilité, il en est aujourd’hui comme il en était lorsque Jésus dit à ses disciples : « Ne voulez-vous pas aussi vous en aller? » Ils répondirent « Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Nous mourrions de faim spirituellement si nous devions nous asseoir à une autre table qu’à celle du Seigneur. Nous ne saurions où aller; nous resterons précisément à la table du Seigneur. Il nous a nourris avec son message de vérité et de vie; nous sommes persuadés qu’il déposera sur la table tous les mets nécessaires à ceux qui ont faim et soif de la vérité:  nous croyons que, sur tous les points nécessaires, la vérité nous sera accordée selon la volonté du Seigneur, car il nous a promis qu’ils « seront rassasies ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *