L’ACTIVITE DE NOTRE SEIGNEUR A SA SECONDE PRESENCE

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Les Ecritures nous enseignent que Dieu a tracé un grand Plan d’action, décrit comme le Plan de salut pour l’humanité, dans lequel notre Seigneur Jésus-Christ détient le rôle central – « Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que qui­conque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » C’est pourquoi, au temps voulu, il y a deux mille ans, Dieu envoya son Fils dans le but de racheter l’homme du péché et de la mort. Les Ecritures nous disent aussi qu’à sa seconde présence, notre Seigneur aurait un autre grand travail à accomplir, celui de ra­mener toute l’humanité à la perfection et à la vie éter­nelle.

Nous vivons aujourd’hui dans un temps où lesdiffi­cultés et les expériences croissent de jour en jour, dans l’attente de ce qui arrivera demain. Bon nombre de personnes pensent que le temps semble s’éterniser. Pour les uns, les conclusions sont trop hâtives et le Seigneur n’est pas de retour, pour les autres, il leur semble que tout est déjà terminé (que l’Eglise est déjà complète), que tout appartient au passé et que nous sommes déjà dans le Royaume de notre Sei­gneur, celui pour lequel nous prions : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » [certaines versions disent « que ton royaume vienne »].

Pour base de notre méditation, prenons l’Evangile de Luc au chapitre 12 et aux versets 36 à 38 ; nous lisons – « Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veil­lant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s’approchera pour les servir. Qu’il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s’il les trouve veillant ! »

Notre Seigneur donne ici une promesse de béné­diction à ses serviteurs qui veilleraient en attendant le retour de leur maître des noces. La bénédiction consiste à les faire asseoir à sa table, à se ceindre et à les servir. S’Il arrive à la « deuxième ou à la troisième veille », au moment où le sommeil est le plus profond, bénis seraient ces serviteurs qui veilleraient alors. Il est parfois difficile de toujours harmoniser les versets liés à la seconde présence, car l’opinion parmi les croyants est quelquefois partagée. Bon nombre d’entre eux at­tendent toujours le Seigneur d’une façon visible, et s’appuient sur le verset 7 du chapitre 1er de l’Apocalypse – « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra. »

Nous sommes amenés à nous demander à quoi servirait-il de veiller, si le Seigneur devait revenir d’une manière visible, au son d’une trompette littérale, ou à la voix d’un archange, selon 1 Thessaloniciens chapitre 4 et verset 16 – « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trom­pette de Dieu, descendra du ciel… » Si de nombreuses versions bibliques indiquent que « tout œil le verra »,dans ce cas, reportons-nous au mot grec utilisé dans ce passage. Le mot « orao » signifie « reconnaître ». Cette signification change la compréhension de la pen­sée, et s’harmonise avec le sens selon lequel « tout œil le reconnaîtra » lorsqu’Il sera présent.

Notre Seigneur encouragea ses disciples par les paroles : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » (Matthieu 26 : 41). Il va de soi que pour ne pas tomber dans la tentation ou dans l’illusion, il est nécessaire de veiller et de prier. Nous en dédui­sons donc que la seconde présence du Seigneur de­vait être tenue cachée jusqu’à sa manifestation, indi­quée par l’Apôtre Jean (1 Jean 3 : 2), ou sa révélation, annoncée par l’Apôtre Paul en 2 Thessaloniciens 1 : 7.

Voyons un commentaire intéressant : « Ceux qui veillent, doivent s’attendre à entendre frapper. Lorsque ce frappement aurait lieu, il témoignerait de l’accomplissement du temps prophétique annoncé par les Ecritures. Personne ne pouvait connaître d’avance le moment exact du retour du Seigneur, bien que des dates aient parfois été avancées. Ce temps ne pouvait être connu qu’au moment précis où il s’est avéré être un fait accompli. La chronologie prophétique annonçait le retour aux alentours de ce temps-là. » – fin de cita­tion.

En Luc au chapitre 17 et aux versets 20 et 21, il est dit : « Les Pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : il est ici, ou : il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. »

Les paroles « Le royaume de Dieu est au milieu de vous » ne reflètent pas exactement la pensée de notre Seigneur. Remarquons que la question n’a pas été po­sée par les disciples, mais par les Pharisiens. C’est pourquoi, il paraît inimaginable que le Seigneur dise aux Pharisiens que le royaume de Dieu était parmi eux. La pensée originale donne à entendre que le royaume de Dieu est « parmi vous ». Jésus constituait l’embryon du royaume céleste, lorsqu’Il déclara ces paroles. En Matthieu, au chapitre 11 et au verset 12, il est dit : « Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. » Une autre traduction dit que : « Le royaume des cieux entre en force », ceux qui utilisent la force de l’Esprit, peuvent devenir partici­pants de ce royaume.

Voyons à présent quelques pensées qui concernent la mission de notre Seigneur à son retour, car il y a parfois beaucoup d’incertitude chez certains frères. Si la date avancée s’avère exacte, cela fait près de 100 ans (écrit en 1970) que notre Seigneur est de retour. Voyons combien depuis cette date l’actualité du monde a changé, y compris tous les cataclysmes etc. Cela a-t-il un lien avec le retour de notre Seigneur ?

Avant de quitter ses disciples, le Seigneur déclara : « Je vais vous préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » (Jean 14 : 3). Ce verset nous montre clairement que notre Seigneur devait re­venir au terme d’un temps fixé, pour s’occuper des siens, de ceux qui veilleraient et prieraient. C’est pour eux que le Seigneur devait se ceindre, les mettre à ta­ble, les servir et les prendre avec Lui.

Remarquons ici le message adressé à l’Eglise de Philadelphie : « Je viens bientôt. » (Apocalypse 3 : 11). L’ange de l’Eglise de Laodicée (période de temps dans laquelle nous vivons) reçut un message différent : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. » (Apoca­lypse 4 : 20). Ce texte est en accord avec ce que nous venons de dire, le Seigneur devait servir un festin qu’Il avait préparé, faisant asseoir à sa table celui qui veille­rait et Lui ouvrirait pour recevoir une abondance de nourriture au temps convenable.

Ceci nous amène au passage figurant en Matthieu, au chapitre 24 et aux versets 45 et 46 – « Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! »

Ce serviteur devait être « établi sur tous ses biens ». Il n’est pas nécessaire d’argumenter ou de persuader qui que ce soit que ce serviteur fut bien identifié. L’œuvre mise à disposition de chacun d’entre-nous, nous surprend agréablement, aussi bien par les volumes des Etudes dans les Ecritures que par l’ensemble des articles parus dans de nombreuses re­vues mensuelles. Ce serviteur a tout consacré au ser­vice du Seigneur, de la Vérité et des frères ; il a investi tout son temps, son énergie, ses talents et son argent. Il fut trop humble pour dire qu’il était ce serviteur, mais les frères qui étaient avec lui l’avaient bien compris. Le Seigneur lui a donné le privilège de comprendre des Vérités importantes et cachées et de les transmettre à la maison de la foi.

L’apôtre Pierre déclare : « Comme sa divine puis­sance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés à la gloire et à la vertu » (2 Pierre 1 : 3). Nous n’avons pas la prétention de connaître toutes choses, mais nous disposons d’une connaissance suf­fisante pour comprendre les principaux enseigne­ments, et cela nous suffit. Ces enseignements consti­tuent les bases ou les fondements qui nous aident à comprendre la Vérité. Dans les âges passés, les véri­tables chrétiens ont bénéficié d’une grande mesure de Vérité, mais elle n’avait jamais atteint les proportions actuelles.

Un livre intitulé « Les réformateurs du christia­nisme », qui fait référence à Pierre Valdo, décrit dans quelle mesure ce réformateur avait acquis la compré­hension de la Vérité, exception faite de quelques points de divergence. Il exprima clairement en public sa confession de foi que nous lisons à la page 150 :

– Le sacrifice de la messe n’a aucune valeur devant Dieu, car Il le hait.

– Les manifestations paroissiales accompagnées de vente d’objets de vénération ne sont que pures in­ventions humaines ne relevant pas de la Bible.

– Les prières en langues non comprises par celui qui écoute, n’ont aucune valeur.

– La fête des saints est une idolâtrie ; il convient d’enlever tout objet de culte des autels.

– La messe pour les morts est une abomination.

– L’église de Rome n’est pas l’Eglise de Christ.

– Les enfants morts sans baptême ne sont pas condamnés.

– La messe qui remplaça la Pâque originelle insti­tuée par notre Seigneur est un sacrilège.

– La confession auriculaire n’est pas Biblique.

Ce réformateur a très bien compris l’œuvre de la Rédemption : « par un seul homme, Adam, l’humanité a été condamnée à mort, et par un seul homme, Jé­sus-Christ, elle fut rachetée de cette mort. » La se­conde présence du Seigneur nous a pourvu d’une nourriture spirituelle abondante. Elle nous parle du ca­ractère de notre Créateur, et nous dit combien Dieu est juste et bon, étant animé d’un grand amour et d’une grande puissance.

Les Ecritures soulignent très souvent la seconde présence de notre Seigneur. L’une d’entre les multiples paraboles fait référence à l’inspection des invités ; elle se trouve en Matthieu, au chapitre 22, versets 1 à 13. Cette invitation fut d’abord adressée au peuple d’Israël, qui s’en est trouvé indigne. Une punition sanctionna leur refus. Une seconde fut ensuite adressée à tous les peuples et nations de la terre.

Au terme de 19 siècles, la salle des noces fut sym­boliquement remplie. Commença alors l’inspection de tous les invités, qui laissa apparaître l’indignité de cer­tains – « Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un ha­bit de noces. » (verset 11). La parabole, qui reposait sur une ancienne coutume, montre que chaque invité recevait à l’entrée un habit de lin pur, qui lui permettait d’entrer dans la salle des noces. Elle nous montre également un homme s’y trouvant et n’étant pas revêtu de l’habit indispensable. Le Seigneur lui dit alors : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noce ? » Le Seigneur savait qu’il n’avait pu entrer ainsi dans la salle.

Il est raisonnable de penser que cet homme avait reçu un habit, au même titre que tous les participants, mais qu’entre temps, il l’avait ôté pour se distinguer. Cette erreur lui valut d’être exclu de la salle des noces et de ne pas participer au festin. La parabole conclut cet incident comme suit : « Alors le roi dit aux servi­teurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Ainsi est traitée la classe de personnes qui ayant bénéficié de la robe de justice de Christ, s’en sépare ensuite.

Une autre parabole, qui se rapporte à la seconde présence de notre Seigneur, nous dit : « Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigneIl sortit vers la troisième heure, et il en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit : Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neu­vième, et il fit de même. Etant sorti vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient sur la place, et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire ? Ils lui répondirent : C’est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la on­zième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage ; mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le rece­vant, ils murmurèrent contre le maître de la maison, et dirent : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté la fati­gue du jour et la chaleur. Il répondit à l’un d’eux : Mon ami, je ne te fais pas tort ; n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t-en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? Ou vois-tu de mauvais œil que je sois bon ? » – Matthieu 20 : 1 – 15.

L’une des pensées émises semblerait transposer cette parabole à tout l’Age de l’Evangile, depuis la première présence de notre Seigneur jusqu’à son re­tour. Toutefois, le frère Russell conclut lui-même qu’une telle compréhension ne supporte pas la sage critique de la Parole de Dieu. C’est pourquoi, dans un article qui a pour titre « Loués dans la vigne du Sei­gneur », il est écrit : « Nous ne voyons pas d’autre ap­plication de cette parabole, qu’au moment de la mois­son de la seconde présence du Seigneur. Ainsi, il y a ceux qui ont été engagés au début du temps de la moisson, et ceux qui l’ont été à la fin. Pour ce qui nous concerne aujourd’hui nous appartenons à ces der­niers. » – fin de citation.

La signification de la récompense du « denier » ne concerne pas ceux qui sont passés au-delà du second voile, mais tous ceux qui, depuis le retour du Seigneur, travaillent dans la vigne du Seigneur. La récompense du Haut Appel est identique pour la fidélité des uns et des autres. La parabole nous montre que les premiers appelés au temps de la moisson, ont manifesté un es­prit de mécontentement à l’égard de ceux qui avaient les mêmes espérances, et qui se seraient consacrés après eux.

D’autres similitudes nous sont encore montrées dans les paraboles des mines et des talents. Il est dit qu’après les avoir distribués, le Seigneur partit. La dif­férence entre ces deux paraboles réside dans le fait que les talents furent distribués en quantité inégale (cinq, deux et un), alors que dans celle des mines, chacun des dix serviteurs n’en reçut qu’une seule. Ces deux paraboles nous montrent ce qui devait se passer lors de la seconde présence du Seigneur, quant aux résultats. – Matthieu 25 : 14 -30 ; Luc 19 : 11- 26.

A son retour, le Seigneur fit rendre compte de la gestion des mines et des talents à ses serviteurs. Ainsi croyons-nous qu’aujourd’hui le Seigneur fait rendre compte de l’administration des biens qui ont été confiés à l’Eglise pendant toute la période de l’Age de l’Evangile. Certains de ceux qui reportent le retour du Seigneur dans un futur proche, semblent penser que le règlement de ces comptes aura lieu dans le ciel. Cette pensée ne semble pas avoir l’appui des Ecritures, car, après la résurrection dans le ciel, y aura t-il encore des infidèles à qui des punitions seront infligées ? Il est donc tout à fait raisonnable de penser que cela se passe de ce côté du voile, ici sur terre.

En 1 Thessaloniciens, au chapitre 4 et au verset 15, il est écrit : « Voici, en effet, ce que nous vous décla­rons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devan­cerons pas ceux qui sont morts. » Ces paroles nous montrent que les membres de l’Eglise qui moururent avant le retour du Seigneur devaient rendre des comptes de leur gestion d’abord, et ensuite ceux qui seraient restés encore vivants pendant le temps de cette présence.

Voyons encore l’œuvre de la moisson sur fond de la parabole du blé et de l’ivraie. (Matthieu 13 : 24 – 30). Le blé et l’ivraie devaient pousser ensemble, jusqu’au temps de la moisson. Lorsque le moment opportun ar­riva, le Seigneur envoya ses anges, pour lier d’abord l’ivraie en gerbes et la brûler ensuite. Le blé quant à lui devait être amassé dans le grenier du Seigneur. Selon notre compréhension, cette grande œuvre de sépara­tion se déroule actuellement. L’ivraie, qui représente l’église chrétienne nominale (en tant que classe, et non comme individus) est actuellement liée en gerbe. Le temps démontrera les erreurs de ceux qui n’ont que la prétention d’appartenir à la véritable Eglise.

La parabole des dix vierges, écrite en Matthieu au chapitre 25, est elle aussi l’œuvre de la seconde pré­sence du Seigneur. Il est dit : « Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. (versets 1 à 3). Pour­suivons aux versets 6 à 9 : « Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lam­pes. Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de vo­tre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages répon­dirent : Non ; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous. »

Comment peut-on refuser à celui qui demande ? Les vierges sages de cette parabole avaient une bonne raison de répondre ainsi ! En effet, chacune d’elles avait juste la quantité suffisante pour son besoin personnel, et ne pouvait partager avec celles à qui il en manquait. Elles leur dirent : « Allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. » Alors qu’elles partaient, les vierges sages entrèrent dans la salle des noces. Nous ne sommes pas habilités aujourd’hui à montrer du doigt qui appartient à l’une ou l’autre de ces classes, ni de porter de jugement quelconque, car cela n’est que de la compétence du Seigneur.

La parabole nous montre qu’après que les vierges soient entrées, la porte fut fermée. Aujourd’hui, la glori­fication des derniers membres du corps de Christ s’effectue progressivement, un membre après l’autre. Remarquons que le moment final n’était pas connu des vierges, car elles devaient se tenir prêtes. Aujourd’hui, certaines épreuves provoquent des séparations ; c’est la raison pour laquelle, chacun d’entre-nous doit s’assurer s’il possède ou non assez d’Esprit de la Vérité. Pendant leur temps d’épreuve et de détresse, les vierges folles en viennent à la compréhension de l’appel céleste et de la Vérité, elles reviennent et se mettent à frapper à la porte. Malheureusement, après avoir goûté à la déception, elles se voient refuser l’entrée dans la salle des noces, la porte était déjà fer­mée.

La sélection des véritables chrétiens est également montrée dans la parabole du filet écrite en Matthieu au chapitre 13. Nous lisons les versets 47 et 48 : « Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute es­pèce. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. » Nous pensons que le filet rempli de poissons de toutes espèces a été retiré de la mer au retour de notre Sei­gneur. Depuis, il s’opère une œuvre de sélection, ou de tri. Les bons poissons selon leur qualité sont mis dans les vases et les mauvais sont jetés.

Il serait difficile de classer toutes ces paraboles qui se rapportent au temps de la seconde présence invisi­ble du Seigneur dans un ordre chronologique, mais leurs profondes significations nous amènent à ne pas nous étonner de voir le temps se prolonger (en appa­rence seulement). Elles projettent la lumière sur les prophéties et les événements qui s’accomplissent sous nos yeux.

Voyons encore plus en détails l’aspect secret du retour de notre Seigneur. Pour mieux comprendre, fai­sons un retour de vingt siècles en arrière, et reportons-nous aux paroles de Luc au chapitre 24 et aux versets 48 à 52 : « Vous êtes témoins de ces choses. Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut. Il les conduisit jus­que vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l’avoir adoré, ils retour­nèrent à Jérusalem avec une grande joie. »

Seuls ses disciples furent témoins de l’ascension de notre Seigneur Jésus-Christ. Aujourd’hui encore, toute la chrétienté célèbre les grands événements liés à no­tre Seigneur, tels : sa mort, sa résurrection, l’ascension, et la Pentecôte. Mais voyons encore le passage écrit en Actes au chapitre 1 et aux versets 6 à 11 : « Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regar­daient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur ap­parurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. »

Certains de ceux qui ont avancé des conclusions trop hâtives pensent que le Seigneur reviendrait d’une manière visible, tout comme Il était parti. Pourtant, ni le peuple d’Israël, ni les habitants de Jérusalem ou de Béthanie ne L’ont vu partir. Chacun vaquait à ses oc­cupations, ne sachant ce qui se passait ce jour-là. No­tre Seigneur ne partit pas accompagné d’une grande foule, en pleine manifestation publique, mais d’une fa­çon discrète, silencieuse et visible seulement des onze disciples présents à ce moment-là. C’est à eux que les anges annoncèrent que ce Jésus reviendrait de la mê-me manière qu’ils L’avaient vu partir au ciel.

Ce détail semble confirmer que le retour duSei­gneur serait invisible à l’œil humain. Si donc notre Sei­gneur partit personnellement au ciel, son retour devait aussi être personnel. C’est ainsi qu’Il est revenu, non plus dans la chair, comme Il le fut lors de sa première présence, mais dans sa nature divine invisible à l’œil humain, celle qu’Il a reçue à la résurrection.

Certains sont tentés de dire que notre Seigneur n’a pas quitté les cieux, mais qu’Il ne manifeste que sa puissance et sa force. Une telle interprétation contredit son « retour », car il est dit qu’Il « reviendra ». Les Ecritures nous enseignent clairement que notre Sei­gneur monta au ciel comme Etre spirituel et qu’Il devait revenir personnellement comme Etre spirituel. Cette compréhension de base doit éloigner de nous tout doute ou fausse interprétation des Ecritures.

Mais voyons encore quelques textes qui, en appa­rence, semblent contredire ce qui vient d’être dit. Li­sons d’abord en Matthieu au chapitre 28 et au verset 20 : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde [de l’âge]. » Voyons encore ce que nous dit l’Apocalypse au chapitre 1 et au verset 13 : « Et, au milieu des sept chandeliers, quelqu’un qui res­semblait à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or sur la poitrine. » Ce passage des Ecritures se rapporte à la longue période des 7 Eglises d’Asie Mineure. Cela veut donc dire que notre Seigneur est présent avec son peuple pendant tout l’Age de l’Evangile. Le fut-Il personnellement ? Il est tout à fait raisonnable de penser qu’Il l’était par sa pa­role, son esprit et sa puissance agissante.

Pour différencier le fait qu’Il devait revenir une deuxième fois, nous comprenons que ce ne fut pas simplement en Esprit, mais personnellement. En Actes au chapitre 3 et au verset 21, nous avons des argu­ments irréfutables d’un « retour » : « Que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses. » Après qu’Il eut accompli la grande œuvre de Rédemption de l’humanité, le ciel Le reçut avec joie. Il est difficile de nous représenter cette joie parmi les an­ges, lorsque notre Seigneur retourna au ciel après trente quatre ans d’absence, d’autant plus qu’Il ne re­vint plus avec la nature de Logos qu’Il avait précé­demment, mais investi d’une grande gloire liée à la nature divine.

Le ciel L’a-t-il reçu définitivement ? Les paroles de l’Apôtre Pierre déjà citées ne présentent aucune ambi­guïté à ce sujet – « jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses. » Les temps de rétablissement de toutes choses, étaient le thème par excellence des prophètes. Quiconque, aujourd’hui, rejette cet ensei­gnement fondamental, témoigne d’un manque d’Esprit du Seigneur.

Certains se plaisent même à dire avec ironie : « Montre-moi où est le Seigneur ! » C’est avoir peu de bon sens que de susciter une telle question. Repor­tons-nous aux quarante jours qui ont suivi la résurrec­tion de notre Seigneur. Quelqu’un pouvait-il montrer du doigt où Il se trouvait ? Il est écrit : « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est engendré de l’Esprit. » – Jean 3 : 8.

Après sa résurrection, le Seigneur était près de ses disciples, Il connaissait toutes leurs discussions et leurs déplacements. Lorsque Simon Pierre dit : « Je vais pê­cher, ils lui dirent : Nous allons aussi avec toi », le Sei­gneur était près de chacun d’eux, au point que pendant la nuit, ils n’avaient saisi aucun poisson. « Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage ; mais les dis­ciples ne savaient pas que c’était Jésus. Jésus leur dit : Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondi­rent : Non. » Jésus permit cette expérience malheu­reuse pour leur donner une leçon appropriée. Il était toujours parmi eux comme Etre spirituel invisible, ce dont nous ne pouvons pas douter un seul instant.

Les événements du monde de ce dernier siècle sont assez convaincants. Lorsque le travail de la mois­son Evangélique sera terminé, le Seigneur se fera connaître à toute l’humanité dans un temps de grande tribulation – « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen ! » (Apocalypse 1 : 7). Cette prophétie nous parle de la seconde présence de notre Seigneur en rapport avec Israël et toute l’humanité. Le mot « verra » utilisé ici, selon le grec « ORAO », veut dire « reconnaître » ou « discerner ». Ainsi le Seigneur devait être reconnu, discerné, grâce à son activité, selon ce qui est écrit : « Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel : toutes les tribus de la terre se lamenteront, et el­les verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. » – Matthieu 24 : 30.

De nombreuses personnes se posent la question suivante : « Si Dieu existe, pourquoi regarde-t-Il et laisse-t-Il avec indifférence faire toutes les injustices qui frappent les hommes ? ». Cet argument est bien insuffisant pour remettre en cause l’existence du Créateur, qui suit un Plan préalablement établi pour le bien de l’humanité. Au temps marqué, Dieu se fera connaître par la puissance et la gloire de son Fils bien-aimé. Alors toute injustice et tout mal seront vaincus.

L’image de la statue de la prophétie de Daniel est très parlante. Dans sa vision, Nébucadnetsar regardait et vit une grande statue d’or, d’argent, d’airain, de fer et d’argile. Elle lui paraissait indestructible, jusqu’au moment où il vit la pierre qui se détachait sans le se­cours d’aucune main, frapper les pieds de la statue qui fut mise en pièces – « Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre. » (Daniel 2 : 35). Nébucadnetsar reconnut la puissance divine.

Ainsi, dans très peu de temps, la justice l’emportera sur l’injustice, la Vérité sur le mensonge, Dieu sur l’adversaire Satan. Ce processus, déjà en marche au­jourd’hui, se poursuivra aussi longtemps que les mem­bres potentiels de l’administration céleste ne seront pas tous glorifiés avec le Seigneur. Alors commencera le règne de gloire de Christ, inauguré par le processus de la résurrection des êtres humains.

Pendant que Lazare se trouvait dans le tombeau, Marthe dit au Seigneur : « Il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. » Alors Jésus lui dit ces paroles mé­morables : « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » Si la gloire de Dieu devait être montrée dans le réveil de Lazare, qu’en sera-t-il lors­que toute l’humanité sera réveillée du sommeil de la mort ? Alors tous reconnaîtront la puissance et la gloire de notre Seigneur.

Il paraît encore utile de rappeler que la seconde présence de notre Seigneur devait être accompagnée d’une énergie d’erreur décrite en 2 Thessaloniciens au chapitre 2 et aux versets 8 à 10 (trad. Selon l’original) : « Et alors sera révélé l’inique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéan­tira par l’apparition de sa présence ; duquel la pré­sence est selon l’opération de Satan, avec toutes sor­tes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vé­rité pour être sauvés. » Les paroles de l’apôtre Paul caractérisent vraiment les temps actuels.

Fr. J. G.


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