L’Age d’Or est proche

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(Sermon du Pasteur Russell publié en 1916.)

Texte. — Celui qui était assis sur le trône dit : « Voici, je fais toutes choses nouvelles ». – Apoc. 21 : 5.

La terre entière deviendra un paradis

Les différentes expositions du siècle passé, dès 1876, nous ont fait voir, par comparaison de l’une avec l’autre, les grands progrès réalisés ; chacune de ces expositions a prouvé que nous vivons dans un temps remarquable, ce que la Bible dit aussi. Selon la chronologie biblique, nous sommes entrés depuis 1875 dans un grand sabbat de mille ans ; six grands jours de mille ans se sont écoulés depuis la création d’Adam, et le septième millénium, le dernier, a commencé.

Cette grande semaine de sept mille ans ne verra cependant pas se terminer les relations de Dieu avec la famille humaine ; elle ne verra pas non plus la destruction de la terre, mais l’achèvement de la création de notre race. Après cette période, la terre entière sera un paradis ; la famille humaine, amenée à la perfection, aura rempli complètement la terre, selon les plans de Dieu, et la propagation de la race humaine aura cessé. A l’origine, l’homme étant à la ressemblance de Dieu, était « très bon ». La division du sexe l’a été en vue de propager la race, mais elle n’est pas destinée à être permanente. — Gen. 1 : 28 ; Luc. 20 : 35, 36.

Dieu ne se proposa pas non plus de laisser l’homme lutter continuellement avec la maladie, les souffrances, les afflictions et la mort, car même les anges en seraient affligés. Le même Dieu qui créa les anges et leur accorda le bonheur et la perfection, créa l’homme et le dota richement au commencement. La différence qui existe actuellement entre les anges parfaits et les hommes dégénérés mentalement, moralement et physiquement nous est expliquée par la Bible seule. Elle dit qu’Adam était parfait à l’origine et qu’il plaisait à Dieu, que son rejet par Dieu ainsi que son assujettissement à la mort et à tous les maux qui l’accompagnent, sont la conséquence de sa désobéissance en Eden. — Rom. 5 : 12.

Le point pivot des destinées de l’humanité.

La miséricorde divine.

Il n’y eut cependant pas de point pivot de la part de Dieu, dans l’exécution de ses plans. La Bible nous dit en effet que Dieu prépara, dès le commencement, la rédemption de l’homme du péché et de la mort. Pour l’homme, cependant, la première manifestation des desseins rédempteurs de Dieu, apparut comme un point pivot. Ce point pivot, cette espérance fut la naissance de Jésus qui, bien que né dans le monde, ne fut pas un pécheur ; Il ne fut pas non plus imparfait comme les membres de la race d’Adam. Jésus naquit « saint, innocent, sans

tache, séparé des pécheurs », afin de pouvoir racheter les hommes, puis de les relever de leur condition de mort et de leur imperfection. Sa naissance d’une vierge était étroitement liée à l’accomplissement des desseins divins grandioses qui prévoyaient aussi Sa mort. Sa mort débuta en fait sur les bords du Jourdain, lorsqu’Il se consacra jusqu’à la mort et qu’Il fut baptisé par Jean ; elle se termina au Calvaire, lorsqu’Il s’écria : « Tout est accompli ! ».

La partie suivante du programme divin fut la résurrection de Jésus. Mis à mort quant à la chair, mais rendu vivant quant à l’esprit, Jésus possède une gloire beaucoup plus grande qu’avant d’être fait chair (Phil. 2 : 9 – 11). La partie du programme divin qui vint ensuite fut l’onction répandue sur les plus saints de Ses disciples, qui fit d’eux des membres du petit Troupeau, dont le Chef est Christ. Cette oeuvre commença à la Pentecôte et a continué pendant plus de dix-huit siècles. Notre Seigneur accorda cette onction aux plus saints des Juifs, et Il continua à oindre tous ceux qui désirèrent devenir membres du Corps de Christ. Au temps marqué, Il commença à oindre aussi les

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plus saints des Gentils, c’est-à-dire tous ceux qui désirèrent devenir membres du même Corps, qui est Son Eglise.

D’après le Plan de Dieu, le Christ ressuscité, le second Adam, aura avec Lui une classe de membres tirés d’entre les humains qui seront devenus semblables à Lui ; ils formeront la classe de l’Epouse et leur nombre fut désigné d’avance par Dieu. Depuis plus de dix-huit siècles, le Seigneur choisit et élit les membres de l’Église qui seront héritiers avec Lui dans son Royaume. Aussitôt que le nombre d’élus sera complet et que la fidélité de ce petit Troupeau aura été éprouvée, l’âge actuel sera terminé et le Nouvel Age sera inauguré. Nombre d’étudiants de la Bible croient comme moi que le temps s’approche rapidement où l’Eglise sera complète, et que par le glorieux changement au moyen de la première résurrection elle sera semblable à son Seigneur ; ceux qui en constitueront les membres seront des êtres spirituels devenus « participants de la nature divine » (1 Jean 3 : 2 ; 2 Pierre 1 : 4). Cet événement inaugurera l’étape suivante dans le Plan de Dieu, le gouvernement du Royaume messianique par Christ et Son Eglise. Cette dernière partagera la grande puissance et la gloire de Jésus nécessaires pour gouverner, pour juger et pour relever toutes les familles de la terre.

S’il faut tant de temps au programme de Dieu pour s’accomplir jusqu’au moment où le monde pourra recevoir des bénédictions, combien ces bénédictions seront importantes ! L’Ancien et le Nouveau Testament en parlent ; ils parlent de la nouvelle dispensation qui commence à paraître maintenant, comme d’un temps de rétablissement, de rafraîchissement (Actes 3 : 19). Ils nous disent que les productions de la terre se multiplieront ; les expositions récentes nous fournissent des preuves abondantes du fait que ces prophéties ont commencé à se réaliser. La Bible nous dit que la connaissance de la gloire de l’Eternel remplira toute la terre, brisant les chaînes de la superstition et de l’ignorance. Ces promesses se réalisent aujourd’hui de toutes manières.

La gloire future de la terre

La partie du programme divin qui va commencer à s’accomplir exigera, selon la Bible, mille ans ; alors sera achevée l’oeuvre que Dieu a résolu de faire. La terre sera rendue parfaite ; nous en avons maintenant déjà des preuves par les fleurs et les fruits magnifiques que la terre produit et qui sont de beaucoup supérieurs à ceux du passé en général, du moins depuis que la fraîcheur et la beauté de l’Eden ont disparu.

Ce que nous désirons démontrer est que les bénédictions du Millénaire ne viennent pas au monde selon un mode d’évolution, mais par le fait que Dieu enlèvera le voile qui couvre les yeux des humains et qu’ainsi ils verront ce qu’il y a à faire et comment il faut le faire. La Providence divine opérera de la même manière pour toutes choses. Si nous considérons toutes les grandes inventions actuelles, nous reconnaissons qu’elles ne se sont pas développées au cours des six mille ans passés, mais ont jailli pour ainsi dire devant nos yeux, la plupart d’entre elles pendant ces quarante dernières années ; toutes sont apparues, nous pouvons dire, depuis l’année 1799, c’est-à-dire pendant la période connue dans la Bible sous le nom de jour de la préparation de Dieu (Nahum 2 : 3). Au cours de cette période, Dieu a préparé le monde pour le Millénium.

Nos grands inventeurs reconnaissent que leurs oeuvres ne sont pas précisément le résultat d’efforts personnels, mais d’une espèce d’inspiration. Les yeux de leur compréhension furent ouverts, c’est pourquoi les choses tenues secrètes depuis la création du monde se montrèrent clairement à eux. Ils purent ainsi mettre à exécution les choses qu’ils comprirent. Il en est de même des progrès réalisés dans l’étude de la Bible et dans la compréhension du divin Plan des âges ; ils ne furent pas acquis par une étude laborieuse, mais ils surgirent comme par une sorte d’illumination de l’intelligence, par le saint Esprit. Le temps marqué était venu où Dieu devait se révéler à l’esprit honnête pour lui faire connaître la Vérité.

Il est difficile d’imaginer que des choses si merveilleuses, devenues communes de nos jours, ne soient que le commencement des bénédictions de Dieu (par exemple, une connaissance de la Bible comme celle que possèdent les élus, ou comme celle qu’il leur est possible de posséder, des fleurs et des fruits magnifiques, etc.). Il en sera pourtant ainsi ; nous ne sommes qu’à l’aurore du jour où nous verrons de plus grandes choses, de grandes bénédictions spirituelles et matérielles, celles qui sont réservées à tous les humains.

Les doctrines de démons sont un obstacle

Nous reconnaissons clairement maintenant que les horribles doctrines du haut moyen âge ont tellement obscurci notre esprit, l’ont tellement empêché de travailler, que le monde a été entravé dans ses progrès et dans son intelligence. Les doctrines qui prirent naissance pendant le moyen âge nous ont induits en erreur et nous ont fait croire que le Tout-Puissant est un être rusé et puissant qui prépara un Plan, dès la création du monde, pour

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nous faire du mal ; ces doctrines nous ont fait croire que Dieu se propose de torturer éternellement les quatre-vingt-dix-neuf pour cent des milliards de ses créatures. Cependant, la Bible fut de nouveau connue des enfants de Dieu ; elle les sortit des erreurs qui leur avaient été enseignées par les crédo, au cours de douze siècles. Lorsque nos pères commencèrent à étudier la Bible, leur esprit était tellement imbu de ces doctrines, appelées dans la Bible « doctrines de démons », qu’ils cherchèrent dans le saint Livre des choses diaboliques ; ils prétendirent les y voir dans des enseignements qui n’avaient pas la signification qu’ils leur donnèrent.

Perspectives contraires à la Bible

Les Chrétiens ont compris depuis longtemps que Dieu ne désire pas laisser le monde pour toujours dans le péché et la mort, mais ils cherchaient la victoire divine dans une fausse direction, parce qu’ils avaient accepté les théories du haut moyen âge, conçues lorsque la Bible n’était pas dans les mains du peuple. On croyait que Dieu exigeait de l’Eglise qu’elle établisse le Millénium en convertissant le monde, en l’amenant du péché à la justice. Les Chrétiens s’efforcèrent de mettre en pratique cette théorie ; ils employèrent l’inquisition et les persécutions pour forcer le peuple à rentrer dans l’église. Les conditions dans lesquelles l’Europe se trouvait ont prouvé que ces moyens ont eu du succès. Toutes les puissances de l’Europe prétendaient que 95 pour cent de leurs sujets étaient chrétiens. C’étaient des Chrétiens comme ceux-là qu’elles essayèrent de former dans leurs efforts pour convertir le monde. Elles ont appelé Chrétiens des gens qui ne l’étaient pas du tout et elles ont inscrit leurs noms dans les registres des Eglises. D’après cette méthode, on compte 955 millions de Chrétiens sur la terre et 3.000 millions de non-Chrétiens (chiffres de 1979 ― Trad), ce qui nous fait voir que plus de la moitié des humains ne sont pas encore Chrétiens, pas même Chrétiens de nom. Durant le siècle dernier, les païens, au lieu de diminuer, en embrassant le christianisme, doublèrent en nombre.

Examinons le caractère de ceux que l’on a forcé à prendre le nom de Chrétiens, en les faisant entrer dans l’Eglise étant enfants. Nous voyons que nombre d’entre eux sont en prison, dans des pénitenciers et dans des asiles d’aliénés. Nous croyons que dans toute nation et dans toute dénomination il existe de véritables saints, qui font partie de la vraie Eglise de Dieu. Cependant, la Chrétienté, prise dans son ensemble, ne peut-elle pas prendre pour elle les paroles que Jésus adressait à certains Juifs de Son temps : « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père » ?

Vous vous êtes sans doute déjà demandé, en effet, si les peuples belligérants (dans le conflit de 1914-1918 — Trad.) accomplissent l’oeuvre de Dieu ou celle du diable. L’Apôtre Paul nous dit : « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas ». Il nous dit aussi que les fruits de l’Esprit de Christ sont l’humilité, la douceur, la patience, l’amour fraternel, la charité ; il déclare que la colère, la malice, la haine, l’envie, les querelles, sont en

revanche des oeuvres de la chair et du diable. « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits », a dit le Maître.

Nous nous rendons compte que ce fut une grande erreur d’avoir appelé les peuples de l’Europe Chrétienté ou Royaumes de Christ, et de les avoir considérés comme Chrétiens.

Quelle triste erreur ont commise ceux qui ont accepté les « doctrines de démons ». Nous nous apercevons maintenant que la Bible nous enseigne des choses tout à fait différentes. Elle nous dit que le temps marqué par Dieu pour sauver le monde du péché et de la mort est le Millénium, c’est-à-dire les mille ans du règne du Messie. En ce temps-là, tous les peuples auront de magnifiques occasions d’accepter ce que Dieu, dans Sa sagesse, Sa justice et Son amour, a préparé pour eux.

Les morts ne sont pas au ciel ; ils ne sont ni dans le purgatoire des Catholiques, ni dans les tourments éternels, lieu plus épouvantable encore que le précédent, prêchés par les Protestants. Selon les enseignements de la Bible, les morts dorment. Ils seraient morts pour toujours comme les animaux, si Jésus n’avait pas accompli une oeuvre en leur faveur. Jésus mourut pour les pécheurs, c’est pourquoi il y aura une résurrection des morts. En attendant ce moment, les morts dorment inconscients, selon la Bible ; ils attendent le Matin de la venue du Messie et les bénédictions merveilleuses de la résurrection promise.

La septième et dernière trompette

Ayant l’esprit rempli des craintes qui nous sont venues du haut moyen âge, nous pensions autrefois que la « trompette de Dieu » était une trompette du diable et qu’elle signifiait qu’un horrible désastre allait, s’abattre sur la famille humaine ; mais maintenant, les yeux de notre compréhension sont ouverts, et nous comprenons plus clairement les enseignements de la Parole de Dieu ; nous comprenons que la trompette de Dieu est symbolique comme les six précédentes, qu’elle a trait au Royaume du Messie et au monde, à la délivrance des humains de l’esclavage du péché et de la mort. Bénissons

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l’Eternel pour la Septième Trompette, la dernière trompette, la trompette de l’amour.

Cette trompette fut symbolisée autrefois par les trompettes du jubilé. La loi des Juifs, selon l’ordre de Dieu, voulait qu’il y eût une année de jubilé tous les cinquante ans. Dans cette année-là, toutes les dettes étaient annulées et tout esclavage aboli. Ce jubilé était organisé pour le bonheur des Juifs, mais c’était aussi un type de choses futures. Il représentait le pardon complet des péchés ; il enseignait que l’humanité serait un jour libérée de tous les maux provenant de la désobéissance d’Adam.

Au commencement de l’année, le jubilé était proclamé par les sacrificateurs qui sonnaient de la trompette d’argent et annonçaient ainsi au peuple que le Jubilé était venu et que chacun pouvait reprendre possession de ses biens. Le septième et grand jour de mille ans, l’antitypique année du Jubilé, commença

en 1875, selon la chronologie biblique. Ce fut le temps marqué où les serviteurs de Dieu, membres de la Sacrificature antitypique, devaient sonner de la trompette d’argent de la vérité, et faire connaître au peuple que, selon la volonté de Dieu, il serait libéré de l’esclavage du péché et de la mort dans lequel il se trouve.

Cette nouvelle est proclamée par les Etudiants de la Bible dans le monde entier depuis quarante ans.

Beaucoup de personnes s’opposent à cette vérité hautement proclamée. Parmi les Israélites, il y avait un clergé, une sacrificature nominale qui s’opposa au message apporté par Jésus et les Apôtres ; aujourd’hui, il existe aussi un monde ecclésiastique nominal qui s’oppose au Message de la Vérité annonçant que le Messie va entrer dans Son règne et prendre Son grand pouvoir.

Toutes choses seront faites nouvelles

Les humains deviennent de plus en plus inquiets au sujet de leur esclavage social, et ils cherchent à s’en affranchir coûte que coûte ; ils le font avec plus ou moins de sagesse. Certains patrons et certains prédicateurs, comprenant le changement qui va se produire, ont enseigné et dirigé le peuple en tenant compte de ses aspirations ; d’autres comprenant aussi ces choses, se sont néanmoins retranchés derrière les puissances de l’ignorance et de la superstition, pour maintenir l’ordre de choses actuel, et pourtant Dieu déclara qu’un nouvel ordre de choses doit être établi. Christ prend possession de Sa puissance souveraine et va régner. Dans notre texte, Il dit qu’Il va faire toutes choses nouvelles.

Ce serait un bonheur pour toutes les classes de la société si elles reconnaissaient que l’horloge, dans le Plan divin, a sonné pour marquer le changement de dispensation ; cette horloge indique que le temps est venu pour l’avènement du Nouvel Ordre de choses et pour la disparition de l’ancien. Le monde a endurci son coeur et il est égoïste ; il n’est donc pas prêt à recevoir les bénédictions du rétablissement. C’est pourquoi, Dieu, qui connaissait d’avance ce qui allait arriver, a prédit les temps actuels de troubles et ceux qui vont encore venir.

Selon la Parole Divine, la présente grande guerre européenne (celle de 1914-1918 — Trad.) est seulement le prélude d’Armaguédon, comme Armaguédon sera le prélude du Royaume du Messie. Selon la Bible, la guerre actuelle, qui n’apportera aucun avantage spécial à quelque nation que ce soit et qui mécontentera tout le monde, préparera le monde à la plus prodigieuse des révolutions jamais connues, laquelle est désignée symboliquement dans la Bible par l’expression « grand tremblement de terre » (Apoc. 16 : 18). Cette révolution sera suivie par le « feu » symbolique de la Bible, non par un feu littéral qui ferait littéralement flamber la terre, mais par le feu de l’anarchie, qui consumera notre civilisation présente. Si ces jours-là n’étaient pas abrégés, nulle chair ne serait sauvée (Matth. 24 : 22).

Mais notre Seigneur nous assure que ces jours- là seront abrégés, car les Elus prendront possession du Royaume et établiront le droit et la paix sur le fondement inébranlable de la Justice.

L’extrême détresse de l’homme deviendra pour Dieu l’occasion d’intervenir. Cette occasion, Dieu l’a sagement préparée dès avant la fondation du monde.

(Tiré du livre anglais : What Pastor Russell wrote for the Overland Monthly,

page 386 ; publié en français dans le « Journal pour tous » du 6 août 1916).

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