Exode 19 : 1-6.
« … retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. » – Hébreux 12 : 28 (Darby).
Deux mois après la délivrance de la Pâque, les Israélites arrivèrent au Mont Sinaï, mais en chemin, ils eurent deux précieuses leçons concernant la grâce et la puissance de Dieu. Quand ils atteignirent la vallée de Rephidim, ils eurent soif et ne trouvèrent pas d’eau. C’est là qu’au nom de l’Éternel, Moïse frappa le rocher avec sa verge, et l’eau jaillit, rafraîchissant abondamment Israël sur le moment, et comme un ruisseau les accompagnant pendant une grande partie de leur voyage.
Saint Paul, par inspiration, nous rappelle que ce rocher représentait Christ, que le frappement du rocher représentait la mise à mort ignominieuse de Christ, mais que ce n’est que par ce moyen que l’Eau de la Vie est fournie à ceux qui désirent être le peuple de Dieu. De même que les eaux de ce rocher suivirent les Israélites, le courant de la faveur de Dieu, par le sacrifice de Christ, rafraîchit les disciples de Christ tout au long de leur voyage dans le désert.
Le corps et la foi rafraîchis, Israël a poursuivi sa route, mais rencontra de nouveaux obstacles. Les Amalécites, peuple guerrier, considéraient la venue d’Israël comme une invasion de leur pays et vinrent les combattre. Mais un peuple aussi pacifique que le fut Israël pendant des siècles, aurait naturellement été désavantagé dans un conflit avec de tels opposants. Et pourtant, Dieu leur donna la victoire. Il leur indiqua, cependant, que ce n’était pas par leur vaillance ou leur habileté, mais par sa grâce qu’ils conquirent.
Moïse, posté au sommet de la colline, levait les mains pour prier Dieu en faveur du peuple. Pendant qu’il faisait ainsi, le succès leur appartenait ; mais quand il cessait de prier ainsi, les Amalécites étaient victorieux. Voyant cela, Aaron et Hur soutinrent les mains de Moïse jusqu’à ce qu’Israël remporte la bataille. De cette manière Dieu indiqua que Moïse était le défenseur ou le représentant d’Israël, et que sans lui, ils ne pourraient rien faire.
Dans l’antitype, nous réalisons que les Israélites spirituels doivent lutter contre des ennemis trop puissants pour eux sans l’aide du Seigneur. Le monde, la chair et le diable font cause commune contre tous ceux qui cherchent la Canaan céleste. Nous qui sommes disciples de Jésus, nous n’avons de succès dans notre combat que si nous L’avons comme Avocat – « Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste ». Par Lui, nous pouvons devenir des vainqueurs, même plus que de simples vainqueurs, des plus que vainqueurs, « par celui qui nous a aimés et qui nous a achetés avec son précieux sang ».
OFFRE DU SACERDOCE ROYAL
Toutes les relations de Dieu avec les Israélites furent en accord avec sa grande alliance conclue avec Abraham, et certifiée par le serment divin : « Toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité ». Ni Moïse ni aucun de ceux qui le suivirent n’auraient pu comprendre toute la portée de cette grande promesse liée par un serment, car il s’agit d’une double promesse, la partie spirituelle restant cachée jusqu’au moment voulu par Dieu – au premier avènement. Même depuis lors, nous assure Saint Paul, c’est un mystère caché, apprécié seulement de quelques-uns. « Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent, et il leur montrera son alliance. » – Psaume 25 :14.
La promesse est divisée en trois parties : (1) Abraham lui-même (et tous les anciens dignes qu’il représentait) devait en avoir une part ; (2) la semence d’Abraham devait être l’agent principal, ou le canal de la bénédiction ; et (3) toutes les familles de la terre devaient être bénies en recevant la grâce de Dieu par l’intermédiaire de ces canaux. Mais ce n’est que par la lumière du saint Esprit durant cet âge de l’Évangile que ces longueurs, largeurs, hauteurs et profondeurs de l’alliance abrahamique sont rendues manifestes.
En invitant les Israélites à sortir d’Égypte, Dieu ne leur expliqua pas l’alliance et ne leur dit pas non plus de quelle partie ils bénéficieraient. Mais lorsqu’ils parvinrent au Mont Sinaï, Dieu s’informa sur leur capacité à observer ou non la loi divine, et se montrer ainsi éligibles à la plus haute faveur incluse dans cette alliance.
En d’autres termes, le Seigneur leur dit au Mont Sinaï : Êtes-vous prêts maintenant à contracter une alliance de consécration complète pour faire ma volonté ? Vous avez vu comment j’ai traité les Égyptiens pour vous délivrer. Vous avez vu comment, depuis lors, je vous ai porté sur des ailes d’aigle, malgré toutes les épreuves et les difficultés de votre voyage jusqu’ici. Croyez-vous en moi ? Êtes-vous fidèles ? Souhaitez-vous conclure une alliance ? « Si vous obéissez à ma voix et observez mes commandements, vous serez pour moi un trésor particulier au-dessus de tous les peuples… et vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. » – Exode 19 : 5, 6 (traduction littérale).
Alors que les Israélites savaient qu’ils étaient la semence bénie d’Abraham, héritiers naturels des promesses, il était bon qu’ils sachent aussi que le Seigneur ne les emploierait pour bénir les autres nations avec sa loi que dans la mesure où eux-mêmes seraient capables de la garder pour pouvoir ensuite en instruire les autres. Comprenant cela, se disant prêts à faire la volonté du Seigneur et donc à être mis à part par Lui pour être les rois et les sacrificateurs du monde entier, l’Alliance de la Loi fut conclue avec eux, et Moïse en fut nommé médiateur. Quiconque garderait ses commandements pourrait vivre éternellement ; et dans la mesure où il les garderait, il aurait droit à des avantages terrestres.
TYPİQUE D’UNE NOUVELLE ALLİANCE
Saint Paul, en Hébreux 12 : 18-24, fait ressortir l’antitype de l’Étude d’aujourd’hui. De même qu’Israël fut délivré de Pharaon et de ses armées, de même, toute l’humanité sera finalement délivrée de Satan et de ses armées, les anges déchus, et de toutes les influences mauvaises. De même que le voyage vers la Terre Promise amena les Israélites au Mont Sinaï et à l’Alliance de la Loi, de même le pèlerinage du peuple de Dieu amènera finalement tous les volontaires, les obéissants et les fidèles à l’antitype du Mont Sinaï, à savoir le Mont Sion, le royaume de Dieu, pour lequel Jésus nous apprit à prier, « Que ton royaume vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».
Entre-temps, Jésus est devenu le Moïse antitypique et le Conducteur du peuple, et en harmonie avec le programme de Jéhovah, Il en choisit les membres, c’est-à-dire ses associés et cohéritiers. Saint Paul nous l’explique en disant : « Dieu a donné Jésus pour être le chef de l’église, qui est son corps. » Saint Pierre explique que ce grand Moïse antitypique doit d’abord être ressuscité d’entre les frères, avant que la bénédiction du rétablissement puisse venir sur l’humanité en général – Actes 3 : 22, 23, 19-21.
Tout cet âge Évangélique a été consacré au rassemblement des membres du corps de Christ. Et quand le dernier membre aura affermi son appel et son élection, cet âge prendra fin, et l’œuvre plus glorieuse de l’âge Messianique commencera.
ÉBRANLEMENT DES CİEUX ET DE LA TERRE
L’antitype de notre leçon sera l’inauguration de la Nouvelle Alliance, au second avènement de Jésus. La base de cette nouvelle et meilleure alliance fut achevée au Calvaire par le sacrifice de notre Seigneur Lui-même. Depuis lors, Il complète ses « meilleurs sacrifices » en présentant les corps de ses fidèles, saints et agréables à Dieu (Romains 12 : 1). Bientôt les « meilleurs sacrifices » seront complétés, et le plus grand Médiateur sera entièrement ressuscité d’entre les frères. Alors tout sera prêt pour l’inauguration de la Nouvelle Alliance, pour bénir l’humanité avec la connaissance, et l’opportunité du rétablissement des bénédictions terrestres et de la perfection.
Saint Paul fait remarquer que nous nous approchons de – « l’assemblée générale et église des premiers-nés » (Hébreux 12 : 22, 23), dont les noms sont écrits dans les cieux. Il déclare que nous pouvons nous attendre à un antitype des scènes mouvementées mentionnées dans notre leçon. Tout comme au Mont Sinaï, où la montagne littérale trembla, où des éclairs éclatèrent, et où la voix de Dieu fut entendue comme le son d’une grande trompette, il en sera de même de l’antitype. La grande trompette citée ici est la septième trompette, la trompette de Dieu. L’orage, la tempête et le tremblement décrits ici signifient dans l’antitype l’ébranlement des cieux ecclésiastiques et de la terre sociale, politique et financière.
L’Apôtre nous assure prophétiquement que tout ce qui peut être ébranlé le sera jusqu’à sa destruction, que seules les choses inébranlables subsisteront. C’est-à-dire que le royaume Messianique qui doit alors être établi renversera complètement tout ce qui n’est pas en harmonie avec la droiture, la justice et la vérité. Ce n’est qu’un prélude à la grande bénédiction de l’Alliance Abrahamique qui sera alors pleinement inaugurée, pour la bénédiction de toutes les familles de la terre.
LES HÉRİTİERS DU ROYAUME
Ceux qui forment le corps de la semence spirituelle d’Abraham, dont le Christ Jésus est la Tête – ses fidèles, ses saints disciples – sont maintenant mis à l’épreuve quant à leur mérite pour une position aussi élevée. Les paroles de saint Paul de notre Texte d’Or s’appliquent particulièrement à eux : « … retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. » – Hébreux 12 : 28 (Darby).
WT1913 p5285