L’APPEL DE L’EGLISE MONTRE EN ABRAHAM

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Lorsque l’apôtre Paul écrivit sa lettre aux frères de Rome, il dit : « Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance. » – Romains 15 : 14.

L’apôtre Paul avait une bonne connaissance des enseignements de l’Ancien Testament et s’y réfère souvent pour illustrer des choses se rapportant à un futur plus ou moins lointain.

Toutes les lettres des apôtres étaient adressées aux chrétiens, participants du haut appel. Les enseignements contenus dans ces épîtres n’étaient pas dirigés vers les gens « de ce monde » mais se rapportaient exclusivement à la classe spirituelle, aux personnes engendrées du saint Esprit et de ce fait appelées saintes. Voici les paroles des apôtres Paul, Pierre et Jude :

« A tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, saints par vocation » – Romains 1 : 7.

« A l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, saints par vocation… » 1 Corinthiens 1 : 2.

« Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ… » – Galates 1 : 6.

« Je vous exhorte donc, moi le prisonnier du Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, … Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. » – Ephésiens 4 : 1, 4.

« Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. » Colossiens 3 : 15.

« Vous conjurant de marcher d’une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire. » – 1 Thessaloniciens 2 : 12.

« C’est à quoi il vous a appelés par notre Evangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. » 2 Thessaloniciens 2 : 14.

« Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé… » – 1 Timothée 6 : 12.

« Il nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation… » – 2 Timothée 1 : 9.

« C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste… » – Hébreux 3 : 1.

« Béni soit Dieu, le père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés [engendrés], pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne peut, ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir, il vous est réservé dans les cieux… » – 1 Pierre 1 : 2 – 4.

« Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et sa vertu [à partager sa propre gloire et sa puissance] ; celles-ci nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine… » – 2 Pierre 1 : 2 – 4.

« Jude serviteur de Jésus-Christ, et frère de Jacques, à ceux qui ont été appelés, qui sont aimés en Dieu le Père, et gardés pour Jésus-Christ… » – Jude verset 1.

Les versets qui parlent de l’appel céleste sont suffisamment nombreux pour que nous ayons la conviction que Dieu réalise cette oeuvre dans l’âge prévu à cet effet.

L’IMAGE DE L’APPEL

Abraham fit prêter serment à son serviteur et l’envoya chercher une épouse pour Isaac – « Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse et je te ferai jurer par l’Eternel, le Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j’habite, mais d’aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac. » – Genèse 24 : 2 – 4.

Dans cet événement se cache une leçon, ainsi que dans les paroles des épîtres des apôtres citées ci-dessus.

Dans cet exemple, Abraham représente Dieu et son fils Isaac notre Seigneur Jésus-Christ, pour qui Dieu, son Père, a prévu de choisir une épouse de cette terre. Cette œuvre, Dieu la conduit par l’intermédiaire du saint Esprit représenté en Eliezer, le serviteur d’Abraham. Nous voyons donc que le saint Esprit n’est pas une personne égale à Dieu, mais un agent, une influence, une puissance dans sa main, à l’aide de laquelle Il accomplit de nombreuses choses, tel le choix de l’Eglise.

La recommandation d’Abraham mérite notre attention. Son serviteur ne devait pas prendre une femme d’entre les filles cananéennes mais se rendre dans sa famille, dans la ville de Nachor, qu’Abraham avait quittée depuis plusieurs années.

Béthuel, fils de Nachor (le frère d’Abraham) et de Milca sa femme, représente les croyants de l’âge présent. L’appel de ceux qui doivent devenir l’épouse de Christ n’est pas adressé au monde, mais aux croyants justifiés par la foi dans le sang rédempteur de Christ. Dieu n’a rien à voir avec les pécheurs.

Aucune chose imparfaite ne peut approcher de Dieu, c’est pourquoi les incroyants ne peuvent être concernés par la grâce de l’appel. Seules des personnes justifiées par la puissance des mérites du sacrifice rédempteur de Jésus peuvent approcher de Dieu et bénéficier des grâces et privilèges qu’Il offre aux participants de l’appel céleste. Notre Seigneur Jésus en parle dans sa prière sacerdotale : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » – (Jean 17 : 16). Ceux-ci n’appartiennent désormais plus au monde présent, et ne sont plus des enfants de colère, mais sont fils de Dieu, car ils sont animés d’autres espérances et d’autres buts. Leurs aspirations sont plus nobles, spirituelles, célestes.

Quand le serviteur d’Abraham arriva à l’endroit indiqué, il s’arrêta près d’un puits et pria Dieu de lui venir en aide. La prière fut instantanément exaucée, car aussitôt, Rébecca vint pour puiser de l’eau. A la demande du serviteur de lui offrir de l’eau à boire, elle répondit : « Bois mon seigneur … Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient assez bu » – (Genèse 24 : 18 – 20). En Rébecca, le serviteur d’Abraham vit une femme envoyée par la providence divine. Il remarqua certainement les nobles qualités qui faisaient d’elle une véritable candidate pour être la compagne d’Isaac pour la vie.

DANS LA MAISON DE REBECCA

Lorsque Rébecca retourna à la maison, elle raconta cette rencontre inopinée avec des personnes inconnues. Comme preuve, elle montra les présents qu’on lui avait offerts. Alors son frère Laban courut à la source et invita les inconnus à la maison. La raison de l’invitation n’avait certainement pas de relation avec les présents reçus par sa sœur. Ce n’était pas l’envie de s’enrichir qui le motivait, mais l’hospitalité habituelle orientale. Aujourd’hui encore, les personnes qui vivent en Orient se distinguent par leur sincérité et leur hospitalité. Ils considèrent avec fierté le fait de recevoir sous leur toit, souvent même des personnes inconnues. De là, l’expression bien connue : « Un invité dans la maison, c’est Dieu dans la maison ».

C’est avec le même sentiment que Laban s’adressa au serviteur d’Abraham : « Viens, béni de l’Eternel ! Pourquoi resterais-tu dehors ? » – (Genèse 24 : 31). Abraham possédait aussi cette qualité d’hospitalité, ce qui lui permit entre autres, d’avoir le privilège d’accueillir le Logos et deux anges chez lui. A Sodome, Lot fut même prêt à sacrifier ses deux filles, dans le seul but de préserver ses invités du mal.

Les Saintes Ecritures encouragent le peuple du Seigneur à exercer l’hospitalité – (Hébreux 13 : 2). Abraham et Lot reçurent une grande bénédiction pour cette hospitalité, selon les paroles de Jésus : « Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste » – (Matthieu 10 : 41). Toutefois, chaque hôte qui entre dans une maison étrangère doit amener avec lui la paix et la bénédiction. Nous parlons ici de croyants, car de nos jours, recevoir une personne inconnue entraîne souvent des épreuves désagréables et quelquefois même cela peut occasionner des préjudices matériels.

« AVANT D’AVOIR DIT CE QUE J’AI A DIRE »

Le serviteur d’Abraham et ses gens se retrouvèrent dans la maison hospitalière de Béthuel et furent reçus comme des hôtes distingués. Dans les temps anciens de tels hôtes étaient reçus avec un grand cérémonial. On leur apportait de l’eau pour se laver les pieds, l’huile était versée sur leur tête et on les embrassait sur le front. Bien que la Bible ne nous parle que du lavage des pieds, néanmoins nous pouvons supposer que d’autres devoirs étaient également accomplis.

On servit la nourriture, mais Eliezer dit : « Je ne mangerai rien avant d’avoir dit ce que j’ai à dire ». A ce moment il se présenta et fit connaître le but pour lequel il était venu. Il est probable qu’il ne lui fut pas facile de convaincre la famille qu’il était véritablement le serviteur d’Abraham. Depuis le moment où Abraham quitta sa région natale, 65 années s’étaient écoulées.

Le temps faisant son oeuvre, les détails s’effacèrent des mémoires, le contact était rompu, la communication ne fut pas aisée. Comment convaincre qu’il ne se cache pas ici une ruse quelconque ? Rappelons que dans les temps anciens l’esclavage et le commerce d’êtres vivants étaient courants. Quelqu’un aurait pu penser que cet étranger se présente en tant que serviteur d’Abraham par ruse uniquement dans le but de s’approprier l’enfant de la famille pour ensuite le vendre comme esclave.

Ce fut une épreuve pour toute la famille. Comment savoir quelle est la véritable intention de ce serviteur ? L’apôtre Jean exhorte les frères : « Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans ce monde. » – 1 Jean 4 : 1.

Les croyants sont exhortés par les Saintes Ecritures à toujours éprouver s’il s’agit bien de l’Esprit de Dieu, s’il est l’envoyé du Dieu d’Abraham, ou si ce n’est qu’un esprit trompeur pour se saisir de nous, et nous vendre à l’esclavage spirituel. En vérité, le serviteur parla de la richesse d’Abraham, des bénédictions qu’il recevait de la part de Dieu. Il montra de riches présents, mais cela aussi pouvait être une ruse pour tromper Rébecca et toute la famille.

L’apôtre Paul met en garde l’Eglise contre de tels séducteurs en disant : « Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. » – 1 Corinthiens 11 : 13 – 15.

La Bible ne nous dit pas par quel moyen le serviteur convainquit toute la famille. Dans le message à l’Eglise de Pergame Jésus-Christ dit : « A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. » – Apocalypse 2 : 17.

Pergame signifie « élévation terrestre », elle concerne la troisième période de l’Eglise. Après de sévères épreuves de la part des Césars Romains, l’Eglise fut reconnue par Constantin comme une institution religieuse étatique. Dès ce moment, la chrétienté fit volte face dans une direction opposée. La vérité fut de plus en plus étouffée par les erreurs, au point qu’il fut difficile de différencier le vrai du faux. Jésus-Christ donna à son peuple un caillou blanc qui est le symbole du sceau du saint Esprit dans nos cœurs. Ce sceau est la marque distinctive qui permet de discerner l’esprit de vérité de celui de l’erreur.

Les enfants de Dieu qui possèdent les arrhes de la nature spirituelle dans leur cœur, reconnaissent rapidement la voix de Dieu, et font la différence avec toutes les autres voix trompeuses. Ils ne se laissent pas détourner du bon chemin par la tromperie d’une voix mélodieuse qui se présente comme la parole de Dieu et son enseignement. L’apôtre Jean nous rassure : « … pour vous l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. » – 1 Jean 2 : 27.

Là où il y a les arrhes du saint Esprit (le caillou blanc), il ne peut y avoir de mensonge, ni de doute dans le cœur sur la véracité du message par lequel Dieu nous parle par l’intermédiaire de son Esprit, de sa parole et de ses serviteurs. Le serviteur d’Abraham n’a pas seulement convaincu la famille, mais il exposa également toutes les qualités du caractère d’Abraham et d’Isaac, leurs richesses spirituelles et matérielles.

Il y a bien peu de serviteurs qui s’exprimeraient en des termes si élogieux à propos de leurs maîtres, et s’ils ne veulent pas médire, ils se taisent ou parlent peu. On peut quelquefois dire du bien de quelqu’un, mais présenter les faits de telle manière que l’auditeur soit amené à les comprendre d’une façon totalement contraire. Le cœur de l’homme est le siège de tous les sentiments, bons comme mauvais. Même s’il nous arrive de cacher les mauvaises motivations de notre cœur; avec le temps, elles finiront par être dévoilées.

Le serviteur s’exprima tout le temps avec éloge en glorifiant le caractère de son maître, de sorte que toute la maison de Béthuel lui fit progressivement confiance. Le Seigneur dit à ses disciples, qu’après son départ vers le Père Il leur enverrait un Consolateur, l’Esprit de vérité : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. » – (Jean 16 : 13). De même Eliezer transporta toute la famille, et en particulier Rébecca, dans un monde meilleur, plein de merveilleuses images et de surprises, dévoilant devant elle la belle perspective qui l’attendait après son union avec Isaac.

C’EST DE L’ETERNEL QUE LA CHOSE EST VENUE

Après avoir convaincu les membres de la famille, le serviteur d’Abraham se tourna vers eux avec une proposition concrète : « Maintenant si vous voulez user de bienveillance et de fidélité envers mon seigneur, déclarez-le moi, sinon, déclarez-le moi, et je me tournerai à droite où à gauche. » – (Genèse 24 : 49). Le saint Esprit à la recherche des cœurs fidèles à Christ ne contraint personne, mais désire que chacun prenne seul sa décision et qu’il décide volontairement de servir Dieu. Dieu respecte la libre volonté de l’homme, Il attend et observe si celui-ci est prêt volontairement à se donner à Lui pour Le servir. C’est pour cette raison que le choix de la Fiancée de Christ se prolonge jusqu’à ce jour.

Rébecca possédait les qualités qui la rendaient digne de devenir une fille d’Abraham, mais si elle n’avait pas pris elle-même la décision suite à la proposition d’Eliezer, elle aurait perdu ce privilège. La parole de Dieu parle à de nombreux cœurs. Ce sont parfois des cœurs sincères, qui conviennent à l’Eglise de Christ, mais qui ne s’y trouveront pas pour n’avoir entrepris aucun effort suffisant dans cette direction, en affirmant souvent que ce n’est plus le moment.

Pour certains c’est la condition d’autosatisfaction qui les retient, car ils se sentent meilleurs que les autres ; pour d’autres c’est la crainte des difficultés qu’ils s’estiment incapables de vaincre, d’autres encore sont empêchés par la famille, les proches, les voisins, les amis et l’opinion publique, c’est-à-dire le souci du « qu’en dira t-on ? », leur reprochant de changer de foi. En écoutant la Parole de Dieu, ils lui donnent souvent raison dans leur cœur, mais ne font aucun progrès.

L’apôtre encourage tous ceux-ci : « Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Car il dit : Au temps favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru ! Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » – (2 Corinthiens 6 : 1, 2). Ceux qui ne se consacrent pas à Dieu prennent en vain la grâce qui leur est offerte. Ils oublient que le saint Esprit peut rechercher quelqu’un d’autre, plus consacré dans son cœur que lui.

Dieu aime les cœurs qui, lorsqu’ils sont convaincus de son plan et de sa grâce dirigée vers ses créatures humaines, n’hésitent pas, mais prennent rapidement la décision de Le servir par amour. Une personne convaincue de la véracité des Saintes Ecritures et qui tarde à prendre la décision de s’offrir à Dieu, ne Lui plaît pas. Le chrétien ne peut pas rester sur place, il doit progresser, sinon il recule.

L’apôtre Paul déclare : « Et mon juste vivra par la foi ; mais s’il se retire, mon âme ne prends pas plaisir en lui. » – (Hébreux 10 : 38). Rébecca prit rapidement sa décision, elle n’hésita pas longtemps, c’est pourquoi elle est devenue une source de bénédictions divines offerte à Abraham : « …En lui seront bénies toutes les nations de la terre. » – (Genèse 18 : 18). Les véritables enfants de Dieu ne reculent jamais, mais avec une pleine confiance en l’aide et la providence divine ils entreprennent un difficile mais accessible chemin vers le but défini : « Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme. » – Hébreux 10 : 38, 39.

LES JOYAUX D’ARGENT ET D’OR

Après que ce mariage fut accepté par Rébecca et toute sa famille, le serviteur s’inclina jusqu’à terre. C’est alors que Rébecca fut parée de joyaux d’argent, qui sont pour nous le symbole des vérités divines à la fois pures et parfaites, dont nous devenons les bénéficiaires. Nous sommes en mesure de comprendre leur sens profond et les acceptons dans notre cœur. Rébecca reçut également des joyaux en or qui représentent les précieuses promesses divines réservées à ceux qui sont appelés à participer avec Christ à sa gloire, jusqu’à recevoir la nature divine, l’honneur et l’immortalité. Chaque jour nous savourons les promesses divines, nous vivons avec elles et affirmons notre foi en Celui qui nous a donné ces promesses.

L’apôtre a résumé cette communion des croyants avec le Père Céleste par les paroles suivantes : « Vous l’aimez sans l’avoir vu, vous croyez en lui sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie merveilleuse et glorieuse. » – 1 Pierre 1 : 8.

Le serviteur offrit à Rébecca de splendides vêtements qui nous représentent la robe de Christ qui nous est offerte. C’est son mérite, la justification par son précieux sang. Avec nos habits actuels, notre vie et nos oeuvres imparfaites, nous ne pouvons nous présenter devant la face de Dieu. Le Père Céleste rempli d’une grande miséricorde nous a préparé une robe qui recouvre nos imperfections humaines.

Toute la famille fut également comblée de précieux présents. La leçon qui se dégage ici est que si dans une maison il ne se trouve qu’une seule personne consacrée à Dieu et qu’elle appartienne au Corps de Christ, alors la bénédiction du saint Esprit se répand également sur les autres membres de la famille charnelle, sur un mari non-consacré, sur l’épouse et les enfants qui ne sont pas encore parvenus à leur majorité. L’apôtre déclare : « Car le mari non croyant est sanctifié par la femme, et la femme non croyante est sanctifiée par le mari, autrement vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. » – 1 Corinthiens 7 : 14.

fr. R. R.

(Traduit du périodique « Na Strazy » 5 / 2002

pages 194 à 198)