LE BON SAMARITAIN

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– Luc 10 : 25-37 –

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » – Marc 12 : 31.

Nos études, depuis le début de l’année, portent sur les six derniers mois du ministère de notre Seigneur. Il savait que sa mort approchait – qu’Il devait, comme Agneau pascal antitypique, être mis à mort au printemps suivant, le quatorzième jour du premier mois. Son ministère avait seulement commencé à réveiller le peuple.

Les soixante-dix, dont nous avons considéré l’ordination ou la mission il y a une semaine, furent envoyés de l’autre côté du Jourdain dans la région connue sous le nom de Pérée. Jésus Lui-même s’y rendit peu de temps après. Le but de son ministère était de faire pleinement prendre conscience à tous les Juifs que le temps de leur visitation était arrivé. Nous sommes informés par l’apôtre Paul, qu’à la mort du Seigneur, environ cinq cents pouvaient être appelés frères. Mais en plus de ceux-ci, les témoins mentionnés ci-dessus produirent par la suite d’autres fruits – après la Pentecôte.

Plus tard, les soixante-dix revinrent exprimant leur joie et leur confiance, faisant remarquer que même les démons leur étaient soumis au nom du Père. Le Maître saisit l’occasion pour leur dire qu’ils perdaient de vue la principale cause de joie, disant : « Réjouissez-vous, plutôt, de ce que vos noms sont écrits dans les cieux » (Luc 10 : 20) – et non de ce que les démons vous soient soumis. Ainsi, en est-il pour nous tous. Le salut est une affaire personnelle, et les œuvres et la prédication sont simplement des choses accessoires à ce travail de salut personnel. Le grand temps des œuvres sera l’avenir. Ainsi, si nous sommes fidèles, nous aurons le privilège d’être associés avec le Rédempteur dans son œuvre de régénération de l’humanité, brisant les chaînes du péché et de la mort, octroyant la délivrance aux captifs, précisément comme l’ont prédit les prophètes.

Aussi louables que soient les élévations sociales du temps présent, elles ne sont rien en comparaison de la grande élévation sociale et morale que Dieu a prévue et que le Messie mettra en place avec son Royaume. Par conséquent le premier travail de tous les consacrés de Dieu est personnel – la préparation de leurs propres cœurs et caractères pour être approuvés de Dieu, afin qu’ils puissent avoir une part dans les souffrances du temps présent et dans l’œuvre glorieuse à venir.

Notre étude d’aujourd’hui reprend à ce point précis. Un docteur de la Loi pensait piéger le Maître en posant la question : « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » En ce temps-là, quand la seule loi d’Israël était la loi de Dieu, un docteur de la Loi était quelqu’un qui connaissait bien l’enseignement des livres de Moïse. Pour cette raison, Jésus dit à ce docteur en théologie : « Comment comprends-tu la question ? Tu sais ce qui est écrit dans la Loi. » Le docteur répondit : « Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même ». Jésus approuva en disant que c’était vrai. « Fais cela, – garde la loi – et tu vivras. Tu ne mourras jamais. »

Le docteur de la Loi fut pris avant qu’il ne s’en rendît compte. Il savait que le peuple d’Israël mourait depuis des siècles, en dépit de la Loi ; pourtant lui-même et d’autres clamaient qu’ils gardaient la Loi. Jésus lui montra selon son propre témoignage qu’il ne gardait pas la Loi, comme il le prétendait, tout comme les pharisiens en général. Le fait est qu’aucun être humain déchu, imparfait ne peut garder la Loi parfaite de Dieu ; car elle est si complète, que seul un homme parfait peut la garder entièrement.

Le docteur de la Loi cherchait à tirer le meilleur parti d’un mauvais argument et, au lieu de reconnaître sa défaite, questionna à nouveau Jésus : « Qui est mon prochain » que je dois aimer comme moi-même ? C’était l’un des reproches que Jésus faisait particulièrement aux Pharisiens – qu’extérieurement, ils étaient pieux, religieux, ils priaient, jeûnaient, etc. ; cependant dans leur cœur, ils étaient injustes et voulaient profiter injustement des veuves et des orphelins – ne les aimant pas comme eux-mêmes. Le docteur de la Loi cherchait à donner à entendre que la Loi de Dieu n’incluait pas tout le monde dans le terme « prochain », mais seulement certains.

Jésus, cependant, généralisa encore davantage ceci en disant : Je te propose une parabole. Un homme descendait à Jéricho ; et sur cette route de montagne isolée, il fut assailli par des voleurs, qui le dépouillèrent, le blessèrent et le laissèrent à moitié mort. Il arriva par ce chemin un sacrificateur, un des plus hauts représentants de la Loi ; et quand il vit l’homme, il passa outre. De même, passa un Lévite, en relation étroite avec le service de la Loi, le service de Dieu. Il s’approcha, regarda le pauvre homme, mais il ne fit rien. Puis arriva un Samaritain, un étranger, pas Juif du tout ; et il fut rempli de compassion. Il pansa les blessures, mit l’homme sur sa bête, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui, sacrifiant son temps et sa force dans l’intérêt de l’homme blessé. Il fit plus que cela. Il paya pour les frais de l’homme jusqu’à ce qu’il soit de retour de Jérusalem.

« Maintenant » dit Jésus au docteur de la Loi, « je te pose la question : Lequel de ces hommes a-t-il agi comme le prochain de cet homme qui est tombé parmi les voleurs ? Laquelle de ces façons de traiter le cas répondrait aux exigences de la Loi, selon ton jugement ? » Le docteur de la Loi répondit que celui qui avait montré de la miséricorde à l’égard de l’homme était celui qui avait sûrement fait l’acte d’un prochain. Jésus répondit que cela devrait être un exemple pour le docteur de la Loi, qu’il devait faire de même – qu’il devait être bienveillant, attentionné, généreux, envers tout être humain qui est dans l’affliction – qui a besoin d’aide.

L’AMOUR ACCOMPLIT LA LOI

Nous faisons bien de nous rappeler le but réel de Dieu en donnant des lois, des commandements, etc. Il ne prend pas particulièrement plaisir dans le nombre de fois où nous ployons les genoux ou inclinons la tête, ni au nombre de fois où nous assistons au culte divin, ni dans tout ce que nous pouvons faire dans le cadre du culte. Le Seigneur se réjouit surtout de nous voir cultiver son propre esprit d’amour, de bonté et de générosité. « Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu. » (1 Jean 4 : 16). Comme le dit l’Apôtre : Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il prétendre aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Comment peut-il savoir qu’il aimerait Dieu ? (1 Jean 4 : 20). L’apôtre Paul fait bien de nous dire que l’amour est l’accomplissement de la Loi – Romains 13 : 10.

Nous ne devons pas comprendre que l’apôtre veuille dire qu’avoir tout simplement de l’amour puisse accomplir la loi de Dieu et nous donner la vie éternelle. Non ! Ceci n’est vrai que pour ceux qui ont accepté Christ. Pour tous ceux qui deviennent disciples de Jésus, Dieu a fait un arrangement spécial par le mérite du sacrifice de Jésus qui couvre leurs imperfections, de sorte que s’ils cultivent et possèdent l’amour dans le cœur (la ressemblance à Dieu), ce sera acceptable – parce que le sacrifice de Jésus comble toute imperfection. Nous sommes « acceptés dans le Bien-aimé » (Éphésiens 1 : 6). « La justice de la loi est accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit. » – Romains 8 : 4.

Saint Paul fait remarquer que l’amour est la principale chose de notre caractère dans l’estimation divine. Il nous dit que si nous donnions tous nos biens pour nourrir les pauvres ou même si nous livrions nos corps pour être brûlés pour quelque noble cause, sans avoir d’amour – faire ces choses sans l’esprit d’amour ou sans être poussé par l’amour – cela compterait pour rien aux yeux de Dieu (1 Corinthiens 13). Évidemment, la grande leçon que doivent apprendre les chrétiens est de se débarrasser de la colère, de la méchanceté, de l’envie, de la haine, des querelles, et de se revêtir de douceur, de patience, d’amour fraternel, de charité. Saint Pierre déclare que si nous faisons ces choses, nous ne faillirons jamais, mais une entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ nous sera accordée – 2 Pierre 1 : 10, 11.

WT1913 p5369

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