(SUITE)
Rappelons-nous aussi que ce fut Christ, corps spirituel, qui ne pouvait être visible sans un miracle, qui fut encore présent et invisible pendant trente-trois jours après sa résurrection.
Mais le monde ne verra-t-il pas les saints rassemblés ou en cours de rassemblement ? Non ; ils sont changés (en un clin d’oeil) d’un corps naturel en un corps spirituel, semblable au corps glorieux de Christ et seront aussi invisibles que Lui et les anges. Mais verra-t-il ceux qui sortent de leurs tombeaux ? Non, ils furent semés (enterrés) corps naturels, ils sont relevés corps spirituels – invisibles. Le monde ne verra-t-il pas les sépulcres ouverts et les pierres tombales renversées ? Un corps spirituel (rappelons-nous que nous sommes en train de comparer des choses spirituelles avec ce qui est spirituel et non naturel) sortant du tombeau ne fera pas plus de trou dans le sol que le corps spirituel de Christ n’en fit dans la porte quand « Il vint et se tint au milieu d’eux, les portes étant fermées »(*)
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(*) Il ne faudrait pas oublier que seule l’Eglise est réveillée avec des corps spirituels, tous les autres auront des corps naturels de chair comme Lazare.
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LA PRESENCE DE CHRIST AVANT LE RAVISSEMENT DE L’EGLISE
La présence personnelle de Christ et Son ministère de trois ans et demi lors de la première venue sont appelés par Lui-même « La moisson ». C’était la moisson de l’âge judaïque ou de la Loi. Christ était présent en tant que moissonneur en chef. Le travail de Ses disciples, en tant que moissonneurs, était de rassembler le froment dans une dispensation plus « élevée », celle de l’Evangile ; cette moisson se termina à Sa mort et était la fin de cet âge. Jésus disait à Ses disciples : « Levez les yeux et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson ». « Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé ; d’autres (les prophètes) ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail ». (Jean 4 : 38). Nous pouvons déduire que ce travail n’était pas général ni destiné au monde, du fait que Jésus limita Ses travaux à la Judée ; cela est sans l’ombre d’un doute confirmé par la mission qu’Il confia aux disciples, à savoir : « N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matt. 10 : 5, 6) car « Je n’ai été envoyé que pour sauver les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matt. 15 : 24) ; le travail à l’égard de ces dernières ne cessa que cinq jours avant la mort de Jésus, lorsqu’Il entra dans la ville assis sur un ânon, pleura sur elle, les abandonna et leur maison leur fut laissée déserte. La faveur de Dieu se tourna vers le monde dès qu’elle cessa à leur égard en tant que nation (Rom. 11 : 30) car « par la grâce de Dieu Jésus-Christ a goûté la mort pour chaque homme » ; après Sa résurrection il envoya les disciples « prêcher à chaque nation ». Mais cela n’est plus une moisson ; l’église ne moissonne pas, mais elle sème la semence. Paul plante, Appolos arrose, Dieu fait croître, etc.. Mais il doit y avoir une moisson à la fin de cet âge, comme l’illustra la parabole du blé et de l’ivraie et comme l’enseigna l’explication qui a été donnée de cette parabole. Remarquons qu’à la fois le blé et l’ivraie sont dans le royaume des cieux, – l’église -, et que cette parabole ainsi que les six autres de la série se rapportent non pas au monde non-pratiquant, mais aux deux classes dans l’église.
Le Fils de l’homme a planté une église pure, une bonne semence. Du temps des Apôtres, il y avait des « dons spéciaux de l’Esprit » tel que le « discernement des esprits, etc » par lequel les Apôtres, étaient capables d’empêcher à l’ivraie de pénétrer parmi le blé – aux hypocrites d’entrer dans l’église. (Par exemple 1 Cor. 5 : 3. – « Simon le magicien » – « Ananias et Saphira », etc.) ; mais lorsque les Apôtres moururent, « pendant que les gens dormaient », l’ennemi commença à semer de l’ivraie parmi le blé. Paul dit que le mystère de l’iniquité a commencé à agir de son temps ; maintenant, le blé et l’ivraie poussent côte à côte dans toutes nos églises. Devons-nous les séparer, Seigneur ? Non, (nous pourrions faire des erreurs, jeter le blé et garder l’ivraie) « laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson » (Matth. 13). La moisson, c’est la fin du monde (aion, âge). A l’époque de la moisson, Je dirai aux moissonneurs – les moissonneurs sont les anges – « arrachez d’abord l’ivraie et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier ».
Notons premièrement que cette moisson est la fin de cet âge et, comme celle qui a terminé l’âge judaïque, c’est une période de temps, – « A l’époque de la moisson »; deuxièmement, il y a un ordre suivi – « arrachez d’abord l’ivraie ». Il viendra donc un temps, à la fin de cet âge, où les moissonneurs (les anges) seront présents pour faire une sorte de travail de séparation dans l’église ; de plus c’est une présence invisible, car quand le blé sera rassemblé (après le liement de l’ivraie), transporté, quand nous qui sommes vivants serons enlevés pour rencontrer le Seigneur – quand ils seront pris, ils seront au champ, au moulin, dans un lit ; ceux qui constituent le blé seraient-ils si occupés s’ils avaient vu les anges rassembler l’ivraie ? Non; c’est un travail invisible, accompli sans miracle par des êtres invisibles.
Avant que les vivants soient rassemblés, les morts en Christ doivent être ressuscités, même si cela n’a lieu qu’un instant avant ; « les morts en Christ ressusciteront premièrement, ensuite, nous les vivants, etc. » (1 Thess. 4 : 16). Cette moisson n’est pas exclusivement celle des vivants, mais aussi celle « des morts en Christ » -« ceux qui dorment en Jésus ». Les anges rassemblent les vivants, mais notre Seigneur, qui est ici le chef-moissonneur, (comme Il l’était dans la moisson judaïque) rassemble ou ressuscite les morts. « Je le ressusciterai », « Je suis la résurrection et la vie » ; en accord avec cette pensée, la moisson est portée à notre attention en Apoc. 14 : 14 – « Quelqu’un de semblable à un Fils d’homme, assis sur une nuée » moissonne la terre. Ici, deux moissons, ou deux parties de cette moisson, sont montrées, la seconde étant la vendange de la vigne de la terre dans le pressoir de Sa colère ; c’est sans doute un parallèle de la destruction par le feu des gerbes d’ivraie (temps de trouble) après que le blé ait été engrangé. Notre attention est attirée par un point particulier : la moisson progressera sans démonstration extérieure, le chef et les moissonneurs étant présents mais invisibles.
LA PRESENCE (PAROUSIA) DE CHRIST
Certains peuvent avoir confondu nos remarques concernant la présence de Christ dans un corps spirituel, avec la présence de l’esprit de Christ ; mais ces aspects sont bien distincts. L’esprit de Christ n’a jamais quitté l’église et, par conséquent, dans ce cas, Il ne pouvait revenir. Parlant de sa présence spirituelle, Christ disait : « Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
(A suivre).