LE CALVAIRE

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« Nous étions tous errants comme des brebis… et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. »

– Esaïe 53 : 6 –

Nous nous approchons de l’anniversaire de la mort de notre Sauveur Jésus-Christ, cher et important à nos yeux. C’est pourquoi transportons-nous en pensée sur la colline, où il y a près de vingt siècles de cela se déroula le drame le plus bouleversant, où « l’Agneau de Dieu » fut crucifié, Celui qui en tant qu’Homme parfait était innocent et séparé des pécheurs.

Encore aujourd’hui, le monde n’a qu’une idée très vague et confuse de cet événement. Par contre, ceux dont les yeux de l’entendement ont été ouverts sur les choses divines, comprennent que le drame du Calvaire fut l’événement le plus important de l’univers, celui où le Fils unique du Père, la première créature de Dieu, déposa volontairement sa vie en sacrifice au bénéfice de la race humaine corrompue et éloignée de Dieu.

Sans ce sacrifice, nous serions perdus pour toujours, à l’exemple des animaux. Grâce soit rendue à notre Grand Dieu qui « a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 : 16). Remercions également le Fils, d’avoir accepté volontairement de prendre sur Lui « nos iniquités », de mourir et devenir ainsi « lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. » – 1 Jean 2 : 2.

N’oublions jamais, combien cela a dû Lui coûter ! Lui, qui de riche qu’Il était auprès du Père, s’est fait pauvre pour nous, afin que par ses meurtrissures nous soyons sauvés. Le Seigneur a dû pour cela passer par l’épineux chemin du dédain, de l’abaissement et des souffrances. Après trois années de mission publique et de consécration pour son peuple, Il fut livré par celui-ci et souffrit sur la croix la mort la plus ignominieuse et la plus humiliante qui soit selon la Loi, celle d’un malfaiteur.

Nous Le voyons conduit sur le lieu de son exécution – au calvaire ! Lui, le Fils aimé de Dieu, qui avait fait du bien à tous les hommes, qui avait guéri les malades, réveillé des morts et qui nourrissait les foules. C’est Lui qui quelques jours auparavant fut accueilli triomphalement dans la ville de Jérusalem. Le voici à présent rejeté, maltraité, une couronne d’épines sur la tête, marchant d’un pas chancelant vers le lieu du supplice, s’affaissant sous le poids de la lourde croix sur laquelle Il devait terminer sa vie !

Où sont ces foules qu’Il avait miraculeusement nourries ? Où sont tous ceux qui quelques jours auparavant l’acclamaient triomphalement dans Jérusalem en criant : « Hosanna au Fils de David ! ». Les voici qui Le suivent comme s’ils suivaient un coupable. En guise de sympathie, elles se mettent à crier avec acharnement : « Crucifie-Le ! Crucifie-Le ! ».

Nous voici maintenant au sommet de la colline, où le Seigneur est étendu sur la croix et sans ménagement ses mains et ses pieds sont transpercés de clous. Puis la croix est élevée avec le Fils de Dieu suspendu entre le ciel et la terre. Il mourut ainsi dans d’atroces douleurs, car Il nous a aimés plus que Lui-même !

Quelle merveilleuse image de dévouement inégalé dans l’histoire de l’humanité ! En tant qu’imitateurs, soyons nous aussi prêts à souffrir en faisant le bien aux autres et particulièrement à ceux de la maison de la foi.

Traduit du périodique Straz 1943-4-50.