LE CARACTERE DE DIEU

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Nous essayerons, avec l’aide du Seigneur et de sa Parole, de réfléchir à quelques questions liées à ce sujet :

1 – Comment pouvons-nous connaître Dieu ?

2 – Quelle est l’importance d’une connaissance exacte de son caractère ?

3 – Comment est le caractère de Dieu ?

Le Psalmiste disait dans le psaume 119 : 48 : « Je lève mes mains vers tes commandements que j’aime, et je veux méditer tes statuts », et nous aussi, nous voulons méditer à propos de notre Créateur.

Il s’agit de poser des questions et de chercher des réponses à celles-ci. Se poser des questions est la plus normale des choses. Nous avons été créés ainsi, doués de raison et de jugement, ressentant le besoin de comprendre la réalité qui nous entoure. En fait, tout ce que nous voyons autour de nous, – les réalisations de la science et de la technique – est le résultat des questions que l’homme s’est posé tout au long de son existence sur cette terre. Notre siècle est appelé le siècle de l’information, mais, en dépit des progrès ac­complis par les sciences dans leurs diverses branches, la grande majorité des gens se trouve encore dans l’ignorance en ce qui concerne les aspects les plus essentiels de leur existence, à savoir : Qu’est-ce que l’homme ? Pourquoi nous trouvons-nous ici sur cette terre ? Qui nous a créés ? Pourquoi l’homme souffre et meurt ? Quel est l’avenir de l’humanité et de l’univers ?

Ces questions laissent sans réponse les plus grands savants contemporains. Toutes ces sciences, (mathématiques, chimie, biologie, etc.) nous donnent une certaine information sur la réalité, mais cette in­formation est partielle, fragmentaire, souvent contra­dictoire et ne peut pas nous offrir une vue d’ensemble claire, harmonieuse et entière de l’histoire et de la des­tinée de l’humanité ; l’existence même de l’homme sur cette terre est une énigme pour la plupart.

Afin de comprendre tous ces aspects profonds et importants pour notre existence, il nous faut d’abord connaître, comprendre une seule chose dont dépend tout ce qui suit : le caractère de Dieu. La connaissance du caractère de Dieu est une condition essentielle pour une compréhension vraie et profonde de la réalité dans son ensemble passé, présent et futur. Son caractère est la clé de la compréhension de toutes choses, de la compréhension du Plan de Dieu. Nous ne pouvons pas comprendre le Pan de Dieu, sans comprendre son ca­ractère, qui est un mystère, non seulement pour le monde en général, mais aussi pour la plupart des chrétiens. Mais, comment pouvons-nous connaître Dieu ?

La première façon de connaître Dieu, c’est à travers son œuvre, et le frère Russell démontre le caractère de Dieu, sur la base de la logique (l’œuvre de Dieu – l’homme et la nature) – volume 1, pages 29-31 (version MMIL) « Nous avons donc le droit d’affirmer… qui est gouverné par la justice et par l’amour. »

Ce principe est mentionné par l’apôtre Paul en Ro­mains 1 : 20 : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. »

Nous pouvons donc affirmer que l’existence d’un Créateur intelligent est une vérité clairement démon­trée, dont la preuve se trouve partout autour de nous, et même au-dedans de nous ! Car nous sommes son œuvre dont chaque faculté de l’esprit et du corps té­moigne d’une si merveilleuse habileté qu’elle dépasse notre compréhension. Il est également l’architecte et le créateur de ce que nous appelons la nature. Nous prétendons que c’est Lui qui régla et établit les lois de la nature, dont nous voyons et admirons la belle har­monie. Ce Dieu unique, dont la sagesse projeta l’univers et dont la puissance le conserve et le dirige, nous L’adorons et L’honorons instinctivement ; car sa sagesse et sa puissance surpassent infiniment les nô­tres.

Reconnaître l’existence de ce Dieu puissant et sou­verain ne peut que nous faire trembler devant sa force infinie, à moins de reconnaître aussi que sa bonté et sa bienveillance égalent sa puissance. Nous sommes aussi absolument certains de ce fait que de celui qui prouve si manifestement son existence, sa puissance et sa sagesse. Nous sommes non seulement obligés de reconnaître qu’il y a un Dieu et que sa puissance et sa sagesse sont bien supérieures aux nôtres, mais la simple raison nous dicte que la plus grande chose créée ne peut être supérieure à son créateur. Il en ré­sulte donc que la plus grande manifestation de bien­veillance et de justice parmi les hommes est très infé­rieure en étendue à celle du Créateur, de même que la sagesse et la puissance de l’homme sont inférieures aux siennes. Par ce qui précède, nous avons devant notre vision mentale le caractère et les attributs du grand Créateur. Il est sage, juste, aimant et tout puis­sant ; et le champ d’action de ses attributs est de toute nécessité infiniment plus vaste que celui de sa création grandiose.

Allons plus avant. Ayant atteint cette conclusion rai­sonnable relative à l’existence et au caractère de notre Créateur, nous nous demandons : « Que pouvons-nous attendre d’un tel être ? » La réponse sera que la possession de tels attributs est raisonnablement prou­vée par leur exercice et leur fonctionnement. Il faut que la puissance de Dieu soit utilisée, et cela en harmonie avec sa propre nature, sagement, justement et d’une façon charitable. Quels que soient les moyens mis en œuvre pour atteindre ce but, quel que soit l’effet de la puissance de Dieu, il faut que le résultat final s’accorde avec sa nature et son caractère, et chaque pas doit être conforme à sa sagesse infinie.

Que pourrait-il y avoir de plus raisonnable que cet exercice de la puissance tel que celui que nous voyons se manifester autour de nous dans la création de mon­des innombrables et dans les étonnantes variétés ter­restres ?

Que pourrait-il y avoir de plus raisonnable que la création de l’homme, richement doué de raison et de jugement, capable d’apprécier les œuvres de son Créateur, de réfléchir sur sa sublimité, sur sa sagesse, sa justice, sa puissance et sur son amour ? Tout cela est raisonnable et en parfait accord avec les faits qui nous sont connus.

Et voici maintenant notre proposition finale. N’est-il pas raisonnable de supposer qu’un être si infiniment bon et sage, ayant donné le jour à une créature capa­ble de Le comprendre Lui ainsi que son plan, ne soit aussi poussé par son amour et sa justice à satisfaire les désirs naturels de sa créature en lui donnant quel­que révélation ? Ne serait-ce pas une supposition rai­sonnable de croire que Dieu veuille fournir aux hom­mes des informations concernant le but de leur exis­tence et ses intentions relatives à leur avenir ? Et au contraire, ne serait-il pas tout à fait déraisonnable de penser qu’un tel Créateur amenant à la vie une créa­ture telle que l’homme, et la dotant d’une puissance d’intelligence la rendant capable de méditer sur l’avenir, ne fasse aucune révélation quant à ses plans pour satisfaire ses désirs ? Un tel procédé serait dé­pourvu de sens, parce qu’il serait en contradiction avec le caractère que nous attribuons à Dieu par notre rai­son, en contradiction avec la conduite convenable d’un Être gouverné par la justice et par l’amour.

Je ne sais pas ce que la plupart des autres gens pensent, mais pour ma part, je ne pourrais pas sup­porter la pensée de ne pas savoir si je suis seul dans cet univers, pourquoi je suis ici, et surtout, qu’y a-t-il après la mort ? Qu’il doit être difficile de se résigner à la pensée que tout se termine dans la tombe !

Combien nous sommes reconnaissants à Dieu de ce qu’Il nous a donné cette révélation, la Parole Sainte, par laquelle Il nous a certifié que ses intentions envers l’homme sont réellement à l’image de son caractère. C’est pourquoi, pour citer un penseur chrétien, « l’étude des plans révélés de Dieu représente la plus noble préoccupation de l’homme. C’est la science la plus haute de toutes les branches de la science. »

Nous entendons autour de nous des amis chrétiens qui décrivent l’Eternel comme un Dieu juste, miséricor­dieux, puissant et sage, nous laissant l’impression que tous connaissent le véritable caractère de Dieu. Mais lorsqu’ils affirment que ce même Dieu aimant et juste ne sauvera qu’une petite minorité de l’humanité et que tout le reste sera livré à l’enfer ou à la mort – compa­rant le caractère de Dieu à ces propos, nous ne pou­vons qu’aboutir à deux conclusions :

1) Si tel est en effet l’avenir de l’humanité, alors nous ne pouvons pas continuer à soutenir que celui qui a fait ce plan est juste, aimant, puissant et sage.

2) Si Dieu possède effectivement ces quatre attri­buts, manifestés en l’homme, dans la nature et dans la Bible, alors ces chrétiens se trouvent dans une grande obscurité concernant le caractère et le plan divins. Seule l’une des deux conclusions peut être vraie.

Ainsi, nous commençons à comprendre plus pro­fondément les implications ou les conséquences du caractère de Dieu ; à comprendre qu’en fin de compte notre vie, l’avenir de l’humanité et tout ce qui existe autour de nous, l’univers tout entier, dépendent d’une seule chose : du caractère de Dieu.

En voici un exemple, bien sûr imparfait :

Un architecte conçoit et construit une belle maison, grande et solide, en pensant qu’elle durera 200 ans. Mais, après quelques dizaines d’années, elle s’écroule lors d’une puissante tempête. Si nous posons la ques­tion : « Pourquoi s’est-elle effondrée ? », on pourrait aussitôt répondre : « A cause de la tempête, bien sûr ! » Cependant, en observant que d’autres maisons plus vieilles encore ont parfaitement résisté, il nous faudrait rechercher les causes plus profondément en­core. Celles-ci peuvent être multiples : erreurs de cal­cul de la résistance des matériaux, poids de la cons­truction, erreur de structure, matériaux de mauvaise qualité, construction mal isolée contre les agents corrosifs, mauvaise prise en compte par l’architecte de la nature et de la force des intempéries ou paramètre totalement omis, etc.

Maintenant, si nous posons à nouveau la question : « De quoi dépendait le sort ou l’avenir de cette mai­son ? » La réponse est claire : « Du caractère de son architecte. »

Nous avons identifié des erreurs et des oublis dans le calcul, la prévention ou prévision des situations criti­ques (inondations, vents, érosion, rouille, etc.), ce qui dénote un manque de connaissances, de la négli­gence, ou un manque de prévention – toutes ces im­perfections se répercutant sur la résistance et la dura­bilité de la construction.

Maintenant comparons cela avec deux des attributs de l’Architecte de l’Univers : sa sagesse parfaite et sa puissance parfaite. Réfléchissons un instant comment seraient les choses si notre Dieu était parfait dans tous ses attributs, sauf un :

– Comment en serait-il si Dieu, tout en étant juste, aimant et sage, n’avait pas la capacité de restreindre ou empêcher l’activité des forces du mal, ou bien s’Il ne pouvait pas complètement maîtriser les différentes lois et les immenses forces en action dans l’Univers ?

– Comment en serait-il si Dieu, étant juste, aimant et puissant, avait fait une erreur de calcul lorsqu’Il projeta les galaxies et les systèmes solaires, et que de ce fait, notre planète rencontrait par la suite un autre corps céleste, ou que notre galaxie en télescopait une au­tre ? De tels scenarii apparaissent parfois dans les médias.

Ou bien, qu’adviendrait-il si Dieu n’avait pas la sa­gesse suffisante pour faire coopérer tous les agents, animés ou non, au bon déroulement de son plan, et que Satan réussisse à faire une brèche dans la réali­sation du plan divin ou même à le contrecarrer ? Rap­pelons ici que beaucoup de chrétiens croient sincère­ment que Dieu ne peut anéantir l’œuvre de Satan qui a éloigné l’homme de son Créateur, autrement qu’en brûlant la Terre ! Ils pensent que Dieu ne pourra sau­ver qu’un petit nombre de personnes obéissantes, ceci revenant à dire que Dieu n’a pas la sagesse ou la puissance nécessaire pour soustraire ses enfants de l’influence de l’adversaire.

Qu’en serait-il si Dieu n’avait pas la justice pour fondement de son trône de gouvernement ? S’Il ne punissait jamais les incorrigibles et n’instaurait jamais la justice sur terre ?

Qu’en serait-il si Dieu n’avait pas tant d’amour (ou point d’amour), de compassion et de patience envers l’homme ?

Entre la justice et l’amour il y a une relation inté­ressante. L’amour contient en soi l’idée de justice, car on ne peut pas avoir d’amour envers quelqu’un et être à la fois injuste envers lui.

Il faut aussi que la sagesse intervienne pour que l’amour ne se transforme pas en quelque chose de nuisible. Nous en avons l’exemple lorsqu’une mère, ou un père, gâte son enfant par « excès d’amour », en lui faisant tous ses caprices, ne le disciplinant ja­mais, laissant même l’enfant les frapper quand il est irrité ou mécontent ; est-ce vraiment de l’amour ?

La colère de Dieu qui intervient si la patience n’a pas atteint le résultat escompté, agit par amour, pour corriger – Hébreux 12 : 6 confirme ce principe : « Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. »

La Bible décrit Dieu comme étant amour : 1 Jean 4 : 8 – « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » Non pas que Dieu ait de l’amour, c’est bien plus que cela : « Dieu est amour » ; son caractère est amour, un amour qui agit toujours en harmonie, en accord avec la justice, dirigé par la sa­gesse et soutenu par la puissance.

Dieu est non seulement aimant, juste, puissant et sage, mais Il est aussi parfait ou absolu dans tous ses attributs ; ceci fait qu’il n’y a point de conflit entre ses quatre attributs, comme le suggère la description symbolique qui en est faite en Ézéchiel chapitre un.

Nous trouvons dans le Reprint 1560 une descrip­tion intéressante des traits de Dieu :

« Le Psalmiste dit : “l’Eternel est bon envers tous, et ses compassions s’étendent sur toutes ses œuvres“. Cette affirmation étonnante com­prend à la fois, les frontières éloignées de l’univers matériel, et les plus humbles, comme les plus glorieux êtres sensibles. Son attention s’exerce sur toute la création. Jéhovah, notre Dieu, est le grand Empereur de l’Univers entier, et sa sagesse, sa puissance, sa bonté et sa bien­veillance sont abondamment égales envers tou­tes les responsabilités d’une si haute position. L’esprit humain chancelle dans ses efforts à comprendre les ressources mentales d’un être qui est à même d’assumer et de porter une telle responsabilité.

Pensez un instant à la mémoire qui ne dé­faille jamais, au jugement qui ne se trompe ja­mais ; à la sagesse qui planifie pour l’éternité sans la moindre possibilité d’erreur, qui planifie le temps avec une précision infaillible pour les âges à venir, à la puissance qui peut enchaîner tout élément contraire, animé ou inanimé, le faisant agir pour l’accomplissement de ses ob­jectifs majestueux ; pensez à la vigilance infati­gable qui ne cesse jamais ni ne cherche de soula­gement des soucis pressants du contrôle de l’Univers ; dont l’œil ne dort jamais, dont l’oreille est toujours ouverte, et qui est tout le temps conscient de toutes les nécessités, qui est actif dans tous les intérêts de ses vastes domaines.

Le Psalmiste affirme avec raison “qu’une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, elle est trop élevée pour que je puisse la saisir“.

Oui, nous ne pouvons pas la saisir, mais quel sentiment de révérence, d’amour, et d’adoration remplit notre cœur quand nous apercevons un éclat de la gloire et de la majesté morale et intel­lectuelle de notre Dieu » – (fin de la citation).

Lorsque nous pensons à notre Créateur, il y a une question qu’il faut éviter de se poser, à savoir : « Quelle est la cause de son existence ? » ou, en d’autres termes : « Quelle est l’origine de Dieu ? » Bien sûr que Dieu n’a pas de commencement. Nous n’avons pas les mots adéquats pour définir cela. Les Écritures nous disent que Dieu n’a ni commencement, ni fin, qu’Il existe depuis des éternités aux éternités. « Dieu est grand, mais sa grandeur nous échappe, le nombre de ses années est impénétrable. » – Job 36 : 26.

Nous nous sommes peut-être demandés pourquoi Dieu possède-t-Il ces attributs, et non pas d’autres at­tributs, moins nobles ? Pourquoi Dieu est-Il aimant, juste, puissant et sage ? Cette question est étroitement liée à la précédente. Nous ne savons pas pourquoi, mais même si nous ne pouvons pas comprendre cela dans notre condition, nous pouvons cependant être satisfaits avec ce que Dieu nous a révélé dans sa Pa­role. Dieu existe depuis toujours, et n’a aucune cause à son existence. Il existe de soi et par soi, et si son existence n’a pas eu besoin d’une cause primaire, il en est de même de son caractère, de ses attributs.

Nous lisons en Esaïe 40 : 14 : « Avec qui a-t-il tenu conseil, et qui lui a donné de l’intelligence, et l’a instruit dans le sentier du juste jugement, et lui a enseigné la connaissance, et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ? »

La réponse est claire : Dieu a toujours eu ces traits, et même plus que cela, nous apprenons des Écritures une autre caractéristique non moins importante, qui est l’invariabilité. « Car je suis l’Eternel, je ne change pas » (Malachie 3 : 6). « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en-haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement, ni ombre de varia­tion. » – Jacques 1 : 17.

Nous remarquons le danger de la dégradation du caractère, du changement des attributs – ou plutôt de la perte des vertus – chez le Prince Lucifer qui, au commencement, a été créé être angélique parfait. Le chapitre 28 d’Ézéchiel nous le décrit comme plein de sagesse et parfait en splendeur.

La ligne de conduite observée par Satan nous montre qu’il existe cette possibilité qu’un être parfait (spirituel dans son cas) choisisse le péché et trans­forme son caractère, perdant ainsi les traits nobles ori­ginels. C’est ce qui s’est passé avec Lucifer et certains anges.

Nous sommes si heureux et reconnaissants de ce que le Seigneur Jésus, tant dans son existence préhumaine que dans sa vie en tant qu’homme sur la terre, soit resté fidèle à Dieu et loyal à ses principes éternels, devenant de la sorte une rançon pour tous et le Capitaine de notre salut, une garantie certaine de la résurrection de l’humanité et du succès entier du plan divin des âges.

Combien nous sommes reconnaissants à Dieu pour son attribut, l’invariabilité, pour le fait qu’Il ne change pas. De ceci résulte un autre trait de son caractère : sa fidélité. C’est cela qui nous permet de nous confier en­tièrement en Lui, en ce qu’Il a promis, sachant que rien, ni personne, ne peut faire en sorte qu’Il change ses décisions ou qu’Il annule quelque chose du plan qu’Il a conçu en Lui-même.

« Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a promis, ne l’exécutera-t-il pas ? » – Nombres 23 : 19.

« Les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renou­vellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! ». – Lamentations 3 : 23.

Combien de paix, de tranquillité et de confiance au­rions-nous si Dieu changeait ça et là, de temps en temps, des éléments de son plan ? Comment regarde­rions-nous l’avenir, si nous n’étions jamais sûrs de son plan et de ses intentions ? Si tel était le cas, aurions-nous le droit d’en faire le reproche à Dieu ? Nullement ! Mais combien heureux sommes-nous de savoir que cela est impossible à Dieu, parce ce n’est pas dans son caractère.

Le Psaume 111 : 7 nous dit que les lois et les prin­cipes de Dieu sont éternels : « Les œuvres de ses mains sont fidélité et justice ; toutes ses ordonnances sont véritables, affermies pour l’éternité, faites avec fidélité et droiture. »

Nous pourrions passer des jours entiers à parler du caractère de Dieu, sans épuiser le thème. Nous som­mes si reconnaissants pour cette nourriture merveil­leuse que le Seigneur nous a promise et donnée à son retour. Cette Vérité précieuse que nous chérissons, combien fidèlement elle reflète le Plan de Dieu et les nobles traits du Grand Architecte !

Le Grand Maître de l’univers, bien que tout-puis­sant, est attentif au plus léger soupir de ses enfants ; Il n’est point indifférent aux souffrances de ses enfants ou de l’humanité. Jésus, qui est l’image du Dieu invisi­ble, a pleuré sur la tombe de Lazare.

« Car le Seigneur ne rejette pas toujours ; mais, lorsqu’il afflige, il a compassion selon sa grande misé­ricorde ; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie, et qu’il afflige les enfants des hommes. » – Lamentations 3 : 31-33.

La Bible nous dit que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point de ténèbres en Lui ; qu’Il est un Dieu d’ordre, un Dieu saint, qui ne fait pas de compromis et qui n’accepte rien qui ne soit au-dessous de ses standards parfaits. Nous demandons-nous peut-être, pourquoi est-Il si exigeant dans ses requêtes ?

Pensons un instant à la petite semence d’orgueil qui est apparue dans le cœur de Lucifer, qui l’a culti­vée au lieu de l’arracher ; voyons autour de nous les résultats de cette semence. « Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? » – 1 Co­rinthiens 5 : 6.

Dieu fera en sorte qu’à la fin, rien, aucune tache ou ombre du péché ne ternisse l’harmonie et la paix de l’univers rétabli. Comment réalisera-t-Il cela ?

Nous voici arrivés à l’aspect le plus important de notre leçon. Il y a une question que chaque être doué de raison devra se poser et y répondre avant de ga­gner son droit à la vie éternelle. La question est aussi simple que cruciale. C’est en fait la plus importante que quelqu’un pourrait se poser : « Pourquoi, quelle est la raison pour laquelle vous avez choisi de servir Dieu ? »

Certains pourraient répondre : « En tant que ses créatures, nous sommes obligés de Lui obéir. »  Dieu a-t-Il obligé Adam, ou Lucifer, ou les anges à Lui obéir ? Il est vrai que, en tant que ses créatures, nous Lui devons obéissance ; mais Dieu ne fait pas usage de cet argument pour gagner notre loyauté ! Dieu est si généreux, si noble, si magnanime, qu’Il n’oblige per­sonne, et n’obligera personne à Lui obéir. Il a donné à tous les êtres intelligents qu’Il a créés, et même aux animaux, une volonté libre, le libre arbitre, et Il ne va pas forcer notre volonté.

« Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. » – 2 Timothée 2 : 13.

Le Plan de Dieu tout entier – la permission du mal, l’expérience douloureuse des suites de la désobéis­sance de nos premiers parents, le péché et la mort – ne peut être conçu ni réalisé sans cet attribut possédé par tout être : le libre arbitre. Nous demandons à nou­veau : Pourquoi servons-nous Dieu ?

D’autres encore pourraient répondre : « Parce qu’Il nous a fait du bien, il nous a donné la santé, une belle maison, une bonne voiture, un bon emploi, de la nourriture en abondance, etc. » Il est vrai que tout ce que nous avons, nous l’avons reçu de Dieu, mais si c’est la raison de notre loyauté envers Dieu, alors la plupart de nos frères d’Afrique et d’Inde n’en ont pas pour servir Dieu parce qu’ils ne possèdent presque rien de tout cela.

A l’exception de la santé, nous pourrions recevoir toutes ces choses de la part d’un homme, d’une orga­nisation, ou de la part d’une église en échange de no­tre loyauté. Nous nous souvenons que ceci fut préci­sément le raisonnement de Satan lorsqu’il tenta Jésus. « Il lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses si tu te prosternes et m’adores. » (Matthieu 4 : 9). L’Église du Moyen-âge a accepté cette offre et sa loyauté a ainsi été achetée par le grand adversaire.

Alors, quelle est la raison, le motif pour lequel nous servons Dieu ? Quel est le critère ou le principe qui décide à qui nous obéirons et quelle est la raison pour laquelle nous ferons ceci ? La réponse se trouve en Apocalypse 4 : 11 : « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et la puissance. » Ceci est le principe correct : nous offrons notre entière loyauté et obéissance à Celui qui en est digne, à Celui qui mérite cela, par un acte librement consenti, de tout cœur, au Père céleste et au Seigneur Jésus, comme nous le lisons en Apocalypse 5 : 12 : « L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la ri­chesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, la louange. »

Comme disait le Psalmiste, à la fin de l’expérience du mal tous auront appris à aimer et apprécier, non seulement le Père Céleste, mais aussi sa Loi parfaite, et l’observeront de tout cœur, avec conviction, car tous auront expérimenté et éprouvé la Loi de Dieu, et l’auront trouvée juste.

« Je trouve juste toutes tes ordonnances ; tes té­moignages sont merveilleux, admirables ; c’est pour­quoi mon âme les observe. C’est pourquoi j’aime tes commandements plus que l’or. » – Psaume 119 : 127-129.

Les hommes en viendront non seulement à être convaincus combien les préceptes divins sont bons et justes, mais ils les aimeront de tout leur cœur.

En harmonie avec ceci, le philosophe chrétien alle­mand Emmanuel Kant a écrit dans son livre « La criti­que de la raison pure » (et cette réflexion se trouve gravée sur sa pierre tombale) : « Deux choses rem­plissent (mon) l’âme d’une admiration et d’un respect toujours renaissants et toujours crois­sants à mesure que la pensée y revient et s’y ap­plique : le ciel étoilé au-dessus de nous, et la loi morale au-dedans, en d’autres mots : La Divinité et la loi de Dieu, donnée à l’homme ».

« Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies. » – Esaïe 55 : 8.

Combien sages sont, en vérité, tous les arrange­ments du plan divin de salut : nous avons un Père si sage et raisonnable qu’Il ne nous demande pas des choses au-dessus de notre compréhension ; Il n’exige pas de rituels et de cérémonies compliquées ; Il ne nous demande pas de nous mutiler le corps, de nous flageller (comme les ascètes du Moyen Age) ; Il ne nous impose pas le célibat, de pèlerinages longs et fatigants, de monter des escaliers à genoux. Il ne choi­sit pas l’Eglise de l’élite intellectuelle de ce monde, mais Il nous demande une seule chose : notre cœur.

Contemplant la beauté du caractère et du plan de Dieu, notre cœur est plein d’admiration et de révé­rence. Cela fut aussi l’attitude du Seigneur Jésus, lorsqu’Il s’est exprimé en Matthieu 11 : 25, 26 : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. »

L’Apôtre Paul a ressenti la même admiration pour le plan divin. Il s’exprime ainsi en Romains 11 : 32, 33 : « Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la déso­béissance, pour faire miséricorde à tous. O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies in­compréhensibles ! »

Nous connaissons aussi le Père Céleste d’une fa­çon plus intime par sa providence dans notre vie : nous voyons sa main intervenir lorsque nous nous trouvons dans des situations critiques en faisant en sorte que toutes choses concourent à notre bien spirituel.

Pensons à notre bon Père et à ses œuvres. Cela nous donnera de la force dans notre pèlerinage, et de la consolation dans nos chagrins. « Mon Dieu, mon âme est abattue au-dedans de moi ; aussi c’est à toi que je pense depuis le pays du Jourdain. » – Psaume 42 : 7.

Le caractère du Père Céleste et du Seigneur Jésus peut être résumé ou décrit par un seul mot, et le pro­phète Esaïe nous dit comment les gens considéreront Jésus quand le Royaume sera établi. « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouverne­ment sera sur son épaule ; et on appellera son nom, Merveilleux. » (Esaïe 9 : 6). Ce même mot sera em­ployé pour décrire le plan de Dieu, lorsque l’humanité le comprendra. « Ceci a été de par l’Eternel, c’est une chose merveilleuse devant nos yeux. » (Psaume 118 : 23). Le plan de Dieu est le plus beau conte d’amour qui existe au monde, sauf qu’il est réel et qu’il durera à jamais ; un conte d’amour entre un Père et ses en­fants. Quel Père merveilleux nous avons ! Quel plan merveilleux ! Parfois on se dit que ceci semble trop beau pour être réel.

« Grandes et merveilleuses sont tes œuvres, Sei­gneur, Dieu, Tout-puissant ! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations ! Qui ne te craindrait, Sei­gneur, et qui ne glorifierait ton nom ? Car seul tu es saint ; car toutes les nations viendront et se prosterne­ront devant toi ; parce que tes faits justes ont été ma­nifestés. » – Apocalypse 15 : 3, 4. – AMEN !

Fr. D. C. – Vigy, Pentecôte 2009

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