LE DANGER DE L’HEURE DE LA TENTATION

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« Parce que tu as gardé la parole de la persévé­rance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tenta­tion qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. » -Apocalypse 3 : 10, 11.

L’Eglise de Philadelphie a été préservée de l’heure de la tentation, car elle a gardé la parole du Seigneur dans une attente patiente. Aujourd’hui, nous vivons dans le temps de la seconde présence du Seigneur, au cours de la septième période de l’Eglise ou période de Laodicée qui est caractérisée par l’heure de la tenta­tion. Les Saintes Ecritures nous donnent beaucoup d’avertissements qui émanent de notre Seigneur, des Apôtres, mais aussi des prophéties de l’Ancien Testa­ment.

Voyons ce qui nous est dit en Esaïe au chapitre 66 et versets 5 et 6 : « Ecoutez la parole de l’Eternel, vous qui craignez sa parole. Voici ce que disent vos frères, qui vous haïssent et vous repoussent à cause de mon nom : Que l’Eternel montre sa gloire, et que nous voyions votre joie ! Mais ils seront confondus. Une voix éclatante sort de la ville, une voix sort du temple. C’est la voix de l’Eternel, qui paie à ses ennemis leur sa­laire. »

Nous remarquons ici deux sources de voix. Tout d’abord, la voix éclatante, qui sort de la ville, peut nous représenter Babylone et son système, c’est-à-dire toute la chrétienté nominale. De nos jours, chacun d’entre nous peut entendre la voix d’un grand vacarme qui opère en son sein. L’histoire nous révèle l’effort ac­compli par ce système pour mener à bien tous ses buts égoïstes. Aujourd’hui encore, ses dirigeants élaborent des plans de sauvetage pour une situation qui leur échappe, et recherchent tous les moyens possibles pour rassembler les masses afin de pouvoir mieux les assujettir. Mais toutes ces tentatives seront vaines, c’est une illusion qui nous permet de reconnaître que nous vivons dans l’heure de la tentation. C’est durant ce même laps de temps qu’une voix sort du temple, celle de Christ.

Voyons ce que nous disent les Ecritures sur les temps actuels : « Il (Jésus) s’assit sur la montagne des oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui faire cette question : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement [présence] et de la fin du monde [siècle] ? sus leur répondit : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. » – Matthieu 24 : 3-5.

Aujourd’hui, les dangers qui nous guettent sont beaucoup plus subtils, donc moins identifiables. L’apôtre Paul nous met en garde contre de tels pièges : « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, re-belles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, enne­mis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là. Il en est parmi eux qui s’introduisent dans les maisons, et qui capti­vent des femmes d’un esprit faible et borné, chargées de péchés, agitées par des passions de toute espèce, apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité. De même que Jannès et Jambrès s’opposèrent à Moïse, de même ces hommes s’opposent à la vérité, étant corrompus d’entendement, réprouvés en ce qui concerne la foi. Mais ils ne feront pas de plus grands progrès ; car leur folie sera mani­feste pour tous, comme le fut celle de ces deux hom­mes. » – 2 Timothée 3 : 1-9.

Cet événement remonte au temps de Moïse. Jan­nès et Jambrès, qui s’opposèrent aux desseins de Dieu, peuvent nous servir de leçon. La prudence doit donc nous caractériser, afin que l’ordre du Seigneur ne soit pas troublé. « Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. » (1 Pierre 4 : 17). Tout ce qui se passe ne nous laisse aucun doute sur la nature même de l’heure de la tentation. De nom­breuses voix s’élèvent, tout le monde veut tout réfor­mer. Mais le Seigneur a établi son fidèle et prudent serviteur qui a accompli admirablement l’œuvre qui lui était impartie. Aujourd’hui, certains veulent réfuter la légitimité de ce serviteur, l’assimilant à une classe ou même la reportant dans l’avenir. D’autres veulent met­tre en évidence toute une liste d’erreurs, ne sachant eux-mêmes proposer quelque chose de meilleur.

Le fait de nier ce serviteur, qui devait annoncer la seconde présence, sous-entend un retour encore futur du Seigneur. Ce thème constitue la plus grande épreuve de foi de ces derniers temps. Les Ecritures mettent en évidence que la première présence du Sei­gneur a constitué une épreuve de foi pour la nation d’Israël. Alors que le Seigneur était parmi les siens, Il accomplissait de grands miracles qui auraient dû ren­dre plus sensibles les sacrificateurs et les docteurs de la Loi d’Israël, qui avaient accès aux livres de Moïse. Leur mission consistait à étudier les livres de la Loi et des Prophètes, pour discerner le temps de leur visita­tion. Dieu envoya son Fils, et malgré la multitude de preuves fournies, ceux-ci furent aveugles et ne recon­nurent pas leur Messie annoncé. Ils s’opposèrent à Lui et à son œuvre. L’apôtre Pierre déclare : « Et mainte­nant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs. » – Actes 3 : 17.

L’histoire se répète encore aujourd’hui. Les diffi­cultés de l’heure de la tentation suscitent de nombreu­ses controverses quant à la présence du Seigneur. N’y a-t-il pas cependant quantité de preuves, comme lors de la première présence du Seigneur sur terre ? Si les scribes et les pharisiens avaient su discerner la pré­sence du Messie, ils en auraient été les premiers bé­néficiaires. Ces bénédictions se seraient alors répan­dues sur tout Israël, car il est écrit : « Vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. » (Exode 19 : 6). C’est à eux qu’appartenaient en priorité les promesses de l’appel céleste. Ce peuple pouvait se concentrer autour des promesses divines et profiter de grands privilèges.

Toutefois, l’attitude orgueilleuse de ses dirigeants fit qu’ils ne reconnurent pas leur Sauveur qu’ils humiliè­rent et crucifièrent. Leur aveuglement et leur mépris du Fils de Dieu les conduisirent à être rejetés de la faveur divine. L’opportunité qu’ils se sont ainsi refusée fut alors adressée aux païens. Dieu merci, nous avons maintenant le grand privilège de bénéficier des gran­des grâces et des bénédictions liées au salut céleste.

Le discernement de l’heure de la tentation actuelle doit nous permettre de tenir fermes dans la foi. En 1 Timothée, au chapitre 4 et aux versets 1 et 2, il est dit : « Mais l’Esprit dit expressément (clairement) que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doc­trines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience. » Ces paroles furent annoncées par l’apôtre Paul.

Aucune période de l’histoire ne devait se caractéri­ser par une si grande force de séduction que celle qui caractérise aujourd’hui la période de Laodicée. La foi vivante nécessite un enracinement profond pour ré­sister au tentateur, mais aussi pour étudier intelligem­ment la Parole de Vérité.

A titre de comparaison, voyons deux versets cités par notre Seigneur : « Car le fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. » (Matthieu 16 : 27). « Lorsque le fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. » (Matthieu 25 : 31). Avons-nous remarqué une différence très importante entre ces deux versets ? Le premier nous dit que le Fils de l’homme viendra « dans la gloire de son Père avec ses anges », et le deuxième qu’Il viendra « dans sa gloire, avec tous ses anges ». Remarquons la différence entre « dans la gloire de son Père, avec ses anges » et « dans sa gloire, avec tous les anges ».Nous avons ici deux as­pects de la seconde présence de notre Seigneur, qui montrent deux applications, l’une plus précoce et l’autre plus tardive dans son accomplissement.

De nombreuses paraboles nous montrent que le Seigneur à son retour devait d’abord faire rendre des comptes à ses serviteurs. Voyons le verset 19 de la parabole des talents écrite en Matthieu chapitre 25 : « Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. » Le Seigneur revint et Il régla tout d’abord les comptes avec tous ceux qui dormaient dans les sépulcres en attendant son retour. Cette af­firmation est issue des paroles de l’apôtre Paul : « Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement [la présence] du Seigneur, nous ne de­vancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. » – 1 Thessaloniciens 4 : 15, 16.

Le verset suivant se rapporte au temps qui suit : « puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » (verset 17, Darby).

Ainsi l’accomplissement du verset déjà cité : « Lorsque le fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire » ne peut s’appliquer qu’au moment où toute l’Eglise sera glorifiée par le Seigneur.

Voyons à présent la pensée de l’apôtre Pierre ex­primée en Actes au chapitre 3 et au verset 21 : « Que le ciel doit recevoir (Jésus-Christ) jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses. » C’est à cette même période de temps que le Seigneur fait référence, lorsqu’Il dit à ses disciples : « Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous pren­drai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » (Jean 14 : 2). Le Seigneur ne nous dit pas ici qu’Il montera vers le Père pour être à sa droite d’une façon définitive, et que de cette position Il dirigera le cours des événements du monde. Notre Seigneur est très précis sur le moment où les cieux Le rendraient, pour qu’Il revienne sur la terre accomplir l’œuvre de la moisson, pour ensuite seulement ramener l’humanité à la perfection, selon les paroles de Matthieu 25 : 1, 2 déjà citées. « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées de­vant lui. »

Lorsque l’Eglise complète sera glorifiée, le Seigneur s’assiéra sur le Trône de sa gloire, car sa gloire c’est l’Eglise qui est son Corps. Un commentaire des Etudes des Ecritures nous donne une pensée très intéres­sante : « Tout comme les cieux ont accueilli notre Sei­gneur jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, ainsi l’Eglise sera admise devant la face du Père, dans le but de recevoir la gloire et l’autorité en vue de l’introduction du royaume Millénaire sur la terre. »

Lorsque arriva le moment pour notre Seigneur de quitter les cieux, ce qui est montré par la “ligne K” du plan des Ages, Il vint dans sa gloire pour œuvrer sur “la ligne L”. Lorsque le dernier membre du Corps de Christ terminera sa course terrestre et sera accepté comme vainqueur, il sera uni à notre Seigneur pour être présenté au Père.

Nous en avons une image extraordinaire avec Ré­becca reçue par Isaac auprès d’Abraham, et égale­ment avec celle de Joseph devenant le bras droit de Pharaon, recevant comme symboles d’autorité de sa part, son anneau, un habit de fin lin et un collier d’or autour du cou. Pharaon lui donna également Asnath pour femme, avec laquelle il quitta Pharaon pour visiter le pays d’Egypte (Genèse 41 : 40, 45). Dans cette image, Pharaon représente notre Père céleste.

Le merveilleux plan divin contient d’admirables le­çons pour notre édification spirituelle. Les Ecritures nous enseignent d’une façon très précise que Christ avec son épouse devaient quitter l’Eternel (Pharaon) pour visiter la terre (l’Egypte) et montrer aux nations les richesses de sa grâce. C’est pourquoi, lorsque les mérites de Jésus-Christ qui sont actuellement encore imputés à l’Eglise seront libérés à la résurrection du dernier membre de cette classe, alors le monde entier pourra profiter de ces mérites pour revenir progressi­vement à la condition parfaite perdue par Adam, au travers du processus de résurrection – « Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui avait été perdu. » (Matthieu 18 : 11). Quel plan merveilleux, quelle grande miséricorde que celle qui nous a été accordée de pouvoir comprendre les choses cachées de l’œuvre de Dieu, celles du rétablissement de toutes choses.

Voyons encore certains aspects de l’œuvre de la moisson. Lorsque notre Seigneur revint pour faire ren­dre compte à ses serviteurs, il se fit entendre du ciel une voix forte qui disait : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point part à ses fléaux. » (Apoca­lypse 18 : 4). Dans sa parabole, le Seigneur n’avait pas permis aux disciples d’arracher l’ivraie dans le champ de blé. Ils devaient croître jusqu’au temps de la mois­son – « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » – Matthieu 13 : 30.

L’engrangement actuel du blé dans le grenier cons­titue un mystère, car personne ne peut dire qui en fera partie. Par contre, le ramassage et le liement de l’ivraie en gerbes nous paraît moins énigmatique aujourd’hui, parce qu’il s’effectue sous nos yeux. L’union, ou la fé­dération des églises constitue, un point déterminant de ce liement qui s’effectue par la faucille de la Vérité. Toutes ces gerbes sont destinées à être consumées une fois pour toutes.

Pour l’instant, nous voyons le commencement de l’œuvre personnelle de notre Seigneur qui s’accomplit selon les paroles citées en Apocalypse chapitre 14 et verset 14 : « Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui res­semblait à un fils d’homme, ayant sur sa tête une cou­ronne d’or, et dans sa main une faucille tranchante. » Cette faucille réalise actuellement un travail en profon­deur dans les cœurs de toute la chrétienté.

Considérons encore le facteur temps sur l’horloge divine – « Et les disciples vinrent en particulier lui poser cette question : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement [présence] et de la fin du monde ? Jésus leur répondit : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. » (Matthieu 24 : 3-5). Le Seigneur met ici en garde son Eglise contre les im­posteurs qui utiliseraient des méthodes de séduction. Durant ce dernier siècle, nombreux furent ceux qui se lancèrent dans des calculs chronologiques qui se sont avérés totalement inexacts.

Les saintes Ecritures nous donnent certaines ima­ges relatives aux choses qui devaient arriver. Bien que l’adversaire use encore de son influence sur la terre, Christ œuvre déjà pour son Royaume. Cela est montré dans l’Ancien Testament, lorsque Dieu envoya Moïse en Egypte. Alors que Pharaon s’entêtait, Moïse œu­vrait contre lui par des plaies qui touchaient aussi bien le monarque que les Egyptiens. Cette image s’accomplit aujourd’hui, car de même que Satan, le maître des ténèbres règne encore, le Seigneur présent ébranle ses desseins, qui seront d’ici peu totalement anéantis.

Lorsque la Bible fait mention de « la fin du monde », il s’agit bien évidemment de la fin de l’ordre de choses actuelles, celui du mal qui règne sur la terre, la chute des systèmes mauvais, et non la fin de toute vie sur la terre.

Certaines personnes font peser une atmosphère lourde d’incertitude, elles prêchent le doute et un ave­nir cruel et sans pitié. L’apôtre Pierre prophétise sur les temps actuels : « Sachant avant tout que, dans les derniers jours [de cet Age qui arrive à sa fin], il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la pro­messe de son avènement [présence] ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. » (2 Pierre 3 : 3-5). Le danger ici mentionné consiste à ne pas discerner les signes des temps et de reporter par commodité les prophéties pour le futur.

Les affaires de Dieu ne se règlent pas selon le point de vue humain. Elles ont infailliblement leur temps d’accomplissement. Ne soyons pas surpris, il en fut de même au temps de Noé : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement [la présence] du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se ma­riaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous ; il en sera de même à l’avènement [présence] du Fils de l’homme. » – Matthieu 24 : 37-39.

Pour le monde en général, cela semble normal que la vie renferme un caractère de continuité. Toutefois, ceux qui ont une foi profonde dans les promesses divi­nes, se mettent à l’abri d’un tel raisonnement et ne s’engagent pas dans les affaires du monde ni dans ses intérêts. Le temps que Dieu met encore à notre dispo­sition, doit orienter toutes nos pensées et nos actions plus particulièrement vers tout ce qui concerne notre salut.

Voyons encore une leçon appropriée dans la pro­phétie de Jérémie au chapitre 28 et au verset 15 – « Et Jérémie, le prophète, dit à Hanania, le prophète : Ecoute, Hanania ! L’Eternel ne t’a point envoyé, et tu inspires à ce peuple une fausse confiance. » La Bible de Gdansk exprime ce verset de la façon suivante : « Ecoute Hanania ! L’Eternel ne t’a point envoyé, et tu prêches à ce peuple d’avoir une espérance dans le mensonge. »

Jérémie parle en ces termes, car le peuple d’Israël s’est retrouvé à Babylone afin que la terre se reposât des sabbats qu’ils n’avaient pas observés. Jérémie portait un joug et annonçait que le peuple d’Israël se­rait soixante-dix ans en esclavage. Il rencontra Hana­nia le contredisant – « Alors Hanania, le prophète, en­leva le joug de dessus le cou de Jérémie, le prophète, et il le brisa. Et Hanania dit en présence de tout le peuple : Ainsi parle l’Eternel : C’est ainsi que, dans deux années, je briserai de dessus le cou de toutes les nations le joug de Nébucadnetsar, roi de Babylone. Et Jérémie, le prophète, s’en alla. » – Jérémie 28 : 10, 11.

C’est une chose très dangereuse que de vouloir s’immiscer dans les temps et les saisons fixés par l’Eternel. Le Seigneur poursuit son œuvre, en étant le maître. Cela nous est également montré dans la vie d’Elie et d’Elisée en 2 Rois au chapitre 2. Alors qu’Elie et Elisée marchaient ensemble, et à leur coté les fils des prophètes, ceux-ci s’approchèrent d’Elisée et lui dirent : « Sais-tu que l’Eternel enlève aujourd’hui ton maître au-dessus de ta tête ? Et il répondit : Je le sais aussi ; taisez-vous. » – (verset 5).

Il y a dans ce récit quatre points chronologiques : Guilgal, Béthel, Jéricho et le Jourdain qu’ils traversè­rent. Puis Elie fut enlevé au ciel dans un tourbillon. Elie représente l’Eglise, plus précisément les derniers membres du Corps de Christ. Une pensée exprimée dans le livre des questions et réponses à la page 276 nous dit : « L’enlèvement d’Elie dans un tourbillon, au passage d’un char de feu, représente les épreuves de l’Eglise, au cours desquelles ses membres passeront au-delà du Voile, tourbillon de tribulations et d’épreuves douloureuses. » – (fin de citation). Ce qui est important dans ce récit, c’est qu’Elie devait se tenir prêt. Alors qu’ils passèrent Guilgal puis Béthel et Jéri­cho, rien ne se produisit. Ce n’est qu’après le passage du Jourdain qu’Elie fut enlevé, au moment où personne ne s’y attendait. Cela semble nous suggérer que lors­que plus rien ne sera dit à ce sujet, tout sera tranquille en apparence, l’œuvre de Christ, concernant la mois­son de l’Age de l’Evangile, prendrait fin.

Pour être compté parmi la classe d’Elie, il nous ap­partient de ne pas être séduits par de faux enseigne­ments. Le Seigneur parlait souvent des qualités néces­saires pour tenir ferme dans la foi, et ainsi aller à sa rencontre. Ayons donc toujours les yeux ouverts sur nos privilèges et nos devoirs. Prions pour que notre foi ne chancelle pas, et que nos yeux ne laissent échap­per un si grand salut.

Aujourd’hui, un vent de liberté souffle dans le monde. Les jeunes y sont tout particulièrement sensibles. Cette liberté consiste à ne rien se refuser, elle dénie le reniement de soi, et rend moins évident le port de la croix. Le slogan “Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé” n’est qu’un leurre qui masque toute la part de sacrifice que l’invitation du Seigneur exige. « La foi sans les œuvres est morte », nous dit l’apôtre Jacques. Ainsi affirmer que croire en Dieu est suffisant, ne donne pas accès aux félicités célestes. Une telle inter­prétation ne peut concerner qu’une église qui se « dit chrétienne », mais qui permet tous les compromis à condition d’en faire partie.

Une chute n’est jamais soudaine, un jardin ne se remplit pas de mauvaises herbes en quelques jours, mais avec le temps. Aucun bâtiment ne s’écroule sans raison, aucun couple ne se sépare subitement mais progressivement, souvent sans que cela ne se remar­que. Les choses intolérables d’hier sont admises au­jourd’hui. Ce qui était considéré comme nuisible avant, ne l’est plus maintenant ; le fossé se creuse toujours plus, l’écart moral va de pair avec la chute spirituelle.

Ceci peut être illustré par l’expérience faite avec un crapaud, sur une plaque chauffante, dont on montait la température progressivement, de telle sorte que l’animal perdit connaissance sans avoir pu réagir à temps. C’est cela qui nous attend, si nous ne réagis­sons pas rapidement dans la situation dans laquelle nous vivons. Veillons et prions, afin de ne pas tomber dans la tentation. Prenons garde à l’exemple du cra­paud, car beaucoup sont inconscients du danger exté­rieur qui les guette. Ne permettons à aucun prix l’engourdissement spirituel, la paralysie, la froideur et l’indifférence. Le manque de réaction spirituelle, de sensation de défense devant les menaces qui courent, peut conduire à la perte de tout ce pourquoi nous avons travaillé. « Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » – 1 Jean 2 : 17.

Fr. R. R.

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. »

– Matthieu 11 : 28 –


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