L’origine de ce jour et sa signification pour les chrétiens et les juifs.
..Ils prirent des branches de palmiers et allèrent au devant de lui en criant : “ Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël
Jean 12:13.
On célèbre ce jours des Rameaux dans une grande parie de la chrétienté en commémoration de l’événement mentionné dans notre texte. Rappelons les circonstances relatives à cet événement. La chose eut lieu le premier jour de la semaine cinq jours avant la crucifixion. Le moment approchait qui rassemblait à Jérusalem les plus pieux des juifs pour la célébration de la pâque selon les commandements de la Loi. Le Seigneur et ses disciples vinrent de Galilée et chemin faisant Jésus leur disait que sa mort précédés de sa crucifixion était imminente, mais qu’il se relèverait d’entre les morts le troisième jour. Ce fut en cette circonstance que l’impétueux Pierre, oubliant sa position de disciple, entreprit de gronder le Maître pour entretenir de semblables pensées disant : “ Cela ne t’arrivera pas, Seigneur ! ” L’espoir de Pierre était que Jésus croîtrait en dignité et en honneur jusqu’à ce qu’il soit établi en puissance royale et que ses apôtres, selon sa promesse, participeraient à son royaume. Notre Seigneur, toutefois attirait graduellement l’attention de ses disciples sur le fait que la gloire du Royaume appartenait à un temps futur et que tous d’abord lui-même et ensuite tous ceux jugés dignes d’une part dans ce royaume allaient être soumis aux épreuves de fidélité à la justice et à la volonté divine, même jusqu’à la mort.
Le festin de Bethanie.
En approchant de Jérusalem, ils s’arrêtèrent à Béthanie pour y passer le septième jour (le sabbat) sous le toit de Lazare. Marthe et Marie. Ils n’y étaient venus depuis le rappel de Lazare d’entre les morts: aussi la grande joie de ses sœurs aff1igées. Cette maison fut toujours ouverte au Seigneur : mais nous pouvons être certains que cette fois il fut encore beaucoup plus honoré et fêté ! Comme le sabbat juif prenait fin au coucher du soleil, un souper fut préparé pour le soir. Marie et Marthe servaient à table : à un moment donné, Marie apporta une livre d’un nard pur de grand prix et en oignit les pieds du Seigneur, ce fut son tribut d’amour, d’estime et de gratitude. Dans son humilité elle n’oignit pas la tête de Jésus, mais ses pieds, estimant dignes de son respect et de ses soins, les plus serviles membres de Son corps, elle les essuya humblement avec ses cheveux.
Un gage d’amour coûteux.
Nous nous souvenons de l’indignation de Judas, le traître, le voleur, celui qui portait le sac, le trésorier mit à l’avarice d’émousser son esprit sordide de sorte qu’il ne put apprécier ni le parfum ni l’amour qui en fut le mobile, souhaitant secrètement voir le prix du parfum dans sa bourse. Il dissimula sa rapacité par un simulacre d’amour pour les pauvres, disant : Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum 300 deniers pour les donner aux pauvres ? Jésus le reprit et approuva par contre Marie par ces mots : Vous avez toujours les pauvres avec vous, et quand vous voulez vous pouvez leur faire du bien, mais moi, vous ne m’avez pas toujours “ (Marc 14 :7) Il semble que Judas connut la vase d’albâtre avant qu’il ait été ouvert ;il manifeste son indignation de le voir employé ainsi pendant qu’on aurait pu le vendre pour plus de 300 deniers,(environ 1500 francs). Cela sembla en vérité un don extravagant ; et beaucoup d’entre nous, enclins à l’économie nécessaire dans les affaires ordinaires de la vie auraient pu suspecter l’utilité d’une action aussi dispendieuse. Les paroles du Seigneur nous donnent le vrai sens de ce signe précurseur : Laisse la (ne l’empêche pas de faire ce sacrifice qu’elle s’est proposé) Elle a gardé ce parfum pour le jour de ma sépulture’ Nous pouvons en conclure que rien n’est trop bon pour notre Maître, que rien n’est
30 Avril 1907
gaspillé pour son service et avec l’intention de l’honorer. Il approuve le sacrifice des intérêts terrestres pour l’amour de Lui ; et le même principe peut être appliqué à tous les membres du corps de Christ, la évitable église. Nous ne pouvons jamais trop faire pour nos frères, serait-ce pour le plus petit de disciples de Christ, comme cela est symbolisé par le fait que ce furent les pieds de Jésus qui furent oints.
Le premier dimanche des Rameaux.
Le matin suivant , premier jours de la semaine , le Seigneur envoya deux de ses disciples, lui chercher un ânon le petit d’une ânesse – monture en usage en Palestine et en Egypte. Pendant ce temps le peuple des villages voisins et les habitants de la ville de Jérusalem ayant entendu dire que Jésus était chez Lazare le ressuscité étaient curieux de voir tant Lazare que Celui qui l’avait réveillé d’entre le morts ; aussi une foule attendait. C’était la coutume pour les rois Juifs, lors de leur avènement de se présenter ainsi montés, et lorsque le Seigneur arriva sur l’âne , la multitude pressentant qu’il était le Messie, se rappela ses actions, sa conduite et ses déclarations. Immédiatement elle s’écria dans le langage de notre texte : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah, le roi d’Israël ! Ils se hâtèrent aussi de le traiter en roi, étendant des branches de palmier afin que l’âne put marcher dessus, jetant quelques vêtements sur le chemin comme marque de leur appréciation touchant la dignité de sa charge et leur désir de le servir, lui et sa cause de toute manière
Les Scribes et les pharisien, gens dévots à maints égards, étaient devenus tellement entichés de leurs propres théories à propos des prophéties et de leur accomplissement qu’ils ne pouvaient concevoir qu’elle s’accompliraient autrement qu’il l’avaient prévu – c’est à dire que le Messie en venant les reconnaîtrait comme son peuple saint et ne serait certainement pas ami des publicains et des pécheurs , mais les reprendrait. Quelques-uns de ces pharisiens étant dans la société mélangée qui entourait Jésus furent grandement irrités et s’adressèrent aux disciples afin qu’ils appelassent l’attention de leur Maître sur le fait qu’il était salué comme Messie et qu’il avait à reprendre le peuple en l’assurant qu’il n’était pas le Messie.
La chute d’Israël, une bénédiction.
fausse et contraire à toute interprétation correcte de la parole divine. En rejetant Jésus, les juifs ne furent pas jetés dans l’enfer de feu et les tourments éternels, mais ils furent privés des bénédictions spéciales et des privilèges dont ils avaient joui comme peuple choisi de Dieu et semence d’Abraham. Ils furent retranchés de ces bénédictions particulières et en place ils subirent des épreuves spéciales des ignominies des persécutions.
La promesse de l’Eternel est que lorsque le temps sera venu et qu’ils auront appris certaines leçons par l’expérience, il les rappellera en sa faveur, il les délivrera de l’aveuglement dans lequel ils ont souffert pendant tous ces siècles.
Quelle fut la bénédiction qui vint sur nous par leur chute ? Nous répondons que ce fut le privilège de devenir la classe du Royaume,; L’épouse, les cohéritiers du Messie. Ce privilège appartint d’abord aux juifs ; comme semence légitime d’Abraham : Paul et Barnabas l’indiquent très bien en leur parlant “ C’est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée ” ( Actes 13 :46). L’Evangile du Royaume ne pouvait pas être prêché aux nations, avant que les Israélites en eussent rejeté l’offre. Non qu’ils pussent le réclamer de droit, car leur propre loi l’empêchait et stipulait ceux-là seulement qui garderaient la loi pouvaient hériter de la vie éternelle et du Royaume. La vérité de la déclaration de l’apôtre que nul ne garda la loi est certainement évidente, car nul d’entre eux ne vécut à jamais et aucun d’eux ne reçut le gouvernement du monde promis à Abraham. Lorsqu’ils rejetèrent Jésus comme Messie, le Seigneur déclara que leur maison leur était laissée déserte ; cela rendit les privilèges du Royaumes accessibles à d’autres et c’est ainsi qu’une bénédiction est venue sur nous gentils par le manquement, la chute de ceux qui étaient les héritiers naturels de cette bénédiction de la promesse.
Exactitude de l’accomplissement
Cela fortifie notre foi quand nous notons l’exactitude de la réalisation des prophéties quant aux affaires de notre Rédempteur. Par exemple, notre foi est fortifiée en apprenant que lorsque Notre Seigneur se présenta comme Roi, cette circonstance était en harmonie avec le type de la Pâque et ses souffrances comme l’agneau antitypique.
Nous venons de montrer que cette scène survint le 5ème jour avant la Pâque. C’est Jean (12 :1) qui nous dit que la journée passée à Béthanie fut le 6ème jour avant la pâque.
La Pâque commençait toujours le 15ème jour du 1er mois juif et l’agneau de Pâque devait être immolé le 14ème. C’est pourquoi le 5ème jour avant la Pâque est bien le 9 de Nisan, date de l’arrivée de Jésus à Jérusalem, monté sur un âne. Les Ecritures ont quelque chose à nous apprendre à propos de ce jour de Nisan, savoir que ce jour-là les Israélites devaient prendre l’agneau pascal dans leurs maisons. Comme nation, ils ne reçurent pas l’agneau de Dieu ce jour-là. Un résidu de la nation, un reste seulement l’accepta (Rom 11 :5) et ainsi les bénédictions spéciales de la Pâque ne leur parvinrent pas. Néanmoins au temps voulu de Dieu, d’autres bénédictions prédites viendront sur eux et ils seront parmi les premières nations du monde pour goûter les faveurs de l’âge millénaire et son œuvre de rétablissement.
D’une manière générale, le type de la Pâque annonce une bénédiction à venir sur toutes les familles de la terre : dans le même sens qu’Israël sous le joug Egyptien et chez Pharaon typifiait l’esclavage de la race humaine sous Satan et les conditions défavorables du temps présent, sous lesquelles l’homme gémit… vendu et assujetti au péché ” (Rom 7 :14) Le type de la Pâque montre comme résultat définitif, que tous ceux qui désirent adorer Dieu auront une occasion favorable pour être délivrés de la griffe de Satan et de ses agents typifiés par Pharaon et son armée, et que le Seigneur pourvoira à leur plein salut.
Mais la partie essentielle de ce type de la Pâque concerne spécialement les premiers-nés qui seuls étaient en danger. C’est pourquoi eux seulement furent épargnés en cette nuit. Ceci comme nous l’avions déjà montré, est un type qui appartient exclusivement à l’âge de l’Evangile c’est le temps de la nuit ; nous attendons encore le matin du millenium, où “ se lèvera le soleil de la justice avec la guérison sous ses ailes ” (Mal 4 :2) Dans cette nuit, il y a plus de 18 siècles l’agneau antitypique mourut au temps fixé et par son sang qui jaillit sur le linteau et les poteaux de la porte (Exode 12 :21 30) de notre cœur, nous, les membres de l’Eglise des premiers-nés, les épargnés deviendrons au déclin du jour, la prêtrise royale qui conduira tous ceux qui désireront adorer Dieu en sincérité, hors de la domination du péché et de la mort, au travers de la Mer Rouge, vers Canaan.
Gloire dans les lieux très haut !
On doit se souvenir que tous ces premiers-nés dans toutes les tribus et les familles d’Israël furent échangés contre la seule tribu de Lévi qui ensuite les représenta.
C’est pourquoi les expériences de la tribu de Lévi typifièrent les expériences de l’Eglise des premiers-nés. Dans cette tribu de Lévi l’Eternel choisit la prêtrise royale, ainsi ceux de la maison de la foi seront les cohéritiers avec Jésus dans son royaume. Les prêtres et les Lévites conduisaient et instruisaient le peuple de même ceux de l’Eglise des premiers-nés, le petit troupeau de prêtres royaux et la grande multitude de justifiés, aides et collaborateurs (pendant l’âge du Millénium, sous la direction du Moïse antitypique) conduiront , béniront et amèneront en pleine harmonie avec Dieu tous les obéissant qui le voudront.
Comment en est-il pour nous, aujourd’hui chers amis ? Avons-nous tous sans exception acclamé Jésus comme notre Rédempteur et notre Roi, ou bien sommes nous de côté comme les pharisiens, les docteurs en théologie et ceux de la haute critique d’autrefois objectant et insistant que Jésus doive établir son royaume selon leurs vues ou être répudié ? Soyons de véritables Israélites dans lesquels il n’y a point de fraude , afin que l’Eternel puisse nous enseigner et nous guider, comme il veut faire à l’égard de ceux qui ont le cœur droit. Il conduit les humbles dans la justice , il enseigne aux humbles sa voie ” (Ps 25 :9) Ecoutons moins les voix et les credo des siècles de ténèbres, mais la voix seule de
32 Avril 1907
Celui qui parla comme jamais homme n’a parlé et inspirons-nous des paroles de ses apôtres inspirés qu’il a chargés d’être nos instructeurs. Instruisons-nous aux sources et non aux fleuves plus ou moins souillés de la chrétienté. Pour conclure, nous attirons votre attention sur le fait que ceux qui adhérent aux calendriers des église catholiques épiscopaliennes et de quelque autres, qui nomment ce jour le dimanche des Rameaux, ont arrangé la chose de façon que l’anniversaire du dimanche des Rameaux, du Vendredi saint et de Pâques tombent sur les jours qui correspondent à ceux auxquels les événements ont eu lieu. Mais ce n’est pas la coutume que suivirent les premiers chrétiens, ils suivaient plutôt la méthode juive de calculer, le temps lunaire et célébraient le 9ème jour, le 14ème jour et le 16ème jour sans tenir compte s’ils correspondaient avec les jours originaires du lundi du vendredi et du samedi