LE DISCERNEMENT ET LA REGULATION DES MOTIVATIONS (SUITE)

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« Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros. » – Proverbes 16 : 32.

La déclaration du Sage ci-dessus poursuit le même thème que celui que nous avons déjà développé dans nos précédentes réflexions sur le conseil du Seigneur se trouvant en Proverbes 4 : 23. Le fondement et la véracité de ces paroles se trouvent confirmés par de nombreuses déclarations de notre Seigneur et de ses Apôtres et notre commentaire semblera d’autant plus logique si on admet que ces conseils s’appliquent principalement aux appelés de l’Age de l’Evangile, que cet appel a pour but de choisir et d’expérimenter une classe particulière, ceux qui participeront avec Christ dans sa future œuvre de bénédiction et de relèvement de tout le genre humain.

Notre raison et notre logique devraient reconnaître que nul ne peut relever quelqu’un du péché, ni le transformer dans la justice, si, au préalable, il ne se détourne lui-même de tout son cœur du péché, s’il n’aime la justice et n’accomplisse ne serait-ce que dans une certaine mesure, un travail personnel.

La compréhension de ces choses du point de vue divin nous assure également, que l’œuvre de transformation de soi, pour être agréable à Dieu, doit commencer à partir du cœur, et doit susciter des effets stables sur nous-mêmes et sur les autres.

Si, par le cœur, nous comprenons les mobiles intérieurs, c’est-à-dire les motivations de l’homme, nous devons reconnaître par conséquent, que toute tentative de réforme et de transformation des paroles et des actes, sans un changement sincère du cœur, ne constitue pas une véritable réforme. Elle ne peut avoir l’approbation de Dieu, ni être profitable d’aucune manière.

Nous pouvons même dire qu’une telle réforme extérieure, issue non du cœur, mais d’un certain calcul – en vue de plaire aux hommes, pour acquérir une certaine notoriété, la reconnaissance ou la gloire parmi les hommes, etc., ne serait qu’un simulacre, un masque et une hypocrisie. Une telle personne, au lieu d’être reconnue de Dieu, mériterait plutôt sa condamnation.

Hélas, la perversité du cœur humain est si grande qu’elle créa et crée toujours bon nombre de prétendus réformateurs et de serviteurs de Dieu en apparence qui, tout en étant considérés comme grands et respectables par les autres, ne sont en réalité que des falsificateurs (conscients ou non de cela) et d’habiles imposteurs, se repaissant de l’ignorance, la crédulité et la naïveté du commun peuple !

Ce triste fait fut attesté par le grand Maître de Nazareth, lorsqu’il dit : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus. » (je ne vous ai jamais reconnus pour ce que vous prétendiez être, ni pour ce que vous paraissiez être devant les hommes) – Matthieu 7 : 21 – 23.

Cet avertissement du Seigneur semble plutôt s’appliquer à ceux qui, en raison de leurs fausses notions, de leurs coutumes trompeuses, etc., sont, comme nous venons de le mentionner ci-dessus, des mystificateurs irréfléchis. Les imposteurs délibérés sont ceux qui s’apparentent seulement au nom de Christ, prêchent la moralité aux autres, tout en ne s’y conformant pas eux-mêmes, ne soumettant pas leurs cœurs aux instructions et aux commandements divins.

La parole de Dieu s’exprime d’une manière plus sévère et plus menaçante envers eux, comme nous le lisons : « Et Dieu dit au méchant : Quoi donc ! Tu énumères mes lois, et tu as mon alliance à la bouche (et non dans le cœur), toi qui hais les avis (tu n’exerces pas ton cœur dans les principes de la justice et de la vérité), et qui jettes mes paroles derrière toi !… Tu livres ta bouche au mal, et ta langue (sous la direction d’un cœur pervers) est un tissu de tromperie. Tu t’assieds, et tu parles contre ton frère – etc. Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu. Tu t’es imaginé que je te ressemblais ; mais je vais te reprendre, et tout mettre sous tes yeux. » – Psaume 50 : 16 – 21.

Dieu ne permet pas que l’on se moque de Lui ; c’est pourquoi les conducteurs pervers qui se faufilent sous l’étendard du Seigneur, quoiqu’ils aient un succès immédiat et une certaine popularité parmi les hommes, seront au temps déterminé par Dieu, démasqués et humiliés.

C’est pourquoi, tous ceux qui prétendent faire partie du peuple de Dieu, particulièrement ceux qui enseignent, doivent scrupuleusement analyser leur cœur, et aussi rapidement que possible, se soumettre et obéir à la Parole et à l’Esprit de Dieu ; « de peur d’être nous-mêmes rejetés, après avoir prêché aux autres. » – 1 Corinthiens 9 : 24 – 27.

Traduit du périodique polonais Straz 1954 –10-158