LE DIVIN PLAN DES AGES EN RÉSUMÉ

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Dieu se proposa en lui-même, avant la fonda­tion du monde, le grand plan relatif à la rédemp­tion, parce qu’il prévit la chute de l’homme et la pénalité de mort qui s’ensuivrait. Pendant les pre­mières 1656 aimées, jusqu’au déluge, Dieu permit aux anges saints de démontrer leur incapacité de ramener le pécheur à la droiture. Au contraire, la contagion du péché s’étendit à certains d’entre eux.

Comme le déclarent les Ecritures : « Les fils de Dieu virent les filles des hommes, qu’elles étaient belles, et ils se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent. Et il leur naquit des enfants qui furent des géants et des hommes de renom. » (Gen. 6). Et la terre était pleine de violence et de péché — à tel point que Dieu déclara, au sujet de l’homme, que « l’imagination des pensées de son coeur n’était que méchanceté en tout temps ». Pré­voyant cela, Dieu avait déjà pris ses dispositions pour que l’un des « anneaux» aqueux, encore sus­pendu au-dessus de la terre, tombât, qu’il causât le déluge qui fit complètement disparaître cet ordre de choses, et qu’il détruisît tous les êtres humains, à l’exception du juste Noé et de sa famil­le, de qui il est écrit: « Noé était un homme juste; il était parfait parmi ceux de son temps (il n’y avait en lui aucun mélange de semence angéli­que). » Génèse 6: 9.

C’est ainsi que les anges furent éprouvés, par le contact avec le péché pendant des siècles — de sorte que tous ceux qui le désirèrent eurent l’oc­casion de transgresser les lois divines. Il est fait mention des désobéissants dans le Nouveau Testa­ment, comme de ceux qui ne gardèrent pas leur premier état, la condition de l’esprit, mais préfé­rèrent vivre sur le plan terrestre, le plan animal. Ceux-là furent retenus dans des chaînes de ténè­bres jusqu’au grand matin Millénaire — ils furent exclus de la communion d’avec Dieu et d’avec les anges saints, et il ne leur fut plus permis de se matérialiser ni de se mélanger, de cette façon, au genre humain. — 2 Pierre 2: 4.

Quand vint le temps voulu de Dieu, Dieu appela Abraham pour faire de celui-ci un type de Lui-même, pour lui donner un fils, Isaac, devant être un type de Christ, et pour appeler une épouse pour Isaac, Rebecca, qui serait un type de l’Eglise élue de cet âge de l’Evangile. Et, comme Rebecca fut accompagnée de servantes, de même l’Eglise élue est accompagnée de la classe de la « grande foule ». Comme Abraham offrit Isaac sur l’autel, en figure, et qu’en figure Isaac fut recouvré de la mort, de même Dieu offrit véritablement son Fils à la mort et le recouvrit effectivement de la mort par la résurrection d’entre les morts. Comme Abra­ham donna tout ce qu’il possédait à Isaac, de même il se fait que toutes les bénédictions, que Dieu doit donner à tous les autres membres de la famille humaine qui deviendront son peuple, vien­dront par l’intermédiaire de l’Isaac antitypique. Et lorsque Rebecca devint l’épouse et la cohéritière d’Isaac, elle partagea avec lui toutes ses joies et tous ses privilèges. C’est ainsi que fut représentée la gloire future de l’Eglise unie à Christ, bénissant toutes les familles de la terre.

En outre, une double figure est employée pour représenter Le Christ, c’est-à-dire Jésus la Tête et l’Eglise son corps complètent cette figure, l’Apô­tre nous affirme que tous les vainqueurs consacrés sont membres de la classe d’Isaac, disant : « Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse. » (Gal. 4 : 28). L’Eglise, en tant qu’épou­se, est dépeinte dans cette déclaration de St. Paul: « Si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, héritiers selon la promesse » — la pro­messe suivant laquelle le monde sera béni par nous. — Gal. 3: 29.

Les femmes d’Abraham des types.

Tandis que ce qui précède est un bref tableau synoptique de l’ensemble, les détails de la vie d’Abraham représentent les détails du divin plan des âges. Puisque Abraham eut la promesse qu’il serait le Père de beaucoup de nations, cela impli­que qu’en fin de compte un grand nombre de peu­ples du monde deviendront enfants de Dieu —mais uniquement par Isaac et par la promesse faite relativement à l’oeuvre d’Isaac. De plus, la semence d’Abraham, fut-il prédit, serait comme les étoiles du ciel et comme le sable du bord de la mer. Les étoiles du ciel représentent la semence spirituelle d’Abraham. Le sable du bord de la mer représente la nombreuse semence terrestre, la famille humaine ramenée à la vie au cours du Millénaire, comme résultat du plan rédempteur.

St. Paul nous donne la clé de toute la situation quand il suggère que les femmes d’Abraham typi­fiaient des Alliances, et cela nous explique la façon, rude en apparence, dont Agar fut traitée. Abraham obéissait aux instructions divines et ces instruc­tions étaient adaptées de manière à former, du type, un tableau et une leçon pour notre instruc­tion. La première femme d’Abraham était Sara. St. Paul explique que Sara typifiait une promesse fondamentale; son nom, Sara, signifie princesse ou la principale. Cette principale alliance, celle de laquelle dépend l’accomplissement de toutes les autres, est celle qui remplit sa mission, son but, en développant la semence spirituelle — Isaac —« Pour vous, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse ». Cette alliance n’est absolument pour rien dans le développement des autres enfants de Dieu, sinon par l’intermédiaire de la classe d’Isaac, la classe du Médiateur, la classe du grand Prophè­te, du grand Prêtre et du grand Roi, par laquelle toutes les bénédictions de Dieu doivent être trans­mises à l’humanité.

C’est parce que Sara devait servir de type à des choses spirituelles qu’elle fut stérile pendant de longues années, pour enseigner que l’alliance primitive conclue avec Abraham serait stérile (ne produirait pas de fruit) pendant de longs siècles. Pendant ce temps, afin de produire un autre type, l’esclave de Sara, Agar, fut donnée pour femme à Abraham, Sara cherchant à s’approprier l’enfant d’Agar comme la semence de la promesse — com­me le sien. Agar représentait l’Alliance de la Loi conclue avec Israël au Simaï, ainsi que l’explique St. Paul. L’enfant, le fruit de cette alliance fut la nation juive, l’Israël dans la chair. Le fait que Sara cherchât à reconnaître Ismaël comme son fils et qu’elle tînt Agar dans ses bras au moment de la naissance d’Ismaël, donnait à entendre que l’Alliance de la Loi, avec Moïse comme Médiateur, semblerait, pendant un certain temps, constituer Israël l’héritier de l’alliance originelle — qui ren­fermait la bénédiction de toutes les familles de la terre. Mais telle n’était pas la volonté divine.

L’explication apostolique des types des alliances.

Et ainsi, au temps voulu de Dieu, Sara mit au monde Isaac qui typifiait l’héritier véritable de l’alliance ou promesse. Cette naissance d’Isaac re­présentait, principalement, l’engendrement de notre Seigneur Jésus-Christ, du saint Esprit à la nature de l’esprit et, ce qui eut lieu plus tard, sa résurrection à la perfection de la nature de l’esprit. Dans un sens plus grand, selon l’explication de Paul (Pour vous, frères, comme l’était Isaac, vous êtes enfants de la promesse) la naissance d’Isaac représentait l’engendrement, de l’Esprit saint, de l’Eglise entière qui est le corps de Christ. Ensuite vinrent la persécution, la raillerie dont Isaac fut l’objet de la part d’Ismaël, et le renvoi subséquent, de la faveur divine, de l’alliance d’Agar ou Allian­ce de la Loi et de son enfant, le peuple juif. Ce dernier a été renvoyé pendant des siècles et il fut sur le point de mourir — sur le point de perdre son identité nationale, sur le point d’être absorbé par d’autres nations, exactement comme Agar et Ismaël, après avoir été renvoyés, errèrent dans le désert jusqu’à ce qu’ils eussent mangé le pain et bu l’eau qu’ils avaient emportés avec eux, et qu’Ismaël fût près de mourir. Ce fut alors que l’ange de l’Eternel attira leur attention sur une source d’eau dans le désert. Nous sommes mainte­nant arrivés tout près de cet instant même. Les pauvres Juifs, perdant espoir, étaient sur le point de mourir, d’abandonner toute foi dans les promes­ses. Mais voici que les ranime, au moment oppor­tun, une source d’espoir, et le message à leur adresser est qu’il existe un Israël spirituel et aussi un Israël naturel, et que leurs bénédictions auront un caractère terrestre et doivent leur arriver par la reconnaissance du Médiateur glorifié d’une Nou­velle Alliance (de la Loi).

L’explication donnée par l’Apôtre, de ce mer­veilleux système de types, s’arrête ici. Et nous serions portés à nous y arrêter aussi, n’eût été le fait que d’autres passages scripturaux indiquent clairement que dans la suite, après la mort de l’Alliance d’Agar et après que la principale Allian­ce aura accompli son but, enfantant l’Israël spiri­tuel, l’Isaac antitypique, une Nouvelle Alliance doit être introduite, « après ces jours-là » — après l’intérim de cet âge de l’Evangile spécialement mis à part pour le développement de l’Isaac anti-typique. St. Paul fait mention de cette Nouvelle Alliance. Quand il discute de ce sujet même il dit, à propos de la restauration de l’Israël naturel à la faveur divine : «Ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés. En ce qui concerne l’Evangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères… De même que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que par leur désobéissance vous avez maintenant obtenu miséricorde, de même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricor­de qui vous a été faite, ils obtiennent aussi misé­ricorde. Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. » — Rom. 11: 26-32.

Le Prophète Jérémie se réfère à cette même grande alliance, encore future pour Israël (31: 31). Il affirme aux Israélites, dans ce verset, qu’après certains jours Dieu établira avec eux une Nou­velle Alliance, non pas l’Alliance sinaïtique — non pas l’Alliance d’Agar — et non pas, aussi surement, l’Alliance de Sara qui donne naissance uniquement à un Israël spirituel. Les prophéties relatives à cette Nouvelle Alliance sont terrestres, restitu­toires. Sous cette Nouvelle Alliance, « après ces jours-là », Dieu ôtera de leur chair le coeur de pierre et leur donnera un coeur de chair — il fera d’eux des êtres humains affectueux, bienveillants, au coeur tendre, etc. Mais il n’en fera pas des êtres spirituels, de nouvelles créatures.

Le Médiateur de cette Nouvelle Alliance sera un Médiateur plus grand que Moïse bien qu’il lui sera semblable dans ce sens que Moïse en fut le type, le petit index. De la même manière exacte­ment, l’Alliance du Mont Sinaï, avec Israël, en tant que classe d’Ismaël, engendré sous elle, typifiait-­elle les bénédictions et relèvements plus grands qui seront accomplis par la Nouvelle Alliance (de la Loi). C’est pour ces raisons que l’Eternel ne confondit pas les types ; il ne rétablit pas Agar comme femme d’Abraham après la mort de Sara pour représenter le renouvellement de la faveur divine envers Israël et l’emploi de l’Israël naturel comme canal terrestre de faveur et de bénédiction divines à toutes les familles de la terre. Au lieu de cela, Dieu permit qu’Agar cessât comme type après qu’elle eut démontré sa soumission à Sara et après que son enfant, le Juif fut recouvré de la mort. Vu qu’Abraham, après la mort de Sara, prît une autre femme, Ketura, nous avons toutes raisons de croire que Ketura aussi était un type et qu’elle représentait une troisième alliance. Et ses nom­breux enfants représentaient, d’une façon typique, les nombreux peuples, tribus et langues du monde qui, en dernier lieu, deviendront enfants du Très-Haut, sous l’arrangement de la Nouvelle Alliance.

La supériorité de l’Alliance de Sara.

Il y a toutefois lieu de ne jamais perdre de vue que partout, dans cette série de types, l’Eternel a montré la supériorité de l’Alliance de Sara. Dans un certain sens du mot, Sara fut la seule femme d’Abraham, parce qu’Agar et Ketura sont simple­ment mentionnées comme concubines. C’est ainsi que le plan divin se concentra entièrement dans cette promesse : « En ta semence seront bénies toutes les familles de la terre.» Néanmoins, le Juif et son Alliance de la Loi ont été employés par l’Eternel comme moyen supplémentaire de béné­diction et d’instruction pour l’Eglise et pour le monde. Pareillement, dans l’avenir, les béné­dictions qui iront à Israël et par Israël au monde, sous la Nouvelle Alliance, dépendront toutes de la première Alliance; l’Alliance de Sara, l’Alliance spirituelle, et de sa semence spirituelle — Le Christ, Tête et corps. La Nouvelle Alliance pourra entrer en vigueur comme Alliance meilleure que l’Alliance Mosaïque uniquement en raison du fait qu’elle aura un meilleur Médiateur que Moïse, « Le Médiateur de la Nouvelle Alliance » — Le Christ. Et le Christ deviendra le Médiateur de cette alliance et la mettra en vigueur pour la bénédiction de tous grâce à ou au moyen de ses « meilleurs sacrifices » : premièrement le sacrifice de Jésus, le fondement de toute réconciliation avec le Père — « et nous par lui » deuxièmement l’acceptation par le Père des membres de l’Eglise comme mem­bres du corps de Christ, à la condition suivante citée par St. Paul « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu.» Ce sont là les meilleurs sacrifices que le grand Médiateur présente à la Justice, tous se fondant sur le mérite de l’Agneau de Dieu qui ôte le pêché du monde. Auront leur part de ce mérite, par suite de l’arran­gement de Dieu, les membres du « petit troupeau », du sacerdoce royal, qui non seulement acceptent par la foi le mérite du Rédempteur, mais qui aussi, par grâce, déposent leur vie en sacrifice. Ils meurent avec lui afin de vivre aussi avec lui et partager sa gloire, son honneur, son immortalité, sa Royauté, son Sacerdoce, sa fonction de Média­teur. etc.

W. T. 4682 — C.T.R. 1910.