Le grand Berger et son troupeau

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JEHOVAH EST LE BERGER SUPREME DU TROUPEAU

SOMMAIRE. – L’idéal et le point de vue divin sont différents de ceux du monde. – Dieu est infiniment grand et nous sommes infiniment petits. – Il condescend à s’abaisser jusqu’à nous. – Ses plans sont merveilleux, ils dépassent toute conception humaine. – Quelle fut l’épreuve que Dieu présenta à son Fils unique ? – Christ sera souverainement élevé dans la suite. – L’Eglise est appelée à suivre les traces de Christ, ses épreuves et son élévation seront semblables à celles de Jésus. – Les plans et desseins de Dieu à l’égard de l’humanité en général.

TEXTE : « L’Eternel est mon berger ; je ne manquerai de rien » (Ps. 23 : 1).

Toutes les familles nobles de la terre ont leurs armoiries, toutes différentes les unes des autres, qui symbolisent leurs idées et leur idéal respectifs. Quelques-unes de ces armoiries représentent des oiseaux de proie, d’autres des bêtes féroces réelles ou symboliques et quiconque regarde à ces figures emblématiques ne désirerait certes pas tomber entre les griffes des animaux qu’elles représentent. Aucune de ces familles, croyons-nous, n’a jamais encore adopté la figure symbolique que Dieu a choisie pour sa famille et qui est l’agneau, la brebis. Ces derniers animaux n’ont rien de féroce certes, ils sont doux et inoffensifs.

Le Seigneur nous dit qu’il est le Berger de ses saints ; Il nous fait donc comprendre que nous sommes ses brebis. N’est-ce pas merveilleux de penser que le Père des miséricordes, le Tout-Puissant, qui est si grand et auprès duquel nous sommes si petits, consent à s’abaisser jusqu’à nous, à nous consacrer tous ses soins et sa sollicitude ; notre plus grand désir est de demeurer sous sa garde et d’y rester si complètement que, par sa grâce, nous puissions enfin obtenir toutes les bénédictions qu’Il réserve pour ses enfants fidèles. Nous apprécions l’inestimable valeur de ses faveurs et plus nous en saisissons la grandeur, plus nous les estimons.

Si notre esprit envisage la grandeur de Dieu, l’homme, à côté de Lui, est semblable à une fourmi et nous sommes tentés de n’accorder que peu d’attention à cette frêle fourmi, car elle nous paraît insignifiante. Lorsque nous comparons l’humanité avec Dieu, le contraste est très grand, les humains sont comme de la menue poussière sur une balance, ils ne méritent même pas que l’on prête la moindre attention à eux (Es. 40 : 15). Dieu nous a néanmoins accordé une grande faveur ; Il a pris des dispositions grandioses pour accomplir la rédemption de tous les hommes.

Nous qui maintenant avons le privilège spécial d’être des enfants de Dieu, nous savons apprécier l’amour et les soins exceptionnels qu’Il nous accorde, car ne nous a-t-Il pas invités à devenir participants de la nature divine, afin d’être associés à toujours avec notre Seigneur Jésus-Christ, afin d’avoir part à sa gloire, à ses honneurs et à la même immortalité ? Plus nous songeons à ces choses et plus elles nous apparaissent merveilleuses ; ces pensées croissent, se développent dans nos coeurs qui s’ouvrent de plus en plus largement.

LES PLANS DE DIEU SURPASSENT TOUTE CONCEPTION HUMAINE

1988 – Avril-Mai-Juin – page 16

Nous sommes vraiment confondus en contemplant la splendeur des plans du Père Céleste. Notre Père voulut accorder à son Fils unique qui lui avait été fidèle en toutes choses de plus grandes bénédictions afin d’y faire participer d’autres humains. Dieu voulut éprouver complètement son Fils unique et lui accorder ses plus hautes récompenses s’Il demeurait fidèle, c’est ainsi que Dieu offrit premièrement à son Fils, sa première créature directe (Apoc. 3 : 14 ; Col. 1 : 15) d’exécuter les plans divins et, par son humiliation et ses souffrances, d’obtenir la nature divine. Le Logos ou Jésus accepta avec joie cette offre ; Il devint un homme par un changement de nature, puis, par sa fidélité, par son obéissance jusqu’à la mort, il devint la Tête, le Chef du petit Troupeau que Dieu voulut élever depuis la condition la plus humiliante de ses créatures intelligentes, jusqu’à la position la plus élevée, la plus glorieuse.

Examinons maintenant quelles furent les conditions posées par Dieu dans son offre à son Fils ; Il ne voulut accorder à son Fils cette élévation suprême qu’après l’avoir fait passer par une épreuve décisive. Cette épreuve fut imposée dans les conditions très difficiles qui régnaient au sein de l’humanité perdue qu’il allait racheter par son sacrifice ; c’est aussi du milieu de cette race déchue que ses disciples devaient être choisis. Le Père céleste, dans ses desseins grandioses, offre aussi aux disciples de Jésus de devenir les associés de Jésus dans la grande oeuvre qu’Il doit accomplir.

Nous n’aurions jamais pensé que Dieu nous eût réservé une telle place dans ses dispositions merveilleuses ; jamais il ne nous serait venu à l’idée que le Père céleste se fût abaissé jusqu’à de pauvres créatures déchues et voulût les faire participer, dans une telle mesure, à l’accomplissement de ses plans ; ces créatures déchues étaient sous la malédiction de la mort, vivaient dans la dépravation depuis plus de quatre mille ans et le Père fait néanmoins à ces pécheurs une offre splendide, Il leur offre tout d’abord le pardon de leurs péchés, puis, lorsqu’ils ont été réconciliés avec Lui par la mort de son Fils, Il leur offre encore de devenir les disciples de ce Fils, d’avoir part à des épreuves et expériences analogues aux siennes, puis de partager avec lui son héritage glorieux ; c’est pourquoi nous sommes émerveillés et stupéfaits de contempler un amour d’une telle immensité.

NOTRE SEIGNEUR JESUS RECUT LES HONNEURS LES PLUS ELEVES

Remarquons tout spécialement que le Père veut que le Seigneur Jésus soit le premier (Col. 1 : 18). Jéhovah, le Berger suprême, disposa que son Fils serait son représentant et notre Berger, afin que nous puissions être formés comme le premier troupeau d’entre ses brebis. Plus tard, il y aura un autre troupeau, mais qui n’appartiendra pas à cette bergerie-là (Jean 10 : 16). Maintenant, tout notre intérêt se reporte sur le troupeau actuellement en formation ; les brebis de la seconde bergerie sont les humains dans leur ensemble ; ils auront part aux bénédictions du rétablissement de toutes choses dans l’âge qui commence à poindre. Les brebis du troupeau de l’âge évangélique sont celles auxquelles notre texte fait allusion, car le Psalmiste parla prophétiquement de Christ et de son Eglise qui est son Corps. L’Eglise avec sa Tête ou Chef, Jésus, peut véritablement dire : « L’Eternel est mon Berger ; je ne manquerai de rien ».

Personne, sinon Jéhovah lui-même, ne posséda la nature divine avant que le Seigneur Jésus fût souverainement élevé à sa résurrection ; toutes les autres créatures sont d’une nature inférieure. Dans sa préexistence, le Logos, Jésus, quoique supérieur aux chérubins et aux séraphins, quoique le premier après le Père,

ne possédait pas la même nature que Dieu qui voulut encore, selon ses desseins, élever quelques individus à la nature divine, Il voulut avoir un petit troupeau participant à cette existence de l’ordre le plus haut.

Dieu créa d’abord Jésus, le Logos, puis, par son ministère, tous les mondes de l’espace, les anges de tout ordre et de tout rang, puis enfin l’homme. La création future de Dieu, au lieu d’être encore inférieure à l’homme, sera d’un ordre supérieur, elle sera au-dessus de toutes celles qui existent, elle sera de nature divine. C’est dans ce but que les membres du Corps de Christ deviendront une nouvelle création, comme Paul nous

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l’explique (2 Cor. 5 : 7 ; Eph. 2 : 10). Dieu accorda à son Fils unique, par le ministère duquel toutes les autres créatures furent créées, la première opportunité, la première occasion de faire la preuve de son amour, de sa fidélité à Dieu et de son esprit de sacrifice.

On dira peut-être que Jésus, dans sa préexistence auprès du Père, avait toujours fait preuve de telles vertus. Cela est vrai ; Il avait toujours été fidèle dans les conditions favorables qui existent au sein des milieux célestes auprès de Jéhovah et de ses saints anges, mais dans cette existence-là, le renoncement à soi-même, le sacrifice en un mot n’existait pas. Aussi Dieu voulut soumettre Jésus à une épreuve spéciale, Il lui offrit aussi une récompense exceptionnelle s’Il subissait cette épreuve fidèlement ; l’épreuve et la récompense marchaient de pair. Si Jésus acceptait l’épreuve proposée et était fidèle jusqu’à la mort au milieu d’impies et de rebelles à Dieu, dans les souffrances et l’humiliation, Il lui serait accordé une élévation souveraine bien au-dessus des anges, de toute domination, de toute autorité, de toute puissance et de tout nom qui se peut nommer.

L’apôtre nous expose cette situation, il nous fait voir comment notre Seigneur accepta les conditions posées, comment Il quitta la gloire qu’Il avait auprès du Père avant que le monde fût, comment Il fut fait chair et habita parmi nous, prenant une forme de serviteur, devenant semblable aux hommes, s’humiliant lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix ; Paul continue et nous dit que Jésus fut trouvé fidèle par son Père parce que, en vue de la joie qui lui était réservée, Il a souffert la croix, méprisé l’ignominie et s’est assis à la droite du trône de Dieu ; c’est ainsi que notre Seigneur Jésus reçut les honneurs les plus élevés. – Phil. 2 : 8-11 ; Héb. 12 : 2 ; 1 : 3.

QUEL FUT LE PRIX DE L’ELEVATION SOUVERAINE

DE NOTRE SEIGNEUR JESUS ?

La loi mosaïque nous montre, par ses types et ses symboles, les épreuves, expériences terrestres de Jésus et leur signification ; ainsi chaque souverain sacrificateur, avant d’entrer dans le lieu très saint du tabernacle, au jour d’expiation, devait tout d’abord offrir en sacrifice un jeune taureau, il devait porter son sang dans le lieu saint, offrir de l’encens sur l’autel d’or ; ce qui représentait en symbole la nature humaine parfaite de Jésus consumée par le feu du sacrifice, Après avoir offert l’encens, après que les parfums qui s’en dégageaient avaient pénétré dans le lieu très saint formant une nuée au-dessus du propitiatoire, le souverain sacrificateur passait alors sous le second voile et pénétrait dans le lieu très saint. Ce voile représentait la mort effective.

Si le souverain sacrificateur n’avait pas accompli à la lettre toutes les prescriptions de la loi divine, il était frappé de la mort en passant sous ce voile. Ce sacrificateur était un type de notre Seigneur Jésus et cette figure symbolique nous fait voir que Jésus aurait péri (de la seconde mort) s’il n’avait pas accompli à la perfection toutes les exigences du Père céleste. Nous comprenons que, dans de telles conditions, notre Seigneur éprouva une terrible angoisse peu de temps avant sa mort. L’apôtre qui nous en parle dit de Jésus : « Celui qui dans les jours de sa chair, ayant présenté avec cri véhément et avec larmes des supplications et des instances à celui qui pouvait le sauver de la mort et ayant été (fut) exaucé à l’égard de sa crainte ». – Héb. 5 : 6-10.

Quelle était donc la crainte de Jésus ? Il craignait qu’en passant sous le voile de la mort, Il ne ressuscitât pas. Il savait que lui-même était le véritable Souverain Sacrificateur, Il savait qu’Il était à l’épreuve et que, de cette épreuve, devait sortir la vie ou la mort éternelle Avec une telle compréhension de ces choses, Jésus appréciait la valeur de la vie avec ses bénédictions et surtout la valeur de la vie à la nature élevée dont Il avait joui de nouveau de cette vie-là. Pourquoi donc Jésus pria-t-Il avec de grands cris ? C’est parce qu’Il désirait savoir s’Il avait été fidèle en toutes choses dans son épreuve et s’Il avait l’assurance de ressusciter et d’être changé.

Notre Seigneur fut exaucé, Dieu envoya un ange pour le fortifier et lui donner l’assurance qu’Il avait été parfaitement fidèle à tous égards. Dès ce moment, Jésus redevint calme et recouvra tout

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empire sur lui-même ; aucun de ses disciples n’eut un tel courage. Le Seigneur dit à ceux qui le suivaient en pleurant vers Golgotha : « Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants ». – Luc 23 : 28.

UNE PAGE DE L’APOCALYPSE

Dans l’Apocalypse de Jean (Apoc. 5 : 1-14), nous voyons un tableau descriptif, nous montrant les plans de Dieu décrits en langage figuré et nous reportant à une époque avant l’entrée de Jésus dans le monde ; Jean vit dans ce tableau ou vision Jéhovah assis sur un trône tenant dans sa main droite un rouleau scellé de sept sceaux écrit à l’intérieur et à l’extérieur, puis il entendit une voix forte disant : « Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? Et personne dans le ciel ni sur la terre ne put ouvrir le livre ni le regarder ». Aucun des humains, d’une part, n’en fut jugé digne, car tous étaient des pécheurs ; dans le ciel, d’autre part, aucun être spirituel ne fut trouvé digne du très grand honneur d’exécuter le merveilleux plan des âges de Dieu. En langage symbolique, le livre ou rouleau est une figure, une image des desseins que Dieu avait formés avant la fondation du monde pour l’Eglise et l’oeuvre qu’Il veut accomplir pour le monde pendant l’âge millénaire ; on y voit aussi l’avenir grandiose réservé au Messie. Toutes ces choses étaient représentées par le livre qui était dans la main droite de Dieu, le terme main est un symbole de puissance. A ce moment-là, le Fils de Dieu n’avait pas encore été mis à l’épreuve et n’avait pas encore démontré sa fidélité au Père.

Jésus avait dit une fois à ses disciples : « Pour ce qui est du jour et de l’heure [de la seconde venue du Messie et de l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre], personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul » (Matth. 24 : 36). Au moment chronologique où, dans la vision l’apôtre Jean contempla le Père céleste, ce dernier n’avait pas encore remis à quelqu’un le livre ; et Jean pleura

quand il comprit que Dieu se proposait d’exécuter des desseins grandioses, mais qu’Il n’avait trouvé personne digne de les accomplir.

C’est alors qu’un des anciens dit à Jean : « Ne pleure point ; voici le Lion de la tribu de Juda, le Rejeton de David a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux ». Le Lion de la tribu de Juda s’est en effet montré digne de cet honneur. Quand a-t-Il mérité cette faveur ? Ce ne fut certes pas dans sa préexistence céleste avant qu’Il vînt dans le monde, car, à ce moment-là, Il n’était pas le Lion de Juda. Ce n’est que quand Il fut fait chair qu’Il naquit de la tribu de Juda ; mais à ce moment-là Il ne fut point encore le Lion, le Puissant. C’est à partir du moment où Il fit un contrat d’alliance avec son Père, lors de son baptême sur les bords du Jourdain, que notre Seigneur devint le Lion de la tribu de Juda, cela bien que son sacrifice ne fût accompli que lorsque, sur le Calvaire, Il eut dit : « Tout est accompli ».

Ce ne fut cependant, dans une certaine mesure, qu’après son ministère de trois ans et demi que Christ fit la preuve complète qu’Il était le Lion de Juda. Dans ce tableau ou vision de l’Apocalypse, Jean vit ensuite « un agneau qui était là comme immolé ». L’agneau représente notre Seigneur Jésus sacrifié et c’est par ce sacrifice qu’Il triompha. Pendant que Jean contemplait cette vision, il entendit des myriades d’anges qui disaient : « L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange ». C’est à ce moment-là que Jésus devint digne de recevoir toutes ces choses, mais ce ne fut que par son sang répandu, lors de son sacrifice, en subissant jusqu’au bout l’épreuve imposée par le Père, qu’Il sortit vainqueur ; Il fit ainsi la preuve qu’Il était digne d’être le représentant du Père, d’ouvrir le livre et d’exécuter les dispositions qui y étaient renfermées.

NOTRE GLORIEUX ET HAUT APPEL

Combien nous sommes heureux de savoir que Dieu a pris des dispositions pour que toute l’humanité soit un jour libérée de la sentence de mort qui repose sur elle et qu’une harmonie parfaite soit rétablie entre Dieu et tous les humains qui le voudront, grâce à l’oeuvre du rétablissement de toutes choses qui se poursuivra au cours du règne millénaire

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de Christ ! Quelle n’est pas la joie aussi de ceux qui forment l’Epouse de Christ sachant qu’ils sont invités à s’associer à leur Sauveur, à prendre part avec lui aux souffrances de la vie présente et à la gloire à venir ! Tout cela est notre privilège et notre lot ; nous pouvons obtenir d’avoir part à l’exécution des plans grandioses du Père céleste.

Combien nous pouvons nous réjouir de ce que, grâce à la miséricorde de Dieu, nous avons entendu et accepté le bon message, de ce que nous avons été invités à devenir les disciples de Jésus, grâce aux mérites de son sacrifice ; nous sommes invités aussi, en offrant notre vie au service de Dieu et de sa vérité, à faire la preuve que nous sommes dignes comme le fut Jésus d’avoir part à la récompense qui nous est offerte. Cependant nous ne sommes pas dignes de quoi que ce soit sans notre Rédempteur ; c’est par lui que nous sommes rendus dignes d’avoir part à ces choses. Le haut appel nous conviant à devenir héritiers avec Jésus nous est accordé comme un privilège spécial après la justification et au-dessus d’elle. Nous devons alors faire la preuve que nous sommes dignes de ce haut appel, sinon nous n’obtiendrons pas la récompense promise.

Notre épreuve est de la même nature que celle de notre Sauveur ; c’est une épreuve de fidélité à Dieu, de loyauté à sa vérité, de destruction de notre égoïsme, nous efforçant de ne faire que la volonté de notre Père Céleste. Nous ne pouvons pas accomplir la volonté de Dieu à la perfection comme le fit Jésus, nous devons faire cependant tout notre possible et le sang de Jésus nous purifie de toutes nos faiblesses involontaires, comblant ainsi nos imperfections et nos lacunes. Il nous est demandé d’avoir le même esprit, la même mentalité que Jésus, selon l’expression de l’apôtre, un caractère qui consent à s’humilier pour faire la volonté de Dieu. – Phil. 2 : 5 ; Rom. 8 : 9.

Il est de toute importance pour nous de comprendre que nous avons besoin d’être justifiés ; il faut aussi comprendre la différence qui existe entre la justification et le haut appel ; il n’y a certainement pas beaucoup de chrétiens qui saisissent clairement cette distinction. La Bible enseigne partout que, par Christ, nous serons « gratuitement justifiés par sa grâce » pour toutes choses. C’est Dieu qui justifie, ce n’est pas nous qui nous justifions nous-mêmes, nous sommes justifiés par la foi dans le sang de Jésus ; « ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie ». La justification nous amène simplement à la condition dans laquelle nous pouvons offrir un sacrifice agréable à Dieu ; c’est à ce moment-là que nous devons offrir nos corps (Rom. 12 : 1) ; dès lors nous suivons les traces de Jésus.

Jusqu’à maintenant, une seule classe d’individus a été justifiée, celle qui forme l’Eglise. Dieu veut que l’ensemble de l’humanité déchue descende dans le tombeau avec son péché sans être justifiée et elle devra attendre l’âge millénaire, ce grand jour, dans lequel Jésus, qui mourut pour tous, justifiera alors le monde entier. Pendant ces mille ans, Il fera sortir des sépulcres tous les humains et les aidera à parcourir le grand chemin de la sainteté (Es. 35). Lorsque cet âge-là sera achevé, Jésus présentera au Père Céleste l’humanité parfaite et sans tache ; Il ne présentera personne au Père Céleste dans d’autres conditions. A la fin du Millénium, le monde entier sera présenté à Dieu, car Christ l’aura justifié, l’aura rendu juste. Tous ceux, par contre, qui n’auront pas voulu réaliser ces conditions-là mourront de la seconde mort.

Sermon du Pasteur Russell.

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