Le grand Jubilé de la terre suite octobre

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(Suite)

Cet Age de l’Evangile a été utilisé par l’Eternel comme le temps pour le développement du Christ, Tête et Corps, la sacrificature royale qui doit régner sur le monde, qui doit le juger et le bénir, en lui donnant l’occasion de rentrer dans la faveur divine et d’atteindre la perfection humaine. Si des humains ne veulent pas revenir ainsi à Dieu dans des conditions si favorables, ils seront retranchés dans la seconde mort. – Actes 3 : 23.

Il typifie les Temps de Rétablissement.

L’Apôtre indique clairement que tout ce qui se rattachait à l’Alliance de la loi que Dieu avait conclue avec les Israélites était typique, servait d’illustration. Cette vérité est généralement reconnue par les étudiants de la Bible pour ce qui concerne les sacrifices de la loi, mais très peu d’entre eux ont vraiment compris jusqu’à quel point toutes les affaires de l’Israël charnel étaient typiques des choses et des événements se rattachant à l’Israël spirituel. Nous en dirons plus sur ce sujet quand nous examinerons les parallèles judaïque et évangélique dans un prochain discours. Maintenant nous vous rappelons ces paroles de l’Apôtre : « La loi était une ombre des biens à venir ». – Hébr. 10 : 1.

L’une des ombres de la loi se trouve dans les dispositions admirables que Dieu a prises en faveur d’Israël dans ce qui est connu comme l’année du jubilé. Comme ce sujet n’est pas familier à certaines personnes, je vais en donner des détails. L’Eternel donna aux Juifs un certain nombre de Sabbats, et non pas seulement le Sabbat hebdomadaire qui nous est bien connu. Le septième jour était le jour de repos qui, comme l’Apôtre l’explique en Hébreux 4, typifiait le présent repos de foi du peuple de Dieu ; dans un sens plus large il typifiait le repos qui reste pour les membres du peuple de Dieu et dans lequel ils entreront au matin millénaire – le septième jour ou, au sens large du terme, le septième jour de mille ans.

Ce qui n’est pas si généralement connu, c’est le fait que la Loi prescrivait un Sabbat tous les sept ans au cours duquel les Israélites devaient laisser reposer la terre sans la cultiver. Un cycle de ces sept années, de sept fois sept ans, était suivi d’une année sabbatique encore plus importante et plus grande – de la cinquantième année.

Il est connu des Juifs comme l’année du Jubilé.

Dans un sens général, le mot jubilé signifiait pour les Juifs la joie et la réjouissance, une délivrance des difficultés. A cet égard, le jubilé typifiait l’Age millénaire qui est maintenant très proche et dans lequel s’accomplira la délivrance des malheurs et des difficultés du monde grâce au Royaume céleste qui administrera les affaires de la terre.

En dehors de leur signification typique, les dispositions du jubilé étaient des dispositions avantageuses pour ce qui était des affaires terrestres des Juifs. Elles prévoyaient que le pays devait être reconnu comme appartenant à l’Eternel et comme étant divisé parmi les tribus d’Israël en parcelles familiales. Ces parcelles n’étaient pas cessibles par une vente et on ne pouvait pas y renoncer à cause de dettes. Toute vente qui pouvait avoir lieu ne pouvait affecter la parcelle de terre que jusque la cinquantième année, de sorte que si une famille, à cause de l’adversité ou par suite d’une mauvaise gestion, devenait pauvre, si ses membres tombaient dans la servitude et que la demeure familiale passât à quelqu’un d’autre, cette situation ne pouvait durer que jusque l’année du jubilé, dans laquelle chaque individu devenait libre et chaque propriété était restituée.

Par exemple, si un homme, un an après le jubilé, se trouvant en difficulté, se séparait de sa propriété, et que lui et sa famille fussent obligés de se vendre aux autres, sa détresse et la détresse de sa famille dans cette affaire ne pouvaient pas durer plus de quarante-neuf ans ; elles ne pouvaient durer que jusque la prochaine année de jubilé. S’il arrivait qu’il se trouvât dans une grande gêne financière et qu’il s’endettât quarante ans après le jubilé, ses difficultés financières ne pouvaient pas durer plus de dix ans, c’est-à-dire plus longtemps que jusqu’au prochain jubilé ; s’il se trouvait en difficulté une année avant le jubilé, la difficulté ne pouvait persister que jusque l’année du jubilé. Dans l’année du jubilé toutes les dettes étaient annulées et toutes les propriétés revenaient à leurs précédents propriétaires. Nous ne pouvons pas nous étonner que l’année du jubilé ait été grandement appréciée par les classes les plus pauvres d’Israël et qu’elle ne l’ait pas été beaucoup par les plus riches.

Magnifique image donnée par Dieu.

Quelle magnifique image Dieu nous a ainsi donnée de Son gracieux dessein envers le genre humain, de Son gracieux plan qu’Il a conçu pour la mise en liberté de tous les esclaves du péché et de la mort, par la rédemption qui est en Christ Jésus, et pour la restauration, au profit de l’humanité en général, de la demeure originelle – la terre. Déjà l’Eglise peut concevoir par la foi cette rédemption et la délivrance qui s’ensuivra de la puissance de l’adversaire, mais c’est seulement par la foi.

Le monde est encore sous la puissance du péché et de la mort – encore sous la sentence « mourant, tu mourras ». Le temps pour un commencement réel du jubilé n’est pas encore venu, mais il est maintenant même à la porte. Christ est mort pour nos péchés. Durant cet Age de l’Evangile Il a accepté comme membres de Son corps certains de ceux qui ont été rachetés ; Il leur a permis de souffrir avec Lui, de sacrifier leur vie – « d’achever ce qui manque aux douleurs du Christ ». – Col. 1 : 24.

Bientôt le Christ entier, Tête et Corps, aura achevé de souffrir dans la chair ; bientôt le temps du sacrifice sera entièrement terminé ; alors la gloire suivra, quand ceux qui se sont sacrifiés régneront, non pas au détriment de ceux qui les crucifièrent et qui dirent faussement toute sorte de mal contre eux, mais pour leur bénédiction, pour leur relèvement, pour leur délivrance du péché, de la puissance de la mort et de la puissance de Satan. C’est cette grande délivrance qui est dépeinte dans le jubilé d’Israël.

Dieu Lui-même est celui à qui le monde « vendu au péché » est redevable. Dieu Lui-même a pris des dispositions par lesquelles la dette du monde sera mise de côté à la fin de cet Age de l’Evangile, ayant été payée par le cher Rédempteur. Dieu Lui-même a pris des mesures pour que la possession originelle de l’homme, la terre, perdue à cause du péché, redevienne la propriété de l’homme et soit sous son autorité dans des conditions meilleures et plus favorables qui seront pleinement atteintes à la fin de l’Age millénaire.

La sonnerie des trompettes d’argent.

Lorsque l’année du jubilé arriva, les prêtres avaient pour devoir de sonner des trompettes d’argent dans tout le pays d’Israël, afin que chaque individu pût être informé de sa liberté et profiter des opportunités qui lui étaient offertes. Qu’est-ce que cela signifie dans l’antitype ? Nous répondons que la trompette d’argent symbolisait le message de la Vérité qui, tout au début du matin de l’Age millénaire, doit être proclamé à travers le monde entier, afin que l’homme libre, barbare ou civilisé parvienne à comprendre non seulement la rédemption qui est en Christ Jésus et la miséricorde de Dieu qui lui est dispensée par le précieux sang, mais aussi le pardon des péchés et la délivrance de l’esclavage de Satan et du péché en vue de la jouissance de toute la liberté des fils de Dieu. C’est au sujet de cette prochaine délivrance de l’esclavage de Satan et du péché en vue de la jouissance de toute la liberté des fils de Dieu que l’Apôtre Paul écrit avec tant de force. Après avoir déclaré que la « création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement » sous cet esclavage du péché et de la mort occasionné par Satan, il ajoute que la « création elle-même sera affranchie (libérée) de la servitude de la corruption (de l’esclavage du péché et de mort) pour avoir part à la glorieuse liberté des fils de Dieu ». – Rom. 8 : 22, 20, 21.

Dans le même ordre d’idées, l’Apôtre montre aussi que la création doit attendre cette délivrance jusqu’au temps fixé par Dieu – jusqu’à ce que l’Eglise ait été glorifiée. Il déclare que la création tout entière soupire et attend que « les enfants de Dieu soient manifestés », c’est-à-dire Christ le Seigneur, le Chef, et l’Église, ses frères. Ceux-ci doivent être élevés au plan spirituel et à la puissance du Royaume avant que la création gémissante puisse être relevée et bénie. Ce glorieux temps sera assurément celui du grand jubilé de la terre !

Nous attendons ce temps et soupirons après lui, confiants que sa venue aplanira toutes les difficultés qu’éprouvent actuellement à la fois les saints et le monde, rectifiera toute injustice et toute iniquité. Etant donné cela, l’Apôtre dit : « Prenez donc patience, frères, …car l’avènement du Seigneur est proche ». (Jacques 5 : 6, 8). La seconde venue du Seigneur signifie la venue du Royaume avec sa grande puissance pour gouverner et avec sa grande gloire pour bénir le monde, la création gémissante.

Le Jubilé antitypique commença en 1874.

Cette affirmation peut paraître au premier abord étonnante, et à certains elle peut sembler déraisonnable jusqu’à ce qu’ils y aient réfléchi plus amplement. Certains diront : Où est le rétablissement, et est-il possible que les « temps de rétablissement » aient commencé alors que toutes choses paraissent se dérouler presque de la même manière que dans le passé ? Nous répondons qu’en jetant un regard convenable sur la question du bon point de vue, n’importe qui sera convaincu que durant les 29 dernières années (dit en 1904), une oeuvre appropriée des temps du jubilé a été en cours.

Si nous nous imaginions être au temps des Juifs, quand les jubilés étaient observés, nous verrions aisément que le commencement exact de l’année de jubilé n’était pas connu des masses en ce temps-là. Les Juifs n’avaient pas de calendriers comme ceux que nous possédons et qui sont si communs de nos jours ; ils n’avaient pas de journaux quotidiens et ils étaient dépendants du message des prêtres qui devaient les informer du temps convenable en sonnant des trompettes d’argent.

Nous pouvons nous représenter aussi que tous les prêtres ne commençaient pas à sonner de leurs trompettes au même moment. Nous pouvons nous imaginer que même si les sons des trompettes étaient entendus, le passage de l’esclavage à la liberté n’était pas l’oeuvre d’un moment, mais d’heures et de jours.

Certains ne voulaient peut-être pas se départir des biens dont ils étaient entrés en possession par suite des adversités de leurs prochains, l’esprit d’égoïsme suscitant certainement plus ou moins de difficultés au commencement de l’année de jubilé. Nous trouvons aujourd’hui, au milieu de nous, ce qui correspond avec précision à cet état de choses.

Les gens se réveillent et poussent des clameurs.

Nous pouvons nous représenter que lorsque l’année du jubilé arriva à la date fixée non seulement les prêtres, dont le devoir était d’annoncer l’année de jubilé, sonnaient de leurs trompettes, mais d’autres sonnaient de toutes sortes de cornes de bélier et de diverses autres cornes retentissantes pour proclamer la liberté qui était si ardemment désirée. Nous pouvons nous représenter que parmi les Juifs il y avait un vacarme régulier de trompettes et de cornes, lequel ressemblait quelque peu au brouhaha qui se produit de nos jours lorsque commence une nouvelle année.

Il est vrai que Dieu avait disposé les choses de façon que le jubilé fût convenablement annoncé par ceux qu’Il avait spécialement qualifiés pour faire la proclamation ; mais il est également vrai que d’autres sonneront aussi de diverses trompettes qui produiront divers sons, tous cherchant à proclamer la grande vérité ; beaucoup, cependant, la discernant mal, la proclameront peu sagement ou faussement. C’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui. Le message actuel, déclarant que nous sommes au commencement des temps du jubilé, que le rétablissement de toutes choses va avoir lieu et que toutes les familles de la terre seront ainsi bénies par le roi que l’Eternel a oint, est proclamé à travers le monde depuis 1875.

Année après année nous avons été témoins de la sonnerie de toutes sortes de trompettes concernant le temps dans lequel nous vivons. Les anarchistes sonnent des trompettes, mais ils mettent en évidence le fait que beaucoup d’entre eux n’ont pas la moindre conception de la manière dont on doit user convenablement de la liberté. Les socialistes sonnent de leur trompette et, quoiqu’ils annoncent certaines vérités, ils annoncent, croyons-nous, beaucoup d’idées fallacieuses complètement impraticables. Leur grande erreur est qu’ils ne se rendent pas compte que ce n’est pas l’oeuvre des hommes d’introduire le jubilé.

L’Eternel a pourvu au Jubilé.

L’Eternel a pourvu au jubilé et Il l’introduira à Sa propre manière et en Son propre temps. Il y a beaucoup d’organisations qui aiment la liberté et qui réclament à son de trompe des droits, des libertés et des privilèges. On doit admettre que beaucoup de ces revendications leur sont légitimement dévolues, bien que certaines d’entre elles soient injustes, parfois déraisonnables à l’extrême.

Ces fausses conceptions de la liberté et la fougue avec laquelle certains agissent pour la saisir occasionneront un grand nombre de troubles. Les Ecritures indiquent clairement en beaucoup d’endroits que ces troubles constitueront un fait marquant dans l’établissement du Royaume et dans le jubilé. Bon nombre des princes de ce monde, de la politique, de la finance et du cléricalisme voient cet esprit turbulent qui se manifeste dans les temps dans lesquels nous vivons ; ils entendent le son des trompettes et ils reconnaissent que beaucoup de sons sont déraisonnables tandis que beaucoup d’autres sont à la fois raisonnables, nécessaires et justes. Ces princes seraient disposés à prendre des mesures pour libérer l’humanité s’ils en avaient le pouvoir, mais ils sont en minorité et jusqu’à un certain point ils ne peuvent rien faire.

La majorité des princes politiques, financiers et sociaux ne sont mus que par l’égoïsme et sont déterminés à employer la force pour empêcher que le jubilé ait lieu ; ils veulent prouver à ces trompettistes que ni le bruit ni le nombre de trompettes ne comptent, mais l’argent. Ils se proposent d’empêcher que les dispositions du jubilé entrent en vigueur. Ils ne seront pas capables de le faire, parce que le temps de l’Eternel est venu. Le jubilé est là ; et c’est simplement une question de méthode et de temps avant que les institutions présentes soient entièrement transformées et que le nouveau règne, celui de la justice et de la bénédiction universelle, prenne place.

Comment le type indique la date.

Voyons ce que le type tient à nous dire concernant le temps de son accomplissement, concernant le temps où le grand jubilé des jubilés de la terre, c’est-à-dire l’antitype de l’année du jubilé juif, commencerait. Nous notons que c’est la méthode par multiplication qui a été employée pour compter les types des sabbats. Par exemple, le septième jour multiplié par lui-même (7×7=49) constitue un cycle qui nous conduit au cinquantième jour ; le cinquantième jour était le jour de jubilé et son antitype était la Pentecôte. Là le saint Esprit fut répandu sur l’Eglise et accorda au peuple du Seigneur le repos du coeur dont il peut maintenant jouir chaque jour et à chaque heure. C’est le vrai sabbat du peuple du Seigneur.

Pareillement la septième année multipliée par elle-même (7×7=49) conduit à la cinquantième année ou année du jubilé. Cette méthode semble sous-entendre que son application permettrait d’atteindre le temps indiqué du jubilé antitypique, du grand jubilé. C’est ce qu’elle fait. Nous continuons à suivre le même principe de calcul par multiplication et en comptant 50 fois 50 années nous pensons atteindre le jubilé des jubilés – 50×50=2500 années.

Nous avons maintenant trouvé la mesure. Comment pouvons-nous l’appliquer ? Où cette mesure devrait-elle commencer ? Si nous pouvons déterminer le temps exact où cette mesure a commencé, nous pourrons rapidement dire où elle finira, c’est-à-dire où l’antitype du grand jubilé commencera.

En nous reportant au récit de l’Ecriture, nous trouvons que le jubilé commença à compter lorsque les enfants d’Israël entrèrent dans la terre de Canaan. La parole que l’Eternel adressa aux enfants d’Israël, avant qu’ils n’entrassent dans la terre de Canaan, était la suivante : « Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, la terre se reposera : ce sera un sabbat en l’honneur de l’Eternel, » etc. – Lév. 25 : 2-28.

Quand commence-t-il à compter ?

Le cycle de 50 fois 50 ans devant aboutir au grand jubilé des jubilés ne commencerait pas à compter avant que les cycles typiques ne se fussent terminés, et il n’y a rien dans les Ecritures pour dire combien de jubilés typiques furent observés par Israël ; mais il y a une chose que nous savons, cependant, c’est que les enfants d’Israël devaient résider dans leur terre pour accomplir ce type. Nous savons donc que le système typique a dû se terminer au temps de la captivité babylonienne, parce que la terre demeura désolée pendant soixante-dix ans. Nous avons ainsi l’assurance que le système typique a dû prendre fin avec l’année de jubilé qui précéda cette captivité.

Nous pouvons situer ce jubilé de cette façon : la chronologie de la Bible indique que le temps de la captivité babylonienne eut lieu 969 ans après qu’Israël fut entré dans la terre de Canaan. Les Israélites mirent 6 ans à partager le pays ; ils furent 450 ans sous les juges, 513 ans sous les rois, et c’est dans les jours du dernier des rois de Juda, Sédécias, que l’armée de Nébucadnetsar envahit le pays et emmena en captivité le roi et le peuple qui survécut ; et la terre fut désolée pendant 70 ans.

Si nous divisons 969 années par 50, nous trouvons le nombre de jubilés qu’Israël observa jusqu’à ce temps-là, à savoir 19, et les 19 années restantes indiqueraient que le dernier des jubilés typiques arriva 19 ans avant la captivité des 70 années.

Nous sommes maintenant dans la bonne voie. Nous savons que le grand cycle de 50 fois 50 ans, qui est égal à 2500 ans, a dû commencer à compter au moment même où le dernier jubilé typique se termina. Nous savons cela de certitude, parce que notre Seigneur déclara que pas un iota ni un trait de lettre de la loi ne pouvait disparaître jusqu’à ce que tout fût accompli. Nous savons que le système de sabbats conduisant au jubilé était beaucoup plus qu’un iota ou un trait dans les dispositions de la loi juive, et nous avons la certitude que son antitype ne s’est jamais accompli soit envers la nation juive, soit envers le monde que les Juifs typifiaient. Nous avons, par conséquent, la certitude que le cycle a dû continuer à compter même lorsque les hommes n’en avaient pas connaissance, si bien que lorsque le temps marqué serait atteint, le jubilé antitypique commencerait.

La date de l’aurore du Jubilé de la terre.

J’appelle de nouveau votre attention sur la carte. Nous avons exposé ici les diverses périodes de temps qui vont du dernier jubilé typique ayant eu lieu 19 ans avant la désolation de la terre par Nébucadnetsar, jusqu’à 1874. Ces périodes sont les suivantes : 19 ans jusqu’à la désolation, 70 ans de désolation, 536 ans depuis la fin de la désolation et le retour des Israélites dans leur pays à la suite de l’édit que Cyrus fit publier la première année de son règne, jusqu’à l’an 1 de notre ère. Ajoutons à cela 1875 années faisant partie de notre ère et nous obtenons un total de 2500 années, soit le grand cycle du jubilé.

Ainsi donc nous voyons, que quelque chose se fût produit en 1875 ou non, que le grand cycle du jubilé typique indiquait cette année-là comme le commencement des temps de rétablissement – comme l’aurore du grand jubilé de la terre. Non pas que l’année 1875 fût l’année du jubilé, mais que par cette année commença l’antitype de l’année du jubilé, et l’antitype doit être beaucoup plus grand que le type. Nous ne devons pas nous attendre à une seule année de rétablissement, mais à 1000 années, à la glorieuse époque millénaire, à l’antitype de bénédiction que Dieu fit représenter dans l’année du jubilé d’Israël.

Dès lors nous devions nous attendre à ce que l’aurore de cette période de jubilé, de l’Age millénaire, commençât en 1875, que l’aurore devînt de plus en plus brillante, et que les trompettes dont sonnaient les prêtres de même que les diverses cornes dont sonnaient toutes sortes de gens retentissent sans cesse en augmentant depuis 1875. C’est précisément ce que nous voyons. Le monde entier se réveille et prend conscience du fait que le grand jubilé est arrivé, que la liberté doit être proclamée sur toute la terre et que les droits de l’homme doivent être restitués à l’humanité, etc.

Nous ne sommes pas du côté des anarchistes.

Nous ne partageons pas les vues extravagantes des anarchistes sur la liberté et nous ne souhaitons pas leur apporter le moindre encouragement. Nos pensées sont tout à fait contraires aux leurs. En effet, les gens qui exposent de telles vues déséquilibrées sur la liberté sont ceux qui ne sont pas préparés à faire usage de la liberté ; l’usage qu’ils en feraient présenterait un danger pour eux et pour les autres et causerait du tort ainsi que de la souffrance à eux-mêmes et aux autres. Bien que nous puissions déplorer le fait que des hommes méchants et des esprits déséquilibrés interprètent mal la liberté et en font un mauvais usage, nous savons que cela ne change pas le fait que le temps est venu dans le grand plan de l’Eternel pour la libération totale de l’humanité de l’esclavage du péché et de la mort – que le temps est venu pour Emmanuel de prendre le contrôle des affaires de la terre.

Heureux sont les gens qui ont déjà remis leur cause entre les mains du Rédempteur et qui ont ce Rédempteur pour ami, conseiller et roi ! Heureux seraient tous les gens du monde s’ils pouvaient reconnaître le fait que le temps du Royaume est venu et s’ils soumettaient joyeusement et volontairement leur coeur et leur volonté à l’autorité de Celui qui nous a aimé et qui nous a racheté par Son précieux sang !

Mais il est très évident, à notre avis, que les masses de gens n’agissent pas de la sorte. Les riches, qui tiennent les principaux leviers du pouvoir, ne voient pas ce qu’il en est ; ils ne voient pas que le Seigneur est venu pour prendre le pouvoir. Ils n’entendent pas Sa voix par Sa Parole, bien que beaucoup d’entre eux soient dans une certaine mesure Ses disciples. Ils ne sont pas en contact suffisamment étroit avec Lui pour être mis au courant de la présente vérité.

Ils ont l’impression, et ils l’auront de plus en plus, mais à tort, qu’ils ont été faits les gardiens du bien-être et de la paix du monde, qu’ils doivent tenir le levier du pouvoir et résister aux tendances actuelles des peuples à vouloir la liberté. Ils agiront ainsi jusqu’à ce qu’ils attirent sur eux-mêmes et sur le monde entier ce que les Ecritures ont clairement prédit et que nous présenterons plus particulièrement dans un discours ultérieur, à savoir un « temps de détresse tel qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent » (Dan. 12 : 1). Ce temps de détresse est mentionné par l’Apôtre Jacques comme étant spécialement sévère pour les riches, les gens fortunés. Ses paroles sont les suivantes : « A vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. » – Jacques 5 : 1.

On ne se rend pas compte de la situation.

Les pauvres et les classes moyennes ne se rendent pas compte non plus de la vraie situation. Ils ne comprennent pas que les « temps de rétablissement », pour le relèvement et la bénédiction de toutes les familles de la terre, sont proches, que ce seront des temps de bénédictions de toutes sortes. Au contraire, ils ne voient qu’une sombre nuée et ils n’en distinguent pas les contours argentés. Il leur semble que la liberté et les hommes sont menacés par la croissance du capitalisme, et par suite de leur crainte ils se mettent farouchement en grève dans divers secteurs, faisant parfois des réclamations très absurdes et ignorant, à beaucoup d’égards, la règle d’or tout autant que les riches.

Nous ne pouvons blâmer ni l’une ni l’autre classe de gens, car elles font toutes les deux exactement ce qui leur paraît être le plus raisonnable dans les circonstances présentes. Mais ceux qui forment le peuple de l’Eternel, s’ils s’approchent de l’Eternel de coeur, seront instruits par Sa Parole sur Son glorieux plan et comprendront qu’il n’est pas nécessaire d’être dans la crainte, parce que l’Eternel est à la barre. Ils comprendront que le temps du Jubilé étant venu toutes les bénédictions que l’Eternel notre Dieu a promises et a préparées pour les hommes par le moyen de la mort de Son Fils sont maintenant prêtes à être dispensées au monde.

Ceux qui voient les choses ainsi auront un esprit calme et un jugement sain, de sorte qu’ils pourront observer d’une manière compatissante les deux côtés du conflit qui arrive, mais ils ne s’associeront ni avec l’un ni avec l’autre côté, comprenant qu’il y a des droits et des torts de part et d’autre des antagonistes et que seule la puissance divine peut faire sortir l’ordre de la grande confusion. Se confiant dans le Seigneur, ils produiront des sons clairs de leurs trompettes d’argent, proclamant la vraie liberté comme l’Evangile la publie, c’est-à-dire la liberté de l’emprise de Satan, du péché et de la mort, proclamant aussi les libertés moindres, celles qui se rapportent aux droits et privilèges personnels, etc.

(A suivre.)

Sermon du Pasteur RUSSELL.

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