LE MAÎTRE, LA LEÇON

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Mat 5 :1-16-

Texte d’Or : « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » ‑ V. 8.

«Jamais homme ne parla comme cet homme », disait le commun peuple qui écoutait le Seigneur avec plaisir. Et c’est là le témoignage rendu au Maître par les humbles depuis que ces paroles furent prononcées. Tous n’ont pas entendu le Maître; tous ne peuvent l’entendre, mais seulement, déclarent les Ecritures, « celui qui a une oreille pour entendre ». L’oreille de la foi est une faveur spéciale accordée par Dieu aux personnes humbles, honnêtes, à ceux qui désirent connaître la Vérité et qui aspirent à la justice, C’est à ceux‑là que s’appliquent les paroles du Seigneur «Heureux sont vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! » Les autres ne voient pas, n’entendent pas ni ne comprennent la grâce de Dieu parce que, explique St. Paul, Satan les aveugle au moyen de l’ignorance, de la superstition, etc. ‑ 2 Cor. 4 : 4.

Combien devrions‑nous nous réjouir de savoir que l’instruction que nous avons reçue jadis est inexacte ! On nous apprenait que la Bible enseigne que tous les pécheurs doivent passer l’éternité dans les souffrances ! Tel n’est pas l’enseignement de la Bible ! Combien devrions‑nous être heureux des assurances données à ce propos par les Saints Ecritures ! Ceux‑ci nous informent qu’après le rassemblement de l’Eglise Elue et l’établissement du Royaume pour lequel nous prions : « Que Ton Règne vienne, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », alors « s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds », de sorte que « la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel » et tous les hommes seront éclairés ! Quel plaisir devrions‑nous tirer de cette promesse qui nous assure qu’en et par la Postérité Spirituelle d’Abraham (par le Christ et l’Eglise, Gal. 3 : 29), « toutes les familles de la terre seront bénies » et auront l’opportunité de revenir à l’harmonie avec Dieu et d’obtenir la vie éternelle !

Notre étude présente Jésus entouré de Ses disciples et les instruisant; ceux‑ci, à leur tour, devaient nous enseigner, nous et tous ceux qui auraient une oreille pour entendre dans cet Age de l’Evangile. Les leçons contenues dans ce sermon, celui qu’on appelle le sermon sur la Montagne, sont merveilleuses par leur simplicité et leur sublimité. Dans Son premier message adressé au peuple, le Seigneur déclara : Repentez‑vous et préparez‑vous pour le Royaume. A ceux que ces paroles touchèrent, Il donna ensuite d’heureuses instructions complémentaires.

(1) Les personnes douces, humbles, débonnaires, faciles à enseigner, pures d’esprit, celles‑là formeraient la classe que Dieu agréerait comme participante avec le Messie dans Son Royaume. Celles chez qui manqueraient ces attributs ne seraient pas disposées à apprendre du Seigneur et, faute d’instruction, elles ne seraient pas formées et ne se qualifieraient donc pas pour être au temps marqué les instructeurs du monde.

(2) Elles ne devaient pas croire que devenir disciples du Seigneur les affranchirait des épreuves, des difficultés, des chagrins et des pleurs. Au contraire, il leur faudrait apprendre que des épreuves leur arriveraient, mais celles‑ci concourraient à leur bien, elles serviraient à éprouver leur fidélité et leur confiance. Ceux donc qui seraient dignes d’une place dans le Royaume pouvaient s’attendre à subir beaucoup de peines et d’afflictions. Ils devaient comprendre qu’il leur fallait passer par beaucoup de tribulations pour gagner le Royaume, ils trouveraient cependant, dans ses gloires et ses bénédictions, des consolations et des joies qui feraient plus que compenser toutes les larmes qu’ils auront versées et tous les chagrins qu’ils auront endurés comme soldats de la croix et disciples de l’Agneau.

(3) Pour être disciples du Seigneur et avoir part avec Lui dans le Royaume Millénaire, ils devraient être humbles, doux, et non pas tête téméraires, ni cupides, ni cruels, ni entêtes, ni dominés par le désir de profiter au mieux du monde. Il leur faudrait bien plutôt développer en eux l’esprit de résignation ; ils devraient apprendre, non seulement à ne pas combattre ni lutter pour parvenir à jouir des meilleures choses terrestres, mais même à se soumettre à l’injustice, le cas échéant, dans l’intérêt du Royaume futur et profiter de la circonstance pour manifester, en tant que Ses hérauts l’esprit du Grand Roi et celui de tous ceux qui hériteront de la vie éternelle. Ceux‑là, au temps présent, perdront peut‑être maisons, terres, amour de parents, d’enfants et d’amis en raison de leur fidélité aux paroles et aux doctrines de Jésus, mais en fin de compte ils obtiendront une grande récompense, Avec leur Seigneur, ils hériteront de la terre. Notre Seigneur partagera avec les membres de Son Eglise, à la fin de cet Age, tous les privilèges, droits et bénédictions terrestres garantis par Son sacrifice. Avec leur Maître ces membres dispenseront au monde, durant le Millénaire et en qualité de rois et de prêtres, la terre et ses dons. Bien plus, le Royaume céleste qu’ils recevront aura pleins pouvoirs pour répandre toutes les bénédictions du Rétablissement, promises par la bouche de tous les saints prophètes en vue de restaurer le genre humain à la perfection originelle, en lui accordant en plus la connaissance, et en vue de faire de la terre entière un Paradis de Dieu, un Eden universel. ‑ Actes 3 ; 19‑21.

(4) Jésus voulait faire comprendre à Ses disciples que la justice et la Vérité se rencontraient rarement parmi les hommes, actuellement, que le monde était rempli d’erreurs, de péchés, d’injustices. Ses disciples, éclairés, discerneront le bien du mal, la justice du péché. Il leur faut aimer la Vérité et la justice au point d’en avoir faim et soif. C’est à de tels que sera accordée la nourriture spirituelle La Vérité leur sera donnée comme « nourriture au temps convenable ». Leur désir de justice est ardent, il serait sans bornes si actuellement il n’était circonscrit par les imperfections de la chair, en conséquence, ils ne parviendront pas à une pleine satisfaction avant d’expérimenter le « changement » qui leur est promis à la résurrection. « Quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est en partie aura sa fin.» (1 Cor. 13 : 10, D.). « Quand je serai réveillé, je serai rassasié de ton image. » Ps. 17 : 15, D.

(5) Ceux qui participeront avec Jésus à Son Royaume auront besoin de développer en eux une très grande mesure de miséricorde. Rois et prêtres du Royaume Millénaire, ils auront à s’occuper d’une création pauvre et gémissante ; leur tâche consistera à relever de leur condition de mort, condition de péché et de dégradation, à la justice, à la perfection et à la vie éternelle ceux qui se montreront obéissants et bien disposés. Une oeuvre pareille ne saurait être proprement confiée qu’aux miséricordieux seuls (1 Cor, 6 : 2). Cette leçon, par conséquent, tous les disciples de Jésus doivent l’apprendre : il leur faut être miséricordieux.

Ils doivent d’abord apprendre qu’ils sont eux mêmes imparfaits et ont de ce fait besoin de miséricorde Divine. Cette leçon demande à leur être continuellement inculquée jusqu’à ce que la miséricorde, la bonté affectueuse devienne un élément fixe de leur caractère. Aussi notre Seigneur déclare‑t‑Il « Si vous ne pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père Céleste ne vous pardonnera pas non Plus vos offenses », et Il nous enseigne à prier : « Pardonne‑nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Les croyants consacrés, bien qu’ayant obtenu le pardon de tous leurs péchés commis dans le passé, transgressent néanmoins involontairement la parfaite Loi de Dieu, chaque jour, dans leurs paroles, leurs pensées et leurs actions, et cela en raison du fait qu’ils possèdent le trésor du nouvel esprit dans des vases terrestres imparfaits. Il leur incombe de reconnaître journellement ces transgressions et d’en demander le pardon par l’intermédiaire de notre grand Rédempteur et Avocat. Mais, pour imprimer sur nous cet élément essentiel, la miséricorde, afin de l’intégrer dans notre caractère, le Seigneur ne nous pardonne pas nos transgressions commises contre Sa loi tant que nous ne manifestons pas cette disposition envers nos contemporains. « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde », ce qui les rendra capables d’affermir leur appel et leur élection en vue d’une place et d’une participation avec leur Rédempteur dans Son Royaume.

(6) Ceux qui partageront le Royaume avec Jésus seront changés, dans la résurrection, de la nature humaine à la nature spirituelle et ils verront Dieu, ils verront Celui qui est invisible à I’oeil humain (Jean 1 : 18). Seuls « ceux qui ont le coeur pur» gagneront cette bénédiction. Les hommes n’y peuvent rien s’ils ont été enfanté, dans l’iniquité et conçus dans le péché (Ps. 51 : 5, D). Toutefois en ce qui concerne les disciples de Jésus, Dieu dans Sa grâce, a arrêté que le mérite du sacrifice de Christ compensera leurs faiblesses et leurs défauts, de sorte qu’Il ne les jugera pas d’après la chair et ses défauts, mais suivant la pureté du coeur, suivant l’esprit, l’intention, la volonté. Rien de moins que la pureté de la volonté ne saurait satisfaire Dieu. Tout consentement au péché, toute sympathie avec le péché, toute soumission intentionnelle au péché seraient l’indice d’une impureté de coeur et conduiraient à la Seconde Mort, à moins d’amendement.

(7) Tous ceux qui cohériteront avec Jésus dans Son Royaume Millénaire, seront appelés avec Lui « fils de Dieu », « fils du Très‑Haut » ; ils auront pour Chef Jésus, leur Frère Aîné. Mais garderont ce titre seulement ceux qui parviendront à cette attitude d’esprit qui les poussera à « rechercher la paix et à la poursuivre ». Ceux‑là, selon qu’ils en auront l’occasion, se feront un plaisir d’être des «faiseurs de paix ». Ils ne sèmeront pas des discordes, ils ne susciteront pas des querelles, ils n’enfreindront pas la foi, comme le reconnus de l’Apôtre, mais ils seront soumis « à toute autorité établie parmi les hommes» (l Pierre 2 : 1.1. Seg.) et sauront que Dieu possède le pouvoir nécessaire pour soumettre à Lui le monde entier : ils reconnaîtront que si Dieu permet l’injustice et le mal, ce n’est que Pour un temps et dans un but déterminé. Il ne nous est pas demandé maintenant de rectifier les affaires du monde, mais d’apprendre obéissance et sacrifice et de nous préparer à prendre part, au moment voulu par Dieu, au juste gouvernement du Royaume.

(8) Ceux qui hériteront du Royaume des cieux en qualité de cohéritiers de Jésus, doivent de toute nécessité aimer et servir la justice à tel point que le monde aveugle et injuste se méprendra sur leur compte et les persécutera à cause de ce zèle. En endurant ces persécutions fidèlement, calmement, joyeusement, ils montreront à Dieu qu’ils possèdent un caractère semblable à celui de Son Fils, notre Seigneur,

(9) St Pierre nous dit que si quelqu’un souffre comme malfaiteur, subissant la peine que lui ont valu ses mauvaises actions, celui‑là devrait être honteux ; mais si quelqu’un souffre comme, chrétien, en raison de sa fidélité à Christ et à Ses doctrines, qu’il glorifie Dieu à cause de ce nom, qu’il en remercie Dieu car sur tous ceux qui souffrent ainsi repose l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu. Le Prophète de Galilée souligna une pensée analogue: comme beaucoup médisaient de Lui, le Roi, de même nombreux seraient ceux qui médiraient de tous ceux qui s’efforceraient de suivre attentivement Ses traces. Comme on Lui adressait des reproches et des injures, on agirait de même envers Ses disciples, Comme on médisait de Lui, on médirait d’eux pareillement. Mais le Seigneur voulait que Ses disciples interprétassent toutes ces épreuves comme des signes, des preuves de leur fidélité et de leur acceptation par Dieu. Ces épreuves prouveraient que Dieu les a trouvés dignes d’être façonnés et polis pour les employer ensuite à Son service. D’autres, par contre, sans de telles persécutions auraient tout lieu de douter s’ils étaient en cours de préparation pour le Royaume. Les premiers devraient se réjouir ; ils devraient être très heureux. Ils devraient comprendre qu’il y aura différents degrés d’honneur et de dignité dans le Royaume ; plus ils souffriront pour la justice, plus haute et plus grande sera leur récompense.

(10) Les disciples de Christ devaient être « le sel de la terre » ils devaient s’évertuer à exercer parmi les hommes une influence et un pouvoir d’un genre préservateur et à entraver sinon arrêter les tendances dégradantes inclinant à la putréfaction et à la mort. Il leur faudrait se rappeler cependant, que le sel ne vaudrait pas plus que le sable s’il venait à perdre sa salinité.

(11) Jésus était la grande lumière qui vint dans le monde, et Ses disciples devaient égaiement être des lumières, des flambeaux, Tel Il était, tels nous sommes aussi dans ce monde, des porteurs de lumière. L’Eglise n’est pas du monde. Comme Jésus le déclara : «Vous n’êtes pas du monde.» Néanmoins, l’Eglise est la lumière du monde. Chaque Chrétien, pris individuellement, devrait laisser briller sa lumière aux yeux des hommes, et l’Eglise, dans son ensemble, doit ressembler à une ville située sur une montagne et qu’on ne peut cacher. Comme une lampe ne servirait à rien si on la mettait sous un boisseau ‑ sa lumière s’éteindrait alors ‑. il pourrait en être de même des membres de l’Eglise, considérés individuellement et collectivement. Si la lumière ne brille pas elle mourra bientôt. Tous ceux qui font partie de la maison de la foi, et qui s’y trouvent, devraient être capable de voir briller la lumière de l’Esprit chez tous les membres de la véritable Eglise, de l’Eglise qui est Son Corps ». Individuellement et collectivement, les membres de l’Eglise devraient, laisser briller leur lumière devant les hommes afin que ceux‑ci soient nombreux à voir leurs bonnes oeuvres, à remarquer que leur caractère ressemble à celui du Seigneur et à glorifier le Père Céleste. Assurément, elles sont importantes ces leçons que nous donne le Grand Maître.

W‑.T. 4557 ‑ C.T.R. 1910

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