LE PLUS GRAND DANS LE ROYAUME

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Matthieu 18 : 1 – 14

“Leurs anges dans les deux volent continuellement la face de mon Père”, -verset 10.

La question par laquelle nous commençons notre étude d’aujourd’hui :”Qui alors est le plus grand dans le royaume des deux?, trouve sans doute son origine dans le fait que Pierre, Jacques et Jean ont été à plusieurs reprises plus favorisés que les autres disciples. Bien entendu, les disciples savaient comme le déclare St Paul, que le Père Céleste est au-dessus de tous, et que notre Seigneur Jésus-Christ est le plus proche de Lui. “Pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses, et un seul Seigneur Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et pour qui nous sommes”. Les disciples désiraient savoir, qui d’entre eux serait le plus grand, le plus influent dans le royaume du Messie, le plus près de Lui.

Jésus appela à lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux et dit, “Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez (de cet esprit de présomption qui est sous-entendu dans votre question) et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux”, vous n’aurez pas part à celui-ci, vous ne conviendrez pas. Quiconque veut être le plus grand dans le royaume des cieux doit devenir aussi humble que ce petit enfant.

Un petit enfant est innocent, prompt à reconnaître son incapacité. Il pose mille et une questions par jour, voire même par heure, il cherche à s’instruire, il ne se vante pas de sa sagesse ou de son savoir – II est candide et sincère.

C’est au fil des années qu’il apprend de ses parents et des autres, le mensonge, l’orgueil, la vantardise et d’autres défauts qu’il n’avait pas auparavant.

Il pouvait avoir des tendances à l’orgueil, à l’arrogance, à l’insolence… par hérédité, mais au commencement, il était sans malice, “Comme un petit enfant“.

Le Maître enseigne que celui qui veut devenir enfant de Dieu, être instruit de lui et se développer finalement comme enfant de Dieu, afin d’obtenir la position glorieuse dans le royaume à laquelle il a été appelé, devra redevenir comme l’enfant, se détourner de l’orgueil, des ambitions égoïstes, de l’hypocrisie et des prétentions. Il devra avouer sa petitesse et son ignorance, et se soumettre à Dieu avec humilité pour recevoir les instructions nécessaires.

Tous ceux qui refusent d’adopter cette particularité, cet esprit de petit enfant, se verront refuser les opportunités du royaume. Dieu n’aura pas d’autres espèces de fils. Tous les autres humains ne seront pas enseignés par Lui, ils n’apprendront pas les leçons nécessaires, sous les arrangements du temps présent.

Voilà le modèle de simplicité et de sincérité que le peuple du Seigneur doit adopter et suivre pour lui permettre de se contrôler, sans tenir compte de son âge ou de ses expériences. “Maintenant nous connaissons en partie “; nous dépendons de notre Père et de ses instructions. Nous sommes entrés à l’école de Christ, à l’école de notre Frère aîné; il est notre Instructeur, nous apprenons de lui, mais pour apprendre nous devons avoir cette particularité, cette attitude d’esprit d’un enfant.

COMME UN PETIT ENFANT

Nous ne devons pas comprendre que les petits enfants, même sans malice, soient membres de la classe du royaume de Christ ni que les chers petits qui meurent dans leur enfance soient pour autant, des membres de cette classe. Le Seigneur recherche plutôt des hommes et des femmes mûrs, qui possèdent l’esprit de petit enfant et une bonne volonté pour recevoir le message du Père Céleste et qui l’acceptent avec joie et avec simplicité de coeur.

“Quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, comme celui-ci, me reçoit moi-même”; tous ceux qui sont mes disciples sont des petits enfants privilégiés de Dieu, et en l’occurrence mes frères cadets; celui qui les reçoit me reçoit; “Si quelqu’un scandalisait,” ou faisait du tort, ” à un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui suspendît au cou une meule de moulin, qu’on le jetât au fond de la mer “.

Si quelqu’un était noyé de cette façon dans la mer, il perdrait en effet la vie présente, mais ne modifierait ni ne mettrait complètement en danger sa vie future. La vie future est assurée à Adam et à tous les membres de sa race, par le réveil de la Restitution. Ni la noyade ni aucune autre forme de mort ne peuvent entraver ce réveil. Mais celui qui fait du tort à un des petits du Seigneur attire sur lui la disgrâce divine qui affectera très gravement, après son réveil, ses intérêts futurs. Dans sa vie future, il sera tenu responsable de ses actions, dans la même mesure où il réalisera que ce qu’il a fait a causé du tort aux saints du Seigneur.

Le Seigneur déclare que ses fidèles lui sont précieux comme la prunelle de ses yeux, et que tous leurs intérêts sont soumis à la surveillance divine. Il ne permettra pas qu’il leur arrive quelque chose; les afflictions qui les touchent sont seulement celles que le Seigneur a prévues en faisant concourir les circonstances pour mener à bien quelques bénédictions qui faciliteront leur préparation pour le royaume. Mais même ce fait n’excuse pas ceux qui avec préméditation ont fait du mal aux membres du corps de Jésus.

Souvenons-nous de la persécution des saints par Saul de Tarse. “Saul, Saul pourquoi me persécutes-tu ?” Saul demanda “Qui es-tu, Seigneur ?”. Et Jésus lui répondit : “Je suis Jésus, que tu persécutes“. Saul de Tarse, en persécutant les saints du Seigneur, avait persécuté Jésus; mais parce qu’il agissait par ignorance. Dieu eut pitié de lui. Il est probable que depuis Jésus jusqu’à nos jours beaucoup d’hommes ont persécuté des saints par ignorance. Le Seigneur aura aussi pitié d’eux. Mais d’autres l’ont fait alors qu’ils avaient tant de lumière, et de connaissance. Ils en endosseront l’entière responsabilité. Ce sont eux qui font partie de l’autre classe dont il est question dans notre leçon. Notre Seigneur donna un avertissement : “Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive”.

COUPE TA MAIN OU TON PIED

Le Maître par les paroles suivantes qu’il prononça, laissa beaucoup de gens perplexes. “Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi; mieux vaut pour toi d’entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d’avoir deux pieds ou deux mains et d’être jeté dans le feu éternel. Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi d’entrer dans la vie, n’ayant qu’un oeil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans le feu de la Géhenne”.

Ceux qui oublient que, Jésus ne parlait au peuple qu’en paraboles sont gênés par ces paroles. Or voici la leçon du Seigneur. Si tu possèdes quelque chose de très cher, comme ta main droite, ton pied ou ton oeil, quelque chose qui serait pour toi une occasion de chute, qui t’empêcherait d’entrer dans le Royaume, retranche-le. Eloigne de toi ce penchant, quel qu’en soit le prix, quelle qu’en soit la valeur à tes yeux. Et que t’importe même si ta vie s’en trouve fortement affectée. Ne vaut-il pas mieux entrer dans la vie plutôt que de périr de la seconde mort dans le feu de la Géhenne ?

Certainement ! Quand nous avons mis la main à la charrue, quand nous sommes devenus disciples de Jésus, nous devons aller de l’avant jusqu’à la victoire… ou périr.

Il est évident que cela ne signifie pas, qu’il n’y aura que des borgnes dans le Royaume, mais cette illustration est claire. Même s’il nous en coûte de couper certains de nos membres, il est certainement plus avantageux de gagner la glorieuse vie éternelle, même mutilé de cette manière, plutôt que de subir les conséquences de la seconde mort, l’extinction complète. La leçon que nous en tirons est la suivante : quand nous sommes devenus disciples de Christ. Quand nous avons signé le contrat et quand nous avons reçu une part de la récompense, à savoir le Saint-Esprit, la faveur divine, nous ne pouvons plus résilier ce contrat; nous sommes tenus d’aller jusqu’à la vie éternelle ou jusqu’à la mort éternelle.

Comme le peuple du Seigneur doit être prudent pour ne pas faire trébucher son prochain, même si ce dernier est le plus petit des petits qui ait accepté Jésus et qui soit devenu son disciple ! Jésus utilisa l’illustration du berger dont une des brebis s’était égarée; il laissa toutes les autres pour aller chercher la brebis perdue et lorsqu’il l’eut retrouvée, il se réjouit tout particulièrement. De même, nous les disciples de Jésus, devrions veiller à ne pas nous faire tomber les uns les autres. Souvenons nous, que nous sommes tous des brebis du Grand Berger, notre Père Céleste et de son adjoint, notre Seigneur Céleste. N’oublions pas que ce dernier, avec son esprit affectueux, désire à toute fin aller chercher la brebis égarée. Et nous saurons alors qu’il faut avoir le même esprit, qu’il faut en effet être très prudent pour ne pas faire chuter, ne pas gêner, même le plus petit des disciples du Seigneur.

Tous les véritables disciples du Seigneur sont des “enfants” de Dieu et sont sous la surveillance particulière de Dieu, représentée dans notre texte par un ange gardien. Ces messagers qui ont la garde des saints de Dieu voient continuellement la face du Père Céleste pour lui faire connaître les besoins de ceux qu’ils représentent, car la puissance divine est toujours en alerte pour assurer leur protection. Oh, combien il est béni le privilège d’être un enfant de Dieu. Oh, combien il est sage de rester petit, humble, comme un petit enfant, de demeurer dans l’amour de Dieu et apprendre les leçons nécessaires pour, finalement, être reçu avec le Messie dans son royaume d’honneur et de gloire.

W.T. novembre 1912/5130

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