Nombres 13 : 1-3, 17 à 14 : 25
« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » – Romains 8 : 31.
Le premier voyage des Israélites se fit d’Égypte au Mont Sinaï, où ils restèrent environ un an. Leur second voyage débuta après la nomination des soixante-dix anciens, et après que Marie ait été réintégrée dans le camp (Nombres 12 : 15, 16). Le départ se faisait avec un certain cérémonial : au son des trompettes d’argent, sous la conduite de la colonne de nuée et de feu, et l’invocation de Moïse : « Lève-toi, Éternel ! et que tes ennemis soient dispersés ! que ceux qui te haïssent fuient devant ta face ! » (Nombres 10 : 35). C’était là l’appel du matin pour les Israélites ; et le soir, alors que la multitude se reposait pour la nuit, Moïse priait, « Reviens, Éternel, aux myriades des milliers d’Israël ! » (Nombres 10 : 36). En d’autres mots « Reste avec nous ».
Leur voyage les conduisit à travers un vaste désert aride, brûlé par le soleil, très diffèrent des vallées du Sinaï, dans lesquelles ils avaient pu se reposer et récupérer. Leur voyage jusqu’à Kadès-Barnéa, à la frontière de la terre de Canaan, était approximativement de deux cent cinquante-sept kilomètres. Ils furent en proie à des dangers inconnus — serpents, bandes errantes d’Arabes, manque d’eau, etc. Les Israélites, y compris les femmes, les enfants, les objets ménagers, le bétail et les moutons, etc., voyageaient inévitablement lentement. Il semblerait qu’un à deux mois furent passés à voyager, car ils arrivèrent au moment des premiers raisins mûrs — au mois de Juillet.
Kadès-Barnéa, leur lieu de destination, est un endroit ravissant, bien arrosé, qui est en contraste net avec le désert de Paran. Là, ils se reposèrent et se rafraîchirent, et regardèrent vers les montagnes au nord, leur terre promise ; car ils étaient alors à la frontière sud.
LA FRİLOSİTÉ DES İSRAÉLİTES
Moïse, plein de foi, leur proposa de poursuivre immédiatement — d’entrer en terre de Canaan, la terre promise ; confiant en Dieu qui avait déjà manifesté sa faveur envers eux de tant de manières — dans leur délivrance d’Égypte ; dans la traversée de la Mer Rouge ; dans l’adoucissement des eaux de Mara ; en leur donnant la victoire sur leurs ennemis, les Amalécites ; en leur envoyant la manne, et plus tard les cailles ; en manifestant sa faveur envers eux dans l’alliance au Mont Sinaï, et en manifestant sa présence auprès d’eux dans le Tabernacle et à travers la colonne de nuée la journée, et la colonne de feu la nuit.
Mais les Israélites étaient craintifs. Ils n’avaient aucune connaissance de la guerre, excepté le peu d’expérience qu’ils eurent avec les Amalécites près du Mont Sinaï ; et ils avaient été battus jusqu’à ce que Dieu leur vienne en aide tandis que les mains de Moïse étaient élevées en prière pour eux (Exode 17 : 11). Leur crainte surpassait leur foi. Ils pressèrent Moïse d’envoyer douze espions. Ces derniers furent apparemment répartis sous deux chefs, Caleb et Josué. Un groupe parcourut tout le pays, et revint en l’espace de quarante jours ; l’autre groupe fit un voyage plus court, et revint plus rapidement. Les espions étaient des hommes prudents, et donnèrent un rapport véridique du pays, déclarant que ses cités avaient de hauts murs et qu’elles seraient difficiles à prendre, surtout sans matériel militaire approprié. Ils rapportèrent également qu’ils virent des géants, probablement quelques-uns des mêmes familles, représentés plus tard par Goliath, que David tua au combat. Le rapport de ces dix hommes est décrit comme un mauvais rapport, parce qu’ils présentèrent le sujet du point de vue de ses difficultés, en contraste avec le rapport fait par Caleb et Josué, qui est qualifié de bon rapport, car il était encourageant. Ces derniers soulignèrent les aspects favorables — les fruits, le miel, la fertilité du pays. Leur rapport était soutenu par la foi, alors que le rapport adverse était soutenu par la peur, qui omettait la providence et la direction divine.
Les espions auraient dû en réalité se considérer comme étant un comité chargé d’étudier les voies et les moyens d’entrer dans la terre de Canaan plutôt qu’un comité chargé de décider s’il était possible ou non d’y entrer. Les possibilités avaient déjà été déterminées par les promesses de Dieu, par conséquent, Josué et Caleb en firent abstraction. Si Dieu pouvait les délivrer des Égyptiens et des Amalécites, leur donner de l’eau dans le désert et du pain du ciel, Il pouvait assurément faire tout ce qui était nécessaire pour honorer sa promesse de leur faire prendre possession de Canaan.
LA LEÇON POUR LES İSRAÉLİTES SPİRİTUELS
Les Israélites spirituels peuvent tirer diverses leçons des expériences du peuple typique. Si nous considérons la question du point de vue individuel, nous pouvons voir que chaque Chrétien reçoit du Tout-Puissant une invitation spéciale à entrer dans le repos de Canaan et à prendre possession des bénédictions promises par l’Éternel. Il tourne le dos à Satan et au monde, typifiés par Pharaon et les Égyptiens. Par la foi, il met entre lui et l’adversaire une ferme résolution en faveur de la justice et de l’obéissance à Dieu, par la conduite providentielle duquel il parvient au point de conclure l’alliance.
Désormais, en tant que nouvelle créature, il poursuit sa route, assailli par les épreuves de la traversée du désert, jusqu’à ce qu’il parvienne à la position de soldat avancé de la croix. Là, il perçoit la nouvelle vie, les nouvelles expériences qui s’offrent à lui, en harmonie avec les promesses de Dieu. Il veut aussitôt, avec foi et courage, entrer et posséder toutes les bonnes choses de la vie spirituelle.
Les ennemis du pays représentent pour lui les faiblesses de la chair et les oppositions de sa nature déchue, qui doivent toutes être vaincues. Dans la mesure où il peut les vaincre, il entre dans son héritage promis par le Seigneur, en prend possession et en jouit. Certains peuvent le faire rapidement, en raison de la foi ; d’autres font des investigations sur les épreuves et hélas ! trop souvent se trouvent découragés, craintifs, manquent de confiance, gémissent — souhaitant parfois ne pas avoir quitté du tout le monde, et pouvoir y retourner.
Les rapports des espions représentent les différents points de vue selon lesquels les promesses de Dieu peuvent être vues. Pour l’œil de la foi, tout est possible ; pour l’œil de l’incrédulité, tout est impossible, dans la voie de la conquête de la chair. Montons et possédons la terre ! Soyons courageux et combattons le bon combat ! Dieu sera avec nous et nous donnera la victoire, avec l’exercice approprié de la foi !
DIEU A-T-İL ENCOURAGÉ LA GUERRE ?
En étudiant cette leçon, se souvenant que les Israélites envahirent une terre possédée par d’autres peuples, que cette invasion impliqua la perte de nombreuses vies parmi les Israélites, aussi bien que parmi les peuples de Canaan, beaucoup sont perplexes. Ils disent, cela ne semble pas raisonnable de croire que Dieu donna un tel message à Moïse et aux Israélites. Ils disent qu’il faut nuancer cela avec les déclarations Scripturales que Jésus est le Prince de Paix, et que Dieu fera « cesser les combats jusqu’au bout de la terre » (Psaume 46 : 10). Les Agnostiques (NDLR : les sceptiques sur l’existence de Dieu) questionnent : Comment ces choses sont-elles conciliables ? Où se trouve la justice dans le fait de mandater les Israélites de voler les terres des Cananéens, oui, même de les tuer ? Et selon certaines Écritures, ils devaient exterminer complètement tous les peuples du pays, Cananéens, Héthiens, Phérésiens, Jébuséens, etc – Exode 23 : 23.
Nous répondons que pour comprendre la Bible nous devons la considérer depuis le point de vue de la Bible elle-même, et non pas depuis le point de vue de nos crédo formulés en des temps sombres, ni du point de vue de notre propre raisonnement imparfait. La Bible est cohérente, belle, divine, seulement quand elle est considérée à sa propre lumière.
En premier lieu, nous devons nous souvenir que la Bible contredit complétement les théories de nos crédo, qui nous disent que tous ces Cananéens massacrés allèrent tout droit vers une éternité de tourments, et y sont encore en train d’y souffrir, parce qu’ils ne connaissaient pas le vrai Dieu et Jésus Christ, qu’Il a envoyé pour être le Sauveur. La Bible nous dit que ces peuples et tous les peuples du monde entier sont enfants d’Adam, et que tous périssent à cause de la sentence de mort. Quand ils meurent, ils ne sont plus en vie où que ce soit. Ils sont morts. Qu’ils meurent de la peste, de la famine, de la tuberculose, d’une pneumonie, ou autre, c’est la même chose. Ils subissent la peine que Dieu a prononcée, à savoir, « mourant, tu mourras » – Genèse 2 : 17 (selon la note dans la marge de la Bible King James).
Peu importe la manière dont nous mourrons, ou que nos expériences sont plus ou moins longues. Dans le cas des Amalécites et des autres peuples de Canaan, Dieu déclara que leurs iniquités étaient parvenues à leur comble. C’est-à-dire que la justice divine avait déterminé que cela ne serait pas à leur avantage de vivre plus longtemps, ni a l’avantage de qui que ce soit. Ils ne faisaient qu’occuper inutilement la terre.
Dieu a utilisé les Israélites comme peuple typique, à travers lequel Il a établi des types et des ombres des bénédictions à venir. En donnant Canaan à Israël, Il en faisait ainsi un autre type montrant comment l’Israël antitypique entrera et possèdera Canaan antitypique. Le massacre des gens du pays illustrant la destruction des œuvres de la chair et du diable que ceux de son peuple doivent accomplir en eux-mêmes en combattant le bon combat de la foi et en vainquant les mauvaises tendances qui se sont enracinées dans leur propre chair.
AUCUNE İNJUSTİCE ENVERS LES CANANÉENS
Bien que Dieu ne soit pas tenu par la justice de donner une vie future à quiconque, Il a pris des dispositions pour le faire. À cette fin, Christ est déjà mort pour les péchés du monde entier, incluant les Cananéens, de même que les Israélites. Sans ce plan de rédemption, la race tout entière aurait péri sous la sentence de mort. Par la grâce de Dieu, toutefois, nous ne devons pas périr, mais être rétablis de la condamnation à mort. Ainsi nous lisons : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas… » – Jean 3 : 16.
Alors que le monde entier vint à la condition de mort par la désobéissance d’un homme, tous également doivent être rétablis de la condition de mort par l’obéissance d’Un autre, « l’homme Jésus Christ, qui s’est donné en rançon pour tous » (1 Timothée 2 : 6), « Car puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts, et comme tous meurent en Adam, de même tous aussi revivront en Christ » — l’église, les prémices. – 1 Corinthiens 15 : 21, 22 ; Apocalypse 20 : 6.
En un mot, l’offre de Dieu est que le royaume du Messie, dont les membres sont actuellement sélectionnés du monde — l’église, l’épouse —, pendant mille ans, avec le Rédempteur, aura la tâche de bénir, de relever, et de rétablir toutes les nations de la terre — du péché, de la déchéance, de la mort, de la tombe.
Jésus explique que les Sodomites feront partie de cette classe qui doit être rétablie par le processus de résurrection, et qu’ils seront également, avec les Cananéens, les sujets du rétablissement. – Ézéchiel 16 : 55 ; Marc 6 :11 ; Actes 3 :19-21.
LES OREİLLES DES SOURDS S’OUVRİRONT
Personne ne pourra recevoir les bénédictions de Dieu si ce n’est par la foi dans le Seigneur Jésus comme Rédempteur. Mais la promesse de Dieu est que Lui, en tant que vraie Lumière, éclairera encore « tout homme qui vient dans le monde » (Jean 1 : 9 – Diaglott). Les Cananéens, les Sodomites, et tous les peuples qui ont vécu avant les jours de Jésus doivent avoir une chance égale à celle des autres d’entendre le message de la faveur de Dieu — l’opportunité de croire en Jésus comme Rédempteur et d’obéir à sa voix.
La même chose s’appliquera à tous les païens de nos jours, et aux milliers de millions depuis les jours de Jésus jusqu’à maintenant. Et la même chose s’appliquera aux grandes masses de païens qui ont vécu dans des pays Chrétiens, mais dont les yeux et les oreilles ont été entravés par Satan — par des fausses doctrines — afin qu’ils ne puissent pas comprendre et apprécier le message de l’amour de Dieu. L’assurance des Écritures est que les yeux des aveugles verront et les oreilles des sourds s’ouvriront, et que la connaissance de la gloire de Dieu remplira toute la terre.
L’église, sous la direction de Jésus, est la semence Spirituelle d’Abraham, et en eux et à travers eux se déverseront les bénédictions du royaume du Messie pour un millier d’années, sur toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple. – Galates 3 : 29.
Tous les hommes doivent être délivrés de la peine de mort Adamique. Tous auront une pleine opportunité de connaître le Sauveur et de L’accepter. Avec la connaissance viendra la responsabilité. Quiconque, volontairement et en pleine connaissance de cause, rejettera la grâce de Dieu, et choisira le péché plutôt que la droiture, sera considéré comme un pécheur obstiné, indigne de la vie éternelle ou de toute autre faveur de Dieu. La Bible dit que ceux-là mourront de la seconde mort, de laquelle il n’y aura aucune rédemption ; car Christ ne mourra plus. Par conséquent, de celle-ci, il n’y aura pas de résurrection. Comme St Paul le déclare, « ils auront pour châtiment une ruine éternelle » (2 Thessaloniciens 1 : 9). Et comme St Pierre le déclare, ils périront comme des bêtes sans raison, [purement] animales – 2 Pierre 2 : 12 – Darby.
La vie présente ne met pas fin à l’espérance pour quiconque, hormis pour ceux qui en sont venus à une connaissance claire de Dieu et qui ont choisi le péché intentionnellement et délibérément. Et pour ce qui est des autres offenses, la Bible nous assure que toutes recevront un juste châtiment, « Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi » (Galates 6 : 7). Mais l’horrible doctrine des tourments éternels, qui a éloigné tant de gens de Dieu et de la Bible, n’est pas un enseignement Biblique, mais une partie de ce que St Paul appelle « des doctrines de démons » – 1 Timothée 4 : 1.
WT1913 p5313