LE RÉTABLISSEMENT D’ISRAËL ET LA PROTECTION DE DIEU À SON ÉGARD

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« Pousse des cris d’allégresse, ô Israël !… Le Roi d’Israël, l’Eternel est au milieu de temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, j’en réparerai les toi ;… il est le héros qui te sauve… ». Sophonie 3 : 14, 17.

« En ce brèches, j’en redresserai les ruines et je la rebâtirai comme elle était autrefois,… Je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël ; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin ; ils cultiveront des jardins et en mangeront les fruits. Je les replanterai dans leur terre, et ils ne seront plus jamais arrachés du pays que le leur ai donné, dit l’Eternel, ton Dieu ». Amos 9 ; 11, 14, 15.

Le Peuple Juif se trouve au nombre des choses les plus intéressantes que le passé nous a léguées. Des archéologues infatigables ont recherché et examiné tout objet, témoin de l’antiquité, pouvant fournir des données historiques ou scientifiques. Ils ont mesuré et décrit des monuments de tous genres, des autels, des tombeaux, des ruines d’édifices publics ou d’habitations privées ; ils ont fouillé la littérature des anciens pour y découvrir, si possible, la trace de la vérité cachée dans les mythes, les traditions multiples. Ils désiraient ainsi pouvoir retracer le chemin parcouru par l’humanité, en trouver l’origine et si possible la destinée. Et bien ! l’objet le plus digne de leurs efforts est le peuple Juif dont nous connaissons l’origine, l’histoire et l’avenir. Il est un témoin vivant et intelligent de l’accomplissement graduel d’un Plan divin merveilleux relatif aux destinées du genre humain. De nos jours Israël est une actualité vivante et peu de personnes connaissent les raisons de son rétablissement, de la protection divine qui l’entoure, et de l’auréole de gloire et d’honneur que Dieu lui réserve.

QUE NOUS DIT LA BIBLE AU SUJET DE L’ORIGINE D’ISRAËL

L’histoire d’Israël — ses croyances, son caractère, ses coutumes, voire même ses traits, que nous donne la Bible, seule source exacte et sûre du passé, du présent, et de l’avenir des Israélites —, établit une distinction très nette entre ce peuple et le reste de l’humanité.

Il y a 4.000 ans environ, l’Eternel, conformément au Plan qu’il a conçu en faveur de toute l’humanité, se choisit un peuple destiné à être Son peuple particulier et dont l’origine remonte à Abraham. Dieu donna à ce peuple, qui devait servir à la réalisation de Son Plan, Ses lois et Ses commandements.

Abraham, ce grand et fidèle Patriarche, fils de Tharé, naquit à Ur en Chaldée, où Dieu s’adressa à lui pour la première fois. L’Eternel lui dit : « Quitte ton pays, ta famille, et la maison de ton père, et va dans le pays que je te montrerai. Je te ferai devenir une grande nation ; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras celui au nom duquel on est béni. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Genèse 12 : 1-3.

Abraham obéit immédiatement. Confiant dans les promesses divines, il partit pour s’établir dans le pays que Dieu lui avait promis et qui était le pays de Canaan, appelé aujourd’hui Israël.

Comme Dieu éprouve toujours ceux qui doivent devenir Ses agents actifs dans la réalisation de certains traits de Son Plan, II éprouva aussi Abraham, en lui demandant d’offrir en sacrifice son fils bien-aimé Isaac. Abraham surmonta cette épreuve. Il obéit. Il crut que Dieu, qui avait été capable de lui donner un fils dans sa vieillesse, saurait le lui rendre par une résurrection; mais, juste au moment où il allait l’immoler, l’ange de l’Eternel appela Abraham et lui dit de ne pas porter la main sur l’enfant. Et l’ange, parlant au nom de l’Eternel, lui dit encore : « Je l’ai juré par moi-même, déclare l’Eternel, puisque tu as agi ainsi et que tu n’as pas refusé ton fils, ton fils unique, je te bénirai certainement. Oui, je te donnerai des descendants nombreux comme les étoiles du ciel et comme les grains de sable du bord de la mer et ta postérité possédera les portes de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix. » (Genèse 22 : 16-18).

POURQUOI ABRAHAM FUT-IL CHOISI PAR DIEU ET DANS QUEL BUT ?

Suivant le Plan divin, tous les serviteurs et fils de Dieu appelés à Le servir eurent et ont un rôle particulier et précis à remplir. Tel fut le cas d’Abraham.

Dieu avait prévu que les humains, par suite de la transgression d’Adam et de l’hérédité du péché, tomberaient sous le coup de la condamnation à mort et qu’ils ne seraient pas disposés, dans cette condition, à le servir. Aussi les laissa-t-il à leur sort pendant plus de six mille ans, période au cours de laquelle il mit néanmoins en application Son Plan de salut. Abraham, dont la foi en Dieu fut manifestée par ses œuvres, fut appelé par Dieu pour servir et exécuter certains traits de ce Plan.

Dans ce Plan de salut, Dieu prévit un Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui ramènera en temps voulu, grâce à son sacrifice, l’humanité en harmonie avec Dieu.

Comme Jésus-Christ et les membres de Son Eglise doivent, conformément au Programme divin régner sur la terre pendant mille ans en tant qu’êtres spirituels, il était nécessaire que des agents terrestres, devant servir d’intermédiaires, fussent choisis et préparés, afin de transmettre aux humains les directives émanant du Christ glorifié, et de leur faire connaître la volonté divine. Dieu décida donc de se choisir un peuple particulier, un peuple lui appartenant en propre, qui, tout en servant de type, lui servirait plus tard, après une convenable préparation, d’intermédiaire dans l’octroi des bénédictions qu’il a en réserve pour tous ceux qui voudront obtenir la vie éternelle. Dieu ne se servit pas d’une nation toute faite, n la créa. II l’instruisit, II l’éprouva, la bénit.

Abraham fut donc choisi le premier pour créer cette nation sainte. (Deut. 4 : 20 ; 6 : 10-12 ; 7 : 6).

C’est pourquoi, de nos jours, le rétablissement d’Israël est la continuation, dans le Plan de Dieu, du développement de la nation d’Israël comme futur et très prochain agent à travers lequel Christ bénira l’humanité.

Après avoir reçu, une fois son obéissance manifestée, les promesses de Dieu citées plus haut, Abraham se rendit à Béer-Séba où il demeura. Il vécut 175 ans ; puis il expira et mourut, dans une belle vieillesse, âgé et rassasié de jours ; il fut recueilli auprès des siens.

Isaac et Ismaël, ses fils, l’enterrèrent dans la caverne de Macpéla, dans le champ d’Ephron, fils de Tsohar, le Héthien, qui est en face de Mamré. Genèse 25 : 7-9.

POURQUOI LES BENEDICTIONS DIVINES FURENT-ELLES DONNÉES A ISAAC ET NON A ISMAËL DONT DESCENDENT DES ARABES

La postérité spirituelle d’Abraham étant Jésus-Christ et l’Eglise, et la postérité naturelle ou charnelle, par laquelle les humains seront bénis, étant les Israélites dans leur ensemble, il était impossible qu’une autre nation, quelle qu’elle fût, pût s’immiscer dans ce choix et s’approprier cette faveur divine.

La nation d’Israël a été choisie par Dieu et elle est cette postérité d’Abraham à laquelle Dieu a promis de donner la terre de Canaan pour toujours (Genèse 13 : 14, 15 ; 15 : 18). La Bible nous informe d’autre part que les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables (Rom. 11 : 29).

Ainsi la Promesse divine faite à Abraham, et déjà citée plus haut, comportait deux descendances : l’une céleste (comme les étoiles du ciel) et l’autre terrestre (comme les grains de sable de la mer). Mais Abraham ne discerna pas, et les Prophètes non plus, que ces deux illustrations concernaient, non pas le même peuple, mais deux Israëls différents. La postérité céleste (les étoiles du ciel) est l’Israël spirituel, c’est-à-dire Jésus et l’Eglise dont les membres se composent des Juifs fidèles ayant accepté Jésus comme Messie et de païens, et la postérité terrestre (les grains de sable de la mer) est l’Israël naturel et charnel.

Dans le Royaume de Dieu, les autres humains pourront aussi faire partie de la postérité terrestre d’Abraham, mais il leur faudra se convertir, devenir des prosélytes, autrement dit des Israélites, car la nouvelle Alliance promise ne sera conclue qu’avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda (Jér. 31: 31). Jérusalem deviendra la capitale du monde (Esaïe 2 : 3 ; Matth. 5 : 35), et toutes les nations devront se tourner vers Jérusalem pour obtenir des bénédictions (Zach. 8 : 23 ;14: 17).

Les Israélites naturels occuperont cependant une position privilégiée, car ils résideront dans la terre promise à Abraham, auprès des Princes (les Patriarches et les fidèles Prophètes de l’Ancien Testament) que Dieu établira pour gouverner le monde, et les bénédictions qui seront accordées aux autres nations passeront par eux. « C’est de Sion (phase céleste du Royaume) que viendra la Loi, et de Jérusalem (capitale de la phase terrestre du Royaume) la Parole de Dieu. » Esaïe 2: 3.

Il est à remarquer que les bénédictions terrestres promises à Abraham et à sa postérité, notamment celle relative à la possession de la terre de Canaan (de la Palestine), sont destinées à la descendance d’Abraham issue de Jacob, donc à la nation d’Israël. La Bible est à ce sujet claire et explicite. Dieu, après avoir fait Ses promesses à Abraham, renouvela celles-ci à Isaac et à Jacob, et non à Ismaël ou aux fils de la seconde femme d’Abraham, Kétura, de laquelle descendent aussi des Arabes.

Dieu n’a jamais dit à Abraham de prendre Agar, sa servante, pour femme et d’engendrer Ismaël. C’est Sara, l’épouse d’Abraham qui, se voyant toujours stérile, après la promesse, crut bien agir en donnant sa servante Agar à Abraham pour donner à ce dernier une postérité. Mais, telle n’était pas la volonté de Dieu. Quatorze ans après la naissance d’Ismaël, vint au monde Isaac, le fils de la promesse. Dieu avait alors rendue féconde l’épouse d’Abraham.

Une autre preuve faisant ressortir que la terre de Canaan a été donnée au peuple d’Israël est le renvoi de la maison d’Abraham d’Agar, servante de Sara, et d’Ismaël son fils.

Lorsque Agar vit qu’elle avait conçu, elle méprisa sa maîtresse au point que Sara dit à Abraham : «L’outrage qui m’est fait retombe sur toi. J’ai mis moi-même ma servante dans tes bras, et depuis qu’elle s’est vue enceinte, elle me méprise.»

Plus tard, lorsque naquit Isaac, c’est le fils de la servante, Ismaël, qui se moqua d’Isaac le jour où ce dernier fut sevré. Sara ne put en supporter davantage. Elle dit à Abraham : «Renvoie cette servante et son fils; car le fils : de cette servante (dont descendent comme déjà indiqué de nombreux arabes) ne doit pas hériter avec mon fils, avec Isaac » (dont les Israélites de nos jour sont les descendants). Abraham en fut attristé, mais Dieu confirma la demande de Sara, car elle correspondait à Ses promesses et à Son grand, Plan de Salut pour toute l’humanité. C’est à ce moment-là que le doigt divin désigna clairement Isaac comme héritier et non Ismaël.

Dieu dit à Abraham : «N’aie pas de chagrin à cause de l’enfant de ta servante. Quoi que te dise Sara, obéis à sa voix ; car c’est d’Isaac que naîtra la postérité qui portera ton nom.» Genèse 21 : 8 à 12.

II en fut de même pour Esaü, frère de Jacob, et dont descendent également des Arabes, qui méprisa le droit d’aînesse pour un plat de lentilles. Les promesses furent transmises d’Isaac à Jacob, et là encore la différence fut nettement établie. Dieu bénit Jacob et c’est de ce dernier que naquirent les douze fils qui donnèrent naissance aux douze tribus d’Israël formant, par la suite, la nation d’Israël.

DEVELOPPEMENT DE LA NATION D’ISRAËL, L’ESCLAVAGE EN EGYPTE

Peu de temps après que Dieu confirma à Jacob les promesses qu’il avait faites à Abraham et à Isaac, il arriva que le jeune fils de Jacob, Joseph, fut vendu comme esclave en Egypte.

L’Eternel dirigea les expériences de Joseph qui devint premier gouverneur de l’Egypte après le Pharaon. Sa haute position dans le gouvernement égyptien et la faveur dont il jouissait, permirent à son père Jacob, ainsi qu’à sa famille, de venir s’établir en Egypte.

Leur nombre était restreint à ce moment-là, mais il augmenta rapidement. Jacob, — ou Israël — mourut en Egypte. Avant sa mort, il bénit ses douze fils et leur révéla comment Dieu agirait avec eux, en leur déclarant : «Mais Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères». Genèse 48 : 21 et Genèse 49:

A la mort de Jacob, ses fils formèrent le noyau de la nation d’Israël. Alors, Dieu commença à traiter avec eux, non plus individuellement, mais en tant que famille qui devait devenir une «grande nation».

Lorsque Jacob et les membres de sa famille vinrent habiter en Egypte, ils furent tous bien traités et s’installèrent dans le pays de Gossen.

Le Pharaon qui régnait alors était bien disposé envers eux, à cause de ce que Joseph avait fait pour l’Egypte. Mais ce Pharaon mourut et par la suite un autre Pharaon, qui n’avait pas connu Joseph, devint roi et persécuta le peuple hébreu en lui imposant de durs travaux. Les Israélites crièrent à Dieu pour les sauver, et Dieu entendit leurs plaintes et vit la conduite du Pharaon et des Egyptiens à leur égard.

Dieu suscita alors un Libérateur aux Israélites en la personne de Moïse qui, sauvé des eaux, avait été élevé par la fille du Pharaon comme son fils. Obligé de s’enfuir d’Egypte pour avoir vengé l’un de ses frères qu’on opprimait, il séjourna pendant quarante ans dans le pays de Madian.

Puis l’Eternel l’appela d’un « buisson ardent », et lui dit : «J’ai vu la détresse de mon peuple en Egypte, et j’ai entendu ses plaintes contre ses oppresseurs. Oui, je connais ses souffrances : je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire remonter d’Egypte dans une contrée, fertile et spacieuse, dans une terre où coulent le lait et le miel… Va donc ; je t’envoie auprès du Pharaon; fais sortir d’Egypte mon peuple, les enfants d’Israël.» Moïse mit à exécuter immédiatement les ordres de l’Eternel. Quelques-uns des plus remarquables miracles rapportés par la Bible eurent lieu pendant cette délivrance sous la direction de Moïse. Dix fléaux frappèrent les Egyptiens avant que le Pharaon consentît à les laisser aller. Le dixième fut la mort des premiers-nés d’Egypte.

Moïse fit donc sortir les Israélites du pays d’Egypte. D’autres miracles se sont produits pendant le voyage du peuple d’Israël, tels la séparation des eaux de la Mer Rouge, la provision de manne céleste dans le désert du Sinaï, le changement des eaux amères en eaux potables et le frappement du rocher d’où jaillit de l’eau. Pendant les quarante ans que dura leur traversée du désert, leurs chaussures ne s’usèrent point : ce fut un autre miracle. Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob prit soin d’eux, parce qu’ils étaient Son peuple.

« VOUS M’APPARTIENDREZ ENTRE TOUS LES PEUPLES »

,,- C’est au cours de ces 40 ans de traversée dans le désert que l’Eternel donna ses Lois et Ses commandements au peuple d’Israël ; II les lui donna au mont Sinaï. La Loi fut résumée dans les dix commandements. Ce fut l’événement le plus significatif dans l’expérience des Israélites.

La Loi fut donnée aux Israélites pour plusieurs raisons ; l’une de ces raisons est qu’elle devait démontrer aux membres de la race humaine leur incapacité d’obtenir la vie par leur propre justice. L’essai n’était tenté que sur cette petite nation d’Israël, mais le résultat aurait été le même pour d’autres races ou nations. Tous sont imparfaits et pécheurs. Tous s’avancent vers la mort et ont besoin de l’aide divine pour obtenir la vie.

Le don de la Loi était accompagné d’une alliance qui fut conclue entre Dieu et les Hébreux. Et l’Eternel leur dit par Moïse : «Vous avez vu ce que j’ai fait en Egypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigles et amenés vers moi. Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte ». Ex. 19 : 4-6.

Cette alliance n’a jamais été annulée par la suite. Elle lie toujours la nation d’Israël en général, en dépit des expériences notoires que cette nation a faites et des épreuves qu’elle a traversées. Elle durera jusqu’au jour où elle sera remplacée par la Nouvelle Alliance promise. — Jérémie 31 : 31.

Moïse servit l’Eternel en enseignant aux Israélites toutes les lois que Dieu l’avait chargé de leur transmettre, puis il mourut à l’âge de 120 ans sur le Mont Nebo, après avoir contemplé tout le pays de Canaan (la Palestine) que Dieu allait donner au peuple hébreu, comme il l’avait promis.

DE MOÏSE A JESUS-CHRIST : LE MESSIE PROMIS

A partir de l’exode et de la promulgation de la loi, jusqu’à la naissance de Jésus-Christ, l’existence nationale d’Israël eut des périodes bénies et des périodes difficiles.

Après la mort de Moïse, Josué devint le conducteur de la nation ; sous sa direction les Israélites traversèrent le Jourdain pour s’installer dans le pays promis de Canaan.

Puis il y eut la période des Juges. Au temps de Samuel, qui fut le dernier à exercer la fonction de juge et qui était aussi Prophète, Israël réclama un roi. Les Israélites voulaient être gouvernés comme tous les autres peuples. Leur premier roi fut Saül, qui fut ensuite rejeté par l’Eternel, à cause de sa désobéissance à Dieu, et remplacé par David.

David fut choisi pour succéder à Saül. Dieu rendit ce témoignage au sujet de David : «C’est un homme selon mon cœur.» (Actes 13 : 22). Il choisit la famille de David et déclara que c’est d’elle que sortirait le grand Libérateur d’Israël et de toute la terre : le MESSIE.

En parlant de Salomon; le fils de David, qui devait succéder à ce dernier sur le trône d’Israël, l’Eternel dit : « Ma grâce ne se rétirera point de lui, comme je l’ai retirée de Saül, que j’ai rejeté devant toi. Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi» (2 Samuel 7: 15 ; 16).

Après la mort de Salomon, le royaume fut divisé. Sous la conduite de Jéroboam, dix des tribus se séparèrent de Juda et de Benjamin ; les rois de la lignée de David régnèrent sur ces deux tribus. Mais cela ne changea en rien le dessein originel de Dieu concernant le grand Roi et Messie promis, qui devait venir de la Tribu de Juda (Gen. 49 : 10). Quelques rois de la lignée de David qui régnèrent sur les deux tribus, (Juda et Benjamin) furent fidèles à Dieu ; d’autres ne le furent pas. Au dernier roi, cité dans Ezéchiel 21 : 30-32, Dieu dit : «Pour toi, impie que l’épée va frapper, prince d’Israël, toi dont le jour arrive dans le temps où l’iniquité est parvenue à son terme, ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Ote cette tiare ; enlève cette couronne ; tout va changer ! Ce qui est abaissé sera élevé, et ce qui est élevé sera abaissé. Je mettrai la royauté en ruines, en ruines, en ruines ! Elle sera abolie jusqu’à ce que vienne celui [Jésus-Christ] à qui appartient le jugement et auquel je le remettrai ».

Ce fut en l’an 606 avant J.-C. que Nébucadnetsar, roi de Babylone, complétant ses conquêtes, s’empara de la Terre Sainte, détruisit Jérusalem, fit prisonnier le Roi Sédécias et le peuple, et les emmena à Babylone.

La période de captivité dura 70 ans. La nation ne fut pas détruite. A la fin de la captivité, la liberté de retourner en Palestine fut accordée au peuple ; mais la nation ne retrouva pas sa liberté entière ; elle resta asservie.

Sous la conduite d’Esdras et de Néhémie, le peuple fut à nouveau consacré à Dieu. La lecture de la Loi était faite par Esdras (Néh. 8). Après les expériences relatives à la reconstruction du temple, de la ville de Jérusalem et de son enceinte, la Bible ne mentionne plus rien au sujet de la nation jusqu’à la naissance de Jésus-Christ.

LA NAISSANCE DE JESUS .LE MESSIE

Pendant les quatre siècles qui précédèrent la naissance de Jésus, la nation d’Israël ne bénéficia d’aucune faveur divine spéciale ; cependant, nombreux furent les Israélites qui continuèrent à s’intéresser à la Parole et à la Loi de l’Eternel, et lorsque Jean-Baptiste commença son ministère, ils se demandèrent s’il n’était pas le Messie promis.(Luc 3: 15, 16)

On peut supposer que les sacrificateurs et docteurs de la loi connaissaient la Prophétie de Daniel 9 : 25-27, dans laquelle une période de 70 semaines symboliques est mentionnée, marquant le temps de la venue du Messie.

Les mots «Messie» et «Christ» signifient «Oint». Jésus fut oint au Jourdain, à l’âge de trente ans, du Saint-Esprit. Peu de temps après, Jésus se rendit à la synagogue de Nazareth. On lui remit le livre du Prophète Esaïe et il lut, au 61e chapitre : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. » (Luc 4 : 18, 19 ; Esaïe 61 : 1-3).

Les Prophéties de l’Ancien Testament décrivent abondamment comment serait la première venue du Messie et comment serait sa seconde venue.

Lors de sa première venue, Jésus-Christ avait pour mission de donner sa vie en rançon pour toute l’humanité et de sauver ce qui était perdu à cause d’Adam ; sa présence ne devait pas être auréolée de gloire et d’honneur comme doit l’être sa seconde venue. La Bible nous dit que le Messie devait être retranché lors de son premier avènement, au milieu de la dernière semaine prophétique (Daniel 9 : 26).

Jésus parcourut toute la Palestine, proclamant le message de l’Evangile ou bonne nouvelle, la bonne nouvelle du Royaume dans lequel Dieu, par Ses représentants, réveillera les humains du sommeil de la mort, rendra la santé aux malades, donnera la vie éternelle aux obéissants et assurera la paix parmi toutes les nations.

Mais peu nombreux furent les Israélites qui acceptèrent Jésus comme leur Messie. Les conducteurs religieux surtout étaient contre lui. Jean écrit : « II est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu.» (Jean 1: 11). Vers la fin de son ministère, lorsque Jésus réalisa que le temps prévu dans le Plan divin était venu où II devait mourir comme Rédempteur du monde, II retourna dans des contrées de Juda où l’opposition était la plus forte et, dans ces derniers jours, fit des révélations remarquables ; mais devant l’incrédulité et les persécutions, Jésus dit : «Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération. Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte ; car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, Jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !» (Matth. 23 : 34-39).

DESTRUCTION DE JERUSALEM. DISPERSION ET SOUFFRANCES DES ISRAÉLITES

Quelques dizaines d’années après là mort de Jésus Christ, leur maison devint littéralement déserte. Les Israélites furent dispersés sur toute la terre. L’écrasement de la nation par les Romains; fut peut-être moins durement éprouvé que la destruction du Temple par Titus en l’an 70. Le peuple, privé de son sanctuaire allait être privé à la fois de sa Terre et de la présence de son Dieu. L’Empire Romain semblait victorieux ; en fait, la résistance juive sonna le glas de sa puissance, et l’expansion chrétienne allait le convertir tout entier (quoique nominalement) au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

Au VIIe siècle, une autre religion, l’Islam, se répandit sur une vaste partie de l’Orient et de l’Afrique. Privé de son pays, Israël alla chercher refuge parmi les autres peuples. Partout il fut mal accueilli. Par les grandes dénominations chrétiennes, il fut accusé de déicide et voué à des explosions constantes d’une hostilité brutale. La structure Théocratique de la Chrétienté médiévale l’exclut de toute vie sociale et politique. Il vécût ainsi parqué dans des ghettos, soumis au bon plaisir des princes et aux violences des foules.

Dans les pays Islamiques, la haine suscitée en Europe par l’accusation de déicide n’existait pas ; elle était remplacée par un constant et placide mépris; les Israélites, également parqués dans des quartiers réservés, avaient néanmoins droit à la vie et à la propriété de leurs biens. Pour le reste, ils étaient totalement exclus de là cité en marge de laquelle ils se tenaient, et ils étaient dans l’attente de la délivrance promise.

LE PEUPLE ISRAÉLITE RESISTE A TOUS LES MASSACRES DU MOYEN AGE

L’histoire du peuple de l’exil est une longue suite de massacres, d’expulsions, d’exactions. Israël fut le bouc émissaire élu par tous les peuples, pour servir de victime expiatoire chaque fois qu’une crise, épidémie, famine, croisade ou guerre émouvait les foules. La prière fut, contre ces violences, le seul recours et la seule arme des Israélites. Sans pays, sans armes, sans langue commune, privés de toute liberté, honnis et méprisés, soumis à toutes les pressions extérieures et faisant face chaque génération à un ennemi acharné à les perdre, les Israélites survécurent, et ce paradoxe n’est pas la moindre originalité de leur histoire.

La Bible Hébraïque, les traditions consignées dans le livre de l’Enseignement (Talmud) et la Kabbale (mystique) allaient servir de patrie au peuple sans terre. L’oraison, la méditation, l’attente passionnée du Salut promis leur donna l’héroïsme et la force de patienter longtemps.

La Révolution française fut la première à délivrer les Israélites de leur statut humiliant et à leur reconnaître, le 28 septembre 1791, l’intégralité des droits de l’homme. Cette date marqua l’entrée des Israélites sur la scène politique du monde moderne. Mais l’anti judaïsme religieux fut rapidement remplacé par un antisémitisme politique plus virulent encore.

Un certain nombre d’Israélites cherchèrent un havre dans l’assimilation et l’oubli de leurs origines; d’autres, à peine libérés du joug qui les asservissaient, œuvrèrent aussitôt pour le retour vers là terre promise.

RETOUR DÉS BENEDICTIONS DIVINES AUX ISRAÉLITES. LEUR RETOUR EN PALESTINE

Le temps arriva enfin où le châtiment qui avait été, infligé aux Juifs pour avoir rejeté et crucifié le Messie devait cesser. Leur iniquité fut expiée et la faveur divine commença à leur être accordée de nouveau (Esaïe 40 : 1-2). C’était vers la fin du 19e siècle, Dieu suscita des Bergers qui, par des écrits; des conférences, des réunions, incitèrent” et encouragèrent les Israélites, à retouner dans leur patrie. L’heure de la délivrance des enfants d’Israël, à l’horloge de Dieu, avait sonné. L’écho s’en fit ressentir puissamment dans le cœur de grands hommes dont certains consacrèrent leur vie pour la cause des Israélites. Il y eut des bergers du côté spirituel et il y eut des bergers du côté matériel. Car le retour nécessitait une foi, un cœur résolu et ardent, une volonté prête à toute épreuve et des efforts constants. Le monde sait aujourd’hui combien il a fallu de volonté, de ténacité, et de persévérance aux Israélites pour accomplir ce chemin du retour. Dieu, qui dirigeait les efforts des Bergers, mettait aussi au cœur de Son peuple, — la nation d’Israël — ce désir profond de retour.

Le Pasteur C.T. Russell (1852-1916)

Vers cette même époque, le Pasteur Russell de Brooklyn (U.S.A.) qui prêchait dans toute l’Amérique du Nord et à travers le monde que Jésus-Christ était de retour, qu’il était présent mais invisible aux hommes, parce qu’il était un être spirituel, fut le serviteur de Dieu le plus remarquable qui, par de nombreux écrits basés sur les prophéties bibliques et par des conférences, annonça aux Juifs dispersés le retour de la faveur divine à leur égard. (Etude des Ecritures, Tomes 2 et 3, édités respectivement en 1889 et 1890).

Voici un extrait de ce qu’il écrivit en 1890, au sujet du rétablissement des Israélites en Terre Promise :

« La prophétie qui figure en tête de ce chapitre (Amos 9 : 11, 14, 15) nous annonce formellement que le rétablissement d’Israël dans la Palestine est un événement qui doit s’accomplir dans le jour du Seigneur (le jour du Retour de Jésus-Christ). On remarque de suite que cette prophétie ne peut se prêter à aucune interprétation symbolique. Le Canaan qui est promis aux Juifs n’est pas dans le ciel, mais sur la terre. Ils seront plantés dans «leur pays», dans le pays que Dieu déclare leur avoir donné, dans le pays au sujet duquel il dit à Abraham :

«Lève les yeux et, du lieu où tu es, regarde vers le Nord et le Midi, vers l’orient et l’occident; car tout le pays que tu vois, je te le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours… Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle… » Le temps est proche où Dieu leur parlera de paix, les consolera… ».

La recrudescence de l’antisémitisme en Allemagne (1880) ; les pogroms dont furent victimes les Juifs du Sud de la Russie (printemps et; été 1881) dans une centaine de localités, notamment à Elisavetgrad, Kiev, Odessa ; les mesures discriminatoires aggravées dans l’empire des Tsars par les accusations de meurtre rituel, amenèrent l’espérance Messianique à s’affirmer sur un plan politique. En 1881, Lilienblum, sous le choc des premiers pogroms, lança un appel au retour à l’ancienne patrie. En 1882, Léon Pinsker (1821-1891) invita ses frères Juifs à chercher le salut dans l’auto-émancipation.

Cet élan des masses, à l’époque du retour des faveurs divines à Israël, faveurs et bénédictions données par le Messie, le Seigneur Jésus-Christ qui est présent mais invisible aux hommes, s’accompagna d’un effort de pensée de la part de beaucoup de Chrétiens dans le monde.

LE SIONISME

Théodore Herzl (1860-1904)

En 1894, un journaliste viennois, Théodore Herzl, installé à Paris, se consacra à la cause de Sion. Sous le coup d’une inspiration, qui fit de lui un homme nouveau, il écrivit en quelques jours à Paris son Etat Juif (1895), dans lequel il prévoyait l’organisation d’une Société des Juifs et d’une Compagnie juive qui liquideraient les établissements des Juifs dans les pays de la Diaspora, et pourvoieraient à leur établissement dans la communauté nouvelle qu’elles organiseraient en Terre Sainte. Max Nordau (1849-1923), médecin d’origine hongroise, écrivain notoire, installé à Paris, devint le bras droit de Herzl. Un an à peine après la publication de l’Etat Juif, en Août 1897, Herzl présidait à Baie, le 1er Congrès Sioniste qui groupait deux cents délégués venus de toute l’Europe. En trois jours, le Congrès adopta le programme de Baie résumé par ces mots : « Le Sionisme a pour but de créer pour le peuple Juif en Palestine un asile garanti par le droit public. »

Une propagande active se développa pour gagner les communautés juives à l’idéal précis ainsi défini, sous la direction du Comité d’Action élu par le Congrès. La puissante personnalité de Herzl devait dominer les débuts du Sionisme et lui imprimer une vigoureuse impulsion.

En quelques années, le Sionisme devint une question avec laquelle la politique européenne devait compter.

Au début du siècle, un réseau de puissantes fédérations sionistes couvrait le monde. Herzl avait engagé dans ce mouvement sa fortune personnelle, son temps, son énergie, sa santé. Epuisé par son action, il s’éteignit le 3 Juillet 1904 ; le Sionisme était devenu une réalité vivante.

LA DECLARATION BALFOUR. LA FRANCE APPUIE LA CAUSE SIONISTE

L’effondrement de l’Empire Ottoman, l’occupation de la Terre Sainte par les troupes britanniques allaient permettre à la Grande-Bretagne avec le consentement de la France et de l’Italie de définir sa politique palestinienne dans un sens favorable aux demandes sionistes. Les négociations menées par Haïm Weizmann (1874-1952) aboutirent, le 2 Novembre 1917, à la publication d’une lettre envoyée par le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Arthur J. Balfour, à Lord Lionel de Rothschild de Londres, contenant une déclaration approuvée par le Cabinet et permettant l’établissement en Palestine d’un Foyer National pour le peuple juif.

La France appuya de tout son poids la cause sioniste : la lettre du 14 Juin 1917 de Jules Cambon, secrétaire général du ministère des Affaires étrangeres, fut confirmée le 14 Février 1918 par une déclaration de Stephen Pichon, ministre des Affaires étrangères.

LE MANDAT BRITANNIQUE (1917-1948)

HOSTILITE DES ARABES

L’histoire du mandat britannique allait être par la suite celui du retournement complet de la politique Britannique en Palestine.

Dès 1921, des troubles sanglants éclatèrent les Arabes manifestèrent une hostilité sans cesse croissante au Foyer National. Les troubles se renouvelèrent en 1928. En août 1929, Jérusalem fut le théâtre d’une véritable orgie de meurtres et de pillage. Ces troubles se renouvelèrent encore en 1933, 1936 et 1937 ; une véritable révolte, inspirée par le Haut-Comité suprême arabe, transforma la Palestine en une place forte occupée par plus de vingt mille soldats britanniques

La publication des Archives secrètes de la Wilhelmstrasse a établi l’appui que les Arabes reçurent des Nazis et des Fascistes par l’entremise du grand mufti de Jérusalem Hadj Amin el Hussein. A mesure que le Foyer National se renforçait, et tandis que Hitler déchaînait ses fureurs et ses menaces, l’Angleterre donnait une interprétation de plus en plus restrictive à la Déclaration Balfour.

En fait, la puissance Mandataire étrangla l’immigration juive à partir de mars 1940, et promulgua le 28 février 1940 un règlement foncier qui limitait de façon draconnienne le droit pour les Juifs d’acquérir des terres.

Le Gouvernement britannique, dans l’espoir de se concilier les sympathies arabes, fermait la Palestine aux immigrants, au moment où la persécution hitlérienne s’abattait sur les juifs d’Europe.

FIN DU MANDAT BRITANNIQUE. ROOSEVELT – TRUMAN – CHURCHILL POUR LE SIONISME

La seconde guerre mondiale déchaîna contre les Juifs des pays occupés par Hitler la plus cruelle persécution de toute leur histoire. En 1940 Hitler décida l’extermination systématique du Judaïsme.

En 1939, 9.500.000 Juifs habitaient l’Europe ; en 1945, il n’y en avait plus que 2.750.000 ; le nombre des martyrs s’éleva à 6.093.000 âmes, c’est-à-dire à 73,4 % de la population juive des pays occupés par les Allemands – 1.800.000 de ces victimes étaient des enfants de moins de 14 ans.

Les déchaînements de la propagande hitlérienne, l’horreur de l’extermination systématique conduite par la Gestapo, la tragédie des survivants des camps de concentration, les bateaux fantômes errant sur des mers sans havres, l’héroïsme désespéré des combattants du ghetto de Varsovie légal courage des soldats de la Haganah avaient mis le problème Juif au premier rang de l’actualité internationale comme le constataient les Américains, dont la sympathie envers la cause sioniste fut affirmée par Roosevelt et confirmée par Truman.

Winston Churchill, ne se paya pas de mots lorsqu’il constata la faillite totale de l’administration britannique en Palestine : l’action du clairvoyant et vieil homme d’Etat, sioniste de la première heure, hâta le recours aux Nations Unies

14 mai 1948 PROCLAMATION DE L’ETAT D’ISRAËL. VIOLENTES OPPOSITIONS DES ARABES

Ce n’est que le 29 novembre 1947 que l’Assemblée générale des Nations Unies approuvait par une majorité de plus des deux tiers, le partage de la Palestine en deux Etats indépendants Juif et arabe, liés par une union économique.

L’Agence juive et les Juifs de Palestine, bien que déplorant certains des termes de la Résolution, acceptèrent la solution du partage et promirent leur coopération.

Quant aux représentants des Etats arabes, ils déclarèrent du haut de la tribune de l’Organisation Internationale, qu’ils ne se rangeraient pas aux décisions préconisées par la Résolution de l’O.N.U. et menacèrent de s’y opposer par la force.

Soutenu par les Etats arabes, le Haut Comité arabe lança des attaques contre les Juifs à travers tout le pays.

Leur agression échoua. Mais l’objectif des pays arabes, tel qu’il fut proclamé par leurs radios, leurs journaux et les déclarations de leurs politiciens, demeura la destruction d’Israël. « Ce sera une guerre d’extermination et un massacre colossal dont on parlera comme des massacres mongols et des Croisades », déclarait avec une brutale franchise Azzam Pacha, Secrétaire général de la Ligue arabe, à la veille de l’invasion arabe de la Palestine.

La Commission pour la Palestine, issue du vote des Nations Unies du 29 novembre 1947, eut vite fait de se convaincre de son impuissance. La Puissance Mandataire fit connaître qu’elle abandonnerait la Palestine le 15 mai 1948. Le Gouvernement britannique s’opposa à toute collaboration réelle avec la Commission des Nations Unies. Il refusa même de prévoir, fût-ce à titre temporaire, l’approvisionnement du pays au-delà du 15 mai.

Cette passivité s’accompagna de l’action passionnée de la Ligue des Etats arabes. Une partie de la presse mondiale préparait l’opinion publique à l’ultime catastrophe d’un écrasement complet du Foyer National Juif en Palestine.

Le 12 avril 1948, la plus haute instance de l’Organisation Sioniste Mondiale lança un appel aux Nations du monde entier pour qu’elles connaissent à Israël le droit d’assurer son salut, et au milieu des périls, plaça son action sous la protection du Dieu d’Israël et se confia à l’héroïsme de ses enfants.

Le 14 mai 1948, huit heures avant la fin du mandat Britannique, David Ben Gourion, président du Comité Exécutif de l’Agence Juive, devant les délégués du Conseil National Juif, proclama à Tel-Aviv l’établissement d’un Etat juif en Palestine dénommé ISRAËL qui, dès sa naissance, se réclamait de l’esprit des prophètes et offrait la paix et son amitié à tous les peuples de la terre.

L’événement fut : accueilli par les Juifs du onde entier: dans la joie d’une résurrection, Les Etats-Unis et la Russie Soviétique suivis par plusieurs nations reconnurent immédiatement le nouvel Etat, contre lequel les Etats arabes déclenchèrent aussitôt la guerre qui couvait déjà depuis le 29 novembre 1947. ;

Quelques heures après la proclamation de l’Indépendance d’Israël, les armées de l’Egypte, de la Jordanie, de la Syrie, du Liban et de l’Irak, appuyées par des contingents de l’Arabie séoudite, envahissaient le jeune Etat.

Après sept mois de combats intermittents, les agresseurs furent repoussés, et, durant la première moitié de 1949, des Accords généraux d’Armistice furent conclus séparément entre Israël, l’Egypte, la Jordanie, le Liban et la Syrie. L’Irak n’ayant pas de frontière avec Israël, ne signa pas ces accords.

1948-1956 NOUVELLES ATTAQUES ARABES CONTRE ISRAËL.

LA GUERRE DU SINAÏ EN 1956

Malgré les obligations qu’ils devaient respecter en vertu des Accords d’Armistice, les Etats arabes, au cours des années qui suivirent, menacèrent toujours la sécurité d’Israël et son existence même.

Durant les années 1950-1956, les pertes Israélites dues aux méfaits de ses voisins et spécialement aux « Fedayins » (Commandos égyptiens), s’élevèrent à plus de 15.000 tués et blessés, des centaines de cas de sabotage, des milliers de cas d’infiltration armée, d’attaques et de vols.

Les commandos égyptiens opèrent en Israël

Le renforcement des bases militaires égyptiennes dans le désert du Sinaï et dans la bande de Gaza, et la création d’un commandement arabe unifié en 1956, amenèrent un accroissement de sabotages perpétrés au cœur du territoire Israélite par les Commandos égyptiens.

Dans le but d’éliminer les bases d’où ; partaient ces continuelles attaques mortelles, les unités de l’armée Israélite, conduites par des chefs valeureux, se lancèrent, le 29 octobre, à l’assaut de la Péninsule du Sinaï.

Leur objectif fut atteint lorsqu’en une semaine elles mirent en déroute les forces égyptiennes à l’est du Canal de Suez.

Israël retira Ses troupes derrière les lignes d’armistice lorsque les forces d’urgence de l’ONU eurent pris position dans la bande de Gaza et le long de la frontière Israëlo-Egyptienne.

Le blocus égyptien du golfe d’Akaba fut levé et le golfe demeura ouvert à Israël et au commerce maritime international.

Alors Israël se créa des liens à travers le monde, les arabes étant virtuellement les seuls a lui conserver une attitude d’hostilité et de non reconnaissance. Israël n’est lié à aucun bloc et n’adhère à aucun pacte de défense militaire.

De 1956 à 1967 longue série d’agressions et d’attaques arabes aux frontières d’Israël

Pendant qu’Israël travaillait à faire fleurir les déserts, conformément aux prédictions bibliques, à irriguer Son territoire, à construire des usines, à améliorer le rendement de ses ressources naturelles, telles que l’agriculture et les richesses minières, à agrandir ses ports, à rendre prospère son commerce extérieur et à développer son industrie dans tous les domaines, au point de s’attirer, grâce au génie que Dieu lui donne, l’admiration de certaines nations et l’envie et la convoitise des autres, ses voisins, plutôt que d’en prendre exemple, animés d’une haine ancestrale, ne parlaient que de guerre de revanche se procuraient des armes auprès de certains pays et ne cessaient de tirer par dessus la frontière, soit en mitraillant ceux qui travaillaient dans les champs, soit en bombardant à l’aide de l’artillerie des Kibboutz, soit encore en faisant des incursions à l’intérieur du territoire Israélite pour y placer des mines sur les passages fréquentés.

Malgré tous les appels, les efforts et les démarches du gouvernement Israélite auprès des Nations Unies, pour que cessent les attaques continuelles des Arabes, aucun résultat ne fut obtenu par suite d’un « VETO » systématique au Conseil de Sécurité à toute décision tendant à réprouver ces actes. Israël voyait avec amertume cette carence persister et certaines nations armer à outrance le bras des arabes qui ne cessaient de proclamer leur décision irrévocable de supprimer Israël, y compris femmes et enfants.

Enhardis par le mutisme de certaines puissances et par l’aide militaire massive que d’autres leur apportaient, les arabes jugèrent que les attentats commis contre la nation juive étaient insuffisants. Ils entamèrent donc une escalade de provocation de grande envergure, parmi lesquelles le blocus du golfe d’Akaba, artère-sud vitale pour la nation d’Israël. Là encore le mutisme fut observé par certains gouvernements, et notamment par ceux qui soutenaient la cause arabe. Et lorsque le conflit éclata entre les Juifs et les arabes, Israël fut accusé, par ces gouvernements, d’en être responsable.

ET IL ARRIVA SUIVANT CE QUI A ETE PREDIT

Alors arriva l’accomplissement des prédictions du Dieu d’Israël contenues dans la Bible :

« En ce jour-là, je ferai des chefs de Juda (Israël) comme un brasier allumé dans un tas de bois, comme une torche enflammée parmi des gerbes ; ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples voisins, et Jérusalem restera solidement bâtie à sa place, à Jérusalem »… Zacharie 12 : 6;

« Pousse des cris d’allégresse, 0 Israël !… L’Eternel est au milieu de toi ; il est le héros qui te sauve ». Sophonie 3 : 14-17.

« En ce temps-là, j’anéantirai tous tes oppresseurs… Je vous couvrirai de louanges et de gloire parmi toutes les nations »… Sophonie 3 : 19.

En effet, au cours de cette guerre éclair, tous les ennemis d’Israël, de près ou de loin, furent, directement ou indirectement, militairement ou politiquement, humiliés, punis ou battus.

Le monde s’étonne encore de cette réaction foudroyante. Il s’étonnera davantage lorsqu’il apprendra tout ce que Dieu va encore faire pour Israël.

En effet, le Prophète Jérémie au chapitre 33 et au verset 9 nous dit ce que déclare l’Eternel

« Ce sera pour moi un sujet de joie, de louange et de gloire, auprès de toutes les nations de la terre qui apprendront tout le bien que je vais leur faire et qui seront étonnées et stupéfaites de tout le bonheur et de toute la prospérité que je vais leur accorder ».

« Je changerai le désert en étang »

Cette prospérité, nous la voyons se réaliser sous nos yeux en Israël. Les bénédictions que Dieu accorde aux Israélites, depuis leur retour en terre promise, ne consistent pas uniquement dans les victoires qu’il leur fait remporter sur leurs ennemis, mais en faveurs diverses dans tous les domaines.

Dieu bénit les Israélites en leur donnant l’intelligence et des dons de toutes sortes qui les rendent capables d’accomplir, sur le plan terrestre, des choses qui étonnent les autres nations. Cet étonnement grandira à mesure que la faveur accordée aux Juifs s’intensifiera. Le Prophète Esaïe annonce, par exemple, une grande bénédiction dont nous voyons le début s’accomplir ; il déclare : « Je, ferai jaillir les sources des fleuves sur les sommets dénudés et des fontaines au milieu des vallées. Je changerai le désert en étang et la terre aride en sources d’eau. Je mettrai dans le désert le cèdre, l’acacia, le myrte et l’olivier. Je planterai ensemble dans les plaines stériles le cyprès, l’orme et le buis, afin que tous voient, qu’ils sachent, qu’ils observent et comprennent que la main de l’Eternel a fait ces merveilles, que le Saint d’Israël en est l’auteur ». Esaïe 41 : 18-20.

« Et vous obtiendrez pour lot une joie éternelle »

« Ils rebâtiront les antiques ruines ; ils relèveront les décombres du passé ; ils rebâtiront les villes détruites, les décombres des anciens âges. Vous serez parés de magnificence. Au lieu de honte, vous recueillerez double part d’honneur ;… et vous obtiendrez pour lot une joie éternelle ». Esaïe 61 : 4-8.

CONSOLEZ, CONSOLEZ MON PEUPLE. PARLEZ AU CŒUR DE JERUSALEM ET ANNONCEZ-LUI QUE SA SERVITUDE EST FINIE

(Esaïe 40 : 1-2)

Suivant les prophéties bibliques, confirmées par le retour des Israélites en Palestine, les événements de nos jours nous font voir que le temps où les Juifs étaient assujettis à d’autres nations a pris fin. Jérusalem n’est plus foulée aux pieds par les païens. Le retour des Juifs est déjà largement réalisé. Les villes se repeuplent, les champs reverdissent et les déserts fleurissent.

« Les jours viennent, dit l’Eternel, où je rendrai fécondes la maison d’Israël et la maison de Juda ; j’y ferai naître en grand nombre les hommes et les animaux. Et comme ma vigilance s’est exercée à leur égard pour arracher, renverser, détruire, démolir et ruiner, de même je veillerai sur eux pour bâtir et pour planter dit l’Eternel » Jér. 31 : 27-28.

Et concernant l’acquittement de leur iniquité, l’heure a sonné où les enfants de Dieu peuvent proclamer bien haut et bien fort les paroles de l’Eternel concernant son peuple, comme le dit le Prophète Esaïe au chapitre 40 : 1-2 (V. Segond) :

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem et criez-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée (acquittée selon la version Darby — et pardonnée — Synodale) qu’elle a reçu de la main de l’Eternel, au double de tous ses péchés. »

Et aux versets 9, 10 et 11 du même chapitre : « Monte sur une haute montagne pour annoncer la bonne nouvelle à SION ! Elève la voix, avec force pour annoncer la bonne nouvelle à Jérusalem. Elève la voix ; ne crains point ! Dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! Voici le Seigneur, l’Eternel, qui vient avec puissance, de son bras, il exerce le pouvoir souverain. Il apporte avec lui les récompenses et il se fait précéder du salaire.»

Ainsi donc, si Dieu a résolu de ramener de l’exil, de rétablir Israël sur la terre promise à Abraham et à ses descendants, les enfants d’Israël, qui pourrait l’en empêcher ?

Les nations qui entourent Israël auront elles aussi, à subir l’opprobre

Les Saintes Ecritures nous enseignent que les nations qui se déclarent héritières de la Palestine seront punies. Voici ce que dit le Prophète Ezéchiel au chapitre 36, et aux versets 2, 3, 7, 8 à leur sujet :

« Ainsi parle le Seigneur l’Eternel : « Puis-que les ennemis ont dit de vous : Ah ! Ah ! Même les collines éternelles d’Israël nous sont échues en héritage !… Oui, puisqu’on s’est acharné de toute part à vous dévaster, pour que vous deveniez la propriété des autres nations, puisque vous avez été victimes des calomnies et des malins propos des peuples… j’en fais le serment ; les nations qui vous entourent auront, elles aussi, à subir l’opprobre ! »

DIEU, PAR JESUS, DELIVRE ISRAËL

Le monde entier, de nos jours, s’interroge avec anxiété sur les événements à venir. C’est Jésus qui est actuellement établi pour faire toutes Choses nouvelles. Nous voyons s’accomplir les paroles du Prophète : « Regarde, je te donne aujourd’hui tout pouvoir sur les nations et sur les royaumes, pour arracher, pour démolir, pour abattre et pour détruire, pour bâtir et pour planter. » (Jér. 1 : 10).

Mais il n’en est pas de même en Israël à qui les faveurs divines sont revenues et sont données de plus en plus.

En ce qui concerne le monde, l’empire de Satan chancelle de plus en plus, et les suppôts de ce dernier sont affolés. Les dirigeants du monde entier voient les bouleversements qui se produisent dans l’ordre de choses actuel. Tous parlent de renouveau, avec l’espoir que ce mot aura un pouvoir magique sur les masses de la population en effervescence, mais en vain. Les excès, le mécontentement l’égoïsme; l’injustice, l’oppression, les révoltes, et même l’anarchie en bien des endroits démontrent que les hommes; même animés de bonne volonté, sont incapables de résoudre tous leurs problèmes,

Le bail durant lequel Dieu laissa les nations païennes démontrer ce qu’elles étaient capables de faire est terminé, et Jérusalem n’est plus foulée aux pieds par les païens. Jésus à dit en effet :

« Et Jérusalem sera foulée aux pieds par les païens, jusqu’à ce que les temps des nations païennes soient accomplis ». Luc 21 : 24.

C’est pourquoi; de nos jours, nous pouvons, depuis la libération de Jérusalem, affirmer que les nations qui nuiront à Israël Seront châtiées très rapidement.

C’est Jésus qui protège Israël contre tous ceux qui directement ou indirectement tentent de détruire cette nation. Toutes les, actions contraires au Plan divin sont vouées à l’échec et les desseins les mieux conçus ne peuvent et ne pourront résister à l’Étemel. (PS. 33 : 10, 11 ; Esaïe 29 : 15-16).

Toutes les nations qui attaqueront Israël seront détruites; Israël ne sera plus jamais dispersé

Aucune nation, si forte soit-elle, ne pourra plus disperser la nation d’Israël. Le Prophète Michée déclare au chapitre 7 et aux versets 15 à 17 :

« Oui, comme au temps où tu sortis du pays d’Egypte, je te ferai voir des prodiges. Les nations les verront aussi, et elles seront couvertes de honte en dépit de toute leur puissance. Elles poseront la main sur leurs bouches, et leurs oreilles seront assourdies. Elles lécheront là poussière comme le serpent ; comme les reptiles du sol, elles sortiront effrayées de leurs retraite… »

Et le prophète Sophonie confirme ces versets en disant : « En ce temps-là, j’anéantirai tous tes oppresseurs. Je délivrerai les boiteux et je recueillerai les exilés. Je Comblerai mon peuple de gloire et d’honneur dans tous les pays où il a été couvert de honte. En ce temps-là, je vous ramènerai ; en ce temps-là, je vous rassemblerai. Je vous couvrirai de louanges et de gloire parmi toutes les nations de la terre, quand je ramènerai vos captifs sous vos yeux, dit l’Eternel » (Soph. 3 : 19.20). –

Ceux qui s’irritent contre Israël seront honteux et confus.

NE CRAINS POINT (ISRAËL) CAR JE SUIS TON DIEU

Le Prophète Esaïe nous dit également au sujet des promesses de Dieu à Israël :

« Mais toi, 0 Israël, mon serviteur, toi Jacob que j’ai élu, race d’Abraham mon ami ; toi que j’ai été prendre par la main aux extrémités de la terre et que j’ai appelé des régions les plus lointaines, toi à qui j’ai dit : Tu est mon Serviteur ; je t’ai choisi et je ne t’ai pas rejeté. Ne crains point, car je suis avec toi ; ne t’effraie pas, car je suis ton Dieu ! Je t’affermis et j’arrive à ton aide ; je te soutiens de ma droite vengeresse. Tous Ceux qui S’irritent contre toi seront honteux et confus. Ils seront anéantis et périront, ceux qui s’élèvent contre toi. Tu les chercheras et tu ne les trouveras plus, ceux qui disputaient contre toi ; ceux qui te faisaient la guerre périront et seront anéantis. Car c’est moi l’Eternel, ton Dieu, qui te prends par la main et qui te dis : Ne crains point, vermisseau de Jacob, faible reste d’Israël : j’arrive à ton secours, dit l’Eternel ; le Saint d’Israël est ton Rédempteur. (Esaïe 41 : 8 à 14),

ISRAËL SERA-T-IL ENCORE ATTAQUÉ?

LES HORDES DE GOG ET DE MAGOG (DE L’EXTREME NORD). EZECHlEL 38

Aussi étonnant que cela puisse paraître aux yeux du monde, Israël sera encore attaqué dans un avenir qui n’est plus très éloigné. D’après les Saints Ecrits, sa prospérité doit aller croissant ; il doit parvenir à une certaine sécurité et il s’enrichira même au point que ses richesses deviendront l’objet de la convoitise de certains peuples. De plus, la haine, la jalousie, et le désir de vengeance, de plusieurs nations existeront encore. Mais leur persistance à vouloir détruire ou à aider à détruire ce que Dieu reconstruit, replante et rebâtit, trouvera sa fin dans leur défaite totale et dans leur humiliation la plus complète.

« Malheur — dit le Prophète Esaïe (chapitre 5 : 20-21) — à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal ; qui font des ténèbres la lumière, et de la lumière les ténèbres ; qui font doux ce qui est amer et amer ce qui est doux ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux et intelligents à leur propre sens !»

Dieu ne permettra pas qu’impunément l’on vienne et l’on revienne sans crainte aux frontières d’Israël pour faire du tort à son peuple. La punition sera terrible et aucun ennemi d’Israël ne sera oublié.

Les Saintes Ecritures, par les paroles du Prophète Ezéchiel nous annoncent que des peuples nombreux, en plus de ceux entourant Israël, et situés au Nord du pays d’Israël, appelés Gog de Magog (Le pays de Magog était, dit-on, situé au Nord de la mer Caspienne, vers l’Oural) viendront pour attaquer Israël et pour s’emparer des villes maintenant repeuplées.

Voici ce que nous lisons au chapitre 38 du livre de ce Prophète :

«La Parole de l’Eternel me fut adressée en ces termes : « Fils d’homme tourne ta face vers Gog, au pays de Magog, prince souverain de Mésec et de Tubal, (voir Ezéchiel 27 : 13 – Ces noms propres semblent désigner des peuplades païennes du Nord de l’Asie, entre autres des Scythes, et sont sans doute ici, aux yeux du prophète, des noms symboliques de puissances à venir, hostiles au règne de Dieu — Trad. Synodale) et prophétise contre lui. Tu diras : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Je me tourne maintenant contre toi, ô Gog, prince souverain de Mésec et de Tubal. Je vais te traîner après moi. Je te mettrai des crochets aux mâchoires, et je te ferai sortir de ton pays, toi et toute ton armée… tous munis de boucliers et de casques. Gomer et toutes ses troupes, la maison de Togarma de l’extrême nord avec toutes ses bandes, tous ces peuples sans nombre seront tes auxiliaires… Sois leur chef suprême… A la fin des temps, tu iras dans un pays dont les habitants seront délivrés du joug de l’épée et rassemblés du sein de plusieurs nations ; tu viendras sur les montagnes d’Israël, longtemps désertes, mais où vivent maintenant en sécurité les habitants du pays, ramenés du sein des autres nations. Tu te précipiteras, tu fondras sur eux comme l’ouragan ; comme une nuée tu couvriras le pays, toi, toutes tes troupes et les peuples nombreux qui seront avec toi.»

« Tu formeras des desseins criminels ».

« Tu succomberas sur les montagnes d’Israël »

Nous lisons encore à partir du verset 10 : « Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel ; « En ces jours-là (à la fin de ces temps), des pensées s’élèveront dans ton cœur, et tu formeras des desseins criminels. Tu diras : Je veux marcher contre ce pays aux villes ouvertes ; je surprendrai des gens tranquilles… Tu te mettras en campagne, pour piller et prendre du butin; pour étendre la main sur ces ruines maintenant repeuplées, et sur un peuple ramené du sein des nations…»

« Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel ; tu apprendras, en ce jour-là, qu’Israël, mon peuple, habite son pays en toute sécurité… »

«Mais, en ce jour-là, au jour où Gog marchera contre le pays d’Israël, dit le Seigneur, l’Eternel, la colère me montera au visage. Je le dis dans ma jalousie, dans l’ardeur de mon courroux : oui, en ce jour-là, un tremblement formidable se fera sentir dans le pays d’Israël… Les montagnes s’écrouleront, les rochers tomberont, et toutes les murailles seront renversées. J’appellerai l’épée contre Gog sur toutes mes montagnes dit le Seigneur, l’Eternel. Chacun tournera son épée contre son compagnon. Et j’exercerai mes jugements contre Gog par la peste et par le sang. Je ferai tomber sur Gog, sur ses troupes et sur les peuples nombreux qui l’accompagneront, des torrents de pluies, des grêlons, du feu et du soufre.

C’est ainsi que je manifesterai ma gloire et ma sainteté, et que je me ferai connaître aux yeux de nations nombreuses. Et elles sauront que je suis l’Eternel.»

Oui, ce sera la punition, le châtiment que Dieu infligera à ces peuples qui cachent leurs véritables desseins aux hommes mais qui ne peuvent les cacher à Dieu.

Nous lisons au chapitre 39 du livre d’Ezéchiel, du verset 2 au verset 13, au sujet de Gog :

« Je t’entraînerai ; je te ferai venir de l’extrême nord et je te conduirai sur les montagnes d’Israël. Je briserai ton arc dans ta main gauche et je ferai tomber tes flèches de ta main droite. Tu succomberas sur les montagnes d’Israël, toi et toutes tes troupes, ainsi que les peuples qui t’accompagneront. Je te livrerai en pâture aux oiseaux de proie, aux oiseaux de toute espèce et aux bêtes des champs… Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d’Israël, et je ne laisserai plus profaner mon saint nom. Et les nations sauront que je suis l’Eternel, le Saint d’Israël.

Israël mettra sept mois pour enterrer les hordes de Gog, et pour purifier le pays

«En ce jour-là j’assignerai à Gog un lieu de sépulture en Israël, dans la vallée des passants, à l’orient de la mer (la mer morte) ; et ce lieu de sépulture fermera la route aux voyageurs. C’est là qu’on enterrera Gog et toute sa multitude ; et l’on appellera cette vallée la vallée des hordes de Gog. La maison d’Israël devra passer sept mois à les enterrer, afin de purifier le pays. Tous les habitants du pays les enterreront, et ce sera pour eux un jour glorieux, le jour où je manifesterai ma gloire, dit le Seigneur, l’Eternel.»

LA DETRESSE DE JACOB

Les Israélites reconnaîtront Jésus comme étant le Messie

«Béni, soit celui qui vient au nom du Seigneur ».

Lorsque les hordes de Gog, arrivées aux frontières d’Israël s’élanceront pour envahir tout le pays d’Israël, les Israélites, malgré tous leurs efforts ne pourront les contenir. Le Prophète Zacharie, au chapitre 14, relate cette dernière invasion, qui sera telle qu’Israël poussera un grand cri de détresse et implorera son Dieu pour en être délivré. Ce sera, comme le dit le prophète Jérémie, un temps d’angoisse pour Jacob :

« Malheur ! cette journée est terrible, et il n’y en a jamais eu de semblable. C’est un temps d’angoisse pour Jacob ! Mais il en sera délivré. En ce jour-là, dit l’Eternel des armées, je briserai ton joug et l’enlèverai de ton cou ; je romprai tes liens, et les étrangers ne t’asserviront plus.»

Cette prophétie correspond à celle qui est mentionnée au chapitre 38 d’Ezéchiel, où il est question de la destruction des hordes de Gog, et à celle qui est contenue dans les versets 12 à 15 du chapitre 14 du livre de Zacharie, et dans laquelle le Prophète cite les plaies qui frapperont ceux qui attaqueront Jérusalem.

Oui, lorsque les Israélites se verront dans l’impuissance devant les hordes de Gog et devant les peuples méchants qui l’accompagneront, leur seule ressource sera de faire appel à leur Créateur.

C’est au milieu de la détresse que Dieu interviendra. Leurs cœurs bondiront de joie lorsqu’ils se verront délivrés de leurs ennemis pour toujours. Et cette délivrance que Dieu accomplira en leur faveur par Jésus-Christ, le Messie, qu’ils reconnaîtront alors, sera telle que le monde entier en sera frappé de crainte, de stupeur et d’étonnement. Ils béniront et célébreront dès lors le Christ, le Messie, Celui qui sera venu au nom du Seigneur Dieu, selon ce qui est écrit : «Dorénavant vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez ; Béni soit celui qui vient du nom du Seigneur. » (Matth. 23 : 39).

TOUS LES JUIFS DOIVENT-ILS RETOURNER DANS LEUR PAYS ?

Un autre sujet important est le retour des Israélites en Palestine.

Voici ce que dit la Parole de Dieu à ce sujet : «Et ils sauront que je suis l’Eternel, leur Dieu, qui les avait emmenés captifs parmi les nations, et qui les rassemble dans leur pays ; je ne laisserai chez elles aucun d’eux » (Ezéchiel 39 : 28 Seg.)

Ainsi, ce passage de l’Ecriture nous fait comprendre clairement que tous les Juifs, de souche vraiment Israélite, doivent retourner dans le pays de leurs ancêtres. Dieu n’en laissera séjourner aucun en pays d’exil, bien que tous n’entreront pas en Israël, comme nous l’expliquons par la suite. Il en a déjà ramené un grand nombre dans leur pays, et II en ramènera encore.

Dernièrement, le Président du Conseil d’Israël, M. Lévi Eshkol, lança un appel aux Juifs dispersés, pour qu’ils retournent massivement dans le « grand Israël ». NOUS croyons que cet appel a été voulu par Dieu et qu’il devrait être entendu par tous les vrais Juifs. Nous sommes d’avis que les Israélites ne devraient pas regretter de quitter leur pays d’exil pour se rendre dans leur patrie d’origine. Beaucoup peuvent objecter qu’ils se sentent plus en sécurité en terre étrangère, mais la Parole de Dieu nous donne à entendre que cette sécurité ne durera pas longtemps. En effet, les nations parmi lesquelles ils vivent connaîtront des difficultés toujours plus grandes et finalement leurs institutions s’effondreront, car, selon les prophéties, leur temps de domination s’est accompli (Luc 21 : 24). Mais Israël, à qui la grâce de Dieu revient progressivement, prospérera sans cesse. De plus, il est déclare, dans la Parole de Dieu, que toutes les nations se rassembleront un jour autour de Jérusalem pour l’attaquer (Zacharie 14 : 2), ce qui donne à penser que des sentiments hostiles naîtront chez les nations à l’égard des Juifs, et que ceux qui résideront encore parmi elles en ce temps-là ne seront pas épargnés.

Il en est d’autres, par contre, qui souhaiteraient retourner dans leur vraie patrie, mais les gouvernements des pays dans lesquels ils vivent les empêchent de mettre ce désir à exécution. Cette interdiction faite aux Juifs de retourner dans leur patrie ne saurait toujours durer. Dieu interviendra sans doute, en temps voulu, pour faire changer ces conditions et faire sortir Son peuple de ces pays.

Qu’adviendra-t-il des Juifs qui ne voudront pas retourner dans leur pays ?

La Bible nous informe qu’un certain nombre d’Israélites s’entêteront à ne pas vouloir obéir à Dieu. C’est avec peine que nous devons constater, en effet, que, d’aucuns parmi eux, insensibles à la Parole prophétique, persistent dans un entêtement rebelle et se révoltent contre Dieu en s’associant aux nations païennes,

Le prophète Ezéchiel, au chapitre 20, parlant d’abord de la façon dont Dieu agit et agira avec la nation d’Israël, fait ressortir au verset 38 ce qui attend ces obstinés : « Je séparerai de vous les rebelles et ceux qui se sont révoltés contre moi ; je les ferai sortir du pays ou ils séjournent ; mais ils n’entreront pas dans le pays d’Israël. Ainsi vous saurez que je suis l’Eternel. »

Ceux qui aiment Israël seront bénis. Quant à tous ceux qui aiment Israël, le prophète Esaïe, au chapitre 66, à partir du verset 10, déclare: «Réjouissez-vous avec Jérusalem; soyez dans l’allégresse à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Tressaillez de joie avec elle, vous tous qui pleurez sur elle ; … Je vais faire couler vers elle la paix comme un fleuve, et la richesse des nations comme un torrent débordé ; et vous vous nourrirez de leur lait, vous serez portés sur leurs bras et caressés sur leurs genoux. Je vous consolerai comme une mère console son enfant; et c’est dans Jérusalem que vous serez consolés… là, l’Eternel manifestera sa puissance en faveur de ses serviteurs, et son courroux contre ses ennemis !…»

JERUSALEM, CAPITALE DU MONDE.

Le Paradis terrestre rétabli

Alors s’accompliront, par la volonté du Dieu Tout-Puissant, du Créateur, les prophéties annoncées par le prophète Esaïe sur le règne millénaire de Jésus.

« II arrivera, aux derniers jours, que la montagne (Royaume) du temple de l’Eternel sera établie au sommet des autres montagnes et s’élèvera au-dessus des collines. Toutes les nations y afflueront, et des peuples nombreux viendront et diront: «Venez, montons, a la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob il nous instruira dans ses voies et nous marcherons dans ses sentiers, Car c’est de Sion (phase céleste du Royaume) que viendra la Loi ; c’est de Jérusalem (capitale de la phase terrestre du Royaume) que sortira la parole de l’Éternel ! (Esaïe 2 : 2-3).

« Lève-toi, Jérusalem ! fais éclater ta splendeur ! car ta lumière est apparue, et la gloire de l’Eternel s’est levée sur toi. Oui, les ténèbres couvrent la terre et l’obscurité couvre les peuples ; mais sur toi se lèvera l’Eternel, et sur toi resplendira sa gloire. Les nations seront attirées par ta lumière et les rois par l’éclat de tes rayons. » (Esaïe 60 : 1-3).

« Les fils de tes oppresseurs viendront à toi, le front courbé, et tous ceux qui te méprisaient se prosterneront jusqu’à la plante de tes pieds… Alors que tu étais délaissée, haïe et solitaire, je ferai de toi un sujet d’orgueil à jamais, la joie des générations futures». (Esaïe 60 : 14-15).

« On n’entendra plus parler de violences dans ton pays, ni de ravage ou de ruines dans tes frontières ; mais tu appelleras tes murailles «Salut», et tes portes « louanges ». Tu n’auras plus le soleil pour lumière pendant le jour, et la lune ne t’éclairera plus de sa lueur ; mais l’Eternel sera pour toi une lumière éternelle, et ton Dieu sera ta gloire». (Esaïe 60 : 18-19).

Jérusalem sera la capitale terrestre du Royaume de Dieu. Le paradis terrestre sera rétabli sous le règne de Jésus-Christ, le Messie, l’Oint, le Fils de Dieu. Les humains seront réveillés du sommeil de la mort, ainsi que le prédisent les Saintes Ecritures ; l’œuvre du rétablissement de toutes choses (Actes 3 : 21) s’accomplira pleinement et durera jusqu’à la fin de l’âge Millénaire. Le Royaume de Dieu se composera de deux domaines, le domaine spirituel ou céleste, le Christ et son Eglise, et le domaine humain ou terrestre, Israël et le monde gouvernés par des princes qui seront les patriarches et les fidèles serviteurs et prophètes Israélites ayant vécu avant la première venue de Jésus.

Durant ce temps de rétablissement, ceux qui ne voudront pas faire le bien et qui aimeront le péché seront détruits. Les obéissants et les dociles, par contre, obtiendront la vie éternelle. A la fin de ce temps de rétablissement, Jésus-Christ remettra tout entre les mains du Père Céleste, qui éprouvera une dernière fois l’humanité rétablie à là perfection, après quoi la mort ne sera plus, et Dieu sera tout en tous. (1 Cor. 15 : 28).

P.S.

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