« LE SALUT EST MAINTENANT PLUS PRÈS DE NOUS. »

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– Saint Paul écrivit « Le salut est maintenant plus près de nous que lorsque nous avons cru ». (Rom. 13 .11). Le peuple de Dieu de nos jours est indubitablement justifié quand il exprime les mêmes sentiments. Le salut de l’Eglise, par le glorieux « changement » de la première résurrection, se rapproche chaque jour, nous en sommes certains, même si nous ne connaissons pas exactement combien de jours il reste encore avant le glorieux achèvement de ce changement. De même, également, le salut du monde — la délivrance du monde de Satan, du péché et de la mort — se rapproche chaque jour, malgré le fait que nous ne puissions pas dire formellement quel jour ou à quelle heure exactement Satan sera entièrement enchaîné pour une durée d’un millier d’années, et quand les bénédictions Messianiques commenceront à supplanter et à enlever la malédiction qui, pendant six mille ans, a enveloppé l’humanité, telle un grand voile — nuit obscure qui, dans peu de temps, fera place au glorieux jour Millénaire et au brillant éclat du Royaume du Messie.

Rien ne pourrait ébranler notre foi dans le divin plan des âges résumé dans la grande Alliance, ratifiée avec serment, que Dieu fit avec Abraham, et qu’il confirma à Isaac, à Jacob et à Israël. Il n’y a absolument pas de raison pour douter que toutes les familles de la terre seront finalement bénies. Il n’y a pas de motif pour douter que Dieu a donné un grand fondement à cette bénédiction, par l’envoi de son Fils, qui devint le Rédempteur de l’homme. Il n’y a pas de raison pour douter du fait que l’Eglise a été appelée, pendant plus de dix-huit siècles, à sortir du monde pour participer, avec son Seigneur, aux souffrances du temps présent et aux gloires qui doivent suivre.

Il n’y a absolument pas à douter du fait que « Celui qui nous a appelés est fidèle, et c’est Lui qui accomplira cette oeuvre ». Nous avons sa promesse que «si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ» notre Seigneur. Nous savons, par la Parole Divine, que Jésus la Tête et l’Eglise son corps, Jésus l’Epoux et l’Eglise son épouse, constituent l’anti-typique postérité spirituelle d’Abraham par laquelle, lorsqu’elle sera complètement glorifiée, la bénédiction de Dieu sera déversée sur l’humanité. « Si vous êtes en Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Galates 3 :29), laquelle promesse se lit « Et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. » – Genèse 12 : 3; 28 :14.

Il n’y a absolument pas de raison pour les Etudiants de la Bible de douter que l’achèvement de cet âge de l’Evangile est maintenant même tout proche, et qu’il se terminera, comme les Saintes Ecritures le prédisent, dans une grande affliction, une affliction telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde jusqu’à présent. Nous voyons les participants à cette grande crise se liguer ensemble sous la direction du Capital et des Trusts, du Travail et des Syndicats ouvriers. La grande crise, le grand choc, symboliquement représenté comme un feu qui consumera les cieux ecclésiastiques et la terre sociale, est très proche.

Mais, lorsque nous avons dit cela, nous avons parlé de tout ce qui était raisonnable, convenable pour nous de dire. Nous n’avons jamais prétendu être inspirés ni avoir eu des visions prophétiques. Tout ce que nous avons toujours affirmé était que « nous voyons des choses merveilleuses dans la Bible » que ce qu’il y avait de plus précieux était l’amour du Père céleste et de notre Seigneur céleste Jésus, et que le temps de l’établissement du Royaume était très proche.

La chronologie basée sur la foi. –

Nous rappelons à nos lecteurs, ici, que dans ces colonnes et dans les six volumes des ETUDES DANS LES ECRITURES, nous avons exposé, tout ce qui se rapporte aux temps et aux saisons, dans une forme d’essai, c’est-à-dire que notre exposé n’a pas été fait avec assurance, avec la prétention que nous – savions tout, mais simplement avec – la suggestion qu’ « ainsi et de cette manière » semblait être l’enseignement de la Bible. Les leçons béréennes se portent à présent sur le deuxième volume des ETUDES DANS LES ECRITURES, afin que tous nos lecteurs puissent avoir fraîchement à l’esprit – la chronologie de la Bible, comme elle y est – donnée au chapitre Il. Nous avons fait remarquer que la chronologie était la base de presque toutes les suggestions d’interprétations prophétiques exposées dans les ETUDES DANS LES ECRITURES. Nous y avons fait remarquer que la chronologie de la Bible n’était pas indiquée avec une grande clarté, que des fractions d’années étaient ignorées, et qu’il s’y trouvait certaines interruptions. Nous avons suggéré qu’ordinairement la chronologie serait tout à fait insuffisante comme preuve, et que nous l’acceptions, nous basant sur la foi sur la supposition que Dieu désira nous donner une chronologie, qu’il désira que nous eussions une certaine connaissance des temps et des saisons, et qu’il désira encore que cette connaissance fût assez obscure et indéfinie de façon à exiger la foi de la part de son peuple. Nous avons fait remarquer que nous ne pourrions exercer cette foi, n’eût été le fait que la chronologie semblait être entrelacée et engrenée avec de nombreuses prophéties, elles-mêmes, tour à tour, entrelacées et engrenées avec d’autres prophéties et réalisations indépendantes de la chronologie. Ayant ainsi posé la question devant l’esprit de nos lecteurs, nous demandâmes à chacun de juger par lui-même quant à la mesure de foi qu’il placerait dans la chronologie et dans l’application des prophéties rattachées à celle-ci. Nous annonçâmes qu’en ce qui nous concernait personnellement, il nous semblait raisonnable d’accepter la chronologie et les prophéties suivant ce point de vue.

Ayant posé les principales lignes de ce grand fondement, ayant recommandé à tous nos lecteurs d’utiliser leur propre jugement, nous nous mîmes à employer cette chronologie en liaison avec les différentes prophéties, tirant différentes hypothèses et conclusions. Nous ne rappelâmes pas de nouveau au lecteur, en tout cas, que toutes ces conclusions étaient basées sur la chronologie, et que celle-ci était, tout le monde en convient, soutenue par la foi. Nous présumions que tous les lecteurs intelligents s’en rendaient compte et que tous, ils se servaient de leur propre jugement, non du nôtre, à l’égard de la chronologie et des applications des prophéties tout du long des lignes de cette chronologie. Nous vous demandons à tous de faire toujours ainsi.

La chronologie semble être toujours aussi solide que jamais à l’Editeur. Il n’y voit rien à changer ou à corriger. Néanmoins, il désire faire remarquer à tous les lecteurs de THE WATCH TOWER, comme il l’a déjà fait deux fois cette année, que selon son opinion, il semble déraisonnable, maintenant, de s’attendre à ce que s’accomplisse, durant la présente année, tout ce qu’il avait avancé, suggéré précédemment. Il ne voit pas la possibilité pour la Fédération des Eglises d’en arriver à son point culminant d’organisation et de puissance, et ensuite à sa chute, durant les mois restants de cette année. Mais il compte avec certitude que cela se produira avant que cet âge de l’Evangile ne se termine complètement, et avant la glorification des derniers membres de l’Eglise, qui est le corps de Christ.

Cela ne prouve pas que la chronologie soit erronée; cela ne prouve pas non plus que les Temps des Gentils ne prendront pas fin cette année. Il se peut que les Temps des Gentils se terminent avant que l’oligarchie ecclésiastique n’atteigne un pouvoir sacerdotal. Nous devons attendre et voir. L’Eternel est toujours notre Berger: Il ne dissimulera aucune bonne chose à ceux qui le suivent, comme ses brebis, prêtant l’oreille à sa voix, et ne faisant pas attention à celle d’étrangers. Ses promesses demeureront sûres, et celles-ci, comme toutes les autres choses, concourront ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon le dessein qu’il en avait formé. -Rom. 8 : 28.

Un passage des Saintes Ecritures qui sera accompli.

L’Eternel déclare, par le Prophète David (Psaume – 149 : 5-9. D.)

5 Que les saints se réjouissent de la gloire, qu’ils exultent avec chant de triomphe sur leurs lits !

6 Les louanges de Dieu sont dans leur bouche, et une épée à deux tranchants dans leur main ;

7 Pour exécuter la vengeance contre les nations, des châtiments au milieu des peuples;

8 Pour lier leurs rois de chaînes, et leurs nobles de ceps de fer;

9 Pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit. Cette gloire est pour tous ses saints.

Louez Jah !

Autrefois, nous ne mîmes pas en doute que cette description de la gloire des saints leur était appliquée au-delà du voile après l’achèvement de la première résurrection. Mais un examen plus soigneux de ces paroles nous prévient que nous ne pouvons pas être trop sûrs d’une telle supposition. Nous suggérons, comme simple possibilité, qu’un temps peut venir où une partie des saints seront dans la gloire au-delà du voile, et où ceux dans la chair, de ce côté-ci du voile, prendront très largement part aux joies de leur Seigneur et à son travail.

Si nous donnons à la déclaration «qu’ils exultent avec chant de triomphe sur leurs lits ! » une interprétation qui soit en accord avec la signification de déclarations similaires se trouvant autre part dans les Saintes Ecritures, cette expression signifierait que les saints dans la gloire raconteront les bonnes nouvelles de grande joie , chantant, présentant en de mélodieuses cadences le message que nul ne peut apprendre, excepté les cent quarante quatre mille. Mais le mot lit, ici, en accord avec l’usage qui en est fait autre part dans la Bible, signifierait un repos de foi, il signifierait que ces saints seraient tranquillisés au milieu de conditions contraires. Ceci pourrait difficilement se rapporter à ceux qui ont expérimenté le « changement » de la première résurrection. Le repos de ceux-ci n’est pas un repos de foi, mais une entrée complète dans le repos.

En outre, tandis que les louanges de Dieu sont dans leur bouche, ils ont, selon la prophétie l’épée à deux tranchants dans leur main. Cette « épée à deux tranchants» est évidemment, comme cela est indiqué autre part dans les Saintes Ecritures, la Parole de Dieu. Nous ne pouvons guère nous représenter les saints au-delà du voile, maniant la Parole de Dieu. Au contraire, ceci semblerait impliquer que les saints décrits ici se trouvent de ce côté-ci du voile, utilisant l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu, en rapport avec leur proclamation des louanges de Dieu, débarrassant son nom du déshonneur attaché à celui-ci par suite de l’ignorance, de la superstition et des crédos de l’âge des ténèbres.

La déclaration suivante, selon laquelle ces saints se serviront de l’« épée» pour exécuter la vengeance sur les Gentils et pour châtier le peuple (d’Israël), semble impliquer que ces saints, quelle que soit leur condition, auront une position d’autorité; car l’injonction qui leur est donnée ailleurs dans les Saintes Ecritures est qu’ils «ne doivent juger de rien avant le temps ». Ce Psaume décrit donc le temps où ils doivent accomplir une oeuvre de jugement à l’égard du monde en général, aussi bien qu’à l’égard d’Israël, le peuple de Dieu.

Un passage des Ecritures quelque peu similaire.

Une description quelque peu similaire du Christ dans la gloire nous est donnée en Apocalypse 19 : 11, où celui qui est appelé «Fidèle et Véritable» se met en route pour juger et combattre en justice. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient (V. 14), et une épée aigue à deux tranchants sort de sa bouche, afin qu’il en frappe les nations (V. 15, Vers. Dar.).

Nous ne savons pas pourquoi cette prophétie parle d’armées célestes au pluriel. Nous sommes simplement de cet avis qu’il est possible que l’armée céleste se divise en deux parties, l’une de ce côté-ci du voile, et l’autre de l’autre côté du voile. Nous attendons pour voir, et veillons simplement tandis que nous attendons, et nous observons, avec un soin peut-être encore plus grand, la Parole de notre Père. Nous pouvons être certains que si une instruction quelconque devait être donnée au peuple du Seigneur pour exécuter un jugement de ce côté-ci du voile, elle serait assez explicite pour ne laisser aucun motif de doute, nous rappelant que l’exigence divine s’appliquant à toute la durée de cet âge, de son début à sa fin, a été que les saints de Dieu fussent soumis aux autorités existantes. Le moindre changement à cette disposition, à l’effet de nous faire exécuter des jugements sur ces autorités, aura besoin d’être très positivement et très clairement compris avant d’être exécuté.

De quelle manière exactement les rois et les nobles — les financiers, les politiciens et ceux qui s’occupent des questions sociales — seront liés, et de quelles sortes exactement seront les entraves de force qui seront utilisées, nous ne pouvons pas le savoir avant que cela ne vienne à être indiqué; seulement, l’oeuvre qui sera ainsi accomplie sera celle exprimée dans le Psaume 149 : 9 « Pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit ». Que nous participions à cette oeuvre de ce côté-ci du voile, ou de l’autre côté, cela ne fait pas de différence pour nous. En toute occurrence, quoi que nous fassions, à n’importe quel moment, sous la direction de l’Esprit saint du Seigneur, cela sera en accord avec la justice, et toujours empreint d’un amour compatissant. A personne, excepté à ceux qui possèdent et qui sont gouvernés par le Saint Esprit de Dieu, il ne sera jamais permis de participer aux gloires et au pouvoir du Royaume.

C.T.R. 1914 — W.T. 5450