LE SANG DE L’ASPERSION DE LA PÂQUE

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«L’Eternel traversera l’Egypte pour la frapper. En voyant le sang… Il passera devant la porte, et Il ne permettra pas au Destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper ». — Exode 12 23.

Le temps pascal, tel qu’il est célébré par les Juifs, approche ; il commence cette année le 30 mars (le 15ème jour de Nisan débutant effectivement le mercredi 29 mars à 6 heures du soir). L’intérêt des Chrétiens se concentre spécialement sur l’agneau qu’on égorgeait avant la fête de Pâque. L’agneau pascal était égorgé le 14ème jour de Nisan qui commence cette année le mardi 28 mars à 6 heures du soir. La commémoration de la mort de l’Agneau pascal antitypique, notre Seigneur Jésus, que l’on célèbre à la même date, sera donc observée par nous le mardi 28 mars au soir. Combien nous regrettons que des millions de Chrétiens et de Juifs célébreront dans des cérémonies de pure forme et sans conviction ce grand événement de l’histoire, et que peu de personnes de la même religion qu’eux comprennent la véritable signification de cette célébration

L’INSTITUTION DE LA PAQUE

Si tous ces gens-là pouvaient prendre entièrement conscience de la véritable signification de la Pâque, il se produirait bientôt un réveil religieux comme le monde n’en a encore jamais connu. Mais, hélas, comme le dit l’Apôtre, le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit de beaucoup de gens ; et même certains, dont les yeux de la compréhension sont partiellement ouverts, sont décrits par l’Apôtre Pierre comme étant aveugles et incapables de voir loin (2 Pierre 1: 9) ou comme ayant les yeux retenus (Luc 24 : 16 D.), et sont incapables de voir les choses profondes de Dieu relatives à ces cérémonies que l’on célèbre dans le monde depuis maintenant plus de 3.500 ans. Et à ce propos, même les partisans de la « Haute Critique » et les agnostiques en général devraient admettre qu’un événement si fortement marqué et si généralement célébré depuis tant de temps doit avoir un fondement réel. Un tel fait a dû précisément se produire en Egypte ; les premiers-nés d’Egypte durent réellement périr lors de la dixième plaie et les premiers-nés d’Israël, qui observèrent l’ordre de demeurer sous le sang, durent véritablement être préservés de cette plaie, autrement la célébration de cet événement par tant de personnes serait inexplicable.

Il n’est pas nécessaire de rappeler ici les détails relatifs à l’institution de la Pâque ; nous dirons simplement que les Israélites étaient, dans une certaine mesure, esclaves des Egyptiens et que, le temps marqué par l’Eternel pour leur délivrance étant venu, leurs oppresseurs essayèrent de les retenir dans un but intéressé, et refusèrent de les laisser partir pour le pays de Canaan. L’Eternel envoya successivement neuf différentes plaies sur l’Egypte durant l’année; Il délivra les Egyptiens de chacune d’elles à la requête de leur roi implorant grâce et faisant des promesses qu’il refusait ensuite de tenir. Finalement, le serviteur de l’Eternel, Moïse, annonça un grand et terrible malheur qui allait frapper toutes les familles d’Egypte ; il déclara que tous les premiers-nés de ces familles mourraient la même nuit et que dans la maison du plus humble paysan comme dans la maison du roi le deuil serait grand. Il en résulterait que les Egyptiens s’empresseraient de libérer les Israélites, de les laisser partir, et même de les prier instamment de partir en toute hâte, de peur que l’Eternel ne fasse mourir le peuple tout entier, si leur roi continuait à endurcir son cœur et à résister aux ordres divins.

Les trois premières plaies s’abattirent sur toute l’Egypte, y compris la partie du pays où résidaient les Israélites. Les six plaies suivantes tombèrent seulement sur le territoire occupé par les Egyptiens. La dernière plaie, la dixième, est-il déclaré, devait s’abattre sur tout le pays d’Egypte, y compris la portion de territoire assignée aux Israélites. Seuls devaient être épargnés les Israélites qui prouveraient leur foi et leur obéissance en sacrifiant un agneau et en aspergeant de son sang les montants et le linteau de la porte de leurs maisons ; les Israélites devaient manger la chair de cet agneau la même nuit, avec des herbes amères et du pain sans levain ; ils devaient manger debout, le bâton à la main et les reins ceints, prêts pour le voyage, avec la certitude que l’Eternel allait frapper de mort les premiers-nés des Egyptiens qui, cette fois, consentiraient à leur départ. Les Israélites devaient aussi avoir la certitude que le malheur les frapperait eux-mêmes s’ils n’aspergeaient pas de sang les montants et les linteaux de leurs portes.

L’AGNEAU PASCAL ANTITYPIQUE

La célébration de cette Pâque par les Israélites fut le premier acte de la Loi juive, et l’une de leurs cérémonies nationales les plus solennelles. De nos jours encore, dans toutes les parties du monde, les Juifs célèbrent la Pâque d’une manière ou d’une autre. Même ceux qui prétendent être agnostiques et incroyants la célèbrent, conservant un certain respect pour cette coutume ancienne. Mais n’est-il pas étrange qu’en dépit de leur vive intelligence, nos amis juifs n’aient pas pensé qu’il valait la peine de s’enquérir sur la signification de cette célébration ? Pourquoi l’agneau était-il immolé et mangé ? Pourquoi son sang était-il répandu sur les montants et les linteaux des portes ? Parce que Dieu l’avait commandé, naturellement ; mais pour quelle raison, dans quel but l’avait-Il commandé ? Quel enseignement cachait cet ordre divin ? En vérité, un Dieu raisonnable donne des ordres raisonnables, et au temps marqué Il consentira à ce que Ses enfants fidèles comprennent la signification de chacune de Ses exigences. Pourquoi les Hébreux sont-ils indifférents à l’égard de cette question ? Pourquoi sont-ils imbus de préjugés ?

Le Christianisme possède la réponse à ces questions, mais nous devons dire, avec regret, que la majorité des Chrétiens, à cause de leur insouciance, sont incapables de donner la raison de leur espérance liée à cette célébration, et d’en établir les fondements. Si le Juif peut comprendre que son jour de Sabbat est un type ou symbole d’une Epoque future de repos, de bénédiction et de délivrance de la peine, des chagrins et de la mort, pourquoi ne peut-il pas saisir que, pareillement, tous les traits de la Loi instituée par Moïse furent destinés par l’Eternel à être des ombres de diverses bénédictions devant être accordées en temps voulu ? Pourquoi tous les Juifs ne peuvent-ils pas discerner que l’agneau pascal typifiait l’Agneau de Dieu, que sa mort représentait la mort de Jésus, le Messie, et que l’aspersion de son sang symbolise l’imputation du mérite de la mort de Jésus à toute la maison de la foi, à la classe de ceux qui sont épargnés ?

Heureux sont ceux qui, par les yeux de la foi, voient que Jésus fut vraiment « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde », que l’annulation du péché du monde et l’enlèvement de la peine encourue par Adam s’effectuent par le paiement d’une rançon ; heureux sont ceux qui voient que, comme le monde entier perdit la faveur de Dieu tomba sous le coup de la divine condamnation à mort et eut part aux douleurs et aux peines qui en sont la conséquence, il était nécessaire, pour la levée de cette condamnation ou malédiction que la Justice fût satisfaite. Heureux sont donc ceux qui voient que, comme le déclare l’Apôtre, Christ mourut pour nos péchés — lui Juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu. Christ nous ouvrit ainsi « un chemin nouveau et vivant » —un chemin conduisant à la vie éternelle.

«UNE SORTE DE PREMICES >

Ceux qui connaissent la Bible ont remarque que dans certains de ses versets l’Eglise de Christ est appelée « l’Eglise des Premiers-nés », « des prémices à Dieu » et encore « une sorte de prémices de Ses créatures » (Héb. 12 : 23 ; Jacques 1 : 18 ; Apoc. 14 : 4). Ces paroles donnent à entendre qu’il y aura finalement d’autres membres de la famille de Dieu, des membres qui naîtront plus tard — des fruits d’arrière-saison. Les chrétiens paraissent ne pas avoir remarqué le sens de ces Ecritures et en sont généralement venus à croire que seuls ceux qui font partie des premiers-fruits seront sauvés et qu’il n’y aura pas de fruits d’arrière-saison. Mais regardons la figure de la Pâque nous constatons que le dessein de Dieu était de sauver tous les Israélites et que, comme nation, les Israélites représentaient tous les humains qui se mettront en harmonie avec Dieu et obtiendront la vie éternelle dans la Terre promise.

Remarquons aussi qu’il y avait deux Pâques. Il y en avait une grande qui eut lieu lorsque la nation entière fut délivrée miraculeusement par la puissance de l’Eternel et conduite, à travers le bras de la Mer rouge, grâce à un banc de sable spécialement préparé pour les Israélites sous l’effet de l’accentuation des vents et de la marée. Cet événement, qui est un type, montre la délivrance finale de la puissance du péché et de Satan de toute créature qui se mettra, en fin de compte, d’accord avec l’Eternel et désirera L’adorer. Il est à noter qu’aucun Israélite ne fut laissé en arrière. Mais cette Pâque ou passage n’est pas celle dont nous discutons particulièrement en cette période de l’année, ni celle dont nous sommes sur le point de célébrer l’antitype. Non, ce que nous célébrons, c’est l’antitype du passage par-dessus, de l’action d’épargner les premiers-nés d’Israël. Seuls les premiers-nés étaient en danger de mort, mais la délivrance de tout le peuple dépendait du salut des premiers-nés. Considérant cela en harmonie avec toutes les Ecritures, nous voyons que les premiers-fruits des créatures de Dieu, l’Eglise des premiers-nés, seuls sont épargnés au temps présent ; étant sous le sang de Christ, le destructeur passe par-dessus eux. Nous voyons que le reste des humains qui pourront désirer s’enrôler pour suivre le grand Moïse antitypique quand Il fera sortir en fin de compte le peuple de l’esclavage du péché et de la mort, n’encourent actuellement aucun danger, mais simplement les premiers-nés, dont les noms sont inscrits dans les cieux.

« LEGLISE DES PREMIERS-NES »

Les premiers-nés — « l’Eglise des premiers-nés » — sont les humains qui, avant ceux de leur race, ont les yeux de la compréhension ouverts et se rendent compte de leur condition d’esclavage ainsi que du besoin d’en être délivrés, et du désir de Dieu de remplir à leur égard Ses bonnes promesses. Plus que cela, ce sont les humains qui, ayant répondu à la grâce de Dieu, ont fait l’entière consécration d’eux-mêmes à Dieu et à Son service et qui ont été, en retour, engendrés du Saint Esprit. Pour ces premiers-nés, c’est une question de vie ou de mort que de rester ou de ne pas rester au sein de la famille de la foi, — sous le sang d’aspersion. Pour eux, sortir de sous le sang impliquerait de l’indifférence pour la miséricorde divine. Cela signifierait qu’ils faisaient outrage à la bonté divine et que, ayant eu leur part de la miséricorde de Dieu, représentée par le sang de l’Agneau, ils ne l’avaient pas appréciée. Pour les péchés de telles personnes, les Ecritures déclarent qu’« il ne reste plus de sacrifice ». Ces personnes doivent être considérées comme des adversaires de Dieu ; leur sort fut symbolisé par la destruction des premiers-nés d’Egypte.

Nous ne voulons pas dire que les premiers-nés d’Egypte qui moururent dans la nuit de la Pâque et certains des premiers-nés d’Israël qui, pour s’être peut-être éloignés de leurs maisons, contrairement à l’ordre divin, moururent aussi, sont allés à la seconde mort. Bien au contraire, nous comprenons que toutes ces choses étaient des types, des figures, des illustrations, des symboles de choses d’un ordre plus élevé, et que ce qui est réel se rapporte à l’Eglise de Christ, pendant cet Age de l’Evangile et depuis la Pentecôte. Si, après avoir reçu la connaissance de la Vérité, après avoir goûté la bonne Parole de Dieu, après avoir eu part au Saint Esprit et de ce fait été rendus membres de l’Eglise des premiers-nés, nous péchons volontairement et retombons, il nous serait impossible d’être amenés à une nouvelle repentance

Dieu n’aurait plus rien pour nous ; notre dédain pour Sa miséricorde nous vaudrait de mourir de la seconde mort. — 2 Pierre 2 :12 ; Jude 12.

De ce point de vue, ceux qui forment l’Eglise des premiers-nés, par leur engendrement du Saint Esprit d’une part, par leur plus grande connaissance et par les privilèges dont ils jouissent à tous égards d’autre part, ont une plus grande responsabilité que le monde, car ils sont les seuls jusqu’ici a courir le risque de mourir de la seconde mort. C’est là la leçon de la figure, et elle s’applique seulement aux Chrétiens.

Bientôt la nuit sera passée, le glorieux matin de délivrance sera venu, et le Christ, l’antitypique Moïse, Tête et Corps, fera sortir, délivrera tout Israël — tout le peuple de Dieu — tous ceux qui, quand ils connaîtront la volonté divine, seront heureux de révérer, d’honorer Dieu et de Lui obéir. Ce jour de délivrance sera l’Age millénaire tout entier, à la fin duquel tout mal et tous les artisans du mal, symbolisés par les armées d’Egypte, seront entièrement retranchés dans la seconde mort.

«TOUTES LES FOIS QUE [VOUS CELEBREZ LA PAQUE], FAITES CECI EN MEMOIRE DE MOI»

L’Apôtre assimile clairement et positivement l’agneau pascal à notre Seigneur Jésus, disant « Christ, notre Pâque, a été immolé. Ainsi donc, célébrons la fête » (1 Cor. 5 : 7, 8). Il nous informe que nous avons tous besoin du « sang de l’aspersion », non sur nos maisons, mais sur nos cœurs (Héb. 12 : 24 1 Pierre 1 : 2). Nous devons manger aussi le pain sans levain (non fermenté, pur) de la Vérité, si nous voulons être forts et prêts pour la délivrance au matin de la nouvelle dispensation. Nous devons aussi manger l’Agneau, nous approprier Christ, Son mérite, le capital qui était en Lui. En agissant ainsi nous revêtons Christ ; non seulement nous Le revêtons par la foi, mais de plus en plus, suivant notre capacité, nous revêtons Son caractère, et nous sommes transformés, jour après jour, à Sa glorieuse image dans nos cœurs.

Nous devons nous nourrir de Lui, comme les Juifs se nourrissaient de l’agneau littéral. Au lieu des herbes amères qui augmentaient et stimulaient l’appétit des Israélites, nous avons les expériences et les épreuves amères que l’Eternel a préparées pour nous et qui, tout en nous aidant à détacher notre affection des choses terrestres, nous donnent un désir accru de nous nourrir de l’Agneau et du Pain sans levain de la Vérité. Nous devons nous rappeler aussi que nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais que, comme pèlerins, étrangers, voyageurs, le bâton à la main, ceints pour le voyage, nous sommes en route pour la Canaan céleste, pour prendre possession de toutes les glorieuses choses que Dieu a en réserve pour l’Eglise des Premiers-nés ; nous serons alors en association avec notre Rédempteur et nous serons rois et prêtres pour Dieu.

Notre Seigneur Jésus aussi s’identifia pleinement avec l’agneau pascal. Dans la même nuit où il fut trahi, et qui précédait juste Sa crucifixion, Jésus réunit Ses disciples dans la chambre haute et leur dît : « J’ai fort désiré de manger cette Pâque avec vous, avant que je souffre » (Luc 22 :15). Il était nécessaire que, comme Juifs, ils célébrassent le Souper pascal cette nuit-là, en souvenir de la délivrance des premiers-nés typiques du « prince de ce monde » typique. Mais aussitôt que les exigences du type eurent été accomplies, notre Seigneur institua une nouvelle commémoration sur la base de l’ancienne et dit : « Toutes les fois que [vous célébrez le souvenir du temps pascal, annuellement]… faites ceci en mémoire de moi »(1 Cor. 11 : 24-26). Vos voisins juifs, dont les yeux de l’entendement n’ont pas été ouverts, n’apprécieront pas l’événement dans son vrai sens anti-typique, mais vous, qui me reconnaissez pour l’Agneau de Dieu, immolé suivant le dessein de Dieu dès avant la fondation du monde, qui reconnaissez que je suis sur le point de donner ma vie comme prix de la rédemption du monde, vous attribuerez à cette période pascale une signification particulière et sacrée que les autres ne sauront apprécier. Désormais, vous ne célébrerez plus le type, mais vous commémorerez l’antitype, car je suis sur le point de mourir comme l’Agneau de Dieu, et de fournir ainsi à l’Eglise des premiers-nés le sang d’aspersion et à toute la maison de la foi une nourriture véritable.

«CECI EST MON CORPS, QUI EST ROMPU POUR VOUS»

Que les disciples ne devaient plus se réunir comme le faisaient les Juifs antérieurement pour manger l’agneau littéral lors du Souper pascal, en souvenir de la délivrance opérée en Egypte, notre Seigneur le montre en choisissant de nouveaux emblèmes — le « pain sans levain » et le « fruit de la vigne » — pour Le représenter comme l’Agneau de Dieu. Dès lors Ses disciples, en accord avec Son injonction, célébrèrent chaque année Sa mort comme Agneau pascal, jusqu’à ce que les Apôtres se fussent endormis dans la mort et qu’une grande apostasie eût confondu la foi de la Chrétienté nominale, produisant l’époque connue sous le nom d’âge des ténèbres. Même pendant cet âge de ténèbres l’enseignement selon lequel Christ était l’Agneau pascal anti typique persista, bien que la célébration de Sa mort, par le Souper pascal qu’Il institua, tombât en désuétude. A cette célébration, fut substituée, par le Catholicisme romain, la Messe, ce terrible blasphème qui a séduit tant de millions de Chrétiens et mis la confusion dans leur esprit. Elle est appelée dans les Ecritures « l’abomination de la désolation », à cause de l’influence désastreuse qu’elle a exercée sur la foi et la conduite du Peuple du Seigneur. Si les Protestants, en général, ont répudié la Messe et l’ont considérée comme étant entièrement contraire aux enseignements de Christ et des Apôtres, leur conduite demeure largement influencée par cette terrible erreur, à laquelle ils n’ont échappé que partiellement.

LA MESSE N’EST PAS L’EUCHARISTIE

De nombreux Protestants demandent innocemment : la Messe n’est-elle pas simplement l’Eucharistie, le Souper du Seigneur sous un autre nom ? Oh ! non répondons-nous. Elle en est entièrement différente ! Le Souper du Seigneur célèbre la mort de Christ achevée au Calvaire. Chaque Messe représente un nouveau sacrifice pour les péchés. Nos amis Catholiques romains croient que quand le prêtre bénit l’hostie, elle devient dans ses mains le corps réel de Christ qui doit être sacrifié de nouveau. La grand messe est un sacrifice particulier de Christ pour un péché particulier de quelque individu. La messe basse est un sacrifice de Christ pour les péchés généraux d’une congrégation. Les Catholiques romains affirment qu’ils croient dans le mérite du sacrifice de Christ accompli au Calvaire ; ils prétendent que ce mérite couvre le péché originel et les péchés généraux appartenant au passé, mais ils prétendent aussi que les péchés, les souillures et les manquements journaliers de chaque individu demandent à être purifiés périodiquement par de nouveaux sacrifices de Christ. Ainsi, comme le montre la Messe, pratiquée par les Catholiques romains, les Catholiques grecs et les Episcopaux de la Haute Eglise, Christ est de nouveau sacrifié dans le monde entier chaque jour. Cette messe, aux yeux de Dieu est une « abomination », et elle est appelée de ce nom dans les Ecritures, parce qu’elle néglige et ne fait pas cas du fait, spécifié dans la Bible, que Christ ne meurt plus, que « par une seule oblation, il a amené pour toujours à la perfection ceux qui sont sanctifiés ». — Rom 6 : 9 ; Héb. 10 : 14.

On peut facilement remarquer que les sacrifices répétés, représentés dans la Messe, ont pour effet de rendre nul ou de minimiser la valeur du grand Sacrifice accompli au Calvaire et représenté dans la Pâque ainsi que dans le Souper commémoratif. Comment ceux qui se confient spécialement dans la Messe, pour l’annulation de leurs péchés, pourraient-ils parvenir à considérer la Pâque antitypique avec un grand intérêt et une haute appréciation, autrement que par un retour à cette Pâque antitypique ? C’est pourquoi, alors que la célébration du vendredi saint s’est poursuivie, celle du Souper commémoratif qui la précède est tombée hors d’usage depuis longtemps.

Quant aux Protestants, reconnaissant le dogme de la Messe comme entièrement anti scripturaire, ils l’ont répudié et abandonné, et ils sont revenus à la célébration du Souper commémoratif. Ayant été, cependant, accoutumés à la fréquence de la Messe, ils ont trouvé que la question de savoir tous les combien le Souper du Seigneur devrait être célébré était simplement une affaire de convenance. C’est pourquoi nous constatons que certains le célèbrent tous les quatre mois, d’autres tous les trois mois, d’autres encore tous les mois et d’autres enfin tous les dimanches. Ce manque de cohésion général et cet échec pour atteindre un terrain d’entente commun sont dus à deux choses 1) Les Chrétiens n’ont pas remarqué, en général, le fait que notre Seigneur mourut comme l’Agneau pascal antitypique et que c’est Sa mort qui est célébrée par le Souper pascal antitypique ; 2) Ils ont mal compris ces paroles de notre Seigneur « Toutes les fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe », paroles qui, selon eux, signifient Aussi souvent qu’il vous plaira de manger de ce pain et boire de cette coupe, alors qu’elles veulent dire en réalité Toutes les fois que vous, mes disciples (qui êtes Juifs et habitués à observer la Pâque), célébrez cette cérémonie, célébrez-la en mémoire de moi, et non plus en souvenir de l’agneau littéral, ni de la délivrance typique de l’Egypte typique, ni de la délivrance de l’esclavage égyptien grâce au passage par-dessus les premiers-nés typiques.

Ceux qui célèbrent le Souper du Seigneur chaque semaine considèrent qu’ils suivent une tradition scripturaire en agissant ainsi, car il est écrit dans la Bible que les membres de l’Eglise primitive se rassemblaient le premier jour de la semaine pour « rompre le pain » (Actes 20 : 7). C’est une grande erreur, cependant, de confondre ce rompement de pain avec le Souper du Seigneur, car il n’était qu’un repas ordinaire. Il n’y a rien dans le récit biblique qui indique le contraire ; le vin, le fruit de la vigne, n’est pas mentionné dans ce récit, et il n’y est pas dit que le pain représente le corps rompu de notre Seigneur. Ces réunions, le premier jour de la semaine, devinrent une coutume pour les premiers disciples et une joyeuse occasion pour eux de vivre en société. Elles furent tenues en souvenir de la résurrection de notre Seigneur qui eut lieu le premier jour de la semaine, et elles aidèrent à resserrer les liens de la communion et de l’amour fraternels. En beaucoup d’endroits, les enfants de Dieu suivent encore cette coutume. Les fidèles du Tabernacle à Brooklyn pratiquent un tel rompement de pain chaque dimanche, ou jour du Seigneur, entre les services de l’après-midi et du soir, ce qui est commode pour ceux qui vivent assez loin du lieu de la réunion et une excellente occasion de développer la communion fraternelle au sein du Peuple du Seigneur.

LA DATE DU SOUPER COMMEMORATIF

Ainsi que nous le savons, les Juifs se basaient sur la lune plus que nous ne le faisons pour calculer leur temps. Chaque nouvelle lune représentait le commencement d’un nouveau mois. La nouvelle lune la plus proche de l’équinoxe du printemps était considérée comme le commencement de l’année religieuse, comme le premier jour du mois de Nisan. Le quinzième jour de ce mois, les Juifs commençaient à célébrer la fête de Pâque qui durait une semaine. Cette fête de sept jours représentait la joie, la paix et la bénédiction qu’éprouvèrent les premiers-nés d’Israël pour avoir été épargnés, et elle typifiait la joie, la paix et la bénédiction entières que ressent tout vrai Chrétien quand il comprend que, grâce au mérite du sacrifice rédempteur de Christ, ses péchés ont été pardonnés, ont fait l’objet d’un passage pardessus. Tous les vrais Chrétiens, par conséquent, célèbrent continuellement cette fête de Pâque dans leurs cœurs. La plénitude de cette célébration est représentée par les sept jours, le chiffre sept étant le symbole d’un état complet. Ne considérant pas les choses du même point de vue, les Juifs attachaient moins d’importance à l’immolation de l’agneau pascal et à la participation au souper au cours duquel cet agneau était mangé qu’à la semaine qui suivait. Mais notre Seigneur souligna l’importance de l’immolation de l’agneau pascal, quand Il se déclara en être l’antitype et qu’Il nous invita à célébrer Sa mort, au jour anniversaire, jusqu’à Sa seconde venue et jusqu’à notre entrée dans le Royaume, ce qui sera l’accomplissement de toutes nos bénédictions.

Ce serait sans doute une grande bénédiction pour beaucoup de Chrétiens s’ils pouvaient considérer ce sujet dans sa véritable lumière, attacher plus de poids à la valeur de la mort de Christ et prendre part plus cordialement à la célébration de cette mort, à son jour anniversaire, plutôt qu’à divers autres moments, d’une manière irrégulière, sans attacher d’importance spéciale à la date exacte. Cependant, il s’est élevé, dans tout le monde civilisé, de petits groupes d’enfants de Dieu qui ont prêté attention à ce sujet et qui se plaisent à célébrer la mort du Maître suivant Sa recommandation « Toutes les fois que » [vous célébrez la Pâque], c’est-à-dire chaque année, « faites ceci en mémoire de moi ». Nous croyons que la Pâque, célébrée de cette manière, apporte une bénédiction spéciale aussi bien au coeur qu’à l’esprit. Plus nous nous conformons aux exigences divines, plus nous recevons de bénédictions et plus nous nous sentons près de notre Maître et Chef, ainsi que des autres membres de Son Corps.

La date de la commémoration tombera cette année le 28 mars, après 6 heures du soir, parce qu’à cette heure commence le 14ème jour du mois de Nisan, selon le mode de calcul des Juifs. Nous exhortons tous les enfants de Dieu de partout à se rassembler, comme cela leur conviendra le mieux, en petits groupes ou en famille et de faire ceci en mémoire du grand sacrifice de notre Seigneur. Cette commémoration est rendue d’autant plus solennelle qu’elle est célébrée le jour anniversaire de la mort du Seigneur.

«SEIGNEUR, EST-CE MOI ?»

Nous nous souvenons des circonstances de la première commémoration, comment le Maître, après avoir rendu grâces, prit le pain et la coupe, le fruit de la vigne, les présenta à Ses disciples et leur expliqua que ces deux emblèmes représentaient Son corps rompu et Son sang versé. Il déclara que tous ceux qui sont Ses disciples devraient, non seulement se nourrir de Lui, mais être rompus avec Lui, non seulement avoir part au mérite de Son sang, de Son sacrifice, mais aussi de donner leur vie à Son service et de coopérer avec Lui de toutes manières possibles. Combien précieuses sont ces pensées pour ceux qui sont en bonne harmonie avec le Seigneur

Après avoir réfléchi sur cela, les disciples peuvent penser à la conduite de Judas qui, bien que hautement favorisé, aima le gain sordide à tel point qu’il consentit à vendre Son Maître, et eut assez d’audace pour dire, alors même que sa trahison à l’égard du Seigneur était dévoilée,  « Est-ce moi ? ». La pensée même que quelqu’un, ayant vécu en compagnie du Seigneur, ait pu ainsi renier Celui-ci et Le livrer à Ses ennemis nous fait inspirer à juste titre de l’horreur pour une telle conduite, et devrait nous inciter à agir avec prudence, Si non pas avec crainte, de peur que nous ne vendions, d’une manière quelconque, pour des honneurs, pour des richesses ou pour toute autre chose, la Vérité ou ceux qui la servent, c’est-à-dire les membres du Corps de Christ.

Suivons donc en pensée le Rédempteur jusqu’au jardin de Gethsémané et représentons-nous-Le offrant avec de grands cris et avec larmes des prières à Celui qui était capable de Le sauver de la mort, prières qui exprimaient la crainte qu’avait le Maître de mourir pour avoir manqué peut-être de poursuivre jusqu’au bout le Plan du Père sur quelque point et d’être ainsi jugé indigne de ressusciter. Remarquons comment notre Seigneur fut réconforté par le Père, qui envoya un ange comme messager pour Lui donner l’assurance qu’Il avait fidèlement accompli Son vœu de consécration et qu’Il ressusciterait à coup sûr, ainsi que l’avaient prédit les Saintes Ecritures. Dès lors nous Le voyons très calme, et quand Il fut emmené devant le Souverain Sacrificateur et Pilate, puis devant Hérode et de nouveau devant Pilate, Il n’ouvrit pas la bouche pour Sa défense, « comme la brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la bouche ». Nous Le voyons fidèle, courageux, jusqu’à la fin même, et Il avait assuré Ses disciples qu’Il disposait de plus de douze légions d’anges pour Sa protection et qu’Il aurait pu demander au Père de les Lui envoyer pour Le secourir. Mais au lieu de réclamer cette aide afin d’échapper au sacrifice, Il demanda au Père de L’aider à le consommer fidèlement. Quel magnifique exemple pour ceux qui suivent Ses traces

C’EST MAINTENANT L’OCCASION DE NOUS EXAMINER

Nous nous rappelons d’autre part que même parmi les fidèles disciples du Seigneur, les plus courageux L’abandonnèrent et s’enfuirent. L’un de ces derniers, à cause de sa timidité, renia même Son Maître. Quelle occasion ces circonstances nous donnent d’examiner nos propres cœurs pour voir si nous avons un degré suffisant de foi, de courage et d’empressement pour souffrir avec Celui qui nous racheta Quelle occasion nous est ainsi offerte de prendre de telles résolutions que, par Sa grâce, nous ne renierons notre Maître en aucune circonstance, quelle qu’en soit l’occasion, et que nous Le confesserons non seulement des lèvres, mais aussi par notre conduite

Nous sommes de plus affectés péniblement à la pensée que ce fut le Peuple déclaré de Dieu, les Juifs qui crucifièrent le Prince de la vie Pis que cela, c’étaient les conducteurs de la pensée religieuse, les chefs des prêtres, les scribes, les Pharisiens et les Docteurs de la Loi qui commirent cet acte, plutôt que le commun peuple. Nous entendons le Maître prononcer ces paroles « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous » et nous voyons qu’Il visait le monde religieux qui agit de même à notre égard.

BUVEZ A LA MEME COUPE

La leçon à en tirer pour nous est donc de ne pas être surpris si l’opposition à la Vérité et si la persécution à l’encontre des porteurs de lumière marchant sur les traces de Jésus, venaient des représentants les plus proéminents du Christianisme. Cela, cependant, ne devrait pas nous faire haïr nos adversaires, ni ceux qui persécutèrent à mort notre Seigneur. Nous devrions plutôt nous souvenir de ces paroles de l’Apôtre Pierre « Je sais que vous avez agi ainsi par ignorance, aussi bien que vos chefs » (Actes 3 : 17). Ah oui l’ignorance de même que l’aveuglement du coeur et de l’esprit sont à l’origine de toutes les souffrances du Christ — Tête et Corps. Le Père permet qu’il en soit ainsi, jusqu’au moment où les membres du Corps auront achevé ce qui manque aux souffrances du Christ. Lorsque les membres du Corps de Christ, les élus, seront au complet et que leur épreuve de fidélité jusqu’à la mort sera achevée, l’Age de l’Evangile sera terminé par la résurrection de l’Eglise, par son changement pour être avec son Seigneur et semblable à Lui. Alors, comme notre Maître l’a déclaré, ceux qui prennent leur part de Son corps rompu et sont rompus avec Lui au service de la Vérité, ceux qui boivent à Sa coupe de souffrance et d’abnégation, boiront avec Lui le vin nouveau de joie dans le Royaume — au-delà du voile — Matth. 26 : 29.

«CELEBRONS LA FETE »

Au glorieux matin de la nouvelle dispensation, commencera l’œuvre immense de l’affranchissement du monde des liens du péché et de la mort, la grande œuvre de relèvement. L’Apôtre Pierre appelle cette grande époque les « temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé autrefois, par la bouche de ses saints prophètes » (Actes 3 : 19-21). La pensée que devraient avoir à l’esprit ceux qui participent à cette commémoration devrait être celle qui est exprimée dans ces paroles de l’Apôtre « Si toutefois nous souffrons avec Lui », « nous régnerons avec Lui » « si nous mourons avec Lui, nous vivrons aussi avec Lui » ; « les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous ». — Rom. 8 : 17, 18 ; 2 Tim. 2 11, 12.

Avec de telles pensées à l’esprit sur le passage par-dessus les péchés des premiers-nés grâce au mérite du sang précieux de Christ, nous pouvons vraiment célébrer la fête de la Pâque avec joie, en dépit des épreuves et des difficultés. En agissant ainsi et en continuant à être de fidèles disciples de Jésus, nous aurons bientôt le grand privilège de faire sortir les armées de l’Eternel —tous ceux qui finalement écouteront, connaîtront le grand Roi et Lui obéiront — de l’empire du péché et de la mort, de l’Egypte, et de les introduire en Canaan. Oui, chers frères, empruntant le langage de l’Apôtre, nous vous disons « Christ, notre Pâque, a été immolé, célébrons donc la fête ». — 1 Cor. 5 : 7, 8.

LA COUPE DE JOIE DANS LE ROYAUME

Au moment où Il institua la commémoration de Sa mort, le Maître, dans Sa conversation avec Ses apôtres, déclara « Je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le Royaume de mon Père » (Matth. 26 : 29). Notre Seigneur, par ces mots, mettait en contraste deux grands jours — le jour de souffrance et le jour de gloire. L’Age de l’Evangile a été le jour de souffrance. L’Age millénaire sera le jour de gloire, et il est spécialement désigné comme « le jour de Christ ».

Le fruit de la vigne, contenu dans la coupe au sens littéral, suggère deux pensées. Le vin de la coupe est produit au prix de la vie de la grappe de raisins. La grappe perd alors son individualité. Le jus en est pressé et le fruit de la vigne est ainsi rendu prêt pour l’usage. La coupe de vin, de jus de raisins, représente cependant, non seulement le broyage des grains de raisins, mais aussi la joie qui résulte de cette opération. Il en est de même lorsque nous buvons à la coupe littérale. Le vin de cette coupe symbolise pour nous les souffrances et la mort de notre Sauveur, ainsi que notre participation avec Lui à ces souffrances, mais il représente aussi la joie et l’allégresse, comme on peut le remarquer dans les Ecritures. Ainsi l’expression « fruit de la vigne » dans le sens dans lequel le Seigneur l’employa dans le verset cité plus haut, représente les joies du Royaume.

Le Père traça pour notre Seigneur dans Sa carrière terrestre une ligne de conduite toute spéciale. Cette ligne de conduite constituait, pour notre Seigneur, Sa coupe de souffrance et de mort. Mais le Père Lui fit la promesse que, après qu’Il aurait bu à cette coupe fidèlement, Il obtiendrait une coupe différente, une carrière différente à parcourir — dans la gloire, l’honneur et l’immortalité. Le Sauveur fut ensuite autorisé par le Père à faire la même proposition à ceux qui voudraient bien devenir Ses disciples, c’est-à-dire s’ils veulent souffrir avec Lui, s’ils veulent boire à Sa coupe de mort avec Lui, ils participeront avec Lui à Sa coupe de joie future.

LE CHEMIN DE LA CROIX

« Celui qui voudra sauver sa vie la perdra ». Nous devons tous passer par les épreuves pénibles représentées par le pressoir. Nous devons tous sacrifier notre vie au service divin. Nous devons tous nous soumettre aux épreuves qui broient, pour disparaître comme êtres humains et pour devenir de nouvelles créatures. « Si… nous souffrons avec Lui », « nous régnerons aussi avec Lui », et non autrement. C’est pourquoi nous acceptons joyeusement l’invitation de boire à Sa coupe. Tant que cette coupe ne sera pas vidée jusqu’à la dernière goutte, nous ne recevrons pas l’autre coupe — la coupe de joie dans le Royaume. Si notre Seigneur reçut une grande bénédiction dans l’obéissance qu’Il rendit au Père, Il eut cependant en même temps des épreuves qui durèrent jusqu’au dernier moment, où Il s ‘écria « Tout est accompli… » Il en est de même de l’Eglise. Nous devons tous boire à la coupe. Nous devons endurer toutes les épreuves. Rien ne doit être laissé dans la coupe.

Toutes les souffrances de Christ seront achevées lorsque le Corps de Christ aura terminé sa course. La coupe nouvelle de joie fut donnée à notre Seigneur, quand Il fut reçu dans la gloire. C’est alors que tous les anges de Dieu L’adorèrent. Bientôt notre coupe de joie nous sera donnée. Ce fut certainement un joyeux moment, lorsque les saints qui s’étaient endormis en Christ furent réveillés, reçurent leur récompense et la coupe de bénédiction ! (Voyez les Etudes des Ecritures, Vol. 3, pages 252-260 ; Vol. 4, pages 688, 689). Ceux qui étaient vivants et qui restèrent à la venue du Maître sont rassemblés les uns après les autres dans la demeure céleste. Nous participerons tous sans aucun doute, à cette joie avec eux, si nous demeurons fidèles. Nous croyons que la plénitude de joie ne sera pas atteinte, tant que tous les membres du Christ ne seront pas, avec Lui au-delà du voile. Alors nous partagerons Son trône, et nous participerons à Sa gloire. Alors, avec notre bien-aimé Seigneur, nous boirons du vin nouveau dans le Royaume ; car la promesse est pour tous Ses saints, pour tous Ses fidèles.

W. T. 5640 – 1915

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