« Peuples, bénissez notre Dieu, faites retentir sa louange ! Il a conservé la vie à notre âme, et il n’a pas permis que notre pied chancelât. » – Psaume 66 : 8, 9.
Dans ce psaume, le prophète David invite le monde entier à louer le Seigneur. Dans un langage prophétique, il s’exclame : « Toute la terre se prosterne devant toi et chante en ton honneur ; elle chante ton nom. » Puis, il raconte la manifestation merveilleuse de la Puissance de Dieu, dans ses relations avec Israël ; il appelle le peuple à bénir son Dieu et à faire retentir sa louange, dans toutes les directions. En jetant un coup d’œil rétrospectif sur les rapports de Jéhovah avec son peuple, il continue : « Car tu nous as éprouvés, ô Dieu ! Tu nous as fait passer au creuset comme l’argent. Tu nous as amenés dans le filet. Tu as mis sur nos reins un pesant fardeau. Tu as fait monter des hommes sur nos têtes ; nous avons passé par le feu et par l’eau. Mais tu nous en as tirés pour nous donner l’abondance. » – versets 10 à 12.
Le Psalmiste déclara ensuite qu’il entrerait dans la maison du Seigneur, et accomplirait les vœux qu’il Lui avait faits, au temps de sa détresse. Il parle des bontés que Dieu témoigna envers lui. Il raconte qu’il avait invoqué le Seigneur et chanté ses louanges, que ses prières avaient été exaucées et que Dieu l’avait relevé, béni et délivré. Il prie les Israélites de se souvenir de toutes les fois que le Seigneur les avait guidés, dans le passé, et de tous les bienfaits dont Il les avait comblés, comme peuple, et il les exhorte à faire l’éloge de son grand nom. Dieu avait libéré le peuple d’Israël de l’esclavage d’Egypte ; Il l’avait protégé durant ses marches dans le désert, et toujours depuis.
Le roi David leur rappelle qu’ils avaient été maintenus en vie, que Dieu n’avait pas permis qu’ils fussent exterminés – Il n’avait « pas permis que leur pied chancelât ». Ils n’avaient pas été vaincus par leurs ennemis, aussi longtemps qu’ils Lui faisaient confiance et Lui obéissaient. Ultérieurement, à cause de leur désobéissance et de leur perversité, Dieu les fit emmener captifs à Babylone. Mais ce fut pour leur bien, pour qu’Il pût les éprouver et, plus tard, ramener dans leur pays tous ceux qui le mériteraient.
QUE L’İSRAËL SPİRİTUEL CHANTE SES LOUANGES !
Mais bien que ce Psaume ait une signification première, pour autant qu’il se rapporte à l’Israël naturel, nous pensons, en accord avec l’usage qu’en firent notre Seigneur et les Apôtres, que ces mots sont encore plus appropriés, lorsqu’on les applique à l’Israël spirituel. Le Seigneur nous a fait sortir du monde. Il nous a délivrés du grand maître, Satan. Il nous a guidés durant nos marches dans le désert ; Il nous a nourris de la manne provenant du ciel ; Il a fait jaillir, pour nous, l’eau de la vie du grand Rocher des Âges, frappé pour nous, afin que nous puissions boire et vivre. Il nous a lavés les pieds, ôtant la poussière qui résultait de notre marche à travers le désert. Il nous a assidûment disciplinés et châtiés, en tant que ses fils ; Il nous a précédés, durant toute l’épuisante marche et a aussi constitué notre arrière-garde, afin de nous protéger de tout danger et de tout mal. Si l’Israël naturel avait de fortes raisons d’être reconnaissant et de chanter ses louanges, quelle ne devrait donc pas être notre attitude, du fait de toutes les merveilleuses manifestations de son amour et de sa sollicitude, témoignées envers nous, son Israël spirituel ! En vérité, comme nul autre peuple sur terre, que ce soit par le passé ou dans le présent, nous pouvons louer notre Dieu ! Avec le poète nous pouvons dire :
« Lorsque, tout seul, je suivais le Seigneur,
Il guida mes pas là où je ne pouvais voir,
Par des chemins que je n’avais pas connus.
Ce qui était courbé fut redressé, et ce qui était raboteux, égalisé.
Je Le loue pour les palmiers agréables.
« Il me traita avec plus de bonté que je n’avais jamais espéré,
Il bannit toutes mes craintes ;
Il créa un pont de mes œuvres brisées,
Et un arc-en-ciel de mes larmes !
Les flots qui gardaient le sentier longeant la mer et que je suivais,
Portaient le Seigneur sur leurs crêtes.
Quand je pense aux jours de ma marche dans le désert,
Il n’y a jamais de veille, dans la halte la plus morne,
mais il est une promesse d’amour qui la rend chère;
Je peux compter sur son amour, quant au reste.
Le passé m’a appris que le futur sera
bien meilleur que toutes mes craintes.
« Il enleva de mes mains mes possessions les plus précieuses,
Et me révéla son alliance d’amour ;
Il n’y avait aucune blessure, dans mon cœur endolori,
Que le baume de son souffle n’eût guérie.
Oh, sensible et véritable fut la plaie qui me fit réfléchir,
Qui m’apprit la sagesse et m’éprouva,
Jusqu’à ce que l’âme, qu’Il aimait, eût confiance en Lui,
et en rien d’autre au monde !
« Il guida mes pas au moyen de la verge fleurie,
M’assurant la sécurité, dans l’Arche abritant sa Loi,
De même que le vase d’or avec le pain du désert.
Pour les sources d’eau rencontrées en chemin,
Pour la flamme éclairant la nuit, telle un pilier embrasé,
et la nuée guidant le jour,
Pour tous ses soins, promis dans l’Alliance,
Que l’Eternel soit loué ! »
CERTAİNS FİDÈLES, PENDANT LES ÂGES DES TÉNÈBRES
Notre Dieu n’abandonne jamais ses enfants : Son nom est Fidélité ! Il n’a jamais permis que son Église fût anéantie, malgré tous les assauts de l’erreur et des forces des ténèbres. Il y a encore un véritable peuple de Dieu, en ce monde, comme il y en eut toujours un. Pendant les âges des ténèbres, le grand fait du sacrifice pour le péché, de notre Seigneur, fut toujours maintenu par certains véritables saints du Seigneur. Cette vérité précieuse ne se perdit jamais complètement, pendant ces années de ténèbres et d’obscurité et, au temps voulu par Dieu, son Église émergea du désert, « appuyée sur son Bien-aimé ». Depuis lors, la lumière brille de plus en plus vivement, pour ceux qui veillent fidèlement. Et quel flot de gloire brille actuellement sur le chemin des saints !
« En regardant en arrière, nous louons la manière dont Dieu nous a conduits, jour après jour. »
Durant les siècles passés, les saints de Dieu n’eurent pas besoin de ces bénédictions supplémentaires fournies aux fidèles d’aujourd’hui, mais Dieu pourvut à tous leurs besoins. Nous vivons aux jours du « Sanctuaire purifié » (A propos de la Purification du Sanctuaire, voir le Volume 3 des Études des Écritures, pages 89 et suivantes, version MMIL, trad.). Il y a nécessité de plus de Vérité, aujourd’hui plus qu’à aucun autre moment de l’histoire de l’Église. En vérité, notre Seigneur nous « a fait entrer dans la maison du vin ; et la bannière qu’il déploie sur nous, c’est l’amour » (Cantique 2 : 4). A vrai dire, « Il fait vivre notre âme et ne permettra point que notre pied chancelle », malgré les mille pièges tendus devant nos pieds par le grand Adversaire et ses serviteurs, parmi lesquels beaucoup le servent, sans le savoir. Nous pouvons constater que nous aurions pu être vaincus, en raison des attaques de l’Adversaire, il y a longtemps déjà, si notre Dieu ne s’était pas interposé, comme mur de protection autour de nous.
SES SAİNTS NE SERONT JAMAİS ÉBRANLÉS
« Un héritage délicieux nous est échu. » (Psaume 16 : 6). Mais ce sont seulement les fidèles, qui sont ainsi préservés. Nous ne devons pas comprendre que Dieu protège tous ceux qui ne font pas l’effort voulu pour connaître sa volonté, afin de l’accomplir ; il s’agit de ceux qui marchent sur les traces de Jésus, en faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour plaire au Seigneur, dans la mesure où ils sont capables de discerner la voie, qu’Il voudrait voir suivie par eux. Ceux-ci font entendre aujourd’hui la voix qui Le couvre de louanges, ayant reçu une grâce suffisante, pour ce faire. Si les épreuves de foi, de soumission et de confiance seront, dans un proche avenir, plus grandes qu’elles ne le furent jusqu’à présent (écrit en 1914, trad.), ces fidèles ne tomberont pas. Ils tiendront ferme, même si une armée installait son camp pour les combattre, et si des milliers tombaient à leur côté. « C’est ici la patience et la foi des Saints. » Ceux-ci seront forts dans le Seigneur et dans la puissance de sa force, même s’il leur faudra, pendant un certain temps, Le suivre là où ils ne pourront voir.
Avançons donc avec bon courage, sachant que Celui qui nous a guidés jusqu’à présent, continuera à nous conduire. Celui qui nous favorisa en premier lieu, nous favorisera en dernier lieu ; et « Celui qui est de notre côté, est plus grand que tous ceux qui seront contre nous. » Dieu soit loué que sa grâce nous ait préservés, qu’Il nous ait empêchés de tomber, qu’un si grand nombre parmi nous soient toujours d’un seul cœur et d’un seul esprit, avançant sans broncher, quoi que les jours à venir puissent apporter ! S’ils apportent des épreuves et la persécution, de la souffrance et de l’affliction, sa grâce nous soutiendra toujours. S’ils nous apportent des épreuves de foi et d’endurance, ses promesses ne feront pas défaut. Puisse notre confiance entière être centrée sur Dieu. Continuons à nous réjouir en Lui. « Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l’Éternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Éternel. » (Jérémie 9 : 24). Dieu permettra que surviennent des épreuves sur le peuple de Dieu, dans le seul but d’en séparer tous ceux qui ne sont pas vraiment siens. Tenons donc ferme, sachant qu’Il est fidèle.
WT1914 p5500