LE SERMON DE ST-PIERRE À LA PENTECÔTE

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Actes 2 : 21-39

LA SIGNIFICATION DE LA PENTECOTE — PARLANT EN DES LANGUES ETRANGERES — L’EXPLICATION DONNÉE PAR ST. PIERRE A CE SUJET — DAVID N’EST PAS MONTÉ AU CIEL — IL NE PARLA PAS DE LUI-MEME, MAIS PROPHETIQUEMENT DE LA RESURRECTION DE JESUS — TOUCHÉS JUSQU’AU FOND DU CŒUR — D’AUTRES EXPRESSIONS FIGURÉES — NUL N’EST SAUVÉ PAR L’IGNORANCE, BIEN QUE JESUS MOURUT POUR TOUS.

« II arrivera que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ». — Actes 2 : 21.

Notre leçon d’aujourd’hui est une très intéressante étude biblique, car elle couvre une large étendue de la Vérité. Les Apôtres, conformément aux instructions de Jésus, avaient attendu dans la chambre haute la bénédiction de la Pentecôte, devant leur donner les qualités requises, avant de commencer leur grande œuvre de représentants et de porte-parole de Jésus et de l’Eternel. Cette bénédiction vint le cinquantième jour après la résurrection de Jésus, conformément au type. — Lévitique 23 : 15-21 ; 1 Corinthiens 15 : 20.

Les Apôtres reçurent l’engendrement du Saint Esprit et, avec lui, un certain pouvoir d’opérer des miracles à la vue de tous. Ils pouvaient, à leur tour, communiquer ce pouvoir à tous les croyants par l’imposition des mains. Ces «dons de l’Esprit», tous particuliers, furent, sans aucun doute, destinés à faciliter l’établissement de l’Eglise et à montrer que les Apôtres étaient des représentants spéciaux de Dieu. Ces derniers étaient au nombre de onze, jusqu’au moment où St. Paul fut choisi par le Seigneur et ne devint «inférieur en rien aux Apôtres par excellence» (2 Cor. 12 : 11). Ces Apôtres sont encore avec nous, étant représentés par leurs enseignements.

Si, plus tard, certains Evêques de l’Eglise prétendirent être également Apôtres, ils n’eurent jamais, selon la Bible, la même autorité, ni ne furent capables de conférer le moindre don de faire des miracles. C’est à eux que Jésus fait allusion, lorsqu’il parle de « ceux qui se disent Apôtres, et ne le sont pas» (Apocalypse 2 : 2). A la mort des Apôtres et de ceux auxquels ces premiers avaient communiqué des dons, tous les dons de l’Esprit prirent fin nécessairement, étant supplantés par les fruits de l’Esprit qui se développent au moyen de la connaissance, de la foi et de l’obéissance.

Résumé sommaire du sermon de St. Pierre.

Les onze Apôtres, faisant usage de leur don de parler en langues, s’adressèrent à la foule de Juifs assemblés pour adorer à Jérusalem — non seulement à ceux qui résidaient en Palestine, mais aux milliers de Juifs venus à Jérusalem de toutes les parties du monde pour adorer l’Eternel à cette époque de l’année, conformément aux exigences de la Loi. Les Apôtres furent reconnus à leur tenue, etc., qu’ils étaient Galiléens. Les Juifs manifestèrent donc un grand étonnement lorsqu’ils les entendirent parler dans les langues des pays où ils étaient nés. Certains pensèrent tout d’abord que les Apôtres s’étaient enivrés et qu’ils prononçaient simplement des paroles inintelligibles ; mais bientôt les Juifs commencèrent à se rassembler en foule auprès d’un des Apôtres, puis de tous les autres, à mesure qu’ils les entendaient parler dans leur propre langue. Ce don de parler en langues, non seulement attira l’attention de la foule sur les Apôtres, mais mis en évidence la puissance divine dont ces derniers étaient revêtus, et rendit ainsi leur Message d’autant plus frappant.

L’essence de cette prédication était que Jésus, qui avait été crucifié, était maintenant ressuscité d’entre les morts et avait accordé ce pouvoir d’accomplir des miracles à Ses disciples. A cette occasion, fut mentionnée la prophétie suivante prédisant la résurrection du Messie : « Tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts » — dans le Hadès (Psaume 16 : 10 ; Actes 2 : 27). Les

Apôtres montrèrent que cette prophétie s’était accomplie en Jésus, du fait que Dieu L’avait ressuscité des morts, et non pas en David. Ils rappelèrent que ce dernier était encore dans son tombeau, attendant la résurrection. David, en tant que prophète, avait simplement prédit la résurrection de Jésus.

Les Apôtres poursuivirent leur prédication et entrèrent dans divers détails. Ils parlèrent de la droiture de Jésus, de la beauté de Son enseignement, de la méchanceté de ceux qui L’avait crucifié sans raison, et démontrèrent comment la Nation juive tout entière s’était rendue coupable devant Dieu ; en tant que peuple, les Juifs étaient liés par leur Alliance de la Loi, et les actes de leurs chefs avaient entraîné la condamnation et la culpabilité de toute leur nation. Trois mille d’entre eux crurent. Ces vérités furent exposées avec tant d’évidence que les Juifs furent touchés jusqu’au fond du cœur. Ils comprirent que Jésus était le Fils de Dieu, et qu’un grand crime avait été commis en Le crucifiant. Avec crainte et tristesse, ils s’écrièrent : « Que ferons-nous ? ». Il leur fut répondu : « Repentez-vous », Dieu est miséricordieux ; II vous pardonnera. Au cours d’un exposé ultérieur, les Apôtres leur dirent qu’eux et leurs chefs avaient agi par ignorance en commettant cette méchante action, et que Dieu pardonnerait très volontiers à ceux d’entre eux qui reconnaîtraient leur péché et imploreraient Son pardon.

Beaucoup de Juifs suivirent ce conseil ; ils consacrèrent leur vie à Dieu et devinrent disciples de Jésus.

La faveur divine sur le point de retourner à Israël.

La Bible déclare que le peuple juif, pour avoir rejeté le Messie, fut retranché de la faveur divine. Néanmoins le temps est proche où il sera réintégré dans la faveur de Dieu. Il y a maintenant plus de dix-neuf siècles que les yeux de ce peuple sont obscurcis, comme le sont ceux du monde en général. Seule une minorité d’humains a les yeux de la compréhension ouverts et peut discerner la vérité en cette matière. St. Paul le déclare formellement en ces termes : « Le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules ». — 2 Corinthiens 4 : 4.

Mais, par le moyen du Prophète, Dieu nous a donné l’assurance qu’au temps marqué les yeux de tous les aveugles s’ouvriront, de même que les oreilles de tous les sourds (Esaïe 35 : 5). Au Juif premièrement, et au Gentil ensuite, sera accordée finalement une pleine connaissance de la grâce de Dieu manifestée en Christ. Ce sera ainsi en toute connaissance de cause qu’ils pourront, soit accepter cette grâce, soit la rejeter. Ceux qui la rejetteront se rendront coupables d’une façon dont nul d’entre les humains ne se rend coupable à présent. Le monde, en effet, commet actuellement des mauvaises actions surtout par ignorance et par superstition.

Lorsque les humains seront entièrement éclairés, ils seront soumis à un jugement, en grec krisis, qui déterminera s’ils sont dignes de la vie ou de la mort éternelle. S’ils acceptent le Seigneur et Lui obéissent, ils vivront ; s’ils pèchent contre la lumière et rejettent volontairement à la fois cette lumière et les occasions qui leur seront offertes de se mettre en harmonie avec Dieu au cours de ce merveilleux Jour Millénaire, ils mourront.

Pour ce qui sera des Juifs, dans ce temps à venir, la Parole divine nous dit qu’ils tourneront leurs regards vers Celui qu’ils ont percé et qu’ils prendront le deuil en mémoire de Lui. Elle nous dit aussi que le Seigneur, en ce temps-là, répandra sur eux un esprit de grâce et de supplication (Zacharie 12 : 8-10). Mais cette faveur de Dieu ne sera accordée de nouveau à l’Israël naturel qu’après que l’Israël spirituel aura été au complet. Des Etudiants de la Bible croient que nous sommes actuellement à l’aurore de ce nouveau Régime, que la classe de l’Eglise sera bientôt au complet et glorifiée avec le Sauveur dans Son Royaume, et qu’alors la miséricorde de Dieu commencera immédiatement à se manifester de nouveau envers les Juifs.

C’est là, semble-t-il, l’enseignement que nous donne St. Paul en Romains 11 : 25-32.

La malédiction doit être levée.

Un autre point qu’il est bon de relever dans notre leçon et qui a une importance particulière est que l’Enfer, dans lequel Jésus descendit, n’était pas un Enfer de feu, mais la tombe, l’état de mort.

Dieu ne Le ressuscita pas du feu, mais d’entre les morts. Il nous faut rappeler que les mots Enfer, Shéol, Hadès, dont la signification est la même, sont employés dans la Bible relativement à tous les humains. Les bons comme les mauvais, les vieux comme les jeunes, les hommes comme les femmes, sans distinction de nationalité, tous descendent dans l’Enfer de la Bible. Et, selon le témoignage des Ecritures, ils y dorment, attendant que vienne le Matin de la résurrection où ils seront tous réveillés de cet état de mort, non pas en même temps, mais « chacun à son propre rang ». — 1 Corinthiens 15 : 23.

La Bible dépeint le temps actuel comme une nuit, durant laquelle Satan est «le prince de ce monde » et où règnent le péché et la mort. Mais elle représente le Nouveau Régime, sous le Royaume du Messie, comme l’aurore glorieuse d’un Nouveau Jour, d’un jour de bénédiction pour le monde, durant lequel la malédiction, que sont le péché et la mort, sera levée et la bénédiction de l’Eternel s’étendra, par l’intermédiaire du Messie, à tout membre de la race humaine, donnant à chacun l’occasion d’obtenir la vie éternelle. Cette occasion qui sera alors offerte ne sera pas la même que celle qui est accordée, au temps présent, à l’Eglise. Ce ne sera pas une occasion d’obtenir la gloire, l’honneur et l’immortalité sur le plan spirituel d’existence, comme celle qui est donnée actuellement à l’Eglise. L’occasion qui sera offerte au monde sera de retourner à la perfection humaine, à tout ce qui fut perdu en Eden et racheté au Calvaire.

Notre texte d’or, sa beauté.

Nous notons ici la beauté du verset 21 du chapitre 2 des Actes, que nous avons choisi comme Texte d’or de notre étude. La mort de Jésus garantit à tous ceux qui invoqueront l’Eternel en sincérité de cœur la possibilité d’être sauvés du péché et de la mort. Elle garantit à tous les humains une compréhension suffisante de la Parole divine pour produire en eux le désir d’obtenir cette bénédiction salutaire et pour la solliciter. Les païens, la majorité des humains des pays civilisés et les Juifs n’ont pas actuellement de telles oreilles pour entendre. Seule une minorité d’humains, issus de toute nation, ont reçu jusqu’ici cette grande bénédiction. Eux seuls, ramenés en communion avec Dieu, ont jusqu’à présent été délivrés de la condition qui les tenait éloignés du Créateur ; et ils doivent être finalement sauvés à la Première Résurrection, en obtenant la gloire, l’honneur, l’immortalité et une part dans le Royaume du Messie. Par cette minorité d’humains, la bénédiction qui procure la lumière, la connaissance et une influence ennoblissante s’étendra à tous les membres de la race humaine, afin que tous aient l’occasion d’obtenir la vie éternelle dans un Eden universel.

W.T. 5831 — 1916