L’ENFANT DE BETHLÉEM

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« C’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur, vous est né. Et vous le reconnaîtrez à ce signe : vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche… » — Luc 2 : 11, 12.

Pourquoi cet enfant fut-il attendu ?

Pourquoi tous les hommes l’attendirent-ils au temps de sa naissance ? Qu’y avait-il de particulier en lui pour qu’Israël eût été amené à attendre sa naissance ? La réponse à ces questions est la suivante : Dieu avait fait une certaine promesse de nombreux siècles auparavant, et cette promesse n’avait pas été accomplie. Elle renfermait la pensée qu’un saint enfant naîtrait et que, d’une certaine façon, non expliquée, cet enfant apporterait la bénédiction dont le monde avait besoin. C’est pourquoi, chaque mère, d’entre les Israélites, était très désireuse d’être la mère d’un fils plutôt que d’une fille car elle espérait qu’elle serait peut-être la mère de cet enfant promis. Ainsi allèrent les choses durant des siècles jusqu’à ce que, finalement, cet enfant fût né.

La promesse qui provoqua cette attente était celle que Dieu fit à Abraham lorsqu’Il lui dit : « En toi et en ta postérité toutes les familles de la terre seront bénies ». A partir de ce moment-là, Abraham commença à attendre la Semence — la Postérité — promise, l’enfant promis. Il le chercha d’abord parmi ses propres enfants et, finalement, fut informé que ce ne serait pas l’un de ses enfants immédiats mais l’un de ses descendants, qui naîtrait à une date éloignée en tant que Semence d’Abraham. Depuis ce temps-là, tous les Israélites attendirent la naissance de cet enfant qui devait apporter la bénédiction et qui devait être leur Messie.

Mais pourquoi un Messie était-il nécessaire ? Pourquoi donc attendre la naissance de l’enfant ? La réponse à ces questions est que le péché était entré dans le monde. Dieu avait placé nos premiers parents — saints, purs et libres du péché — dans les conditions glorieuses du Jardin d’Eden avec toutes les perspectives favorables et la vie éternelle à leur disposition s’ils demeuraient en harmonie avec Dieu. Mais en raison de leur désobéissance, ils s’attirèrent la défaveur divine et la sentence de mort. Cette sentence de mort a amené dans son sillage, des souffrances, des douleurs, des chagrins, des larmes, des soupirs, des cris et la mort — tout ce dont nous sommes témoins et qui n’est autre que le résultat du péché.

Notre Père céleste déclara à nos premiers parents que « la semence de la femme brisera la tête du serpent » — ce qui fut la première allusion à une délivrance. Le serpent, par cette expression, signifie Satan — toutes les puissances du mal, tout ce qui est opposé à l’humanité, tout ce qui est contraire aux bénédictions que Dieu leur avait données et qu’ils perdirent par la désobéissance. Mais cette promesse était vague et nos premiers parents ne comprirent que peu de choses au sujet de la « semence de la femme » et de « l’écrasement de la tête du serpent ». Cette promesse annonçait simplement, d’une manière allégorique, une grande victoire sur le péché et sur Satan, sans expliquer comment elle devait avoir lieu.

Ainsi les humains continuèrent à mourir ; ils continuèrent à éprouver des souffrances, des douleurs et des peines ; ils continuèrent de descendre dans la tombe. Ils se rendirent compte que la venue d’un certain sauveur était nécessaire pour les délivrer de la puissance du péché et de la sentence de mort — un Sauveur qui serait, en d’autres termes, un Donateur de vie ; car ils étaient dans une condition mourante et avaient besoin d’une nouvelle vie. C’est là la signification du mot Sauveur dans le langage employé par notre Seigneur et les apôtres. Ils espéraient et attendaient que Dieu envoyât un Donateur de vie.

C’est pour cette raison qu’ils s’intéressaient tant à la promesse faite à Abraham — « En toi et en ta Semence toutes les familles de la terre seront bénies » — seront affranchies du péché et de la mort. En aucune autre façon, l’humanité ne pouvait être bénie. Il serait impossible de bénir les humains autrement que par leur affranchissement du péché et de la mort. C’est pourquoi, les Ecritures nous parlent de la sympathie de Dieu ; elles nous disent qu’Il regarda du haut de sa sainte demeure et aperçut nos afflictions ; Il entendit, figurément parlant, « le gémissement des prisonniers » — de toute l’humanité qui soupire et qui est comme en travail sous cette sentence de mort — certains éprouvent plus de souffrances, d’afflictions et de douleurs que d’autres, mais tous gémissent et soupirent.

Mais la sympathie de Dieu fut manifestée, nous lisons, en effet : « Il regarda et vit qu’il n’y avait pas un oeil de pitié, ni un bras pour sauver » et avec « son propre bras, il apporta le salut ». — Esaïe 59 : 16 (Version anglaise). C’est ce qui fut promis à Abraham — que c’est de sa postérité que devait venir celui qui serait le Sauveur du monde ; et, parce que cette promesse fut faite à Abraham et à sa semence, les Juifs devinrent un peuple séparé de tous les autres peuples et nations. C’est par eux que devait venir ce salut, et ce grand honneur n’appartint qu’à la nation Juive. C’est pourquoi, à partir de ce temps-là, les Juifs se firent appeler le peuple de Dieu, le peuple que Dieu avait promis de bénir et par lequel Il apporterait la bénédiction à tous les autres peuples. C’est pour cette raison que ceux-ci furent appelés païens (ou nations, c’est ce que signifie ce mot). Israël fut donc un peuple distinct parce que l’alliance de Dieu fut faite avec lui et non pas avec les autres. L’alliance de Dieu avec Israël fut faite, cependant, en vue de bénir toutes les autres nations : « En ta postérité toutes les familles de la terre seront bénies ». Maintenant nous avons le « pourquoi » de la naissance de cet enfant prodigieux.

De quelle manière cet enfant fut-il particulier — c’est-à-dire, saint, innocent, sans souillure ?

Comment put-il être un Sauveur ? En quoi put-il être différent des autres enfants ? Pourquoi un autre enfant ne put-il pas être celui par lequel devait venir le salut ? La réponse de la Bible est que le salut ne pouvait pas parvenir aux humains à moins qu’une satisfaction ne fût accordée à la Justice divine à cause du péché originel. Cela doit être la première considération. La sentence : « mourant, tu mourras », doit être levée avant que le monde puisse être béni.

Pourquoi ne pas avoir permis le sacrifice de n’importe quel homme ? Parce que tous étaient sous la sentence de mort originelle, et personne ne pouvait devenir le prix de la rançon ou le substitut du premier homme. D’où la nécessité qu’un enfant naisse d’une manière spéciale. Cet enfant devait être différent de tout autre enfant. Et de quelle manière cet enfant naquit-il différemment ? La Bible nous explique très clairement qu’il ne fut pas engendré par un père terrestre. Bien que Joseph eût été l’époux de Marie, cet enfant ne fut pourtant pas le fils de Joseph. La Bible nous explique que cet enfant fut engendré spécialement par la puissance divine, dans la mère, et que celle-ci était encore vierge au moment de mettre l’enfant au monde.

C’est l’assertion des Ecritures ; et quand bien même cela peut ne pas sembler clair à certains, la Parole de Dieu, cependant, demeure sûre. Si le Rédempteur n’était pas parfait, il ne pourrait pas être le Sauveur du monde. La rédemption promise donnait à entendre que celui qui aurait à l’accomplir, devrait être parfait ; elle donnait à entendre que Jésus serait comme le premier homme avant que celui-ci n’eût péché. «Puisque la mort est venue par un homme, c’est par un homme aussi qu’est venue la résurrection des morts. Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » — 1 Cor. 15 : 21, 22.

Ainsi, ce Rédempteur devait être, comme l’Apôtre le déclare : « saint, innocent, sans tache et séparé des pécheurs. » (Hébr. 7 : 26). Il devait être entièrement distinct et séparé des autres humains dans la mesure où cela concerne leurs caractéristiques pécheresses. Si nous avions le temps, il serait intéressant d’entrer dans les détails scientifiques et de montrer comment un enfant parfait pouvait naître d’une mère imparfaite. Si un germe de vie parfaite était communiqué à une mère imparfaite, l’enfant serait parfait. Si un éleveur de bestiaux désire donner plus de valeur à son cheptel, il choisit un beau taureau, un beau bouc ou un beau bélier, et de cette manière il améliore le troupeau entier. Ainsi, si nous avions des pères parfaits, nous aurions bientôt une race parfaite. Mais il n’y a point de père qui puisse donner naissance à un enfant parfait. C’est pourquoi il était nécessaire de ce fait (et les Ecritures déclarent que ce fut accompli) que Dieu engendrât ce fils par la puissance d’en haut. Par conséquent, ce qui naquit de la «vierge» fut séparé et distinct de tous les humains. Sa vie ne vint pas d’un père terrestre mais de son Père céleste.

Qui est celui qui naquit ainsi ?

Il est écrit que Jésus existait avant qu’il fût fait chair ; comme il le déclara lui-même : «Avant qu’Abraham fût, je suis ». En outre, dans une de ses prières il dit : « Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût ». L’Apocalypse nous informe qu’Il « fut le commencement de la création de Dieu », et Paul dit que « tout a été créé par lui ». Ainsi, notre Seigneur Jésus ne fut pas seulement le commencement de la création de Dieu, mais il fut aussi l’agent actif du Père dans toute l’oeuvre créatrice, du monde angélique, de l’humanité et de toutes choses qui furent créées.

Le sujet entier est résumé par l’apôtre Jean. Nous en donnerons une traduction plus littérale : « Au commencement était la Parole ». (Le mot « Parole » équivaut au mot grec « Logos ». La pensée que renferme le mot Logos est celle-ci : dans les temps anciens, les rois ne s’adressaient pas directement au peuple ; ils étaient assis derrière un treillis et transmettaient leurs ordres à leur Logos, messager, parole ou représentant qui se tenait debout devant le treillis. Le Logos les proclamait ensuite au peuple d’une voie forte. Le roi lui-même n’était pas vu par le peuple — le Logos seul était vu. C’est là l’image que nous donnent les Ecritures sur la manière dont Jésus fut le représentant spécial du Père céleste. Jésus fut la Parole ou Logos par lequel le Père céleste se fit connaître. C’est ce que nous lisons dans le premier chapitre de Jean), « Au commencement était le Logos, et le Logos était avec le Dieu, et le Logos était un Dieu. Il était au commencement avec le Dieu. Par lui toutes choses furent faites, et sans lui aucune chose n’a été faite. »

En d’autres termes, Jésus fut le créateur direct de toutes choses. Il fut la Puissance divine, l’Agent, la Parole, le Messager, le Logos de Jéhovah. Il fit tout le grand travail de la création ; mais il fut lui-même la première création directe de Dieu, le premier-né de toutes les créatures, afin qu’en toutes choses il pût avoir la prééminence — la première place.

Lorsque le temps vint où notre Père céleste fit connaître son grand dessein de bénir le monde, Il donna l’occasion à ce premier engendré — à cet unique engendré du Père — d’être le serviteur dans ce grand travail qu’Il a l’intention d’accomplir en faveur du genre humain. En conséquence, les Ecritures affirment que « en vue de la joie qui lui était offerte, il a souffert la croix, méprisant l’ignominie ». Et maintenant il est assis à la droite du trône de Dieu. Il a obtenu cette grande récompense à cause de son obéissance jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. — Hébreux 12 : 2 ; Philippiens 2 : 8, 9.

L’Apôtre, parlant de lui, déclare qu’étant riche, il s’est fait pauvre pour nous, afin que par sa pauvreté nous fussions rendus riches. Il nous raconte comment il laissa la gloire qu’il avait auprès du Père et s’humilia lui-même en devenant semblable aux hommes. Pourquoi cela ? Parce que, comme nous l’avons déjà expliqué, il était nécessaire que quelqu’un devînt le Rédempteur de l’homme ; un ange ne pouvait pas racheter l’homme, un animal ne pouvait pas le racheter non plus. La loi divine exige : « un oeil pour un oeil, une dent pour une dent, la vie d’un homme pour la vie d’un homme. » Ceci nous enseigne une grande leçon : la vie humaine parfaite ayant été condamnée à la mort, il fallait une vie humaine parfaite pour la racheter. Il était donc nécessaire que le Logos devînt l’«homme Christ Jésus», « afin que, par la grâce de Dieu, il pût mourir pour tous les hommes » 1 Timothée 2 : 5 ; Hébr. 2 : 9.

Quels en furent les résultats ?

Les résultats qui suivirent furent que Jésus prouva d’abord sa propre fidélité. « Ayant paru comme un simple homme, il s’est abaissé lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » — le genre de mort le plus ignominieux. (Philippiens 2 : 8). Il plut au Père de l’éprouver ainsi, non seulement par la mort même, mais encore par la mort la plus ignominieuse. Il fut crucifié entre deux malfaiteurs et mourut comme un coupable. Quelle terrible ignominie de mourir ainsi !

Cette mort serait déjà ignominieuse pour nous qui sommes imparfaits, mais pour lui qui fut parfait, « saint, innocent, sans tache et séparé des pécheurs », elle dut avoir été la cause d’un chagrin poignant et profond. Ayant achevé de déposer sa vie à la fin des trois ans et demi, il s’écria : « tout est accompli » Quoi ? Certainement pas son oeuvre, car une grande partie de celle-ci se trouvait encore devant lui ! Il acheva simplement une partie de cette oeuvre, il acheva le don de sa vie comme prix de la rançon.

Que s’ensuivit-il de plus ? Après la mort vint sa résurrection ; nous lisons que « Dieu le ressuscita des morts, le troisième jour » (Actes 10 : 40). Selon les Ecritures, il fut ressuscité d’entre les morts être glorieux — « il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel » ;

« C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu, le Père ». — 1 Cor. 15 : 42-44 ; Phil. 2 : 9-11.

Mais nous ne voyons pas encore tout genou fléchir devant lui. Pourquoi ne le voyons-nous pas ? Les Ecritures nous disent qu’avant de commencer sa grande oeuvre en faveur des humains, il accomplit d’abord un travail en faveur des élus — de l’Eglise — de ceux qui désirent marcher sur ses traces ; il choisit du milieu du monde une épouse qui sera co-ouvrière avec lui dans toute la grande oeuvre du Père. C’est le seul travail qui s’accomplit actuellement encore et qui s’est poursuivi depuis plus de dix-huit siècles. Nous voyons comment il rassembla les saints d’entre les Juifs, « les véritables Israélites en qui il n’y avait point de fraude ». N’en trouvant pas assez pour former le nombre désiré, il se mit à en choisir d’entre toutes les nations, tribus, langues et peuples.

L’Apôtre nous dit que lorsque cette classe de l’épouse sera unie à lui, elle fera partie de la semence d’Abraham, selon ce que nous lisons : « Et si vous êtes en Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse ». (Galates 3 : 29). Cette déclaration se rapporte à la promesse faite à Abraham d’après laquelle, en lui et en sa Postérité, toutes les familles de la terre seront bénies. C’est ainsi que nous voyons l’oeuvre que Christ accomplit actuellement.

L’invitation à devenir l’épouse de Christ est une invitation vraiment spéciale et ceux qui voudraient appartenir à Christ doivent marcher sur le « chemin étroit ». Ceux qui désirent s’asseoir avec lui sur son trône, doivent souffrir avec lui. S’ils souffrent avec lui, ils partageront aussi sa gloire. Ainsi, « les souffrances réservées au Christ et les gloires qui devaient les suivre » (1 Pierre 1 : 11) ne devaient pas s’accomplir seulement en notre Seigneur Jésus, personnellement, mais notre Seigneur fut un exemple pour toute l’Eglise dont les membres sont justifiés par la foi en son sang. Ces membres participent actuellement à ses souffrances mais ils seront rendus participants de sa gloire. Une part dans la première résurrection leur est accordée, comme le déclare l’Apocalypse : « Heureux et saints, ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a aucun pouvoir sur eux ; mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans ». — Apoc. 20 : 6.

Saint Paul dit : « Je considère tout cela comme une perte, en regard de ce bien suprême : la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur » — « Ainsi je le connaîtrai, lui et la puissance de sa résurrection » (la résurrection spéciale) à la nature divine. Comment ? En étant rendu conforme à lui en sa mort ; car, « Si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui ». — Philippiens 3 : 8, 10 ; Romains 8 : 17.

Que dirons-nous de l’avenir ?

Toutes les familles de la terre doivent être bénies, comme cela fut promis originellement en Eden : «La semence de la femme brisera la tête du serpent ». Comme Saint Paul le déclare aussi dans le 16ème chapitre aux Romains : « Le Dieu de Paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds ». Par conséquent, la chose qui va suivre dans l’accomplissement du Plan de Dieu sera l’écrasement de Satan et la destruction du péché.

Quand et comment ceci se réalisera-t-il ? Dès que cet âge se terminera ; car cet âge est réservé simplement pour le développement de la classe de l’épouse ; ensuite viendra la grâce libre promise, pour toutes les familles de la terre. Le Royaume du Messie viendra. Jésus a promis que, lorsqu’il régnera, tous ses fidèles régneront avec lui : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi-même j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône ». (Apoc. 3 : 21). Toute l’Eglise sera associée avec lui dans son grand Royaume messianique ; « Il dominera d’une mer à l’autre, depuis l’Euphrate jusqu’aux extrémités de la terre ». (Ps. 72 : 8) ; « tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu, le Père. » ; « La connaissance de la gloire de Dieu remplira toute la terre ». La terre entière deviendra comme le Jardin d’Eden: Le Paradis Perdu deviendra le Paradis Restauré. La ressemblance à Dieu, perdue en Adam, sera rendue à l’homme. La nature humaine sera ramenée à la perfection. Mais la glorieuse récompense qui sera accordée à l’Eglise sera la nature divine. Il lui sera donné d’être semblable à son Seigneur, de s’asseoir à Sa droite souveraine et de bénir le genre humain. Non seulement l’homme deviendra parfait et aura tout ce qu’Adam possédait, mais il aura en outre une plus grande connaissance et un caractère plus ferme ; et il y a tout lieu de croire que cela lui sera en bénédiction éternelle.

Y en aura-t-il qui seront perdus ?

Oui. Les Ecritures nous disent qu’il y en aura qui seront perdus ; la perte qu’ils subiront sera la perte de la vie et, par conséquent, de tous les plaisirs de la vie. « Ils seront comme s’ils n’avaient jamais existé » ; « Ils seront retranchés du milieu du peuple ». Saint Pierre dit : « Ils périront de la mort des bêtes » (Version synodale) — Actes 3 : 23 ; 2 Pierre 2 : 12.

Quand cela ? Lorsque les yeux de leur compréhension auront été ouverts pour voir le Seigneur et pour comprendre son glorieux caractère, et lorsqu’ils auront eu l’occasion d’apprécier et de jouir de ses bénédictions. Si après cela ils rejettent intentionnellement la grâce de Dieu, ils mourront de la seconde mort de laquelle il n’y a point de résurrection, ni d’espérance de recouvrement. Mais, Dieu merci, ils n’éprouveront aucune souffrance car ils périront de la mort des bêtes.

Dans la mesure où nous croyons à cet enfant de Bethléem, nous serons à même de nous réjouir aujourd’hui. Dans la mesure où nous croyons qu’il fut manifesté pour nous ; dans la mesure où nous croyons qu’il mourut pour nos péchés ; dans la mesure où nous le reconnaissons comme le Sauveur glorifié ; dans la mesure où nous lui avons abandonné nos coeurs et où nous cherchons à accomplir ce qui lui plaît, nous aurons, en nous, la paix de. Dieu.

Notre espoir, concernant les humains en général, est, qu’au temps marqué de Dieu, la bénédiction du Seigneur les atteindra tous — non pas la même que celle qui est réservée pour l’Eglise, mais celle dont nous parle Saint Pierre dans les Actes 3 : 19-21, « afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qu’il vous a destiné, le Christ Jésus, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé autrefois, par la bouche de ses saints prophètes ».

C.T.R. 1912

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