L’ENFANT SAMUEL

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1 Samuel 1 et 2

Vers 1170 avant Jésus-Christ, dans les montagnes d’Éphraïm, vivait un homme nommé Elkana, de la tribu de Lévi, qui craignait Dieu. Il avait deux femmes. L’une d’elles du nom de Anne, celle qu’il aimait le plus, n’avait pas d’enfant. La deuxième s’appelait Peninna, elle lui avait donné des fils et des filles.

A l’époque, la maison de l’Éternel se trouvait à Silo, à quelques kilomètres au sud de Jérusalem. Éli était le sacrificateur en exercice, mais il était âgé et avait délégué son service à ses deux fils.

Elkana était un homme dévoué à Dieu, qui allait habituellement chaque année à Silo avec toute sa famille, pour louer l’Eternel et Lui offrir des sacrifices. A cette occasion, il partageait l’animal à sacrifier, sans doute un taureau, entre tous les membres de la famille. Il donnait une part à Peninna et à chaque enfant, mais parce qu’il aimait particulièrement Anne et qu’elle n’avait pas d’enfant, il lui donnait une portion double. Cela fâchait Peninna et elle humiliait Anne, en lui reprochant sa stérilité. Nous lisons en 1 Samuel 1 : 6-8 : « Sa rivale lui prodiguait les mortifications … Et toutes les années, il en était ainsi. Chaque fois qu’Anne montait à la maison de l’Éternel, Peninna la mortifiait de la même manière. Alors elle pleurait et ne mangeait point. Elkana, son mari lui disait : Anne, pourquoi pleures-tu et ne manges-tu pas ? Pourquoi ton cœur est-il attristé ? Est-ce que je ne vaux pas pour toi mieux que dix fils ? »

Bien que l’amour d’Elkana fût une grande consolation pour Anne, elle souhaitait ardemment avoir un fils. Des années durant, elle avait désiré un fils et elle était fatiguée des moqueries de Peninna.

Elle était maintenant devant la maison de l’Éternel, le lieu de prières et de sacrifices et décida de ce qu’elle voulait faire. Elle allait, du fond du cœur et avec larmes, implorer Dieu pour qu’Il réalisât son vœu et Lui ferait une promesse solennelle, si sa prière était exaucée.

Nous lisons en 1 Samuel 1 : 9-11 : « Anne se leva, après que l’on eut mangé et bu à Silo. Le sacrificateur Éli était assis sur un siège, près de l’un des poteaux du temple de l’Éternel. Et, l’amertume dans l’âme, elle pria l’Éternel et versa des pleurs. Elle fit un vœu, en disant : Éternel des armées ! Si tu daignes regarder l’affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n’oublies point ta servante et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l’Éternel pour tous les jours de sa vie et le rasoir ne passera point sur sa tête. »

Elle répétait cette prière et ce vœu avec ferveur, en répandant son cœur devant l’Éternel. Elle priait dans son cœur et seules ses lèvres remuaient.

Éli l’observait de l’endroit où il était assis. Il avait l’habitude de voir des femmes entrer et prier rapidement, de façon superficielle, sans ferveur et repartir aussi vite. Mais cette fois, il était troublé par le comportement d’Anne. Il pensait qu’elle était ivre. Dans ce cas, il était de son devoir de la réprimander et de la faire sortir du lieu saint. Il s’approcha d’elle et lui reprocha sa prétendue ivresse. Nous lisons : « Anne répondit : non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur et je n’ai bu ni vin ni boisson enivrante ; mais je répandais mon âme devant l’Éternel … Éli reprit la parole et dit : va en paix et que le Dieu d’Israël exauce la prière que tu lui as adressée ! … Et cette femme s’en alla, elle mangea et son visage ne fut plus le même. » -1 Samuel 1 : 15, 17, 18.

Elkana se réjouit du changement survenu chez Anne, bien qu’il n’en sût pas la raison. Ils se levèrent de bonne heure, le lendemain matin, louèrent encore une fois l’Éternel et retournèrent à Rama.

Quand Anne sut que le Seigneur avait exaucé son vœu, qu’elle attendait enfin un enfant, sa joie fut sans limite. Sans doute a-t-elle parlé de son vœu à son mari – de consacrer l’enfant à l’Éternel tous les jours de sa vie. Elkana s’est certainement réjoui avec elle et lui a donné son plein accord.

La naissance de Samuel

Anne donna naissance à un magnifique garçon. Elle, qui n’avait pas eu d’enfant pendant si longtemps, avec quel amour elle devait tenir ce précieux bébé dans ses bras ! Elle honora l’Éternel, en donnant le nom de Samuel au garçon : « Je l’ai demandé à l’Éternel ». Elle n’oubliait pas son vœu et était décidée à le réaliser.

L’année suivante, lors du pèlerinage à Silo, Anne n’accompagna pas le reste de la famille. Nous lisons en 1 Samuel 1 : 22, 23 : « Lorsque l’enfant sera sevré, je le mènerai, afin qu’il soit présenté devant l’Éternel et qu’il reste là pour toujours. Elkana, son mari, lui dit : fais ce qui te semblera bon, attends de l’avoir sevré. »

Quand Anne disait qu’elle donnerait Samuel à l’Éternel lorsqu’il serait sevré, elle ne voulait pas dire sevré du lait maternel, mais plutôt sevré de sa mère, dans le sens qu’il pourrait s’adapter sans son aide, c’est-à-dire vers dix ou douze ans. L’historien juif Joseph le confirme, disant que Samuel avait douze ans lorsqu’il fut donné à l’Éternel. Il est intéressant de remarquer que Jésus aussi était âgé de douze ans, lorsqu’Il se présenta au temple de Jérusalem. Il est d’usage chez les Juifs, encore aujourd’hui, de considérer qu’un garçon, à douze ans, devient responsable.

Anne put ainsi aimer avec joie son petit Samuel plusieurs années durant. Pendant cette période, elle lui expliqua qu’il appartenait à l’Éternel. Elle lui enseigna les Écritures et le prépara au service de Dieu. De cette façon, Samuel ne fut pas surpris quand elle l’amena à Silo. Il attendait cet événement et s’en réjouissait depuis longtemps. Nous lisons en 1 Samuel 1 : 24-28 : « Quand elle l’eut sevré, elle le fit monter avec elle, et prit trois taureaux, un épha de farine, et une outre de vin. Elle le mena dans la maison de l’Éternel à Silo : l’enfant était encore tout jeune. Ils égorgèrent les taureaux, et ils conduisirent l’enfant à Éli. Anne dit : Mon seigneur, pardon ! Aussi vrai que ton âme vit, mon seigneur, je suis cette femme qui me tenais ici près de toi pour prier l’Éternel. C’était pour cet enfant que je priais, et l’Éternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi je veux le prêter à l’Éternel : il sera toute sa vie prêté à l’Éternel. Et ils se prosternèrent là devant l’Éternel. »

C’est ainsi qu’Anne confirma son vœu à l’Éternel au sujet de Samuel. Éli questionna le charmant garçon – il était docile et en savait bien plus que les autres enfants de son âge. Le vieil homme était heureux de s’occuper de lui. Il serait un père pour l’enfant et Samuel serait un fils responsable et serviable pour son vieux père, souverain sacrificateur de Dieu. C’est ainsi, qu’il servirait Dieu.

Le vœu de naziréat

Rappelons-nous de ce qu’Anne avait dit lorsqu’elle engagea Samuel : « Je le consacrerai à l’Éternel pour tous les jours de sa vie et le rasoir ne passera pas sur sa tête. » Pourquoi avait-elle fait le vœu que ses cheveux ne seraient jamais coupés ? Parce qu’elle projetait de consacrer Samuel au naziréat dès sa naissance, en accord avec les lois citées en Nombres 6 : 2. Naziréen signifie « séparé ». C’est une personne liée par une promesse particulière qui la sépare des autres, pour le service de Dieu, soit pour toujours, soit pour une période limitée.

En plus de l’interdiction de couper ses cheveux, il devait s’abstenir de vin, de raisin, de toute boisson enivrante. Il ne devait toucher aucune dépouille mortelle, pas même celle de ses parents. Il y avait aussi d’autres conditions. Certains se consacraient au naziréat pendant un certain temps, d’autres pour une raison particulière, mais très peu pour toute la vie. Les trois naziréens mentionnés dans la Bible ayant réalisé leur vœu, sont Samuel, Samson et Jean-Baptiste.

Comment Anne pouvait-elle engager Samuel dans le naziréat et le consacrer à l’Éternel avant sa naissance ? Les parents usaient de leur autorité et élevaient leurs enfants avec attention « en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. » (Éphésiens 6 : 4). Ainsi, à l’âge de raison, Samuel accepta de bonne grâce la décision parentale et l’exécuta. Il avait été élevé de manière à ne souhaiter rien d’autre que de servir l’Éternel pour toujours. Il pourrait y avoir de telles consécrations de nos jours encore.

Le frère Russell explique à ce sujet : « Beaucoup de gens se demandent à quel âge un enfant peut donner son cœur à Dieu et désirer se consacrer à Lui totalement. Les Écritures sont claires sur le fait que cela est possible et que les parents peuvent les consacrer à l’Éternel avant leur naissance et même avant leur conception. C’est ainsi que l’influence des parents leur assure un héritage spirituel avant la naissance, qui les mènera à la joie en Dieu. Au fur et à mesure que l’esprit des enfants s’éveille, il faudrait cultiver leur façon de penser et les orienter vers une foi vivante et active, pour que dès le plus jeune âge, les petits enfants, selon leur intelligence, s’assurent d’une complète consécration à Dieu, en accord avec leurs parents. C’est ce qui est attendu d’eux et devrait être mené à bien le plus tôt possible. » (Reprints, page 1671).

Il y a dans les Saintes Écritures, d’autres exemples de consécrations précoces à l’Éternel, hormis Samuel. On lit en Juges 13 : 5 que l’ange de l’Éternel annonça la naissance de Samson. Il dit à sa mère : « Car tu vas devenir enceinte et tu enfanteras un fils. Le rasoir ne passera point sur sa tête, parce que cet enfant sera consacré à l’Éternel dès le ventre de sa mère. » Nous lisons en Luc 1 : 15 qu’un ange adressa les mots suivants à Zacharie, le père de Jean-Baptiste, avant sa naissance : « Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère. » C’est ainsi que Samson et Jean furent consacrés au naziréat pour toute leur vie, avant leur naissance.

L’apôtre Paul est un autre exemple de consécration avant la naissance. Il déclara que Dieu l’avait prédestiné dès avant sa naissance pour annoncer Christ aux nations. Nous lisons en Galates 1 : 15, 16 : « Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens. »

Paul rappelle au jeune Timothée qu’il est né avec une foi solide et sincère, qu’il a été élevé dans la vérité. Il écrit en 2 Timothée 1 : 5 et 3 : 15 : « … gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, habite aussi en toi…. dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. »

Moïse également fut consacré dès sa naissance et quand sa mère vit « qu’il était beau », elle s’opposa à la loi de Pharaon et remit sa vie au Seigneur. (Exode 2 : 1-9 ; Hébreux 11 : 23-28). Moïse fut un instrument particulier de Dieu durant toute sa vie.

Ces exemples sont rapportés pour encourager le peuple du Seigneur à consacrer leurs enfants à Dieu. Ceux qui sont consacrés jeunes et sont élevés avec soin dans la vérité, évitent les nombreux pièges du diable, dans lesquels tombent les enfants du monde. Il suffit de voir la corruption des jeunes d’aujourd’hui. Quel sage conseil est donné en Ecclésiaste 12 : 3 : « Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s’approchent où tu diras : je n’y prends point de plaisir. » Jamais ne viendront de tels jours mauvais, chargés de déception amère et de doute, pour ceux qui auront suivi avec confiance les voies du Seigneur, dans leur jeunesse.

Bien qu’Anne aimât le petit Samuel, elle le donna volontiers au Seigneur, sans inquiétude. C’est ce qu’elle manifesta par sa merveilleuse prière de joie et de louange qu’elle adressa au Seigneur en 1 Samuel 2 : 1-10. Ses premières paroles : « Mon cœur se réjouit en l’Éternel », sont loin de montrer de la tristesse. Cette prière de louange et de reconnaissance ressemble à la prière de Marie, la mère de Jésus, rapportée en Luc 1 : 46-55 : « Mon âme exalte le Seigneur. »

Anne laissa le petit Samuel chez Éli et retourna à Rama. Éli aimait l’enfant et le vêtit d’un petit éphod de lin, semblable au sien. Il montrait ainsi que le service de l’enfant dans la maison de l’Éternel avait un caractère officiel. Nous lisons que Samuel était au service de l’Éternel. Nous avons un aperçu émouvant du dévouement constant d’Anne pour son fils, en 1 Samuel 2 : 19 : « Sa mère lui faisait chaque année une petite robe et la lui apportait en montant avec son mari pour offrir le sacrifice annuel. »

Samuel grandissait, il lui fallait un nouveau vêtement chaque année. Le verset 21 dit : « Le jeune Samuel grandissait auprès de l’Éternel. » Il grandissait, non seulement physiquement, mais aussi spirituellement dans la grâce, devant le Seigneur et devant les hommes. En Luc 2 : 52, il est dit à peu près la même chose de Jésus, qu’Il « croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. » La bénédiction de l’Éternel fut sur Anne qui eut d’autres enfants, trois fils et deux filles. Ils l’aidèrent à combler le vide laissé par l’absence de son cher Samuel.

Les fils d’Éli

Éli avait deux fils, Hophni et Phinées, qui avaient la fonction de sacrificateur mais ne l’exerçaient pas de cœur. Ils étaient en réalité incroyants et corrompus. Le verset 12 déclare qu’ils « ne connaissaient pas l’Éternel ». Ils utilisaient leur fonction de sacrificateur pour leur propre avantage et un enrichissement honteux. Ils volaient ceux qui venaient offrir des sacrifices ; les versets 15 et 16 nous montrent qu’ils ne brûlaient pas la graisse des animaux sacrifiés, comme la loi l’exigeait, mais qu’ils la gardaient pour eux. Ils faisaient mauvaise réputation à la maison de l’Éternel. A cause d’eux, certaines personnes honorables commencèrent à dédaigner les saints sacrifices. C’était une attitude insultante pour Dieu. Nous lisons au verset 17 : « Ces jeunes gens se rendaient coupables devant l’Éternel d’un très grand péché, parce qu’ils méprisaient les offrandes de l’Éternel. »

Le peuple alla se plaindre à Éli. Tous savaient ce que faisaient ses fils ; il les pria gentiment de cesser leurs mauvaises actions. Il ne les écarta pas du service, comme il aurait dû le faire. Il portait plus d’attention à ses fils qu’à la loi de Dieu. Et ses fils continuèrent leurs mauvais agissements. Puis, un homme de Dieu fut envoyé à Éli avec un message. Il annonça que ses fils seraient maudits, qu’ils devaient mourir à cause de leurs transgressions et qu’Éli serait écarté de la sacrificature, à cause de sa négligence. A partir de ce moment, l’Éternel ne parla plus par Éli, ni par des visions, ni par l’Urim et le Tummim. En ce temps-là, la parole de l’Éternel devint rare.

Venons-en maintenant à la suite de cette merveilleuse histoire. L’Éternel commença à parler à Israël par l’intermédiaire du jeune Samuel pour expliquer que celui-ci allait être un prophète de Dieu. Il est dit en 1 Samuel 3 : 1-10 : « Le jeune Samuel était au service de l’Éternel devant Éli. La parole de l’Éternel était rare en ce temps-là, les visions n’étaient pas fréquentes. En ce même temps, Éli, qui commençait à avoir les yeux troubles et ne pouvait plus voir, était couché à sa place, la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte et Samuel était couché dans le temple de l’Éternel, où était l’arche de Dieu. Alors l’Éternel appela Samuel. Il répondit : Me voici ! Et il courut vers Éli et dit : Me voici, car tu m’as appelé. Éli répondit : Je n’ai point appelé ; retourne te coucher. Et il alla se coucher. L’Éternel appela de nouveau Samuel. Et Samuel se leva, alla vers Éli et dit : Me voici, car tu m’as appelé. Éli répondit : Je n’ai point appelé, mon fils, retourne te coucher. Samuel ne connaissait pas encore l’Éternel et la parole de l’Éternel ne lui avait pas encore été révélée. L’Éternel appela Samuel pour la troisième fois. Et Samuel se leva, alla vers Éli et dit : Me voici, car tu m’as appelé. Éli comprit que c’était l’Éternel qui appelait l’enfant et il dit à Samuel : Va, couche-toi ; et si l’on t’appelle, tu diras : Parle, Éternel, car ton serviteur écoute. Et Samuel alla se coucher à sa place. L’Éternel vint et se présenta et il appela comme les autres fois : Samuel, Samuel ! Et Samuel répondit : Parle, car ton serviteur écoute. »

Un ange majestueux parut aux yeux stupéfaits de Samuel et le grand Dieu du ciel investit le jeune enfant de l’impressionnante dignité de prophète de l’Éternel, dans la mesure où Il lui confia le message de la malédiction d’Éli et de sa maison.

Samuel ne dormit plus de la nuit. Le lendemain, il fut préoccupé, lorsqu’il retourna à ses activités. Il aimait Éli et ne pouvait se décider à lui parler du message de l’Éternel, concernant la malédiction. Mais Éli tenait à en connaître tous les détails. Nous lisons en 1 Samuel 3 : 18 : « Samuel lui raconta tout, sans lui rien cacher. Et Éli dit : C’est l’Éternel, qu’il fasse ce qui lui semblera bon ! »

Puis, nous lisons aux versets 19 et 20 : « Samuel grandissait. L’Éternel était avec lui et il ne laissait tomber à terre aucune de ses paroles. Tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, reconnut que Samuel était établi prophète de l’Éternel. » Sa mère devait être fière de lui !

Anne et Sara

Tirons d’autres leçons de l’histoire de Samuel. Nous constatons d’abord qu’une ressemblance frappante existe entre la famille d’Elkana et celle d’Abraham. Anne était stérile, tout comme Sara. De même que Peninna, la seconde femme d’Elkana qui avait des enfants, considérait Anne avec mépris à cause de sa stérilité – Agar, mère d’Ismaël, méprisait Sara parce qu’elle était stérile. Anne et Sara donnèrent naissance, dans certaines conditions, à leurs fils consacrés par promesse. Anne donna naissance à Samuel, et Sara à Isaac. Ce n’est pas un hasard, d’autant plus qu’Elkana signifie « Dieu, le Créateur ». Nous pouvons en conclure que les épouses d’Elkana représentent des alliances, à l’instar des épouses d’Abraham.

Il était particulièrement honteux de ne pas avoir d’enfants pour une femme en Israël. Il y avait à cela une importante raison. Chaque femme était persuadée que « la postérité de la femme écraserait la tête du serpent », c’est-à-dire Satan, selon la prophétie en Genèse 3 : 15. Chacune d’elles espérait que toutes les familles de la terre seraient bénies par leur descendant, d’après la promesse faite à Abraham, maintes fois répétée. C’est ainsi que chaque femme de la lignée d’Abraham espérait être celle qui donnerait naissance au Messie. Ce devait être le plus grand honneur pour le monde des femmes. La preuve en a été donnée quand, des siècles plus tard, l’ange Gabriel salua Marie, la mère de Jésus, par ces mots : « Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi ! » Anne avait aussi cet espoir, c’est pourquoi elle ressentait si amèrement sa stérilité.

Pour que son espoir se concrétise, elle fit une prière particulièrement émouvante et pleine de ferveur, dans laquelle elle répandit son cœur devant l’Éternel et lui fit un vœu solennel ; puis elle répéta plusieurs fois sa prière et son vœu. Que pouvons-nous en apprendre, en tant qu’israélite spirituel ? Nous avons aussi un espoir – une « bienheureuse espérance », selon les paroles en Tite 2 : 13. C’est l’espoir de devenir un membre du Messie, de faire partie du Corps de Christ, de la semence spirituelle d’Abraham qui doit écraser la tête du serpent et bénir toutes les familles de la terre. C’est l’espoir d’atteindre la gloire, l’honneur et l’immortalité. C’est un haut et riche appel. Nous lisons en Éphésiens 1 : 18 : « … qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints. »

Cet espoir semble mystérieux, sauf pour ceux qui le possèdent, comme ceci est exprimé en Colossiens 1 : 26, 27 : « Le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire. »

C’est un espoir certain et positif, lié par serment, comme le confirme Hébreux 6 : 17-19 : « C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse, l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. Cette espérance nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au-delà du voile. »

Le vœu d’Anne ressemble au nôtre

Nous promettons de nous consacrer, comme Anne promit de consacrer son fils. Nous devrions être sincères et fervents, comme Anne, et répandre, comme elle, notre âme avec persévérance devant le Seigneur. La prière d’Anne fut entendue et sa stérilité ôtée. Après avoir détaillé les fruits et les grâces d’un caractère semblable à celui du Seigneur, que nous devons développer, l’apôtre nous dit en 2 Pierre 1 : 8 : « Car si ces choses sont en vous et y sont en abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. »

Avant de prier, Anne était triste et irritée. Elle ne pouvait ni manger ni dormir. En larmes, elle exposa son souci à l’Éternel et Lui révéla ses sentiments intimes. Que se passa-t-il ensuite ? Une grande paix descendit sur elle. Nous lisons que « cette femme s’en alla. Elle mangea et son visage ne fut plus le même. » Pourquoi un tel changement ? Parce qu’elle avait confié son problème à l’Éternel et s’en était ainsi déchargée. Apprenons, nous aussi, à cesser de nous faire encore du souci et de nous affliger après l’avoir déposé entre les mains du Seigneur. C’est le conseil donné en 1 Pierre 5 : 7 : « Et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » Nous lisons aussi en Psaume 55 : 23 : « Remets ton sort à l’Éternel, et il te soutiendra, il ne laissera jamais chanceler le juste. » Nous trouvons l’assurance la plus belle à ce sujet en Psaume 37 : 4, 5 : « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance et il agira. »

Anne agit selon ce principe et nous pouvons faire de même. Elle tint entièrement sa promesse. Elle donna le trésor de son cœur le plus précieux et ne le regretta jamais. C’est la voie que nous devrions suivre dans notre consécration. D’une certaine façon, Anne ne perdit pas vraiment Samuel. Il restait son fils, bien qu’elle l’ait prêté à l’Éternel pour toute sa vie ; mais au lieu d’être à la maison, son trésor était à Silo et son cœur était là-bas. C’est un peu ce qui se passe pour nous, car si nous avons donné tous nos biens terrestres lors de la consécration, nous possédons un grand trésor au ciel. C’est ce que nous conseille Jésus : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, … mais amassez-vous des trésors dans le ciel … car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Matthieu 6 : 19-21). « Vends tout ce que tu as … et tu auras un trésor dans les cieux. » – Luc 18 : 22.

Quand le jeune Samuel fut remis à l’Éternel, sa mère lui fit régulièrement une petite robe. Comparons-la avec la « robe de justice de Christ » qui couvre ceux qui Lui sont consacrés et qui L’ont accepté comme leur Sauveur.

Lorsque Samuel fut entré au service de l’Éternel, nous lisons qu’il grandissait et qu’il « était agréable à l’Éternel et aux hommes. » C’est à peu près ce qui se passe pour nous : lorsque nous commençons notre vie de consacré, nous devons grandir ensuite. « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. » (2 Pierre 3 : 18). Et quant à notre comportement devant les hommes, notre Seigneur déclare en Matthieu 5 : 16 : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »

Les mauvais fils d’Éli, les sacrificateurs infidèles d’Israël, qui prenaient et mangeaient la graisse des sacrifices, symbolisent certains prêtres et serviteurs corrompus de l’église nominale. Ils s’enrichissent au détriment des membres de leur communauté, auxquels ils ne fournissent pas la nourriture spirituelle qu’ils attendent. Nous ne sous-entendons pas que tous les ecclésiastiques de l’église nominale sont des gens méchants. Nous sommes même certains que la plupart font sincèrement de leur mieux, dans la mesure de leurs connaissances. Mais, il y a de nos jours une catégorie de prêtres, dont il est dit en Ézéchiel 34 : 2-4 : « Fils de l’homme, prophétise contre les pasteurs d’Israël ! Prophétise et dis-leur, aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! Les pasteurs ne devraient-ils pas paître le troupeau ? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point fait paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté. »

Comme résultat de cette situation, de nombreuses personnes honorables et honnêtes se détournent à regret de toute religion, car ils pensent que ces hommes sont les représentants de Dieu. Les paroles en 1 Samuel 2 : 17 décrivent leurs agissements réels : « Ces jeunes gens … méprisaient les offrandes de l’Éternel. » Les fils infidèles d’Éli périrent dans une bataille à cause de leurs péchés, de même les bergers infidèles de Babylone cesseront d’exister en tant que classe, quand ils seront totalement détruits dans « le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. » – Apocalypse 16 : 14.

Le caractère contradictoire d’Éli

Le caractère d’Éli fait apparaître quelques singulières contradictions. Bien qu’il soit lui-même parfaitement loyal et fidèle vis-à-vis de Dieu, il fut faible dans l’éducation de ses fils. Bien qu’il ait été un pauvre père complaisant avec ses propres fils, il fut au contraire, un extraordinaire père nourricier pour le jeune Samuel. Bien qu’il ait été prêt à jeter Anne hors du temple à cause de son ivresse supposée, il permettait à ses fils de voler, de commettre des exactions, et laisser régner un grand laxisme dans les lieux saints. Finalement, bien qu’il réprouvât totalement les frasques de ses fils, il manqua l’occasion de le leur reprocher fermement et de les écarter du service.

Dieu n’approuve pas un tel caractère fait de contradictions. Il préfère les caractères forts, endurants et positifs, qui défendent la justice sans compromission, comme notre grand exemple Jésus. Il ne doit pas y avoir d’antinomie dans notre caractère si nous voulons affermir notre vocation, sinon Dieu nous rejettera comme Éli.

Tirons des leçons pratiques pour nous-mêmes aujourd’hui de l’histoire d’Éli. Est-ce que nous maintenons nos enfants dans l’obéissance, comme il est dit en 1 Timothée 3 : 4 ? Ou laissons-nous faire comme Éli ? Tolérons-nous des serviteurs désordonnés dans l’Église, provoquant la honte au sujet de l’œuvre de Christ ?

Paul dit en 2 Thessaloniciens 3 : 6 : « Nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les instructions que vous avez reçues de nous. » Ce n’est pas seulement un conseil, mais un ordre au nom du Seigneur Jésus-Christ. Paul dit en Tite 1 : 9-11 : « … attaché à la vraie parole. … Il y a, en effet,… beaucoup de gens rebelles, de vains discoureurs et de séducteurs, auxquels il faut fermer la bouche. »

Quand des Anciens infidèles persistent à répandre des idées nouvelles et étranges, est-ce que nous nous contentons de leur faire d’aimables remarques, comme Éli à ses fils ? Ou les éloignons-nous fermement de leur service, comme Éli aurait dû le faire ? Nous ne pouvons pas échapper à nos responsabilités. Bien qu’il ait été personnellement fidèle, rappelons-nous qu’Éli fut maudit parce qu’il ne mit pas un terme aux agissements sacrilèges de ses fils.

Leçons à retenir

Venons-en à la partie de l’histoire où l’Éternel appelle le jeune Samuel dans la nuit. Nous sommes impressionnés par l’inconditionnelle et prompte obéissance de Samuel. Il croyait qu’Éli l’appelait. Mais après le deuxième appel, le jeune Samuel aurait pu penser : « Il n’y a personne d’autre ici. Le pauvre vieil homme a dû parler dans son sommeil. Il n’est pas nécessaire que je lui réponde, la prochaine fois. » Mais la troisième fois, Samuel répondit encore aussitôt. Il quitta son lit confortable et chaud et courut chez Éli en disant : « Me voici ! » Ce fut la nuit où il reçut la directive la plus importante de sa vie, où il devint un prophète du Dieu Très-Haut. C’est là qu’il apprit à dire à l’Éternel : « Parle, car ton serviteur écoute. » Tirons-en la leçon : nous aussi, nous avons été appelés par Dieu, appelés du Haut Appel. Après avoir entendu cet appel, notre réponse spontanée devrait être : « Parle, car ton serviteur écoute. » Chaque Chrétien devrait être dans cet état d’esprit permanent, durant toute sa vie.

Dieu s’adresse à nous par sa Parole

Bien que nous ne puissions entendre sa voix réelle dans la nuit comme Samuel, le Seigneur nous parle de différentes manières. Et tout d’abord par sa Parole. Si nous étudions la Bible, avec les aides adéquates, nous apprenons à Le connaître. Nous apprécions les merveilleuses dispositions de son caractère. Nous reconnaissons son Plan et ses voies. Nous savons ce qu’Il accepte et ce qu’Il rejette. Grâce aux symboles et aux exemples que nous avons dans la Bible, nous sommes capables de discerner ce qu’Il attend de nous, selon les circonstances. Nous nous conformons à sa Parole ; c’est de cette manière qu’Il nous « parle » et que nous « écoutons ».

Dieu nous parle dans sa sagesse, en permettant le bien et le mal. Parfois, Il laisse des choses mauvaises nous arriver, mais c’est toujours pour notre bien, pour nous donner les leçons nécessaires et nous montrer dans quelle direction avancer. Apprécions la sagesse du Seigneur et « écoutons » ce qu’Il nous dit.

Il nous parle par la bouche des frères en Christ. Il parle à travers les conférences par les Anciens en nous donnant souvent les réponses à nos problèmes. Il parle par les commentaires des frères dans les réunions et par les expériences des frères et sœurs dans les réunions de témoignage. C’est ainsi qu’une sœur peut donner une leçon utile à un Ancien, sans que personne ne s’aperçoive qu’elle a été employée pour cela par le Seigneur. Nous devrions être prêts à « écouter » le message, sans avoir égard à l’instrument utilisé par Dieu.

Dieu nous parle également lors des conversations privées avec ceux qui ont la même foi précieuse que nous. Dans ces conversations, les frères et sœurs donnent souvent spontanément la bonne solution à nos problèmes. Si nous désirons que le Seigneur nous emploie pour venir en aide aux autres, prenons garde aux paroles d’Éphésiens 4 : 29 : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. » Le Seigneur n’emploie jamais des bavards pour enseigner son peuple. Mais, en prononçant des discours réconfortants et spirituels, chacun peut être le canal du Dieu Tout-Puissant, pour bénir ou aider quelqu’un.

On pourrait s’étonner que l’Éternel ait choisi un jeune enfant et lui ait confié l’honneur d’être un prophète du Dieu Très-Haut. Si quelqu’un avait suggéré au chef d’état d’une importante nation de nommer comme ambassadeur un enfant mineur, on peut être certain que la réponse aurait été : mais ce n’est qu’un enfant ! Dieu juge la chose autrement, Il regarde quel genre d’homme il est. Dieu considère le cœur, pas le calendrier ou l’âge. Nous pouvons en tirer la leçon suivante, celle de ne jamais sous-estimer les jeunes frères qui sont parmi nous. Dieu les a choisis.

C’est le message de la malédiction d’Éli et de sa maison que Dieu donna à Samuel. L’enfant fut troublé, car il aimait Éli. Au matin, il s’empressa de lui raconter tout ce que l’Éternel lui avait dit. C’est pour nous une leçon d’humilité et d’amitié.

Samuel aurait pu penser s’être imaginé que l’Éternel lui avait parlé, qu’il avait rêvé. Ou, en raison de l’honneur qui lui était fait, il aurait pu se sentir supérieur à Éli. Par fierté, il aurait pu se montrer fanfaron et irréfléchi envers les sentiments d’Éli. Il aurait pu s’amuser de ses malheurs. Mais Samuel ne réagissait pas ainsi. Il était perturbé. Il aurait préféré ne pas accabler le cœur du vieil homme avec ce message. De la même façon, nous devrions humblement montrer de la compassion envers les personnes que le Seigneur n’a pas honorées d’entendre la voix de la vérité présente. Nous ne devrions pas tant insister sur les troubles qui viennent sur le monde, mais plutôt consoler tous ceux que nous rencontrons. Contraint par Éli, Samuel, accablé, répéta tout ce que l’Éternel lui avait dit. Éli répondit par une belle phrase pleine de soumission : « C’est l’Éternel, qu’il fasse ce qui lui semblera bon ! » Parmi toutes les contradictions du caractère d’Éli, c’est l’unique trait que nous pouvons copier. Laissons le Seigneur faire ce qu’Il a prévu à notre sujet, c’est Lui qui sait le mieux. Il a promis que toutes choses concourront à notre bien. Nous voulons croire à cette  promesse, selon les paroles de Job (13 : 15) : « Même s’il voulait me tuer, je m’attendrais à lui. » (Trad. tirée de la Bible Thompson, identique à la Bible Elberfeld, d’où est pris le verset. – Trad.)

La prière d’Anne

Pour terminer, nous allons brièvement étudier la prière d’allégresse, de joie et de reconnaissance, qu’Anne fit lorsqu’elle prêta Samuel à l’Éternel. Elle se trouve en 1 Samuel 2 : 1-10. Nous constatons que les versets 6 à 10 jettent un regard prophétique sur tout le plan des âges.

Verset 6 : « L’Éternel fait mourir et il fait vivre, il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter. » Nous savons ce que cela signifie. Dieu a condamné à mort Adam et toute sa descendance. Mais Il avait prévu une Rançon pour rendre la vie à Adam et à toute l’humanité, pour les ramener de la tombe, lors de la résurrection.

Verset 7 : « L’Éternel appauvrit et il enrichit, il abaisse et il élève. »

Il s’agit de notre Seigneur Jésus, dont il est dit en 2 Corinthiens 8 : 9 : « …qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était. » Bien qu’étant le Logos, Il devint un homme. Dieu permit qu’Il soit abaissé, jusqu’à la mort sur la croix, puis L’a élevé à la nature divine et Lui a donné un nom au-dessus de tout nom.

Verset 8 : « De la poussière il retire le pauvre, du fumier il relève l’indigent, pour les faire asseoir avec les grands. Et il leur donne en partage un trône de gloire. »

C’est la description de l’Église, du Corps de Christ, qui est essentiellement choisi d’entre les pauvres du monde. Le Seigneur nous relève du « fumier », de la terre boueuse et nous établit sur un rocher. Il nous fait asseoir parmi « les grands » ; nous serons des rois et des sacrificateurs pour avoir avec Christ « en partage un trône de gloire. »

Verset 9 : « Il gardera les pas de ses bien-aimés. Mais les méchants seront anéantis dans les ténèbres ; car l’homme ne triomphera point par la (sa propre) force. »

Cette prophétie concerne notre époque. Nous sommes les « pas de ses bien-aimés », les « membres-pieds » du Corps de Christ, dans « la puissance de Dieu » (1 Pierre 1 : 5), protégés en ce mauvais jour où les organisations impies de ce monde seront bientôt détruites.

Verset 10 : « Les ennemis de l’Éternel trembleront ; du haut des cieux il lancera sur eux son tonnerre. » N’est-ce pas une bonne description de la « détresse de Jacob », quand les armées du nord seront détruites par le Seigneur ? Puis nous trouvons une prophétie sur le règne messianique de Christ qui jugera le monde avec droiture : « L’Éternel jugera les extrémités de la terre. Il donnera la puissance à son roi, et il relèvera la force de son oint. »

Tout le plan est montré ici en peu de mots, de la Genèse à l’Apocalypse.

En parlant de cette prophétie, Anne peut être considérée comme une prophétesse. Nous lisons en Luc 13 : 28 : « …quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu. » Et Hébreux 11 : 33 et 39 confirment que les prophètes « obtinrent des promesses par la foi ». Anne fait donc partie des héros de la foi. Elle sera princesse sur toute la terre, avec son cher fils, le prince Samuel.

Nous comprenons mieux maintenant ce qu’Anne voulait dire en 1 Samuel 1 : 28 : « Aussi je veux le prêter à l’Éternel : il sera toute sa vie prêté à l’Éternel. » Elle devait savoir, qu’un temps viendrait où elle aurait de nouveau son fils et qu’ils serviraient ensemble le Seigneur, éternellement.

TA Novembre-Décembre 2011

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