Les catholiques romains sont dans l’enthousiasme.

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En pays latins, comme en France et en Italie, où le sys­tème papiste a dominé pendant des siècles on a offensé oralement la dignité catholique, on s’est moqué de sa célé­brité.Mais les catholiques se rattrapent et voient leur in­fluence augmenter dans des pays qui ont rejeté son joug au temps de la Réformation, comme l’Allemagne, l’Angleterre et les Etats-Unis d’Amérique.

Dans ce dernier pays, l’église catholique déploie une grande énergie et se montre pleine d’entrain et de vigueur comme jamais auparavant. Le protestantisme, miné par les théories de ceux qui soutiennent la haute critique et l’évolution (qui rejettent une grande partie de la Bible et font descendre ou plutôt remonter l’homme d’un singe, d’un animal inférieur), a perdu son principe protestataire et ne voit plus en l’église-mère «l’homme de péché». Les protestants, au contraire, trouvent aujourd’hui chez les catholiques beaucoup à imiter et peu à réprouver, si ce n’est, à part le purgatoire et quel­ques autres points, que le système papal tientmaintenant plus à la Bible qu’eux les protestants en tant que système. Les Ecritures n’ont pas pour rien prédit que Les cieux [ecclésiastiques] furent enroulés comme un livre (Apoc. 6 : 14).

— Les protestants forment une partie et les catholiques l’autre. Ils se trouvent touchés dans les choses qui les unissent comme dans celles qui les séparent, ce qu’on fait à l’un on le fait à l’autre. Les Ecritures prévoient -même dans un avenir im­médiat un rapprochement plus intime des deux systèmes, aussitôt que les églises protestantes se seront fédéralisées entre elles.

L’église de Rome ne perd aucune occasion de manifester son pouvoir puissant afin que les protestants et le monde politique en prennent bonne note. Tout récemment elle a déployé une nouvelle vigueur et fait voir la mesure de sa force dans les principales cités protestantes du monde.

A Londres eut lieu un concile général des évêques ce qui ne s’était pas vu depuis des siècles, parce que la loi britan­nique ne le permettait pas.

A Boston, centre intellectuel de la terre, eut lieu une grande célébration du jubilé papal — ce fut une manifestation énorme et grandiose dans toute la force du terme: 5000 musiciens exécutant leur choeur devant plusieurs milliers qui paradaient et beaucoup plus encore qui les contemplaient.

A Chicago, la grande métropole de l’Ouest, eut lieu une autre immense réunion des sociétés catholiques. Rome croit que le monde de langue anglaise a été cette fois fortement impressionné par le grand pouvoir du prétendu successeur de St. Pierre et vicaire de Jésus-Christ, qui en même temps admet avoir été dépouillé de la puissance nécessaire pour régner conjointement avec les rois de la terre. On le voit la mère romaine prétend actuellement qu’elle n’est pas veuve, mais unereine toute-puissante. — Apoc. 18 : 7.

La papauté est assez maligne pour voir que les pays de liberté, étant les plus riches financièrement, sont les meil­leures vaches à traire, car en propagande Rome dépense à profusion. Mais elle n’oublie pas non plus que l’épée est une arme – puissante et elle se maintient grâce à sa propagande et à son entrain militaire, car elle encourage sa jeunesse à s’enrôler dans l’armée régulière des Etats-Unis pour qu’à la fin il y ait des régiments composés entièrement de catholiques. Elle n’est pas moins zélée à pourvoir de cadets catholiques la marine américaine. Celui qui croit que le pape et ses conseillers dorment se trompe fort. Ce grand système, uni et coopérant avec la fédération protestante, aura sa place marquée et aura une place prépondérante dans les événements émouvants des affaires du monde qui menacent déjà l’horizon politique, ecclésiastique, social et financier.

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