LES DEUX PARTIES DE L’OEUVRE DE LA MOISSON

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Beaucoup d’enfants de Dieu se demandent quelle est la relation qui existe entre la présentation du Photo-drame allié à l’oeuvre du colportage religieux d’une part et les événements de cette fin de la moisson d’autre part. On ne connait l’oeuvre du Photo-drame qu’autant que l’on a été en contact avec elle et nombre de personnes ne la connaissent que peu. Depuis que cette oeuvre a été produite, sa marche a été très satisfaisante, d’après l’ensemble des rapports que nous avons reçus. En maints endroits les assemblées locales se sont augmentées.

Dans certaines villes nos amis ont été désappointés au premier abord, néanmoins, au bout de quelques semaines, après que la vérité eut le temps de pénétrer plus profon­dément dans les cœurs, plusieurs personnes sortirent des églises nominales où elles ne recevaient plus de nourri­ture convenable et commencèrent à fréquenter nos réunions. En règle générale, partout où le Photo-drame a été présenté les assemblées locales ont été fortifiées. De remarquables caractères sont venus à la lumière de la vérité, les uns venant du monde, les autres sortant

88 Novembre 1915

des ténèbres des superstitions et des préjugés; c’est par l’oeuvre du colportage que ces individus-là furent atteints et se mirent à lire et à approfondir les Etudes des Ecritures.

Les millions de Journaux pour tous distribués l’année dernière ont aussi accompli une bonne oeuvre, bien qu’ils n’aient pas amené des millions de personnes à nos réunions: ils ont réveillé la conscience des gens, les faisant réfléchir et atteignant aussi quelques individus de la classe de ceux qui formeront la grande multitude; les distributions de notre littérature gratuite ont proba­blement aussi amené d’autres personnes à faire une pleine consécration au Seigneur.

Les oeuvres dont nous venons de parler, paraissent être des oeuvres appartenant spécialement à la moisson actuelle; car on ne les retrouve effectivement pas dans les périodes antérieures.

Le laboureur suivra de prés le moissonneur

Amos 9:13.

L’oeuvre de la moisson a progressé rapidement vers son achèvement complet. Nous ne devons pas penser que la moisson soit déjà complètement terminée, car l’oeuvre se compose de deux parties: l’assemblage du bon grain dans le grenier et, d’autre part, celui de l’ivraie pour être brûlée. Nous avons peut-être pensé que l’assemblage du bon grain devait être terminé, que, les temps des nations étant achevés, le nombre des élus était complet et que personne actuellement, n’avait plus la possibilité d’être admis parmi eux si toutefois ce que nous attendions à cet égard était exact. Nous devons dire que nous n’avons aucune certitude à ce sujet et nous ne devons pas agir en nous basant sur des suppo­sitions. La dernière partie de l’oeuvre de la moisson sera la mise au feu de l’ivraie et le réveil de la classe de personnes formant la grande multitude qui fait ses préparatifs pour aller acheter l’huile nécessaire pour ses lampes. Si nos pensées à cet égard sont exactes nous présumons que le temps est maintenant arrivé où la « grande multitude commence à comprendre, où les vierges folles recherchent la lumière, cherchent de l’huile pour leurs lampes; le temps paraît arrivé aussi où les vierges sages sont entrées ou vont entrer dans la salle des noces.

Dans le verset d’Amos cité plus haut, le moissonneur, c’est le Seigneur et le laboureur, le temps de grande détresse. Les temps de détresse suivront de près l’oeuvre de la moisson et y mettront fin. Le temps de détresse continuera, le laboureur continuera à creuser son sillon même après que toute activité dans le champ de la moisson aura pris fin; nous devons cependant travailler sans relâche à l’oeuvre que le Seigneur nous a confiée, jusqu’à ce que la sombre nuit qui vient soit complète­ment descendue sur l’humanité. La vérité est destinée, d’une part, à perfectionner l’Epouse de Christ qui, lui, est le plus grand des premiers-nés, d’autre part, à former les chrétiens qui composeront la grande multitude et encore à servir de témoignage devant le monde entier. Toute négligence de notre part, toute cessation de travail dans le service de la vérité pendant que nous pouvons encore travailler serait une grave erreur. Si, par contre, nous sommes fidèles, le Seigneur nous ouvrira de bien plus vastes champs d’activité dans l’avenir; Il nous accordera le privilège de bénir toutes les nations, toutes les tribus, toutes les familles de la terre. — Gal. 3 : 8,16, 29.

Que deviendront ceux qui se seront consacrés lorsque l’age évangélique aura pris fin

Nous croyons que, lorsque l’âge évangélique aura pris fin, il n’y aura plus d’engendrements du saint Esprit à la nature spirituelle. Tous ceux qui se consacreront à Dieu avant que l’oeuvre du rétablissement ait commencé seront acceptés par Lui, non pour devenir des êtres spirituels, mais pour conserver la nature humaine et terrestre; ces personnes-là seront admises aux mêmes conditions que les anciens dignitaires juifs qui furent acceptés par Dieu. Lorsque ces derniers se présentèrent à Dieu, aucun appel, aucune issue n’était ouverte devant eux, car le haut appel de l’Eglise n’était pas encore adressé à des humains et les voies du rétablissement de toutes choses n’étaient encore accessibles à personne. Ces anciens dignitaires se donnèrent entièrement et volontairement à Dieu sans connaître les bénédictions que leur apporterait leur consécration, ils eurent cepen­dant une vague notion d’une « meilleure résurrection »qui leur était réservée pour plus tard et qui devait être supérieure à celle destinée à l’humanité.

Nous pensons donc que toute personne qui se consa­crera entièrement à Dieu dans les conditions que nous venons d’indiquer, abandonnant tout pour suivre les voies du Seigneur, pour être fidèle et loyale à sa consécration aura, nous le présumons, le privilège de faire partie d’une classe de personnes analogue à celle des anciens dignitaires juifs d’avant l’âge évangélique. Nous ne sau­rions pas pourquoi le Seigneur refuserait d’accepter ceux qui se consacreront à Lui après que l’âge évangélique aura pris fin ainsi que le haut appel de l’Eglise et cela avant que l’âge millénaire ait été entièrement inauguré

L’ivraie jetée au feu

Nous ne voyons pas encore maintenant avec clarté si les saints, les plus que vainqueurs, prendront part à la mise au feu de la classe d’individus formant l’ivraie. « Exécuter contre eux le jugement qui est écrit, cette gloire est pour tous ses saints. » L’expression, tous les saints, renferme ceux qui vivront dans le monde à ce moment-là, aussi bien que les saints déjà ressuscités. De quelle manière des humains vivant à ce moment-là pourront participer à l’exécution de ce jugement, nous ne le savons pas, mais nous continuons à ouvrir les yeux avec attention et nous pensons qu’il en sera probable­ment ainsi.

Il nous semble que le feu consumant l’ivraie est déjà en activité depuis un certain temps. Il y a en effet des personnes qui se déclarent chrétiennes et pensent l’être réellement, sans être jamais entrées dans la véritable famille du Seigneur, sans avoir appartenu à la classe de personnes représentée par le bon grain; ces personnes qui même forment l’ivraie vont être consumées comme telles, c’est à dire démasquées et montrées sous leur véritable jour. Si l’on demande aujourd’hui à ces per­sonnes ce qu’est leur consécration, elles répondent géné­ralement qu’elles ne sont pas des saints, qu’elles désirent simplement être justes et droites dans toutes leurs actions dans la mesure du possible; cette simple confession montre que ces personnes-là n’ont pas compris ce que doit être un véritable chrétien.

La grande guerre européenne réveille les gens, ils pensent et méditent comme ils ne l’ont jamais fait aupa­ravant; c’est le moment où l’on va reconnaître les véri­tables chrétiens d’avec les autres. Nombre de personnes arriveront graduellement à reconnaître cet état de choses, à discerner leur véritable situation; mais la plus grande partie de ceux qui forment l’ivraie n’a pas encore été brûlée. Les souverains temporels de l’Europe et les chefs spirituels de la chrétienté n’ont pas encore saisi la diffé­rence qu’il y a entre la véritable chrétienté et celle qui n’est qu’une imitation, Il en est de même pour beaucoup d’autres, et ce feu séparateur continuera son oeuvre jusqu’à achèvement complet rendant manifestes aux yeux des tous les véritables et les faux chrétiens.

90 Décembre 1915

 Remerciements. — Nous remercions sincèrement tous ceux qui nous ont fait parvenir des Bibles et Testaments pour les prisonniers de guerre français en Allemagne.

A nos chers lecteurs et collaborateurs dans l’oeuvre du Seigneur.

 Le travail considérable de chaque jour ne nous permet pas toujours de répondre avec autant de détails que nous le voudrions à tous nos chers correspondants et collabo­rateurs, aussi nous les prions de bien vouloir excuser notre brièveté. Nous les remercions cordialement pour leur appui et pour les témoignages de sympathie exprimés dans leurs lettres et cartes: nous sommes reconnaissants de tous les sentiments d’affection dans le Seigneur dont ils n’ont cessé de nous entourer.

Nous prions instamment tous nos chers amis et lecteurs de s’adresser toujours directement à nous, soit a la “ Tour de Garde, Société de Bibles et traités “ pour toutes leurs demandes de toute nature, ils nous éviteront ainsi beaucoup d’ennuis, de confusions et de travail supplémentaire inutile.

Nous prions encore une fois nos chers lecteurs de faire tous leurs payements en Suisse à notre compte de chèque postal I. No 656, ce mode de payement ne leur coûte rien; nos lecteurs de l’étranger France, Belgique et autres pays) devront em­ployer le mandat international.

Nous prions tous ceux qui font un envoi d’argent de men­tionner au dos du chèque postal si c’est pour la Tour de Garde ou pour les sermons du pasteur Russell ou encore pour autre chose.

Nous recommandons encore chaleureusement à tous nos chers amis de faire un dernier effort pour augmenter le nombre des souscriptions aux sermons du pasteur Russell; ils contri­buent ainsi à annoncer la bonne nouvelle du Royaume.

Vœux et souhaits à nos chers lecteurs et amis.

 A la veille d’une nouvelle année nous demandons au Seigneur qu’il apporte à tous ceux qui, avec nous, se sont approchés de la Jérusalem céleste et de l’assemblée des premiers-nés, d’abon­dantes bénédictions pour ce nouvel an de grâce que le Seigneur ouvre devant nous. Ne laissons échapper aucune occasion de rendre témoignage à la vérité, de suivre notre bien-aimé Sauveur jusqu’au moment où il mettra fin à notre travail. Que notre zèle et notre activité dans la vigne du Sei­gneur ne se ralentissent à aucun instant, car les promesses qui nous sont données sont grandioses et certaines, si nous sommes fidèles.

Au Psaume 91 :14, 15 le Père céleste nous fait voir sa tendre sollicitude toute d’amour pour ses enfants: nous invi­tons tous nos chers lecteurs et amis à méditer ces belles paroles qui sont l’expression de notre espérance et de notre consolation. Remercions le Dieu de toutes les miséricordes qui nous a appris à connaître son véritable nom et son amour insondable par le serviteur fidèle et prudent; ce dernier nous a apporté, par les Etudes des Ecritures, le message après lequel notre coeur soupirait et aspirait depuis longtemps. Tous les vœux et souhaits les plus sincères que nous formons pour nos amis et lecteurs, c’est qu’ils aient une part au bel héri­tage céleste.

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