LES DIFFICULTES DU RICHE

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– Marc 10 : 17-31 –

« Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » – Luc 16 : 13.

Cela a dû être passionnant pour les disciples de Jésus de voir un jeune chef riche courir après le Maître, le dépasser, et tomber à genoux aux pieds de Jésus en disant : « Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » (Luc 18 : 18). Nous conviendrons tous qu’il s’agit d’un sujet prometteur. Le Bon Enseignant ne répondit pas directement à la question ; mais pour le profit du jeune homme, et de tous ceux qui ont depuis lu ce récit, Il demanda pourquoi il avait utilisé le qualificatif « bon » à son égard. Il souhaitait que le jeune homme ainsi que tout le monde remarque que tout ce qui est vraiment bon doit d’une certaine manière provenir de Dieu et être en accord avec Dieu.

Il n’y avait que deux manières de voir Jésus. Soit Il était, comme Il l’affirmait, le Fils de Dieu venu dans le monde pour une mission particulière au profit de l’humanité, et donc Il était serviteur de Dieu ; soit, d’un autre côté, si ce n’était pas vrai, Il était un imposteur, donnant une fausse image de Lui-même et trompant le peuple, et Il était un mauvais personnage, très mauvais même. Jésus voulait que le jeune homme considère l’impact de ce qu’il venait lui-même de dire et qu’il décide sur le champ quelle réponse il croyait être la bonne, vu l’importance de cette question, de laquelle tant de choses découlaient.

N’attendant même pas de réponse, Jésus continua : « Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d’adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. » (Luc 18 : 20). Le jeune homme répondit : « J’ai, dit-il, observé toutes ces choses dès ma jeunesse. » (Luc 18 : 21). Et Jésus, l’observant, l’aima et lui dit : « Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi. » – Luc 18 : 22.

Que voulait dire Jésus ?

Que voulait dire Jésus en disant au jeune homme que pour avoir la vie éternelle, il fallait garder les commandements ? Nous ne répondrions pas cela aujourd’hui. Au contraire, nous lui dirions qu’il ne peut pas garder les commandements de manière parfaite, et que son seul espoir de vie éternelle est dans l’exercice de la foi en Christ et en son sacrifice pour les péchés.

Pourquoi Jésus a-t-Il attiré son attention sur la Loi ? Nous répondons que l’Alliance de la Loi était toujours en vigueur en Israël, comme elle l’était depuis plus de seize siècles. La promesse de Dieu à l’égard des Juifs était en rapport avec la Loi. « L’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. » (Lévitique 18 : 5). La droiture devait être la condition pour obtenir la vie éternelle. Tous les Juifs comprenaient cela ; et ce jeune chef confessait qu’il comprenait cela et qu’il s’était efforcé de vivre en accord avec cette loi. Toutefois, il réalisait qu’il était mourant, tout comme le reste de la race. Ainsi, la réponse de Jésus à sa demande signifiait : « Tu ne devrais pas t’efforcer uniquement de garder la Loi, et rien de plus ; tu dois être un sacrificateur, prendre ta croix et suivre mon exemple. »

Nous ne devons pas supposer hâtivement que Jésus voulait que ses richesses soient distribuées imprudemment ou aveuglément. Si le jeune homme avait accepté ces conditions et avait demandé au Seigneur comment il pouvait distribuer au mieux ses richesses, nous ne doutons pas que le Seigneur lui aurait dit : « Donne tout à Dieu ; et ensuite, comme son serviteur, distribue-les selon la sagesse que Dieu te donne et selon sa conduite providentielle. » Même le fait d’abandonner complètement les biens terrestres ne serait pas suffisant pour gagner une place dans la classe du Royaume. Il faut faire plus encore ; il faut devenir actif dans le service du Seigneur, prendre sa croix, pratiquer le renoncement à soi-même, et avancer patiemment sur le chemin étroit du sacrifice de soi, sur les traces du Rédempteur, jusqu’à la mort.

Après la fin de l’Âge Judaïque, Jésus n’aurait pas suggéré la possibilité de vivre éternellement en gardant la Loi, mais Il aurait plutôt affirmé clairement l’impossibilité pour toute personne imparfaite de garder la Loi divine parfaitement, ainsi que la nécessité d’avoir l’imputation des mérites de Christ pour couvrir ses imperfections. Ce n’est qu’ainsi que la justice de la Loi peut être « accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. » – Romains 8 : 4.

Pour le riche, ce fut bien triste !

Le jeune chef Juif se souciait de faire la volonté de Dieu, mais pas suffisamment pour être considéré digne d’être un membre du Petit Troupeau. Il désirait faire le bien, être juste, mais il ne souhaitait pas se sacrifier. Jésus et tous ses disciples, au contraire, se sont engagés à sacrifier leurs vies, même jusqu’à la mort. « Offrez vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. »

Les richesses du jeune chef n’étaient pas fondamentalement une mauvaise chose. Dieu est très riche ; Abraham était très riche. Le problème était que le jeune homme avait ses richesses à cœur, au point que lorsque l’épreuve vint pour manifester ce qu’il aimait davantage, ses biens ou Dieu, il montra qu’il aimait moins Dieu et la volonté divine que ses possessions terrestres. Il délaissa l’opportunité de faire la meilleure chose, et tourna ainsi le dos au fait de devenir membre de la classe du Royaume. Toutefois, nous ne devrions pas comprendre qu’il n’y ait plus d’espoir pour le jeune homme, qui avait un caractère tellement noble que Jésus l’aima. Au temps opportun, il apprendra les leçons requises. Même s’il est passé à côté des opportunités du Royaume, il est possible qu’il soit un d’entre ceux qui seront bénis par le Royaume.

Jésus met en évidence ce test en disant : « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » (Luc 16 : 13). L’appel de cet Âge de l’Évangile consiste à devenir serviteur de Dieu, à être prêt à tout sacrifice, avec l’assurance que « tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés » (2 Timothée 3 : 12), pour trouver le chemin vers la gloire, l’honneur et l’immortalité, sur les traces rudes et difficiles de Jésus. Dieu a volontairement disposé les choses de telle manière que nous ne puissions pas servir les richesses et Dieu en même temps. Il veut nous soumettre à ce test. Pour toute cette classe maintenant appelée hors du monde pour être fils de Dieu et cohéritiers de Christ, le test peut s’intituler « Dieu avant tout ». Nous ne devrions pas avoir d’idoles – ni richesses, ni célébrité, ni confort égoïste – parce qu’elles pourraient attirer notre dévotion loin de Dieu et nous induire à ignorer les riches bénédictions qu’Il offre maintenant aux fidèles.

Peu de riches dans le Royaume

Le fait que le jeune homme riche n’ait pas réussi à devenir un disciple selon les conditions de Jésus a ouvert la porte à une leçon pour les disciples : « Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » (Luc 18 : 24). Combien il sera difficile pour toute personne riche d’entrer dans la classe du Royaume !

Les disciples furent fort étonnés de cela ; car, parmi la majorité de ceux qui prétendaient être le peuple saint de l’époque, très peu étaient disciples de Jésus. Les Juifs les plus riches étaient principalement associés aux Pharisiens. Alors, comment se pourrait-il que peu de riches entreraient dans le Royaume ? Était-ce une erreur ? Était-ce bien cela que Jésus voulait dire ?

Mais Jésus accentua encore son enseignement en disant : « Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » – Matthieu 19 : 23, 24.

Un chameau qui passe par le trou d’une aiguille

L’illustration concernant « le trou d’une aiguille » utilisée par notre Seigneur a été involontairement corrompue par nos traducteurs. Combien d’entre nous ont observé une aiguille de couture ordinaire, remarqué la petitesse du chas de l’aiguille ainsi que l’impossibilité pour un chameau de passer à travers, et combien d’entre nous se sont sentis confus !

Le trou de l’aiguille auquel faisait référence Jésus était le nom donné à une petite porte, une petite ouverture pratiquée dans la grande porte du mur de la ville. Les portes de Jérusalem étaient fermées durant la nuit pour se protéger des voleurs, et il y avait des veilleurs en poste. Les portes ne pouvaient être ouvertes avant le matin, au risque qu’un grand nombre d’hommes armés n’entrent et pillent la ville. Toutefois, quelque chose avait été prévu pour les voyageurs qui ne pouvaient atteindre la porte avant sa fermeture. La petite porte, appelée « le trou de l’aiguille », était suffisamment large pour permettre à un chameau d’y passer après avoir été déchargé – après l’avoir délesté de son chargement. Compris ainsi, Jésus enseignait qu’un chameau pouvait passer par le trou de l’aiguille, ou par la petite porte, mais seulement en étant déchargé de son fardeau. Ainsi, un riche pouvait entrer dans le Royaume de Dieu, mais seulement en renonçant à son joug, en donnant tout au Seigneur.

Ce point de vue sur les riches, la classe favorisée, apparemment désavantagée par rapport aux pauvres, la classe défavorisée, suscita l’étonnement des disciples de Jésus. Ils demandèrent : « Qui peut donc être sauvé ? » (Matthieu 19 : 25). Les riches semblaient avoir toutes les opportunités en temps, en influence et en argent, pour être en mesure d’offrir un meilleur service au Seigneur que qui que ce soit d’autre ; et s’il était si difficile pour eux d’entrer dans le Royaume, combien plus difficile cela devait être pour les autres qui étaient apparemment moins favorisés ? Jésus répondit que : « A Dieu tout est possible. » Cela signifiait que si le cœur de l’homme riche est agréable à Dieu – s’il est honnête de cœur et humble, et que seules ses richesses posent problème – alors le Seigneur saura comment lui montrer sa volonté à l’égard de leur emploi ; ou, dans le cas contraire, le Seigneur saura comment le dépouiller de ses richesses, tout comme le propriétaire d’un chameau décharge son animal pour lui permettre de passer par le trou de l’aiguille.

Plusieurs ont traversé cette expérience. Ils ont été riches en honneurs des hommes, en position sociale ou financière ; et Dieu, par amour et miséricorde, les a déchargés de ces choses, en leur donnant les leçons requises, les préparant et les adaptant pour avoir une part dans le Royaume. Avec Dieu, c’est possible. Il sait diriger toutes choses pour le bien de ceux qui L’aiment de tout leur cœur, de tout leur esprit, de toute leur âme et de toute leur force.

« Nous avons tout quitté »

Pierre semblait avancer l’idée que le cohéritage avec le Maître dans le Royaume signifie s’en remettre complètement à Dieu – un abandon de tout et un renoncement à tout – dans le but de se rapprocher de Dieu et d’être pleinement accepté par Lui. Pierre a dit : « Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. »

Jésus n’approuva pas pleinement l’affirmation de Pierre. Il connaissait Judas, qui n’avait pas tout quitté. Il connaissait Pierre lui-même – sachant qu’une part d’entêtement était toujours présente, et que son instinct de conservation le pousserait à renier son Maître. Mais la réponse que Jésus donna répondit totalement à la question, non seulement quant aux Apôtres, mais aussi pour tous ceux qui sont devenus disciples de Jésus depuis lors. Il déclara : « Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle [âge] à venir, la vie éternelle. » – Marc 10 : 29, 30.

Quelle grande promesse, et combien elle a été abondamment accomplie pour beaucoup dans ses aspects terrestres ! Ils savent qu’ils seront persécutés ; mais tout ce qui est sacrifié à la cause du Seigneur est compensé au centuple dans la vie présente. Combien l’arrangement divin est plein de grâce ! Et après cela, la vie éternelle et, s’ils sont fidèles, une part avec le Maître dans le Royaume !

« Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers. » (Marc 10 : 31). En d’autres termes, plusieurs de ceux qui ont le grand privilège et l’opportunité d’avoir la faveur et l’exaltation du Royaume manqueront de saisir cette opportunité, alors que d’autres, moins favorisés par nature, obtiendront le grand prix de la gloire, de l’honneur et de l’immortalité. A nouveau, nous pourrions dire que ceux qui ont eu en premier l’opportunité de devenir disciples de Jésus à sa première venue n’auront pas (à l’exception des Apôtres) la moindre prééminence ou le moindre avantage sur les autres futurs disciples du Seigneur, tout comme c’était le cas ici.

WT1914 p5465

SOURIRE

De tous les êtres vivants, l’homme seul peut sourire…

Un sourire ne coûte rien, mais vaut beaucoup.

Il enrichit ceux qui le reçoivent, sans appauvrir ceux qui le donnent.

Personne n’est riche ou puissant au point de pouvoir se passer de lui.

Personne n’est pauvre au point qu’un sourire ne puisse l’enrichir.

Un sourire crée le bonheur au foyer, suscite la bienveillance en affaires, il est le contreseing de l’amitié.

Il rend la paix à l’âme inquiète, l’entrain au désespéré, il est le rayon de soleil du cœur mélancolique et le meilleur antidote naturel contre la tristesse.

De plus, il ne peut être acheté, mendié, emprunté ou volé, parce qu’il n’a de valeur pour personne, tant qu’il n’a pas été offert.

Certaines gens sont trop lasses pour vous faire don d’un sourire.

Donnez-leur l’un des vôtres, parce que personne n’a autant besoin d’un sourire, que celui qui n’en a plus à donner.