LES ESPÉRANCES DE L’EGLISE PRIMITIVE CONCERNANT LE SECOND AVÈNEMENT DE NOTRE SEIGNEUR

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Un lecteur croyant et sérieux de la Bible a publié un petit traité à la fois si simple et si beau, concernant le sujet susmentionné, que nous nous sentons contraints d’en exposer quelques extraits détaillés à nos lecteurs.

Personne ne peut lire avec attention le Nouveau Testament sans découvrir que les membres de l’Eglise primitive étaient hommes d’espérance aussi bien que de foi. En effet, il semble que l’espérance ait été, plus encore que la foi, le trait distinctif de leur caractère. Non pas qu’ils eussent réellement possédé davantage l’une que l’autre, les deux ne font qu’un, elles forment un seul noble édifice, un vaisseau imposant ; la foi en est le fondement, l’espérance qui en découle attire le regard du spectateur. La foi est placée au-dessous du niveau de l’eau, l’espérance relève le mât et déploie hautement la voile à portée de vue des hommes. Leur foi regardait en arrière au Calvaire ; mais en un sens c’était là un acte achevé, ils ne regardaient pas toujours en arrière, mais ils regardaient aussi attentivement en avant, d’un regard fixe et constant. L’attente était leur attitude quotidienne, celle de chaque heure. Quelque chose était sur le point d’arriver, quelqu’un allait venir, on les voyait comme sur la pointe des pieds, attendre l’événement qu’ils avaient hâte de voir se produire et dans lequel il leur semblait clairement voir l’accomplissement de leurs vœux les plus pieux. Ils s’y référaient constamment comme à « une vive espérance », « une espérance bénie », « cette espérance, « une espérance », « notre espérance », « l’espérance de notre vocation », « l’espérance qui nous est proposée ». Chacune de ces expressions prouve que l’espérance remplissait leurs cœurs et qu’elle était l’influence dominante de leur vie à tel point qu’elle les détournait presque de leur travail journalier et de leurs devoirs, de là l’avertissement devenu nécessaire de ne pas rester là « regardant vers le ciel ».

Cette espérance ainsi chérie n’était pas de nature individuelle, différant de croyant à croyant ou de moment à moment. C’était une grande espérance qui devait s’accomplir pour l’Eglise entière — sans en exclure ceux de ces membres qui dormiraient — dans la tombe. « Aucune prophétie de l’Ecriture n’est d’une interprétation privée » et il est évident que cette espérance ne devait pas se réaliser pour des croyants individuellement. Ce n’était pas une question d’expérience personnelle et privée, ce n’était ni la venue de Christ pour chaque cœur individuellement, ni l’approche de la mort pour chaque personne séparément, mais quelque chose touchant toute la communauté chrétienne et se réalisant à la même époque.

I. Quelle était cette espérance qui dominait et qui encourageait ainsi ces saints des premiers jours ? Pas autre chose « que la bienheureuse espérance de la glorieuse apparition de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ ». Ils croyaient de toute la force de leur âme en Jésus-Christ, en sa merveilleuse vie de miracles et de grâces, et en sa mort expiatoire sur la croix ignominieuse du Calvaire. Ils croyaient qu’il avait triomphé du tombeau, et qu’il était ressuscité d’entre les morts. Plusieurs d’entre eux l’avaient vu ressuscité et avaient été témoins de son ascension vers les cieux. Ils se souvenaient des paroles du Seigneur Jésus, lorsqu’il leur disait « Je vais vous préparer une place ; et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où je suis, vous y soyez aussi ». Ceux qui avaient entendu dire des « deux hommes vêtus de blanc » « Ce même Jésus qui a été enlevé d’avec vous d’ans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s en allant au ciel » acceptaient tous avec une foi simple ces grandes promesses ; l’autorité leur en paraissait suffisante et le sens transparent. Le Seigneur était parti, le Seigneur reviendrait ; il avait disparu de leur vue, mais seulement pour « un peu de temps ». Quand ce temps serait venu, il réapparaîtrait et chacun avait l’air de dire « Que je verrai, moi, pour moi-même, mes yeux [le] verront, et non un autre ». C’était pour eux « l’événement divin bien éloigné auquel tend toute la création ».

C’était l’étoile conductrice de leur vie, le but de la marche ascendante de leur existence, le centre de gravitation de leur communion fraternelle, et de leur témoignage dans le monde. Ignorer ou cacher aux regards ce point de mire, est chose impossible aussi longtemps que le Nouveau Testament sera lu. Feu D.L. Moody, l’évangéliste bien-aimé, avoue qu’il était autrefois très opposé à cette doctrine, « jusqu’à ce que », dit-il, « la rencontrant constamment en lisant l’Ecriture je fus contraint d’y croire et c’est maintenant pour mon esprit l’une des plus précieuses vérités de la Bible ». Un verset sur trente, dans le Nouveau Testament, y a trait plus ou moins directement ; la proportion en est encore plus grande dans les Epitres, où un verset sur dix la contient. Dans la première épître aux Thessaloniciens la proportion est d’un verset sur sept, et dans la seconde épître elle est d’un verset sur trois.

La première Epitre aux Thessaloniciens est reconnue généralement comme étant la plus ancienne des épîtres que nous possédons. Il est donc très important pour l’investigation à laquelle nous nous livrons, de constater que la croyance au retour, de Christ était un trait des plus éminents de l’Eglise à laquelle cette, lettre était adressée. L’apôtre certifie dans le chapitre d’introduction

« Et comment vous vous retournâtes des idoles, à Dieu, pour devenir esclaves, du Dieu vivant et véritable, et pour attendre des cieux son Fils ». (L.) Le second chapitre se, termine avec une référence à la perspective d’une rencontre, « en la présence de notre Seigneur Jésus-Christ, son avènement ». (O.) A la fîn du troisième, chapitre l’apôtre dit qu’il prie Dieu « pour, affermir vos cœurs, sans reproches dans la sainteté devant notre Dieu et Père à la venue de notre Seigneur Jésus-Christ avec tous ses saints ». (D.) Le quatrième chapitre finit par une annonce faite sous l’inspiration directe, que « le Seigneur lui-même descendra du ciel, dès qu’il aura donné le signal par la voix d’un archange, et par la trompette de Dieu, et ceux qui seront morts en Christ ressusciteront premièrement ». La lettre se termine au cinquième chapitre par la prière que ceux qui le reçoivent soient « conservés irrépréhensibles pour l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ».

La deuxième épître aux Thessaloniciens n’a que 47 versets, mais de ceux-ci il n’y en a pas moins de 14 qui se rapportent au retour du Seigneur. L’apôtre déclare *« Le Seigneur Jésus sera révélé du ciel avec les anges de sa puissance ». (L.).

Il conjure ses frères de persévérer « par la venue de notre Seigneur Jésus Christ, et par notre rassemblement auprès de lui ». (D.) Il parle de la « gloire de son avènement », « de la consolation »et de la « bonne espérance » qu’il apporte et il prie aussi « Or que le Seigneur dirige vos cœur s vers l’amour de Dieu et vers l’attente patiente de Christ ». (L.).

La première épître aux Corinthiens, également une des plus anciennes, prouve que l’Eglise de Corinthe partageait avec celle de Thessalonique la même espérance. « De sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce », dit l’apôtre, « pendant que vous attendez la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ ». Il leur dit encore de ne point avoir des procès les uns contre les autres, mais d’attendre « jusqu’à ce que le Seigneur vienne qui mettra aussi en lumière les choses secrètes des ténèbres et manifestera les conseils des cœurs ». (L.) En parlant du repas commémoratif (la sainte cène), l’apôtre encourage l’Eglise à la célébrer « Jusqu’à ce qu’il vienne » et en face des tombes où dormaient des saints silencieux il rappelle la promesse apportant la joie et l’espérance « Christ les prémices, ensuite ceux qui sont en Christ à son avènement ». Même en prononçant l’anathème sur celui qui annoncerait un autre évangile, il adoucit ce jugement en ajoutant le mot « Maranatha » soit « le Seigneur est proche », comme pour faire comprendre qu’après tout, le jugement appartient à un autre et que les hommes ne doivent pas maudire leur semblable précipitamment.

Dans l’épître aux Philippiens, Paul fait constamment allusion, au temps de l’avent comme au « jour de Jésus-Christ », et leur enseigne à l’attendre. « Celui qui a commencé cette bonne œuvre en vous, la perfectionnera jusqu’au jour de Jésus-Christ », « Afin que vous soyez purs et que vous marchiez sans broncher [sans reproche (angil.)] jusqu’au jour de Christ », « en sorte qu’au jour de Christ je puisse me glorifier de n’avoir point couru en vain ». Il est évident que les Philippiens partageaient l’espérance de l’apôtre, puisqu’il dit: « Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation (L.) [notre corps vil (O.)], pour qu’il soit conforme au corps de sa gloire (L.) « pour le rendre conforme à son corps glorieux ». (O.)

Dans l’épître aux Colossiens, la même note gaie résonne : « Mais quand Christ, qui est notre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans sa gloire ». Tout, dans l’Eglise primitive, convergeait vers le retour du Seigneur. L’apôtre confie différentes charges à Timothée et le lie chaque fois « jusqu’au retour du Seigneur Jésus-Christ ». Il démontre qu’à la perspective du même événement il peut faire peu de cas de la mort : « car pour moi, je vais être immolé et le temps de mon départ est proche, du reste la couronne de justice m’est réservée et le Seigneur juste juge me la donnera ce jour-là et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront aimé son avènement ».

Il fit de même comprendre à Tite que par cette vérité non seulement la crainte de la mort n’existe plus, mais que la vie devient pure et belle, les hommes vivent sobrement selon la justice et selon Dieu, « regardant à cette espérance bien heureuse ».

L’épître aux Hébreux s’accorde avec tous les autres écrits apostoliques en parlant à plusieurs reprises du jour attendu. « A tous ceux qui auront aimé son avènement il apparaîtra une seconde fois sans péché, pour le salut ». « Prenons garde l’un à l’autre pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres »… «D’autant plus que vous voyez approcher le jour ». « Ne rejetez donc pas votre confiance… car encore très peu de temps, et celui qui doit venir, viendra, et il ne tardera pas ».

L’apôtre Jacques adopte le même appel « Usez donc de patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur. Voici, le laboureur attend le fruit précieux de la terre, prenant patience à son égard jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison. Vous aussi, usez de patience : affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche ».

L’apôtre Pierre aussi fait souvent allusion au second avent. C’est le vermillon et l’or avec lequel il enlumine ses précieuses lettres. Il écrit aux saints souffrants, s’efforçant de les réconforter ainsi « quoique attristés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations… afin que l’épreuve de votre foi.., soit trouvée à louange, à honneur et à gloire en la révélation de Jésus-Christ ». « … Espérez parfaitement dans la grâce, qui vous est apportée en la révélation de Jésus-Christ »… Réjouissez-vous, afin qu’aussi à la révélation de sa gloire vous vous réjouissiez avec allégresse ». « Et lorsque le souverain berger aura été manifesté, vous recevrez la couronne de la gloire, [couronne qui ne flétrit pas »]… « Aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant [dans la moquerie] selon leurs propres convoitises, et disant: Où est la promesse de sa venue ? car depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création ». « Mais mes bien-aimés… le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement… or le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit ». « Quelles gens devriez-vous être… attendant et ayant hâte de voir la venue du jour de Dieu ? » « C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ».

Saint Jean chérit la même heureuse espérance et par elle il cherche à fortifier et à stimuler l’Eglise. « Mes petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu’il sera manifesté, nous ayons assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte par lui à sa venue ». « Nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est ; et quiconque a cette espérance en lui, se purifie, comme lui est pur ».

Quand au livre de la Révélation, c’est vraiment « la révélation de Jésus-Christ » et concerne d’un bout à l’autre le second avènement. Nous y trouvons des faits, des circonstances et des sentences en connexion avec la manifestation du Seigneur ou apocalypse. « Voici il vient », est le contenu du ‘livre ; et, même si l’on a douté de la venue du Seigneur, ou si on l’a perdue de vue, il est impossible de ne pas comprendre le sens des « paroles de cette prophétie ». Toujours de nouveau la voix du Maître se fait entendre du milieu des mystères, disant : « Restez fermes jusqu’à ce que je vienne » « Voici, je viens comme un larron bienheureux celui qui veille ». « Voici, je viens bientôt et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre ». Le voyant lui-même voudrait que nous répondissions tous à ceci. « Amen, oui Seigneur Jésus, viens ». Il nous est bon de sonder les Ecritures ligne par ligne pour nous convaincre nous-même quelle était cette espérance qui réjouissait et édifiait l’Eglise primitive. Après une telle lecture il ne peut plus y avoir de doute à ce sujet. Leur espérance était celle du retour du Seigneur Jésus-Christ et aucun autre sens ne peut être donné au langage qu’ils employaient.

Ils n’attendaient pas une bénédiction spirituelle telle que la venue du Seigneur dans leurs cœurs pour éclairer leur entendement ; car ils n’avaient jamais perdu cette douce présence spirituelle ; « voici, je suis avec vous », leur avait-il dit, « jusqu’à la fin de l’âge » et à jamais «Christ qui est en vous l’espérance de la gloire », était pour eux une vivante et grande réalité. Ils n’avaient donc pas besoin d’un avènement de ce genre, ils ne pouvaient pas non plus entendre par là la destruction de la ville de Jérusalem et il est étrange qu’on ait pu considérer ceci comme ayant été l’accomplissement de la prophétie. Qu’y avait-il dans ce triste événement pour constituer une espérance ? Qu’avait à faire la chute de cette ville avec les saints des gentils ? Eux aussi bien que les Juifs avaient été faits participants de l’espérance de l’Eglise. Pourquoi, avant tout, si la destruction de Jérusalem était l’accomplissement de la prophétie du retour de Christ, pourquoi le retour du Seigneur était-il proclamé et ardemment désiré encore après que les tours de Salem furent réduites en poussière ? L’évangile selon Saint Jean a certainement été écrit après cela, ainsi que ses trois épîtres et le livre de la révélation. Du témoignage des premiers pères d’Eglise il résulte aussi que l’espérance du retour de Christ restait, comme un météore dans les cieux, longtemps après que Jérusalem avait cessé d’exister. Clément de Rome, dans sa première épître, écrite en l’an 95 environ, dit : « Soyons des imitateurs de ceux qui, vêtus de peaux de chèvres et de peaux de brebis, allaient prêchant le retour de Christ ». Ignace d’Antioche, écrivait à Polycarpe, en l’an 100

« Soyez chaque jour meilleurs ; considérez les temps et attendez celui qui est au-dessus de tous les temps, éternel, invisible, bien que rendu visible pour l’amour de nous ». Polycarpe, dans une lettre, datant de l’an 108, dit : « Dieu a ressuscité notre Seigneur Jésus-Christ et il viendra pour juger le monde et ressusciter les saints, si nous sommes dignes de lui, nous règnerons avec lui ». Papias de Hiérapolis, l’ami intime et le compagnon de Polycarpe, enseigna le retour du Seigneur dans toutes les Eglises qu’il visita. Justin Martyr, en l’an 150 environ, qualifie de destitués de raison ceux qui ne comprenaient pas que l’Ecriture annonce clairement deux présences de Christ.

Irénée aussi, qui brillait comme auteur en 180, dit : « Le Seigneur viendra du ciel dans les nuages avec la gloire de son Père, précipitant dans un lac de feu l’antichrist et ceux qui lui obéissent, mais apportant aux justes les temps du royaume ».

Tous ces hommes, d’un commun accord, attendaient le retour du fils de Dieu, venant du ciel. Ils n’ont pas cru que ces promesses s’étaient accomplies lorsque Jérusalem fut brûlée.

Ce n’était pas non plus la mort que ces saints des premiers jours attendaient ; on n’en connaît aucun qui ait confondu cela avec le retour de Christ : dans aucune épître, la mort est proposée au chrétien comme étant ou devant être l’objet de son espérance. L’approche de la mort — l’ennemi, ne peut jamais être le retour du Seigneur — son ami. Il se peut que le temps entre l’heure de la mort et le matin de la résurrection passe comme en « un clin d’œil » ; qu’on meure en entendant les voix des amis entourant le lit de mort et qu’on croie se réveiller un instant après (et ceci est probable) à l’appel de cette voix qui éveille les dormeurs dans la tombe. Mais nous devons distinguer très soigneusement des choses qui diffèrent entre elles. S’endormir n’est pas la même chose que se réveiller, bien qu’il paraisse qu’un instant à peine se soit écoulé entre les deux phénomènes. L’horrible mort n’est pas non plus la venue du Seigneur, bien que nous n’ayons aucune mesure du temps (qui peut paraître nul) écoulé entre les deux événements. S’il en était autrement, et que le retour de Christ signifiât la mort du croyant, alors la résurrection serait « déjà passée », puisqu’elle est toujours associée avec le retour du Seigneur ; et nous sommes expressément mis en garde contre ces hérésies.

Non si les mots grecs employés par les apôtres et les pères ont le sens que leur prête leur traduction dans notre langue maternelle, nous sommes forcés de reconnaître que c’était à un retour personnel et glorieux du Seigneur que ces hommes de Dieu s’attendaient ; jamais il ne leur est venu la pensée d’un autre retour possible du Seigneur. Ce ne fut pas avant le milieu du troisième siècle que s’est élevée une opposition sérieuse. ct même qu’on remit en question le retour personnel et le règne de Jésus-Christ. « La croyance en celui-ci » dit Mosheim, « commença à diminuer, principalement par l’influence et l’autorité d’Origène qui s’y opposait avec la plus grande ardeur, parce que ce retour était incompatible avec sa manière de voir.

L’Eglise baptiste anglaise, dans sa confession de foi présentée à Charles Il en 1660, dit « Nous croyons… que le même Seigneur Jésus qui se montra vivant après sa passion, par plusieurs preuves infaillibles, qui fut vu des disciples et enlevé au ciel, reviendra de la même manière qu’il a été vu remonter au ciel ; et quand Christ, qui est notre vie; paraîtra, nous apparaîtrons aussi avec lui dans la gloire ; car alors il sera le roi des rois et le Seigneur des Seigneurs ». Ceci est suffisant pour montrer quelle était l’espérance qu’avaient dans leurs cœurs les premiers chrétiens, lorsqu’ils s’entretenaient du retour du Seigneur. « C’était le Seigneur lui-même » qu’ils attendaient et dont ils désiraient ardemment le retour.

Il. La cause d’une telle unanimité et d’un tel enthousiasme dans la conversation au sujet de cette espérance doit avoir été à la fois puissante et digne qu’on s’y arrête. Aussi les premiers chrétiens y attachaient-ils une grande importance et ce n’était pas à la légère qu’ils l’admettaient. Ils doivent avoir eu pour croire et espérer dans le retour de leur Seigneur d’aussi puissantes raisons que celles qui leur donnèrent confiance et joie lors de sa première apparition et l’espérance, avec laquelle ils s’attendaient au retour de Christ, n‘était point inférieure ; elle était, au point de vue de la conviction, l’égale de la foi avec laquelle ils regardaient en arrière, à sa première présence. C’était autour de ces deux pivots que tournait leur vie de chrétiens. c’étaient les deux ailes avec lesquelles ils s’élevaient, comme des aigles ; aucun de ces deux pivots ne pouvait être ébranlé, ni l’une ou l’autre de ces ailes rognées, sans qu’un grand dommage en eût résulté immédiatement. « Revêtez-vous de l’armure complète de Dieu », disaient les apôtres ; ils avaient de bonnes raisons pour dire aux chrétiens de mettre « pour casque l’espérance du salut », ainsi que « la cuirasse de la foi et de l’amour ».

La raison principale doit avoir été que Christ lui-même leur avait dit qu’il reviendrait. Voyants et prophètes, apôtres et anges étaient tous d’accord pour affirmer que le Seigneur reviendrait mais la parole du Maître de la maison est celle qui doit être écoutée avant celle de ses serviteurs. Même s’il n’avait dit qu’une seule fois, qu’il reviendrait, cela suffirait pour un cœur fidèle. Mais nous avons déjà vu que le Seigneur a engagé sa parole plusieurs fois à cet effet. Il dit positivement « Si je vais.., je reviendrai ». « Je viendrai à vous ». « Je m’en vais, mais je reviendrai à vous ». Il parle de lui-même comme « du fils de l’homme », qui doit « venir dans la gloire de son Père » comme du gentilhomme qui « s’en alla dans un pays éloigné prendre possession d’un royaume et qui revient » ; « du maître » au retour duquel les serviteurs devaient être trouvés veillant ; de « l’époux » dont toutes les vierges sages salueront l’apparition ; et comme du « Seigneur »qui reviendrait et demanderait les comptes de sa maison à ses intendants. De cette manière et de bien d’autres encore le Seigneur de grâce assure à ses bien-aimés qu’il reviendra et ils comptent sur sa parole avec des cœurs remplis de confiance. Douter, serait de la déloyauté et hésiter, pécher. Leur foi une fois vivante, l’espérance naissait et les choses rares et magnifiques qu’ils trouvaient enveloppées dans les promesses de son retour comme d’un beau vêtement parfumé de lavande, faisaient de ces précieuses promesses le plus riche héritage de l’Eglise chrétienne.

La première chose qu’ils découvraient fut que dans la certitude du retour de Christ était (reposait) leur unique garantie — la seule qu’ils avaient — qu’ils reverraient leur Seigneur. Quelques-uns de ces premiers saints avaient vu le Sauveur lorsqu’il était sur la terre mais maintenant ses paroles étaient vraies « Vous ne me verrez plus ». Oh, combien ils devaient désirer de le revoir ! Ces paroles de l’apôtre Pierre se rapportaient à plusieurs « Lequel vous aimez, quoique vous ne l’ayez pas vu, en qui, sans le voir maintenant, mais croyant, vous vous réjouissez d’une joie inexprimable ». Toute l’Eglise désirait ardemment voir celui dont l’amour avait gagné les cœurs. Il est évident que les paroles d’Esaïe « Tes yeux verront le roi dans sa beauté » — étaient appliquées à une date très rapprochée.

Le retour du Seigneur est la seule garantie de la réalisation de ces promesses. C’est alors que « tout œil le verra ». Il n’est pas étonnant que les premiers chrétiens attendaient « haletant l’heure marquée ». Alors aurait lieu la révélation, le Seigneur se dévoilerait ; « au jour de son avènement et de son royaume » ; et jusqu’à ce qu’il fut venu, ils ne pouvaient rester en repos.

Nous serons tous « changés » et « le verront tel qu’il est »

Ils apprirent aussi à dire « quand il paraîtra » et « nous le verrons tel qu’il est », « nous lui serons semblables », « changés à la même image de gloire en gloire » ; car « comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste ». Ceci est une prédiction merveilleuse et nous ne pouvons y ajouter foi que parce qu’elle se trouve en toutes lettres dans la sainte Parole de Dieu. Cela nous est souvent répété pour l’édification de notre foi et nous n’avons qu’à accepter cette vérité avec reconnaissance, ainsi que l’ont certainement fait les premiers chrétiens.

Ils croyaient que cet « heureux changement », de ceux qui ont la vie et restent « jusqu’au retour du Seigneur », serait accompagné de la résurrection de « ceux qui dorment en Jésus ». Leur unique espérance reposait sur le second avent et cela aussi bien pour leurs bien-aimés qui étaient morts que pour eux-mêmes. Ils ne disaient pas « La mort n’existe pas ; ce que l’on nomme ainsi n’est qu’une transition ». Non, ils comprenaient la mort comme une réalité. « Nous croyons que Jésus est mort », disaient-ils « de même que ceux qui dorment en Jésus ». Les morts ont besoin d’une résurrection pour revivre. Ce n’était pas en ne tenant aucun compte de la mort qu’ils essayent de se consoler l’un l’autre, mais bien en se communiquant leur espérance certaine en une heureuse résurrection qui aurait lieu lors du retour du Seigneur, cette espérance était leur plus grande, voir même leur seule consolation. Il était l’aimant puissant qui descendrait « du ciel et de même que l’acier attire l’acier, de même, déclaraient-ils, ceux qui sont morts en Christ », ressusciteront par lui.

Ils croyaient que ce serait ce jour-là qu’aurait lieu leur présentation au roi. L’apôtre Paul, écrivant aux saints de Corinthe, dit : « Sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi par Jésus, et nous présentera avec vous en sa présence ». Jusqu’à ce jour et pour diverses raisons ils ne pouvaient être présentés. Christ n’a même pas voulu être roi jusqu’alors.

Le Seigneur lui-même déclare : « Vous ne pouvez venir où je vais », mais « Je reviendrai et vous prendrai auprès de moi ».

Ils devaient attendre ce jour de joyeuse bienvenue à sa cour. Ils ne rêvaient pas « d’entrer au ciel un par un » ; ils désiraient « être enlevés ensemble (‘pour aller rejoindre) le Seigneur ». Ils ne pouvaient pas songer à entrer en sa glorieuse présence sans avoir été « présentés ». Ils ne pouvaient être présentés sans avoir été préparés et revêtus de robes convenables, ne pouvant pas se tenir debout devant lui dans les robes de ce corps mortel. « Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. Ils croyaient que lorsqu’il viendrait ce changement nécessaire dans leur vêtement aurait lieu et qu’alors ils seraient admis en la présence de leur roi « dans un vêtement cousu et façonné d’or », « une Eglise glorieuse n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable ».

Alors ce serait le temps de leur triomphe et de leur récompense. Il arrive quelque fois, quand des gens meurent, que leurs amis disent et affirment qu’ils ont obtenu leur récompense ; mais l’Eglise primitive ne disait pas cela. Elle ne l’aurait pu, car le Seigneur avait indiqué d’une manière précise un autre temps que celui de la mort:

« Tu seras récompensé », dit-il, « à la résurrection du juste » ; quand le Fils de l’homme sera assis sur le trône de sa gloire ». « Voici je viens… et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun comme [selon que D.] sera son oeuvre ». L’apôtre Pierre confirme ceci par les paroles : « Et lorsque le souverain berger aura été manifesté, vous recevrez la couronne de la gloire ». « Car il faut que nous soyons tous manifestés [nous faut tous comparaître O.] devant le tribunal de Christ », (D.) avant que la récompense puisse être distribuée, et il nous est positivement dit que ce sera à « son avènement » que siégera cette cour. « Désormais », dit Paul expirant, « m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son apparition ». Il ne pensait pas entrer par lui-même dans la chambre de la présentation et recevoir en particulier la « bien-venue » de son Seigneur et son approbation. Non ; il le désirait aussi pour tous ceux d’entre ses connaissances sur la terre auxquels il avait fait goûter l’amour qui rachète. «Car quelle est notre espérance ou notre joie, ou la couronne dont nous nous glorifions ? N’est-ce pas aussi vous devant notre Seigneur Jésus-Christ à sa venue ? » C’est lorsque le maître reviendra qu’il appellera ses serviteurs pour régler compte avec eux. Il n’est pas étonnant alors que les fidèles aient conservé à jamais dans leur mémoire l’espérance d’un si grand événement. Le retour du Seigneur n’a pas été nié, ni perdu de vue, jusqu’aux derniers jours de ceux dont nous parlons ; mais lorsque l’Eglise chrétienne eut perdu son zèle, qu’elle commença à se prostituer et marcher avec le monde, alors, tout naturellement, le retour de l’Epoux ne put plus être pour elle un sujet de joie, mais bien plutôt de terreur, tel que nous le voyons de nos jours.

« Ton règne vienne ». Il leur avait lui-même enseigné à prier ainsi, et ils croyaient que, jusqu’à ce qu’il revienne, son royaume ne s’établirait point. Ce n’était pas l’extension graduelle de la vérité et la conversion du monde qu’ils recherchaient ;… ils savaient que Dieu accomplirait tous ses desseins concernant l’humanité, mais ne paraissent pas avoir pensé que l’établissement du royaume de Christ aurait lieu avant le retour du roi. L’évangile devait être prêché par toute la terre, mais suivant les propres paroles de Christ, seulement comme « témoignage à toutes les nations », « pour en tirer un peuple pour son nom », comme l’apôtre Jacques nous le dit (Act. 15 :14). Ils ne nourrissaient pas le vain espoir que le monde irait de mieux en mieux, sachant que « les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis ». Ils ne dirent jamais que les choses progresseront à tel point que les derniers jours de ce siècle de ténèbres seraient les plus éclairés et les meilleurs. « Sachez ceci », dirent-ils, « qu’aux derniers jours des temps périlleux viendront» car la méchanceté se répandra abondamment même sous « la forme de la piété ». D’un commun accord les premiers chrétiens attendaient le Seigneur ; à son apparition son royaume serait assuré.

Plusieurs membres de l’Eglise primitive étaient Juifs et désiraient le retour de Christ pour l’amour de leur nation. Ce jour-là serait pour eux un jour glorieux, le temps de la repentance d’Israël et de son rétablissement. Alors « il ôtera l’opprobre de son peuple de dessus de toute la terre » (Esaïe 25 : 8), et le voile sera enlevé de leurs yeux. « Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplications ; et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé et ils se lamenteront ». « Et il sera dit en ce jour-là : Voici, c’est ici notre Dieu ; nous l’avons attendu et il nous sauvera c’est ici l’Eternel [le Seigneur] nous l’avons attendu, égayons-nous et réjouissons-nous dans sa délivrance » (D.).

La pensée du salut d’Israël lors du retour du Seigneur remplissait de joie aussi bien les cœurs des gentils convertis que ceux des Juifs, car il leur était dit que le rétablissement d’Israël entourerait le globe entier de la gloire du Seigneur.

« Si leur chute est la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des nations [gentils], combien plus [le sera] leur plénitude ? » C’est alors que le Seigneur par son avènement « sera établi pour lumière des nations (Actes 13 : 47) et rassemblera les proscrits d’Israël » ; c’est alors et non pas pendant ce siècle de l’Evangile « que la terre sera remplie de la connaissance du Seigneur comme les eaux couvrent la mer » ; et « il jugera au milieu des nations, et prononcera le droit à [reprendra] beaucoup de peuples ; et de leurs épées ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes » (Esaïe 2 : 4).

Lorsque le Seigneur reviendra,

Le bonheur partout règnera

Loi, vérité progresseront,

Tous un père en Dieu connaîtront.

Tous en leur cœur le Paradis,

Puisqu’ils seront chacun bénis

La vie alors abondera,

Lorsque le Seigneur reviendra.

Attendant de tels résultats du retour du roi, il n’est pas étonnant que son avènement formait le sujet de la principale espérance des premiers chrétiens. Chaque membre de l’Eglise semble l’avoir eue. Un chrétien sans cette espérance était une anomalie. Milner dit : « Cela constituait au second siècle un tel article de foi que Justin en faisait une épreuve d’orthodoxie ». L’évêque Newton dit *: « On y croyait généralement pendant les premiers trois siècles, qui furent les plus purs. L’évêque Russell, qui pourtant ne croit pas au Millénium, dit : « Jusqu’à la fin du quatrième siècle cette croyance était universelle et incontestée ; tandis que Gibbon dit sans préjugés : « Elle paraissait être le sentiment dominant des chrétiens orthodoxes », et ajoutait encore : « elle produisait les effets les plus salutaires en ce qui concerne la foi et la pratique des chrétiens ». Sans doute elle produisait des effets salutaires ! Disposant l’Eglise à la prière et à la patience, à la pureté et à la ‘paix, à la sincérité et à la sobriété, à la loyauté et à l’amour, à la fidélité et à la fermeté, à la vigilance et au travail, produisant la résignation dans la souffrance, le baume dans la privation ; dans la persécution, la paix parfaite et même dans le feu du martyre la joie du Maître.

Plût à Dieu que ce fût aujourd’hui encore l’espérance de l’Eglise ! Mais, hélas, bien peu de ses membres l’ont conservée ! La doctrine du second avent est des plus négligées, bien que la Parole de Dieu en soit remplie.

Si on ne la relègue pas entièrement au grenier, on la ridiculise souvent, et ceux qui osent dire qu’ils y croient, sont traités — de gens bien intentionnés, peut-être —~mais en tous cas comme simples d’esprit et bien arriérés. Soit ; plusieurs d’entre nous sont très heureux d’être ainsi « arriérés ». Laissons aller ceux qui prétendent avoir devancé Jésus-Christ et ses disciples. « La bonne compagnie des apôtres » nous suffit ; et nous aimons nous sentir un avec eux par rapport au sujet que nous venons de traiter. Peu nous importe, que nous paraissions simples d’esprit aux gens modernes, pourvu que nous soyons certains de posséder l’ancienne vérité et de suivre les anciens sentiers

La parousie premièrement, l’épiphanie ensuite, suivie de l’apocalypse

De même, qu’à distance, les différents pics des montagnes se confondent, au point de ne plus être distinguables, de même à distance les différents traits du second avènement de notre Seigneur étaient indistincts. Mais maintenant que notre délivrance est proche — « plus près de nous que lorsque nous avons cru » — nous devrions nous attendre à ce que le Saint Esprit, duquel il nous est assuré qu’il apportera la vérité au peuple du Seigneur attentif, comme « nourriture au temps convenable », continue « à lui montrer les choses à venir », lorsqu’il sera temps de les comprendre. C’est ainsi que cela nous est arrivé, loué soit le Seigneur La Parole de Dieu est une éclairant de plus en plus jusqu’à ce que ce jour soit dans sa perfection. A sa lumière nous pouvons distinguer maintenant que notre Maître sera présent pour un temps, pendant le temps présent de la moisson — invisiblement présent, terminant une œuvre dans son Eglise, avant qu’aucun signe extérieur ou révélateur ne l’annonce au monde. Son œuvre dans l’Eglise consistera dans la séparation des vrais membres de ceux qui ne le sont que de nom — la séparation du bon grain d’avec l’ivraie. Sa révélation aura lieu dans le « feu flamboyant », le grand temps de trouble, par lequel le présent âge sera clos, et pendant lequel « l’ivraie » cessera d’être de « l’ivraie » : mais avant que le feu ne vienne, ainsi que la parabole le montre, il sera présent dans le champ de la moisson, le récoltant dans le grenier et liant l’ivraie pour être brûlée.

Une autre parabole nous montre qu’avant de se révéler au monde d’une façon quelconque, il appelle premièrement ses serviteurs et leur fait rendre compte. (Luc 19 : 15-27).

Ah chers frères, quelle sainte frayeur ne ressentons-nous pas dans nos cœurs, sachant que nous vivons présentement en la présence du Fils de l’homme, que c’est maintenant que le bon grain est récolté et l’ivraie liée ; que maintenant les serviteurs sont en train de rendre compte des talents qui leur ont été confiés, tandis que le monde ne voit rien et demande : « Où est la promesse de son avènement puisque toutes choses continuent comme dès le commencement ? » Le petit nombre peut seul entendre et apprécier les preuves, ou comprendre les paroles du Maître que tel que le monde ne connaissait rien aux jours de Noé, tel il en sera à la présence du Fils de l’homme (Matth. 24 : 37). Ils ne connaîtront rien et les événements de la vie journalière continueront —jusqu’à ce qu’ils en soient dérangés par la commotion et le trouble produit par l’épiphanie, l’apocalypse du roi, lorsque les sept dernières plaies seront répandues, quand les jugements du Seigneur fondront sur la terre et que ses habitants apprendront la justice et diront : « Venez et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob et il nous instruira de ses voies et nous marcherons dans ses sentiers » (Esaïe 2 : 3).

T.G. 1/1906

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