LES FAIBLESSES DES APOTRES

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Biens chers frères et sœurs, notre sujet sera pris de 2 Timothée 3:16 : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice. » (La traduction polonaise citée utilise le verbe réprimander au lieu de convaincre en français). Je ne voudrais pas réprimander les frères. Nous utiliserons donc une autre traduction qui me semble mieux rendre ce passage : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour rechercher les erreurs et les corriger. » Intéressons-nous aujourd’hui à la recherche des erreurs.

Lorsque nous considérons une machine ou une voiture, nous nous apercevons qu’après un certain temps elle s’use. Certains éléments se détériorent plus ou moins vite. Notre souci est donc de détecter ceux qui se détériorent le plus rapidement, afin de pouvoir les échanger pour permettre à la machine de fonctionner convenablement.

Il en est de même avec notre caractère. Il possède des caractéristiques et des penchants qui nous conduisent souvent aux erreurs et au mal. Comment les trouver ? Comment discerner les signes distinctifs de notre caractère qui s’usent le plus souvent ? Nous savons qu’il est facile d’observer les erreurs chez les autres. Les nôtres, par contre, nous ne les voyons jamais. Nous pensons toujours agir du mieux que nous le pouvons. Par contre les autres commettent beaucoup d’erreurs que nous voyons distinctement.

Je m’excuse de ne pouvoir parler de mes erreurs … vous comprenez. Je pourrais vous décrire par contre les erreurs que commettent les frères de Pologne. Si vous veniez en Pologne, vous pourriez dire alors : nous connaissons toutes vos erreurs, mais les vôtres ne vous seraient toujours pas connues. Il me serait difficile de parler de vos erreurs, car je ne vous connais pas assez. Comment donc se tirer d’affaire ? La parole de Dieu nous vient en aide. Permettez que nous recherchions aujourd’hui les erreurs de ceux que nous pensons ne pas offenser. Si je décelais chez l’un d’entre vous une erreur, et si je vous la dévoilais, vous pourriez me dire : mais de quel droit me fait-il cette remarque ? Alors recherchons les erreurs chez ceux qui ne vont sûrement pas s’offenser.

Tournons nos regards vers les douze Apôtres. Ils commirent également des erreurs. Je pense qu’il y a ici une leçon pour nous. Lorsque les Apôtres commettaient des erreurs, il y avait quelqu’un qui les côtoyait et les leur montrait. Le Seigneur marchait avec eux, et Il leur rappelait : ici vous avez mal agi – ou vous avez commis une erreur – là il fallait vous conduire d’une autre manière. Si donc des erreurs étaient commises par les Apôtres, sommes-nous meilleurs qu’eux ? Je pense que nous en commettons davantage. C’est pourquoi les erreurs des Apôtres peuvent facilement être détectées chez chacun d’entre nous.

Je voudrais que nous analysions quelques-unes des situations de la vie des Apôtres, qui furent des erreurs évidentes. Je pense que chacun d’entre nous s’efforcera de trouver des erreurs semblables dans sa vie, pour pouvoir ensuite les éliminer.

La première situation que je voudrais partager avec vous est décrite en Matthieu 8:23-26. Nous connaissons cette situation. Jésus vint un jour près de la mer. « Il monta dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et Lui dormait. » Les disciples furent effrayés. Pourtant pour un pêcheur, une tempête était chose courante. Mais la tempête fut si grande, qu’ils furent impuissants devant elle. Que se passa-t-il ? « Les disciples s’étant approchés le réveillèrent, et dirent : Seigneur, sauve, car nous périssons. Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Alors Il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. » Je pense que peu d’entre vous ont pratiqué la pêche, ont navigué sur la mer ou sur un lac. L’apaisement de la mer ne vous concerne peut-être pas. Mais si nous réfléchissons, ne nous trouvons-nous pas quelquefois dans des situations de tempête de la vie ?

Nous connaissons les paroles d’un cantique « qui dans cette vie tumultueuse ». Aujourd’hui nous vivons un temps particulier. Remarquez les nombreuses tempêtes qui touchent le monde entier. Toutes sortes d’événements dangereux se produisent. Des guerres éclatent, des émeutes, des grèves et des révolutions. La situation économique est inquiétante.

Tout semble vouloir se terminer, l’inquiétude de perdre son travail, les problèmes politiques, tout cela va-t-il nous toucher ? Pourrai-je aller à la convention ? Peut-être doit-on fuir notre pays ? Sauve-nous Seigneur car la situation est difficile. Mais que nous répond le Seigneur ? « Gens de peu de foi. » Vous vous inquiétez de ces tempêtes !

Devons-nous nous inquiéter ? Non. Je pense que les problèmes politiques, sociaux et autres ne doivent pas nous inquiéter. Nous devons avoir confiance puisque le Seigneur est avec nous. S’il nous accompagne dans la barque, peut-il nous arriver quelque chose de mal ?

Si tous les trains s’arrêtaient et qu’il n’y avait plus d’essence ou plus de travail dans le pays, cela nous porterait-il préjudice si nous sommes avec le Seigneur ? La situation sera peut-être plus difficile pour nous, mais si nous avons confiance, rien ne pourra nous arriver. Ne craignons pas, chers frères, les tempêtes qui nous touchent et nous toucheront encore. Faisons confiance au Seigneur, Il parviendra à apaiser toutes les tempêtes.

Voyons une seconde situation décrite en Marc 9:38-39. Jean envoya les disciples pour chasser les démons. « Jean Lui dit : Maître nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom, et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas. Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus ; car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de Moi. » Les Apôtres ont remarqué que cet homme ne marchait pas avec eux, qu’il faisait des miracles et certaines bonnes choses. Ils voulaient l’en empêcher, car qui d’autre qu’eux pouvaient accomplir de telles choses ?

Ne nous arrive-t-il pas parfois de vouloir interdire quelque chose, parce qu’un autre fait un certain travail ? Nous pensons avoir la meilleure manière d’agir, alors que d’autres veulent procéder d’une façon un peu différente, et nous voudrions leur interdire. Si quelqu’un, sans avoir obtenu notre approbation, travaille pour le bien, doit-on le lui interdire ? Jésus dit : « Ne l’en empêchez pas. »

S’il fait le bien et ne nous est pas opposé, il est avec nous. Nous devrions nous réjouir si quelqu’un a la volonté de faire quelque chose de bien, même d’une façon plus imparfaite que la nôtre. Rappelons-nous frères : ne l’en empêchez pas. Ne décourageons pas une telle personne, elle pense différemment, mais s’investit dans le bien. Laissons-la travailler. La moisson est grande et il y a peu d’ouvriers. Chacun trouvera un travail dans cette grande moisson.

Considérons maintenant une autre situation décrite en Marc 8:31. « Alors Il commença à leur apprendre qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’Il soit rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’Il soit mis à mort, et qu’Il ressuscite trois jours après. Il leur disait ces choses ouvertement. Et Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre. » Remarquez, Jésus disait ouvertement qu’Il serait mis à mort et aurait à souffrir. Pourquoi les paroles du Seigneur déplurent à Pierre ? Car elles n’étaient pas populaires. Il pensait que si le Seigneur mourrait, alors les Apôtres se disperseraient. C’est pourquoi, l’ayant pris à part, il suggéra de garder cette chose dans le secret. Jésus lui fit-Il un compliment pour cela ? Non, mais Il dit à Pierre « arrière de Moi, Satan. »

Chers frères, cacher certaines choses peut parfois entraîner beaucoup de mal. Remarquons qu’il nous arrive parfois de cacher certaines choses, d’omettre certaines choses irritables, de les mettre parfois de côté, de les cacher afin que personne ne puisse les remarquer. Voyez comme certaines choses ont été mauvaises pour avoir été cachées. Cacher quelque chose semble vouloir dire que cela est très intéressant, et cela nous incite à vouloir la connaître. Notre curiosité augmente. Toutefois nous pouvons aussi remarquer que lorsque certaines choses sont dévoilées, elles cessent d’être menaçantes. Jean 11:9-10 : « Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière … mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui. » Si nous essayons de cacher certaines choses en les tenant secrètes, ne voulant pas les faire apparaître, alors au moment où elles sont dévoilées, elles deviennent encore plus mauvaises. Si nous soutenons n’avoir aucun mal en nous, être le meilleur, alors que dans l’assemblée se manifeste une erreur qui prend de l’ampleur, et nous ne disons rien, nous constaterons alors combien cela fera de mal lorsque celle-ci éclatera au grand jour. Rappelons-nous qu’il ne nous appartient pas de cacher certaines choses. Parfois elles sont pour nous amères, douloureuses, mais il nous appartient de les assumer. Si elles apparaissent à la clarté du jour, elles cessent d’être dangereuses. Elles restent dangereuses lorsqu’elles sont cachées.

Voyons une autre situation en Matthieu 26:6-13. L’heure de la mort de notre Seigneur approcha. Lorsqu’Il se rendit à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme s’approcha de Lui tenant un vase d’albâtre de grand prix. Elle le répandit sur la tête de notre Seigneur alors qu’Il était à table. « Les disciples voyant ce qui venait de se passer s’indignèrent, et dirent : A quoi bon cette perte ? On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner le prix aux pauvres. » Le Seigneur a-t-Il approuvé leurs soucis pour les pauvres ? « Jésus s’en étant aperçu, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne action à mon égard, car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m’avez pas toujours. En répandant ce parfum sur mon corps, elle l’a fait pour ma sépulture. »

Remarquons la réaction des disciples. Avaient-ils donné l’argent pour ce parfum ? Non : C’était l’argent de cette femme, c’est elle qui a dépensé ses propres économies durement amassées pour l’achat de ce parfum et non eux. Elle a jugé que c’était le moment opportun pour faire ce geste. Ne nous arrive-t-il pas parfois de protester lorsque quelqu’un donne de l’argent, selon nous peut-être inutilement, pour une certaine cause. Pourquoi avoir acheté ceci pour les frères ? Ils vont peut-être le gaspiller, nous aurions pu mettre ceci en valeur d’une façon différente.

Il peut arriver, lorsque nous avons un travail à réaliser qui nous coûte un peu d’argent, que des pensées nous tourmentent : pourquoi dépenser tant ? Savez-vous que ces propos sont tenus la plupart du temps par ceux qui ont donné le moins. Ce sont eux qui ont le plus à dire sur ce à quoi cet argent doit servir. Remarquez que le Seigneur a approuvé cette femme. Elle a fait quelque chose qui, dans un instant, dans quelques jours, n’aurait pu se reproduire.

Je pense que cela est une leçon pour nous. Ne regrettons pas l’argent des autres. Si quelqu’un fait un don dans un but précis, ne critiquons pas son geste. Pensons à notre attitude, et rappelons-nous qu’il est souhaitable que nous donnions notre argent ou notre temps à quelqu’un quand des opportunités se présentent à nous. Un jour, peut-être, nous aurons beaucoup d’argent mais nous n’aurons plus la possibilité d’aider quelqu’un comme nous aurions voulu le faire.

Vous savez que les personnes aiment souvent offrir des fleurs quand quelqu’un meurt. Pour le défunt, les fleurs n’ont plus aucune signification. Il arrive parfois, lorsque quelqu’un est malade ou se trouve à l’hôpital, qu’il n’y ait personne pour lui rendre visite. Rappelons-nous qu’il nous appartient de faire le bien tant qu’il n’est pas trop tard.

Il y a un temps pour tout, nous pouvons nous investir. Si tu as quelque chose à offrir au Seigneur, fais le promptement, car ensuite il sera peut-être trop tard.

Voyons une autre situation décrite en Marc 8:4. « Ses disciples Lui répondirent : Comment pourrait-on les rassasier de pain, ici dans un lieu désert. » Il y avait beaucoup de personnes et Jésus dit : Donnez leur à manger. Les disciples se dirent, comment dans ce désert pouvons-nous trouver du pain ? Verset 14 « Les disciples avaient oublié de prendre des pains ; ils n’en avaient qu’un seul avec eux dans la barque. » Ils se demandaient où prendre ce pain ? Jésus leur dit : ne vous rappelez-vous pas qu’avec quelques pains j’ai nourri quelques milliers d’hommes – une fois 5000, une autre fois 4000. « Et Il leur dit : Ne comprenez-vous pas encore ? »

Remarquez frères : Les disciples se souciaient au sujet du pain. Ne nous arrive-t-il pas de nous soucier parfois pour notre pain charnel de chaque jour ? Le pain ou le beurre, une voiture, une maison ou autre chose, tout ce qui est utile pour notre corps charnel ? Souvent nous nous faisons du souci pour que nos enfants possèdent ces choses. Y a-t-il quelqu’un qui ne leur donne pas à manger, ne les envoie pas à l’école ou ne se soucie pas de leur situation ?

Parfois nous oublions qu’en dehors de notre pain charnel, il y a encore un autre pain – une autre nourriture qui est spirituelle. Avons-nous besoin d’une nourriture spirituelle ? Je pense que nous en sommes convaincus. Nous savons qu’il faut que nous allions à la convention, aux réunions, mais nous oublions de donner à manger à nos enfants. Oubliez-vous de donner à manger à vos enfants quand ils partent ? Non : personne d’entre vous n’oublie. Mais en ce qui concerne les choses spirituelles, il en est parfois autrement. Quelquefois nous entendons certaines réflexions dans notre réunion, il n’y a que deux ou trois enfants, alors cela vaut-il la peine d’organiser une étude pour les jeunes ? Nous avons des choses plus importantes et plus sérieuses à étudier. Pourquoi gaspiller notre temps ! Aucune mère ne pense gaspiller du temps lorsqu’elle prépare le petit déjeuner. Si vous avez un enfant, le fait de préparer le petit déjeuner est-ce une perte de temps ? Personne ne raisonne de cette manière. N’aurions-nous donc pas le temps de donner un peu de nourriture spirituelle à un ou deux de nos enfants ?

Lorsqu’ils sont petits, nous ne leur donnons pas une nourriture destinée aux adultes, mais adaptée à leurs besoins. Rappelons-nous qu’il est de notre devoir de leur donner la nourriture spirituelle qui leur convient. Peu importe si dans l’assemblée ils ne sont pas nombreux : deux, trois ou cinq. Ils ont besoin que nous leur consacrions un peu de temps au détriment de notre nourriture solide. Ils ont besoin d’un peu de lait et de fruits spirituels pour leur développement propre. S’il vous venait à l’idée de ne pas donner pendant deux semaines le petit déjeuner ou le dîner à vos enfants, que se passerait-il ? Je pense que personne d’entre vous n’a, un jour, essayé d’agir ainsi. Alors essayons de ne pas donner à nos enfants la nourriture spirituelle adaptée pendant une année, voire deux, qu’en sera-t-il de leur développement ? Nos enfants et nous-mêmes avons besoin de nourriture spirituelle.

L’exemple suivant nous le trouvons en Marc 9:33-34. « Lorsqu’Il fut dans la maison, Jésus leur demanda : De quoi discutiez-vous en chemin ? Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. » Ce sujet intéressait beaucoup les disciples. Nous pouvons remarquer que dans l’Evangile de Luc 22:24-27, il est question de ce même événement « Lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ? » Ils ne voulaient pas savoir qui était le plus grand physiquement, car ils pouvaient facilement le vérifier, mais qui est le plus important. Ils étaient douze et voulaient savoir qui était le plus important et qui l’était le moins. Cela est déjà ancré dans la nature humaine. Chacun veut connaître sa position dans la hiérarchie. Mais chacun aussi veut être le plus important. C’était la raison pour laquelle il s’éleva une contestation parmi les disciples.

Vraisemblablement plusieurs d’entre eux aspiraient à être les plus grands. Que pensez-vous ?  Jésus les a-t-Il approuvés dans cette attitude ? Ne succombons pas à cette tentation. Ne recherchons pas celui qui pourrait être le plus grand parmi nous. Et pourtant n’en est-il pas parfois ainsi ? Qui doit tendre la main le premier : Le plus important ou le moins important ? Nous nous attendons à ce qu’un plus jeune frère fasse le premier pas. S’il ne le fait pas, faisons-nous le premier pas ? Peut-être estimons-nous aussi qu’une sœur doit faire ce premier pas et non un frère ? Ou alors qu’il nous appartient d’estimer plus fort un frère ancien ! Mais si d’autres frères ne tendent pas la main les premiers aux frères anciens, pourquoi devrais-je le faire ?

Remarquons : il y a certaines règles et des principes de bonne conduite qui disent comment les jeunes doivent se comporter vis-à-vis des personnes âgées. Ces règles doivent être respectées, mais nous ne pouvons, en tant que chrétien, exiger cela des autres. Nous devons considérer tout le monde sur le même pied d’égalité et prendre l’habitude de faire le premier pas. Nous devons veiller aussi à ce que le frère ancien ne devienne pas un maître, mais reste un serviteur. Nous ne devons en aucun cas nous disputer pour savoir qui a raison, mais avoir à l’esprit que la pensée de la sœur assise dans un coin et qui prend rarement la parole, peut être plus importante que celle du frère ancien. Frères, ne contestons pas en recherchant qui de nous est le plus important.

L’exemple suivant est décrit en Marc 14:37. Lorsque Jésus vécut les derniers moments de sa vie, après la commémoration de la Pâque, Il se rendit dans le jardin de Gethsémané pour prier. Il prit ses trois disciples les plus proches et leur dit « restez ici, et veillez. » Il s’éloigna et pria. Rappelez-vous l’attitude des disciples. Qu’ont-ils fait ? Ils se sont endormis, et cela à trois reprises. Jésus dit : « vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi. »

Remarquez, le Seigneur s’approche parfois de nous, afin que nous accomplissions un certain travail. Ne nous arrive-t-il pas quelquefois de nous assoupir pendant ces moments-là ? Veillons car le Seigneur nous offre peut-être une opportunité, Il attend quelque chose de nous. Soyons attentifs, ne prenons pas le risque de nous endormir.

Rappelez-vous la situation décrite en Matthieu 26:51-53. Aussitôt après avoir retenu l’attention des disciples dans le jardin de Gethsémané, une foule nombreuse arriva avec Juda en tête, pour saisir le Seigneur. Rappelez-vous qui a pris la défense de notre Seigneur ? Celui qui quelques instants auparavant dormait. Pierre « tira son épée ; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. » Le Seigneur approuva-t-Il ce geste ? « Alors Jésus lui dit : remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. » Ne nous arrive-t-il pas d’utiliser parfois une épée ? Dans cette salle je ne vois pas d’épée. Quelle épée pourrions-nous utiliser ? Psaume 57:5. « La langue est un glaive tranchant. » Proverbes 25:18. « Comme une massue, une épée et une flèche aiguë, ainsi est un homme qui porte un faux témoignage contre son prochain. » Des paroles peuvent être une épée tranchante. Cette épée peut blesser des hommes, des frères. Parfois la plaie ainsi provoquée est pire que celle d’un instrument tranchant.

Je vais vous raconter une petite anecdote. Cette histoire eut lieu dans une localité peu de temps avant la guerre. Dans un endroit il y avait des frères et un prêtre s’approcha d’eux. D’une façon moqueuse, il s’adressa à l’un d’eux et dit : vous vous occupez de l’étude de la Bible, alors comment comprenez-vous ce verset « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite », et d’un geste il porta un coup au visage du frère. Que dites-vous de cela ? Le frère répondit « présente-lui aussi l’autre. » Alors le prêtre porta un second coup au visage. Il attendit la réaction du frère, qui déclara : mais il est aussi écrit « Ne devez rien à personne. » Il frappa aussitôt le prêtre au visage, et sous l’effet du choc celui-ci tomba à terre. Un gendarme observant cette situation, pensant qu’une bagarre venait de se produire, accourut et demanda au prêtre qui venait de se relever, ce qu’il s’était réellement passé. Le prêtre répondit : nous parlions simplement de la Parole de Dieu.

Chers frères, pourquoi ai-je fait allusion à cette histoire ! Il peut parfois arriver que votre enfant vous demande : Papa, pourquoi les frères se disputaient aujourd’hui à la réunion ? Et vous répondez : Non, ils ne se disputaient pas, mais ils parlaient simplement de la Parole de Dieu. Ou alors le petit-fils dit à son grand-père : Pourquoi as-tu tellement crié après le frère qui est venu ? Et il répond, non ! Nous parlions de la Parole de Dieu.

Rappelons-nous, que nos enfants peuvent ne pas comprendre quand nous expliquons parfois d’une façon évasive une figure du tabernacle. Mais un enfant de cinq ans remarquera une dispute à la réunion. Il remarquera lorsque vous ne parlez pas d’une façon correcte à la maison. Même un petit enfant se rendra compte lorsque nous ne visitons pas un frère. Papa pourquoi n’allons-nous pas rendre visite à ce frère ? Mais tu sais nous n’y allons pas parce que … et il nous est difficile de dire pourquoi.

Remarquez comment nos paroles, aussi tranchantes que l’épée, peuvent blesser. Si nous ne savons pas parler d’une façon intelligente, ceux qui nous entourent, nos enfants, nos frères seront blessés. Rappelons-nous toujours, que lorsque nous parlons, nous utilisons l’instrument le plus tranchant, et ses plaies peuvent mettre beaucoup de temps à guérir. Souvenons-nous aussi, lorsque nos arguments sont épuisés, n’utilisons pas de faux témoignages, de médisance, d’épée tranchante. Le frère Russell écrivit un jour : « nous ne devrions jamais utiliser l’autorité ou la force physique pour mener à bien les choses divines », même si nous pensons que cela va porter préjudice à la Vérité. La Vérité, les choses divines se défendent d’elles-mêmes. Dieu sait défendre la Vérité.

Le texte de la manne du 25 mai dit : « Ne te laisse pas vaincre par le mal. » Le mal doit toujours être vaincu par le bien et non le contraire. Si nous voulons vaincre le mal par le mal, jamais nous ne remporterons de victoire. Considérons les paroles de 2 Timothée 4:7-8, afin de pouvoir nous exprimer comme l’Apôtre Paul : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ces jours-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »

Efforçons-nous frères de discerner en nous, et non chez les autres, si nous ne commettons pas de telles erreurs. Si nous tardons, lorsque nous les apercevrons elles seront plus difficiles à vaincre. Mais il nous appartient de les éliminer progressivement, afin de pouvoir ensuite déclarer « nous avons combattu le bon combat, et la couronne de justice nous attend. » – Amen.

Fr. K. P. – Lezennes 13/04/98