Il est nécessaire pour la discipline, le test et l’épreuve finale de l’église de Dieu que les membres soient soumis à une influence adverse ; car la promesse de la grande récompense est pour « celui qui vaincra ». Si nous voulons régner avec Christ, nous devons prouver que nous en sommes dignes, par les mêmes épreuves de loyauté envers Dieu, de foi en sa Parole, de zèle pour la vérité, d’endurance patiente, d’opprobre et de persécution, même jusqu’à la mort, dans la confiance inébranlable dans la puissance et le dessein de Dieu de délivrer et d’exalter son église en temps voulu. Pour de tels fidèles, leur sont destinées les consolations bénies du Psaume 91, qui, croyons-nous, est une image de l’église à la fin de cet âge de l’Évangile – une image de Christ. Écoutons :
« Celui qui habite dans la demeure secrète du Très-haut [typifiée par le Saint du Tabernacle] logera à l’ombre du Tout-puissant. » Nous nous plaçons ainsi sous la protection divine lorsque, étant parvenus à la connaissance de la volonté de Dieu de nous accepter comme ses enfants, nous acceptons avec gratitude l’invitation et nous nous approchons conformément à ses instructions, par l’intermédiaire de Christ notre Rédempteur, et nous nous consacrons pleinement à son service. Ceux-ci peuvent se reposer en toute quiétude dans les précieuses promesses de Dieu, qui sont toutes oui et amen en Jésus-Christ (2 Corinthiens 1 : 20). Le monde ne voit pas les ailes de la protection divine, mais les fidèles en ont une réalisation secrète bénie. Dieu soit loué !
« J’ai [Jésus-Christ, que David ici, comme ailleurs, personnifie, et qui s’adresse ainsi à son corps, à son église] dit de l’Éternel : il est ma confiance et mon lieu fort ; il est mon Dieu, je me confierai en lui. Car il te délivrera du piège de l’oiseleur, de la peste calamiteuse. » – des tromperies de Satan, dans lesquelles tous ceux qui ne sont pas protégés trébucheront ; car notre Seigneur a dit qu’elles seraient si subtiles et si trompeuses qu’elles séduiraient, s’il était possible, « même les élus ». Mais ce n’est pas possible ; car ceux qui affermissent leur appel et leur élection, demeurent sous la protection du Tout-Puissant. Ceux-ci seront délivrés, non de la peste destructrice de la maladie physique, mais des pestes de la destruction morale et spirituelle – des penchants pécheurs de la vieille nature qui, dans des moments d’inattention, sont susceptibles de prendre le dessus et d’écraser l’âme de ceux qui ne demeurent pas sous la protection secrète du Très-Haut ; et des pestes spirituelles de fausses doctrines lesquelles, avec un sophisme subtil, détruisent la foi de ceux qui ne sont pas vigilants.
De telles pestes sont déjà présentes dans le monde sous la forme de la soi-disant Science Chrétienne, du Spiritisme et des diverses théories « sans rançon » qui prennent le nom de « La plus Grande Espérance », et qui, tant du point de vue des espérances actuelles que des vues prophétiques, semblent devoir bientôt devenir épidémiques. De toutes ces pestes, les élus du Seigneur seront protégés, reposant en sécurité et paisiblement à l’ombre du Tout-Puissant.
« Il te couvrira de ses plumes, et sous ses ailes tu auras un refuge ; sa vérité sera ton bouclier et ta rondache. » Jéhovah rassemble si près de son cœur ses enfants loyaux et fidèles qu’ils sentent la chaleur de son amour ; et le langage correspondant de leur cœur est : « Je séjournerai dans ta tente à toujours ; je me réfugierai sous l’abri de tes ailes ; Car tu m’as été un refuge, une forte tour, de devant l’ennemi ; Car … tu as entendu mes vœux, tu m’as donné l’héritage de ceux qui craignent ton nom. » (Psaume 61 : 4, 3, 5). Oui, sa vérité – ce grand système de vérité compris dans le divin plan des âges – est un ample bouclier et une rondache pour tous ceux qui, dans la simplicité de cœur, le reçoivent et lui sont fidèles. C’est l’armure de Dieu que, par l’Apôtre, tous les fidèles sont exhortés à revêtir – à s’approprier, c’est-à-dire à méditer et à accumuler la vérité dans l’esprit et le cœur – afin que, par son utilisation, ils puissent résister à toutes les formes d’erreur et de mal en ce mauvais jour.
L’ÉTERNEL GARDERA LES PİEDS DE SES SAİNTS
« Tu n’auras pas peur des frayeurs de la nuit, ni de la flèche qui vole de jour, ni de la peste qui marche dans les ténèbres, ni de la destruction qui dévaste en plein midi. » C’est la « nuit », la sombre nuit dont parle le Prophète Esaïe et à laquelle se réfère aussi notre Seigneur : « Le matin vient, et la nuit aussi » ; « La nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler. » (Esaïe 21 : 12 ; Jean 9 : 4). Le matin Millénaire arrive, et tout aussi sûrement le grand temps de trouble le précédera immédiatement (ndlr : écrit en 1911) – la nuit où personne ne peut travailler pour la diffusion de la vérité divine ; tellement seront grands la « terreur », le tumulte, le trouble et la persécution de cette nuit ; les flèches – les « paroles amères » des opposants de la vérité – voleront de jour – au temps présent, qui en comparaison avec la nuit sombre qui arrive, est appelé jour. Les divers assauts et difficultés provenant de l’infidélité, de la Haute Critique et des autres fausses doctrines sont représentés de manière imagée comme des tirs de flèches, des pestes, des pierres d’achoppement. Aucun d’entre eux ne doit blesser les « élus », dont Christ est la Tête et l’église ses membres, comme indiqué spécialement dans ce Psaume. L’église sera immunisée et rien ne la blessera en aucune manière. Comme le Seigneur l’a dit, les difficultés de ce jour séduiraient, s’il était possible, même les élus ; mais cela ne sera pas possible, car la classe « des pieds » sera protégée. Non, l’église n’a pas à craindre les pestes morales et spirituelles qui marchent dans les ténèbres, se répandant et faisant leurs victimes parmi ceux qui ignorent la vérité, ou qui lui sont infidèles et donc indignes d’elle, et qui, par conséquent, n’ont pas la protection divine et sont livrés aux puissances d’égarement de l’erreur qui renversent la foi et l’espérance d’un grand nombre, juste quand la lumière de la vérité divine brille plus clairement sur les fidèles comme elle brille sur nous aujourd’hui.
« Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite ; toi, tu ne seras pas atteint. » Grand sera l’abandon de la vérité, même parmi ceux qui, comme nous-mêmes, l’ont reçue jadis avec joie et qui ont bien couru pendant un certain temps ; mais l’église, par sa loyauté et sa fidélité sans compromis et grâce à l’ample armure de vérité et de droiture, se tiendra debout et ne tombera pas.
Nous ne devons pas comprendre que ceux qui seront atteints et qui tomberont (« mille à ton côté, et dix mille à ta droite ») sont du monde, mais qu’ils sont plutôt des amis de l’église ; étroitement liés à l’église. Le monde ne peut pas être rejeté de la faveur divine, car il n’a pas la faveur divine. Le « monde entier gît dans le méchant » et, par conséquent, ne peut pas tomber. Ce verset semble s’appliquer à ceux qui ont été effectivement engendrés du saint Esprit ou qui assument une position semblable à ceux qui sont engendrés du saint Esprit ; comme, par exemple, l’ivraie qui affiche être du blé. Elle n’a jamais été du blé, et ne sera pas engrangée avec la classe du blé. Le temps montrera qu’elle n’est pas de cette classe. Nous voyons donc dans ce tableau la chute de ces derniers en général et de ceux qui sont consacrés en particulier. Il y a une distinction entre les mille tombant d’un côté et les dix mille tombant à droite. Nous pourrions en déduire que les mille peuvent tomber dans l’incrédulité totale, et les dix mille, la « grande foule », dans le grand temps de détresse pour laver leurs robes blanches et se purifier. Ils participeront avec Babylone à ses péchés et auront part à sa grande chute. – Apocalypse 14 : 18 ; 18 : 10.
La déclaration prophétique : « Il en tombera mille à ton côté », n’est pas trop excessive. Seuls les sanctifiés en Jésus-Christ, des copies du Fils bien-aimé de Dieu, pourront demeurer parfaitement en Lui. Ce sont les élus mêmes, il n’est pas possible de les tromper et de les prendre au piège ; car Dieu confiera à ses messagers une charge [un message] pour eux (« la vérité présente ») et ainsi ces « pieds » du corps de Christ seront soutenus afin qu’ils ne trébuchent pas.
« Seulement tu contempleras de tes yeux, et tu verras la récompense des méchants, » qui rejettent la vérité ou montrent qu’ils lui sont infidèles. Nous savons que nous passons déjà par le commencement de ces troubles (les troubles qui arrivent sur l’église nominale pour l’éprouver), et auxquels nous échappons, alors que beaucoup de chaque côté tombent dans l’erreur et l’infidélité. Nous échappons, non pas en étant enlevés de la scène de la détresse, mais en étant soutenus, fortifiés et maintenus au milieu de tout cela par la Parole du Seigneur, notre bouclier et notre rondache.
« AUCUN MAL NE T’ARRIVERA. »
« Parce que toi tu as mis l’Éternel, mon refuge, le Très-haut, pour ta demeure, aucun mal ne t’arrivera, et aucune plaie n’approchera de ta tente. » – aucun mal du genre mentionné ; et tout autre pouvant sembler néfaste concourra, sous la divine providence, à votre bien. – Romains 8 : 28.
Dieu a fait en sorte que seuls les véritables consacrés sont préservés de trébucher dans l’erreur en ce mauvais jour. Chaque jour, nous apprenons à apprécier de plus en plus la faveur divine qui a oint les yeux de notre entendement, et nous a permis de voir la force et la beauté intrinsèque de la Parole et du plan divins. Si donc, par la faveur divine, nous sommes ainsi rendus forts dans le Seigneur, et capables de « tenir ferme » alors que des milliers perdent la foi et leur fermeté, « réjouissons-nous avec crainte » (révérence). Que celui qui se sent fort et bien soutenu « ne soit pas orgueilleux », mais « prenne garde de tomber ». L’humilité et le zèle pour le Seigneur sont les conditions grâce auxquelles nous recevons la grande bénédiction, et sont aussi les conditions pour que nous la retenions jusqu’à la fin – jusqu’à ce que notre « changement » vienne et établisse dans la gloire ce que la grâce a commencé dans notre faiblesse.
« Car il commandera à ses anges à ton sujet, de te garder en toutes tes voies. » Cela veut dire que Dieu suscitera de fidèles pasteurs et docteurs qui « veilleront sur vos âmes comme devant en rendre compte. » (Hébreux 13 : 17). En vérité, il s’élèvera de faux docteurs qui dénatureront la Parole du Seigneur, et chercheront par d’astucieux sophismes à bouleverser vos âmes ; mais si, en toute simplicité de cœur, les enfants de Dieu exigent un « Ainsi a dit l’Eternel » pour chaque élément de leur foi, et qu’ils éprouvent soigneusement toutes choses par la Parole, ils seront à même de distinguer promptement le vrai du faux. Cela fait, l’Apôtre Paul (Hébreux 10 : 35) nous conseille d’avoir confiance. L’Éternel, notre Berger, prendra soin des vraies brebis.
L’Apôtre Paul nous assure que les anges de Dieu sont des esprits tutélaires envoyés pour exercer un ministère et servir ceux qui hériteront du salut, les sauvés de cet âge de l’Évangile, non seulement les vainqueurs du « petit troupeau », mais aussi ceux de la « grande multitude ». Notre Seigneur Jésus énonce pratiquement la même idée quand Il déclare : « Leurs anges … voient continuellement [ont accès à] la face de mon Père. » (Matthieu 18 : 10) Les paroles du Maître semblent donner à entendre qu’au moins un ou plusieurs anges ont la charge de chaque consacré, les « élus mêmes ». Rien ne peut donc, en aucune manière, leur nuire, sauf si le Père céleste voit que le préjudice ou le désavantage terrestre s’avère profitable soit individuellement à la nouvelle créature, soit à la cause du Seigneur en général. Ceci est en plein accord avec sa promesse formelle que toutes choses concourent au bien de ceux qui L’aiment – Romains 8 : 28.
Un tel recours à des messagers célestes n’invalide en rien la pensée que les enfants terrestres de Dieu sont fréquemment employés comme ministres, serviteurs, les uns des autres. En vérité, nous pouvons être assurés que les messagers ou serviteurs invisibles, sont généralement, sinon toujours, amenés à agir au moyen d’instruments humains, de préférence par « les élus mêmes ». Nous avons des illustrations de ce genre de service rendu par les frères, l’un pour l’autre, dans l’œuvre de la moisson, par exemple – supervisée par notre Seigneur présent et ses armées célestes, et cependant réalisée principalement par les membres de son corps se trouvant encore dans la chair.
LE MESSAGE DE LA MOİSSON EST LA PUİSSANCE PROTECTRİCE DE DİEU
« Ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre » – « te » – tous les membres du corps de Christ, individuellement et collectivement, utilisant toutes leurs forces pour se protéger contre toute pierre d’achoppement de la fausse doctrine, et spécialement cette grande doctrine, pierre fondamentale qu’est la rédemption par le sang précieux de Christ ; ce « rocher de scandale et cette pierre d’achoppement » pour les deux maisons d’Israël nominal (Esaïe 8 : 14). « Les pieds » du corps sont ses derniers membres ; les saints qui vivent actuellement sont membres des « pieds de celui » (Christ), ceux qui sont maintenant en danger de trébucher, comme les pieds de la maison Juive des serviteurs furent en danger à la fin, ou moisson, de l’âge Judaïque.
Comment de tels messagers portent-ils les pieds de Christ ? En les aidant à comprendre clairement la vérité, en les enseignant et en les encourageant par la parole et l’exemple (pour savoir) comment être fidèles à la vérité, et comment courir de manière à obtenir le prix de notre haut appel.
Bien que les messagers célestes soient sans doute liés à cette œuvre, elle se fait pourtant sûrement par l’église dans la chair, comme déjà indiqué. Le Seigneur, en ce temps présent de la moisson, a donné à ses messagers, les conducteurs de son peuple consacré, une « charge », un message, une parole d’avertissement, un conseil, un avis, – un dévoilement de la Parole de vérité, un éclaircissement de leur compréhension – pour qu’ils puissent soutenir tous les membres de la classe des « pieds », tous les « élus mêmes » en cette période de sévères épreuves, de tests et de trébuchements, de peur qu’à tout moment, un membre de cette classe ne trébuche dans les épreuves particulières du temps présent. Comme cela est manifestement accompli ! Le message de la moisson dans ses diverses caractéristiques, portant sur chaque phase de la vérité maintenant convenable et chaque phase d’erreur avancée maintenant, est la puissance protectrice de Dieu par laquelle, selon sa promesse, nous savons que rien ne pourra par quelque moyen que ce soit blesser les membres « pieds » du corps de Christ.
C’est à nous de nous réjouir de ces bénédictions et faveurs du Seigneur et d’augmenter notre foi ; et nous nous rappelons qu’avant même que la « Maison des Fils » ne soit constituée, le Seigneur avait le pouvoir et l’exerçait dans la « Maison des Serviteurs » d’une manière qui nous illustre l’étendue de ce pouvoir.
Satan aimerait nous voir marcher par la vue, et non par la foi ; il aimerait nous voir tenter continuellement Dieu, et réclamer une démonstration visible de sa faveur et de sa protection, au lieu d’accepter le témoignage de Sa Parole, et de nous y fier implicitement, par la foi. À la lumière du dévoilement des Écritures, nous voyons que Satan, probablement sans le savoir, a cité ce passage des Écritures entièrement hors de sa signification et de son interprétation correctes, un passage qui se référait, non pas aux pieds littéraux de Jésus ni aux pierres littérales et aux anges littéraux, mais aux membres-pieds symboliques du corps de Christ d’aujourd’hui, et aux pierres d’achoppement, doctrinales et autres, qui sont maintenant permises sur le chemin des fidèles, et aux anges, ou aux ministres, de la vérité divine, qui, dans le temps actuel de la moisson, sont chargés de soutenir les membres « pieds » par les conseils, les avertissements et les explications des Écritures qui leur seraient nécessaires.
« Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon. » Ainsi portés sur les mains des fidèles messagers du Seigneur et gardés par leur vigilance attentive, et sous la protection constante du Très-Haut, les enfants confiants et fidèles de Dieu triompheront de tout stratagème de Satan, soit pour les dominer, soit pour les séduire, qu’il rôde comme un lion rugissant, ou qu’il se cache furtivement, comme un serpent, pour injecter son poison venimeux.
« Parce qu’il a mis son affection sur moi, je le délivrerai ; je le mettrai en une haute retraite, parce qu’il a connu [apprécié] mon nom. » En raison de l’amour et de la fidélité de chaque membre composant la classe des « pieds », le Père céleste le délivrera des pestes, etc. et l’élèvera pour être cohéritier avec Christ, le fera membre de la « sacrificature royale » et participant de la nature divine.
« Il m’invoquera, et je lui répondrai ; dans la détresse je serai avec lui ; je le délivrerai et le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut. » – Il lui fera comprendre son plan. En tant qu’individus, ils sont connus du Seigneur, qui ne juge pas seulement par la vue et l’ouïe, mais discerne et juge les pensées et les intentions du cœur. Et, aussi largement dispersés qu’ils puissent être, qu’ils soient seuls comme « du blé » au milieu de l’ivraie, ou en compagnie d’autres, l’œil de Dieu est toujours sur eux. Demeurant dans le lieu secret du Très-Haut (sanctifiés, entièrement mis à part pour Dieu), ils demeurent à l’ombre du Tout-Puissant, tandis que les grands systèmes religieux infidèles qui portent son nom subissent les jugements du Seigneur. Ces sanctifiés n’ont aucune part dans le jugement de la Grande Babylone, mais ils ont été auparavant éclairés et appelés hors d’elle.
Dieu soit loué pour l’assurance de ses soins affectueux ! « Mon âme, bénis l’Éternel ! Et que tout ce qui est au dedans de moi, loue son saint nom ! »
WT1911p4925