LES QUATRE CHARS DE ZACHARIE 6 : 1-8

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Nous avons ici une prophétie bien particulière, compliquée, difficile à comprendre, et nous avons ten­dance à dire au Seigneur : « Pourquoi nous parles-tu souvent en termes difficiles à comprendre ? » Il est vrai que bien des évènements dans la Parole nous parais­sent incompréhensibles, pleins de mystères. Le Sei­gneur nous répond en Matthieu 11 : 25 : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. »

Il est vrai, que dans l’ancien temps, Dieu a aussi parlé, à plusieurs reprises et de plusieurs manières aux Israélites par les Prophètes. Ceux-ci ne compre­naient pas ce qu’ils devaient prophétiser et écrire. L’Apôtre Pierre écrit en 1 Pierre 1 : 10, 12 : « Les pro­phètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs re­cherches et de leurs investigations, … mais il leur fut répondu que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous », donc pour nous, pour ceux qui suivent les traces du Seigneur.

A la question des disciples : « Pourquoi parles-tu à la foule en paraboles ? », Jésus avait répondu : « II vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. » – Matthieu 13 : 10.

L’Eternel nous a donc favorisés par sa grâce, nous ouvrant les yeux pour comprendre cet unique appel et pouvoir contempler un jour sa gloire et celle de son Fils, si nous sommes fidèles.

Nous sommes heureux de pouvoir comprendre ce que les prophètes ont écrit, mais pour acquérir la connaissance, nous avons besoin de l’Esprit Saint, aussi, nous élevons nos cœurs vers l’Eternel, le Père des lumières, en Le priant, comme David : « Seigneur, ouvre nos yeux, afin que nous comprenions les mer­veilles de la Loi ! »

Cette vision que nous étudions, Dieu ne l’a pas donnée au Prophète uniquement pour qu’il l’écrive, puisque « tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possé­dions l’espérance. » – Romains 15 : 4.

Et par ailleurs, nous savons que ceux qui cherchent l’Eternel sont récompensés, et nous sommes exhortés à étudier la Parole. Nous essayons donc de compren­dre la vision du Prophète, qui devrait nous confirmer la beauté et l’harmonie du Plan de Dieu qui est parfait et qu’II nous a révélé dans sa grande bonté.

Le Prophète Zacharie vit quatre chars sortant d’en­tre deux montagnes. Nous savons qu’une montagne représente un royaume ou un gouvernement, selon la révélation de Daniel lors du songe du roi Nébucadnet­sar.

De quels royaumes peut-il s’agir dans la vision de Zacharie ? Les deux montagnes qu’il vit étaient cons­tituées d’airain, ou de cuivre. Selon les ‘Figures du Ta­bernacle’, une ombre des biens futurs, nous savons que l’airain ou le cuivre, symbolise ce qui est terrestre, la perfection humaine. Dans le parvis, tout était en cui­vre : l’autel des sacrifices, la cuve et les socles dans lesquels étaient implantés les piliers qui portaient les rideaux blancs, afin de cacher à la vue du peuple l’inté­rieur du Parvis.

Dans le Saint et le Très Saint du Tabernacle, tout était en or ou recouvert d’or : le chandelier, l’autel des parfums, la table des pains de proposition, l’Arche de l’Alliance et en particulier le Propitiatoire avec les ché­rubins. L’or est le symbole de la nature divine.

Le cuivre, s’il est bien nettoyé, resplendit comme l’or. Ainsi, l’homme a été créé selon l’image de Dieu, comme nous le lisons en Genèse 1 : 26 : « Faisons l’homme à notre image. »

Par ces deux montagnes d’airain, nous comprenons que l’Eternel n’a institué que deux Royaumes et deux Rois de « grâce divine » sur terre. Nous lisons en Ge­nèse 1 verset 31 : « Dieu vit tout ce qu’II (le Logos) avait fait et voici cela était très bon ». Adam a été créé parfait, moralement et physiquement, c’est pourquoi l’Eternel Dieu l’a établi comme gouverneur, ou roi, dans le jardin d’Eden.

Nous lisons dans le Psaume 8 : 4-7 : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, Tu as mis sous ses pieds les brebis comme les bœufs. »

Le second roi nous le reconnaissons sans pro­blème : c’est le Roi des rois. Lorsque notre Seigneur fut traduit en justice, Ponce Pilate Lui demanda : « Tu es donc roi ? », Jésus répondit : « Tu le dis, je suis roi, mais mon Royaume n’est pas de ce monde », c’est-à-dire de cet ordre de choses.

Son Royaume tant prophétisé dans l’Ancien Testa­ment devait rétablir la royauté perdue de l’homme et lui rendre son autorité, sa dignité de roi et gouverneur de la terre.

D’entre ces deux royaumes, symbolisés par les deux montagnes d’airain, sortaient quatre chars tirés par des chevaux de différentes couleurs.

Remarquons le parallèle : au jardin d’Eden il y avait un fleuve qui arrosait le jardin, le « fleuve de vie » qui sortait du Trône de Dieu, et à sa sortie d’Eden, il se divisait en quatre bras dont le premier entourait tout le pays de Havila, où se trouvait l’or. – Genèse 2 : 10 et 11.

Ces quatre fleuves semblent indiquer que l’Eternel accorde la possibilité de vie à l’homme pendant la pé­riode s’écoulant entre « le paradis perdu » et le « para­dis retrouvé ». Ce qui est d’ailleurs confirmé par le fait que le premier fleuve sortant d’Eden coulait au pays de Havila où se trouvait l’or, et cet or était bon. Nous apercevons donc déjà, dès la Genèse, la proposition merveilleuse de l’Eternel, d’offrir la vie spirituelle, la nature divine, symbolisée par l’or, à une classe d’êtres humains.

Nous trouvons symbolisées par les quatre chars, quatre classes, ou niveaux d’existence. Un char, di­sons une voiture, est un moyen de transport, un moyen de se déplacer, qui nous permet d’arriver au but dé­siré. Le prophète intrigué demande à l’ange : « Qu’est-ce mon Seigneur ? »,et ce dernier lui répond : « ce sont les quatre vents des cieux ! »

Le vent est aussi symbolisé par l’Esprit, comme nous le lisons en Actes 2 : 1, 2 : « Le jour de la Pente­côte, ou les disciples étaient réunis, il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux. »

Nous trouvons également en Daniel un passage qui nous parle des « quatre vents des cieux », au chapitre 7 : 2, Daniel disait : « Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici, les quatre vents des cieux firent ir­ruption sur la grande mer. » Ces quatre vents repré­sentent les « quatre Esprits des cieux ».

Ces vents, ou Esprits, sont une force invisible de Dieu. Nous savons que l’Esprit de Dieu avait créé la terre et tout ce qui s’y trouve. Frère Russell écrit que « vents » et « Esprits » symbolisent également des « enseignements ». Nous lisons : « Bien-aimés, ne croyez pas à tout vent de doctrine, mais examinez toutes choses, si elles sont de Dieu » ; et l’Apôtre Paul recommande de ne pas être « flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes. » – Ephésiens 4 : 14.

Ceci nous amène à constater que les enseigne­ments de la Bible nous montrent clairement la volonté de notre Père céleste d’offrir aux hommes quatre diffé­rents niveaux d’existence. Ces différents niveaux, ou classes, offerts aux hommes, sont indiqués par les chevaux de différentes couleurs.

1 – Nous remarquons que le char tiré par les che­vaux roux, était le premier et avait la priorité. Pour­quoi ? De qui s’agit-il ? Qui a eu la possibilité d’obtenir la vie en priorité, selon la Volonté de Dieu, après la chute d’Adam ? La réponse n’est pas difficile pour ceux qui connaissent le Plan de Dieu.

C’est la classe des fidèles de l’Ancien Testament, les Prophètes, les Anciens Dignes, ceux qui ont prouvé leur fidélité à Dieu avant la mort de Jésus-Christ. Ils seront récompensés d’une manière spéciale par l’Eter­nel. L’Apôtre Paul nous en donne une description en Hébreux 11. Ils ont prouvé leur dévouement, leur fidé­lité, leur obéissance et leur amour à la cause divine, jusqu’à la mort. Ils obtiendront leur récompense dans le Royaume de Dieu, car ils ressusciteront en hommes parfaits, tant moralement que physiquement, car ils seront « Princes sur la terre » en tant que représen­tants terrestres du Royaume.

Combien les images et les symboles que Dieu choisit pour nous faire comprendre ses desseins, sont merveilleux !

Pour représenter cette classe, Dieu choisit des chevaux « roux ». Cette couleur a une ressemblance avec celle du sang. Beaucoup de ces dignes ont payé leur fidélité par la mort. Le premier était Abel, et le der­nier, Jean-Baptiste. La plupart d’entre eux ont vécu sous l’Alliance de la Loi, qui est caractérisée par les sacrifices d’animaux, surtout le Jour de la Réconcilia­tion, par le Sacrifice du Taureau et du Bouc, dont le sang était porté dans le « Très Saint » par le Souverain Sacrificateur qui l’aspergeait sur le « Propitiatoire » comme offrande pour le péché.

Si ces Anciens Dignes n’ont aucune part à « l’offrande pour le péché », ils ont néanmoins un rapport avec la purification du péché. Nous lisons en Nombres 19 : 2, 3 : « Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils t’amènent une génisse rousse, sans tache, sans défaut, et qui n’ait point porté le joug. Vous la remettrez au sacrificateur Éléazar, qui la fera sortir du camp, et on l’égorgera devant lui. On brûlera la génisse sous ses yeux ; Un homme pur recueillera la cendre de la vache, et la déposera hors du camp, dans un lieu pur ».

Frère Russell écrit dans les « Figures du Taberna­cle », page 115 : « Ainsi, la fidélité de ces Anciens Di­gnes était-elle représentée par le monceau de cendres de la génisse rousse, laissées en provision pour un usage futur comme d’utiles leçons d’expérience, de foi, d’obéissance, de confiance, etc., qui, appliquées dans l’âge à venir à ceux qui chercheront la purification, les sanctifieront et les purifieront, non sans les sacrifices du Jour de Réconciliation, mais en connexion avec eux et basées sur eux. »

Chers frères et sœurs, nous lisons en Hébreux 9 : 13, 14 : « Car si le sang des taureaux et des boucs et la cendre d’une génisse répandue sur ceux qui sont souillés sanctifient et procurent la pureté de la chair combien plus le sang de Christ qui par un esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes afin que vous serviez le Dieu vivant ! »

Nous pensons donc, que le choix des chevaux roux placés devant le premier char, représentant les An­ciens Dignes, est un choix judicieux.

2 – Examinons maintenant le deuxième char, qui était tiré par des chevaux noirs. Nous nous réjouissons de la beauté et de l’harmonie des pensées de salut de l’Eternel, qui ouvre ici une nouvelle voie pour le salut d’une autre classe, après la mort de Jean-Baptiste, le dernier de la classe des Anciens Dignes.

Par le mérite de Jésus-Christ, l’Eternel a offert la possibilité à une autre classe d’obtenir la « nature di­vine », offre unique, qui ne sera plus renouvelée. Cette offre honore la puissance et l’amour de l’Eternel. Cette classe comprend les membres du « Corps de Christ », l’Ecclésia, les Elus, l’Epouse, en un mot, tous ceux qui marchent dans les traces de leur Maître, Jésus-Christ.

Jésus Lui-même a ouvert cette voie, qu’II a qualifiée de « chemin étroit » qui mène à la vie. En reprenant la vision, c’est Jésus Lui-même, qui est monté le premier dans le char avec les chevaux noirs ; Il est l’Initiateur de notre délivrance.

Une fois de plus, nous nous étonnons de l’analogie de cette classe caractérisée par la couleur des che­vaux noirs. Le noir était la couleur du deuil dans beau­coup de pays, notamment dans la chrétienté. A l’enter­rement, le corbillard était noir, le cercueil était recou­vert d’une couverture noire, les chevaux étaient noirs et recouverts d’une couverture noire. Ce symbole du deuxième char et de ceux qui y sont assis, n’est-il pas merveilleux ? Et nous pensons aux paroles de l’Apôtre Paul en Colossiens 3 : 3 : « Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu », et en Romains 6 : 4 : « Ainsi nous sommes ensevelis avec lui par le baptême en sa mort. »

L’Apôtre Paul dit en Romains 14 : 8 : « Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mou­rons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. »

Nous pensons pouvoir admettre que seuls ceux qui se sont entièrement consacrés au Seigneur, qui se sont soumis au baptême en sa mort, à l’exemple du Seigneur au Jourdain, peuvent prendre place dans le second char.

Le langage des occupants du second char doit être le même que celui de leur Tête, qui avait dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté. » Ils doivent soumettre leur volonté à celle de l’Eternel, être ensevelis en la mort de leur Maître, symbolisant ainsi la mort de l’ancienne volonté, du « vieil homme », c’est-à-dire la vie hu­maine, l’ancien Adam, pour marcher en « nouveauté de vie ». Au lieu de la nature humaine, il y a l’engen­drement d’une « nouvelle créature » qui est dorénavant au service de Dieu et de la Vérité.

A la Pentecôte, le Seigneur a chargé l’Apôtre Pierre d’ouvrir la porte de ce deuxième char, pour les brebis perdues d’Israël, selon la grâce divine, et ensuite avec Corneille, la porte devint accessible à une minorité d’entre les nations.

Nous avons une autre image intéressante, dans le Cantique des Cantiques de Salomon au chapitre 1, verset 5, l’épouse dit : « Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Ké­dar. » Elle sait qu’elle est charmante et gracieuse aux yeux du Père Céleste, puisqu’elle a été justifiée par le sang de Jésus-Christ et revêtue de la robe de justice. Même si cette « nouvelle créature » n’est pas remar­quée par le monde, Dieu ne regarde pas à l’apparence, seul le sacrifice quotidien de sa vie au service de l’Eternel Lui est précieux, comme nous le lisons en Psaume 116 : 15 : « Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, la mort de ceux qui l’aiment. » Nous savons qu’il ne s’agit pas du dernier moment de la vie terrestre, car rien de ce qui nous arrive n’est accidentel, ou pur hasard.

L’Apôtre Paul dit en Romains 8 : 28 : « Nous sa­vons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés se­lon son dessein. »

C’est l’Eternel, Tout-Puissant, qui nous a appelés et nous a invités à marcher dans les traces de son Fils Bien-aimé, de Le suivre partout où Il nous conduit. C’est l’immense grâce, la bonté et l’amour révélés par son merveilleux Plan de Salut – la Vérité – qui nous ont attirés. Pouvions-nous y résister ? Au contraire, nous étions conquis par l’amour et la grande miséricorde de Dieu. Depuis, des années se sont écoulées, durant lesquelles nous avons fait le trajet ensemble, avons-nous eu des regrets ? J’entends dire : Oh ! Non !

Il me reste à vous dire, que le conducteur symboli­que du char, Jésus-Christ, notre Seigneur, contrôle sévèrement que tous les occupants considèrent leur vie humaine comme morte, mais leur vie en tant que Nouvelles Créatures comme vivante pour Christ, pour la Vérité et pour les frères.

Tous ceux qui reprennent leur volonté, qui préfèrent l’amour du monde et brisent ainsi leur vœu de consé­cration, sont obligés de descendre et de prendre le char suivant, qui a été mis en place, pour eux, par la bonté et la grâce du Seigneur, si du moins ils sont en­gendrés de l’Esprit.

3 – Ceci nous conduit à l’étude du troisième char, tiré par des chevaux blancs. Les occupants de ce char sont sages à leurs yeux et ne remplissent pas leur en­gagement. Il est dit de ceux-ci en Apocalypse 7 : 9 : « Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches. » Jean, écrivain de l’Apo­calypse, demande au verset 13 : « Qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? », il lui fut répondu : « Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. »

Le Psaume 45 : 14, 15 dit que : « Des jeunes filles, ses compagnes, sont amenées auprès de la Reine, l’Epouse de Christ, et elles entrent dans le Palais du Roi. »

4 – Nous arrivons au quatrième char, tiré par des chevaux tachetés de rouge, d’autres versions disent des chevaux forts.

Il reste une catégorie d’humains qui désire obtenir la vie éternelle ; cette occasion lui sera fournie dans le Royaume de Dieu, par le mérite du Sauveur Jésus-Christ, lors du rétablissement de toutes choses, en s’engageant sur le chemin spacieux de la sainteté, en obéissant à la loi divine : « Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton être et ton prochain comme toi-même. »

Tous seront ressuscités de la mort, personne ne sera oublié. Le Seigneur le dit Lui-même en Jean 5 : 28, 29 : « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres enten­dront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. »

Tous les occupants des trois premiers chars qui ar­rivent au but, ressusciteront comme êtres parfaits, chacun dans son rang. Le reste de l’humanité, les oc­cupants du quatrième char, ressusciteront pour le ju­gement, les épreuves.

Bien que ce soit un mot dur, nous nous réjouissons que ce « jugement » ne ressemble en rien aux ensei­gnements de la chrétienté nominale. Ce sera un re­dressement, un rétablissement de l’humanité à une vie de sainteté, car l’Eternel est miséricordieux et a prévu un « Rédempteur », Jésus-Christ, qui a donné sa vie pour tous et auquel Il a donné tout pouvoir au ciel et sur terre.

Le qualificatif de chevaux « tachetés et forts » est justifié par la masse et la variété humaine qui symboli­quement est transportée par ce quatrième char, tous ceux qui ont vécu sur terre.

Le texte nous dit au verset 5 que les « chevaux se tenaient devant le Seigneur de toute la terre ». Nous comprenons qu’aucun être humain, occupant l’un de ces chars, ne peut obtenir la vie éternelle, s’il n’est ac­cepté par l’Eternel Tout-Puissant et par son Fils Bien-aimé ; ce qui signifie que tout être humain doit satis­faire l’épreuve finale pour obtenir la vie éternelle, dans son rang.

Etudions maintenant un autre aspect de la prophé­tie qui confirme la bonté et la miséricorde des pensées du Très-Haut.

Selon la vision du Prophète, les chevaux noirs se dirigèrent vers le Septentrion, c’est à dire le Nord. C’est curieux, le second char est mentionné en premier lieu, et ce n’est pas par hasard qu’il se dirige vers le Nord, car Jésus-Christ glorifié (Tête et Corps) représente la partie vitale la plus importante dans le Plan de Dieu.

Dans l’Antiquité déjà, les sages appelaient les Pléiades le Siège du Très-Haut. Mais le Prophète Esaïe nous éclaire à ce sujet au chapitre 14, versets 13 et 14 : « Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’ex­trémité du septentrion ; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut. »

Nous connaissons ce langage d’un astre brillant, qui est tombé du ciel. Avant la fondation de la terre, l’Eternel a voulu une « nouvelle créature », une famille heureuse, unie, qui aime son Créateur, L’adorera et Le comprendra sans réserve, comme Lui-même aime ses créatures. Une famille unie qui sache Le comprendre comme aucun autre être sensé de l’univers, depuis l’homme, les chérubins, les séraphins ou autres princi­pautés dans les sphères célestes. Les membres de cette famille heureuse auront à cœur de satisfaire les desseins élevés du Très-Haut durant toute l’éternité. C’est cela que symbolise le « Nord ».

Le char attelé de chevaux noirs semble donc indi­quer que ses occupants hériteront la gloire du Très-Haut et de son Fils Bien-Aimé. De nombreux passages de la Parole le confirment et soulignent la Sainte Vo­lonté du Père Céleste.

L’Apôtre Paul écrit aux Thessaloniciens : « Marchez d’une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire » (1 Thessaloniciens 2 : 12), et en 2 Thessaloniciens 2 : 14, il écrit : « Il vous a appe­lés par notre Évangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. »

N’est-ce pas la plus merveilleuse des invitations que l’Eternel ait faite à des êtres humains ? C’est vrai­ment un grand honneur et une immense grâce. C’est pourquoi n’oublions jamais la recommandation de l’Apôtre Paul : « marchez d’une manière digne » et dé­ployez tous vos efforts pour être dignes de cet honneur et de cette grâce.

Si notre interprétation du char attelé de chevaux noirs est exacte, nous n’avons aucune difficulté pour comprendre la signification de la suite du texte qui dé­clare : « et les blancs les suivent. »

Le même appel, les mêmes propositions merveil­leuses ont été faites aux occupants de ce char, et ils les ont acceptées. Ils se sont consacrés mais n’ont pas pris leur consécration au sérieux, soit par faiblesse ou par orgueil. Par rapport au Petit Troupeau, ils sont bien plus nombreux, c’est une « Grande Multitude » dit la Bible. Le Seigneur souligne cette vérité en disant : « il y a beaucoup d’appelés mais très peu d’élus. » Etant donné qu’ils se sont consacrés et qu’ils n’ont pas renié leur foi en Jésus-Christ, ils seront sauvés, mais de­vront traverser des tribulations pour obtenir finalement leur récompense. Ils ne seront pas sur le trône, mais devant le trône et exécuteront les ordres de Christ pour la bénédiction de l’humanité. C’est pourquoi les che­vaux blancs suivent les chevaux noirs vers le pays du Septentrion.

Quant au quatrième char attelé de chevaux tache­tés, il se dirigea vers le Sud. Nous pourrions compren­dre qu’il s’agit du jardin d’Eden, symbolisant le « rétablissement » de toute l’humanité, y compris Israël. Dans les occupants de ce char, nous voyons toute l’humanité ressuscitée, tous les peuples de tou­tes races, y compris la chrétienté nominale.

Il nous reste enfin à examiner le cas du premier char dont les chevaux roux sont remplacés par des chevaux vigoureux. Ils demandèrent à l’ange de « parcourir la terre », ce qui leur fut accordé : « Allez, parcourez la terre ». Cela ne peut être qu’une image des Anciens Dignes qui seront « Princes » sur toute la terre.

Cela nous confirme leur résurrection en tant qu’êtres humains parfaits et l’œuvre immense qu’ils auront à assumer sur la terre en qualité de représen­tants du « Royaume », revêtus de la puissance et de l’autorité dont ils auront besoin pour exécuter leur lourde tâche.

Ils devront assister les milliards d’hommes ressus­cités, les instruire dans la loi de Dieu, leur montrer la voie à suivre, comment aménager la terre, leurs de­meures et leurs foyers éternels, afin de transformer la terre en un paradis.

Combien nous sommes favorisés de savoir qu’il n’y aura pas de fausse note dans la transformation de la terre en paradis, car tout ce qui se fera alors sera par­fait.

Le char des Anciens Dignes fidèles ne sera plus tiré par des chevaux roux, car leur temps de souffrances sera terminé. Ils auront la joie et l’honneur d’aider le monde dans le rétablissement sous la « Nouvelle Al­liance » qui sera alors de vigueur. Quel glorieux Plan béni Dieu a-t-Il élaboré avec son Fils Bien-aimé pour le rétablissement de toutes choses !

L’Eternel, par le biais du Prophète Esaïe, qualifie son Fils d’Admirable, de Conseiller, Dieu Puissant, Père éternel, Prince de la paix.

Zacharie 6 : 8 (Crampon) : « Vois, ceux qui sont partis vers le pays du Nord ont apaisé mon Esprit dans le pays du Nord. »

L’intention du Père Céleste est de réunir tous en Christ. Son Fils Bien-aimé est en même temps l’Alpha et l’Oméga, soit le début et la fin, de son plan d’amour. Christ glorifié (Tête et Corps) représente en réalité l’essentiel dans ce Plan de Dieu, car Il réalise ses des­seins à son honneur et pour sa gloire.

Lorsque le dernier membre du Corps de Christ en­trera dans sa gloire, le moment ne sera plus loin, où se réalisera ce que toute la création gémissante attend : « la révélation des Fils de Dieu ».

L’Apôtre Paul dit : « Israël est tombé dans l’endur­cissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé. » (Romains 11 : 25, 26). Puis les nations chercheront Dieu. A ce mo­ment la colère de Dieu sera apaisée.

Jésus le Fils Bien-aimé aura payé la « rançon » à la justice divine, qui exigeait la mort du pécheur, selon la loi. Alléluia, quel Sauveur !

Le chiffre quatre a une grande signification dans la Parole et le Plan de Dieu. Le fleuve qui sortait du jardin d’Eden se divisait en quatre bras, illustrant quatre rangs de vie que Dieu accordera aux descendants d’Adam, soit quatre niveaux d’existence.

Les quatre chars tirés par des chevaux de quatre couleurs différentes représentent ces quatre classes. Ces quatre classes semblent aussi révéler d’une belle et glorieuse manière les quatre attributs de Dieu.

En Apocalypse 4 : 7 sont mentionnés quatre êtres vivants : un homme qui représente l’amour, un taureau qui représente la puissance, un aigle qui représente la sagesse et un lion qui représente la justice.

Nous nous demandons maintenant à quelle classe correspondent ces attributs ? C’est-à-dire quelle classe est caractérisée par l’un ou l’autre des attributs de Dieu ? Voici notre pensée :

1 – La puissance caractérise particulièrement la classe de « Christ » (Tête et Corps). Pourquoi ? Par la puissance de son Esprit Saint Il a réalisé l’appel, la préparation et l’élection du Petit Troupeau pour son œuvre future. A cet effet, le Père Céleste ne s’est pas adressé aux sages, aux intelligents, aux nobles mais aux faibles, à ceux qui sont insignifiants, à ceux qu’on méprise et qu’on ne remarque pas dans le monde.

L’Apôtre Paul écrit aux Ephésiens 1 : 16, 17 : « Je ne cesse de rendre grâce pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, pour que vous sachiez quelle est l’espé­rance qui s’attache à son appel, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance qu’Il a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts. »

Ainsi l’Eternel, le Père de gloire, sera honoré par nos prières. Ceci est prodigieusement illustré dans le temple-type de Salomon, où tous les Israélites se ras­semblaient pour prier et honorer Dieu, et l’Apôtre Paul dit : « Vous êtes le temple du Dieu vivant. »

2 – L’Amour de Dieu se laisse reconnaître dans la « Classe de la grande Multitude ». N’ayant pas rempli fidèlement leurs vœux de consécration, ils auraient mérité la mort, mais comme ils n’ont pas renié le Sang rédempteur de Jésus-Christ, ayant gardé la foi en Lui, l’Eternel dans sa grande bonté est miséricordieux et leur témoigne son amour. Ils seront sauvés comme au travers du feu des tribulations diverses. Ils serviront dans le Temple de l’Eternel devant le Trône.

3 – La sagesse de Dieu se trouve particulièrement représentée par la classe des « Anciens Dignes ». L’Eternel a administré leur vie d’une manière admira­ble, sans qu’ils le sachent et sans atteinte à leur liberté, afin qu’ils servent de types et de figures dans son plan merveilleux.

Considérons seulement la vie d’Abraham, son obéissance et sa disposition à sacrifier son fils Isaac que l’Eternel a choisi pour typifier le sacrifice de son Fils Bien-Aimé. Il en de même des trois femmes d’Abraham qui typifient les trois Alliances. Abraham donna tout à Isaac, le fils de la promesse, nous mon­trant ainsi l’infinie grandeur de la grâce que l’Eternel témoigne à l’égard de ses enfants. Aux autres femmes et enfants, Abraham donna des cadeaux.

Avec intérêt nous avons suivi la vie de Jacob, celle de Joseph, vendu par ses frères, ses tourments en prison, son élévation comme second après Pharaon. Les sept années d’abondance et les sept années de famine, les frères de Joseph, obligés d’aller en Egypte pour chercher de la nourriture, puis les retrouvailles, les expériences et surtout les leçons que les frères de Joseph ont dû apprendre.

4 – Il nous reste à examiner la justice, le dernier at­tribut de Dieu, qui est la base de son trône. Cette jus­tice se révèlera dans toute son ampleur lors du « Rétablissement de toutes choses » car la rançon fournie à Golgotha sera alors payée par Jésus-Christ qui, Homme Parfait, a donné sa vie pour la vie parfaite perdue par Adam. Ainsi la justice divine pourra rendre la vie aux morts par la résurrection. « Comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ. » « Comme par une seule offense, la condamnation a atteint tous les hommes, car tous ont péché, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes, par la mort de Jésus-Christ. »

Une fois de plus nous sommes étonnés par la beauté et l’harmonie de la logique des pensées de l’Eternel, telles qu’elles sont exprimées dans la Parole divine, par les types et les figures. Elles stimulent aussi notre foi et notre force pour remplir fidèlement notre vœu de consécration jusqu’à la fin.

L’Eternel nous a témoigné une grande miséricorde, en nous jugeant dignes de son appel. Nous étions comme les autres humains, des enfants de colère, des vases vils, mais par la bonté de l’Eternel nous sommes devenus des vases de miséricorde. Et comme David nous disons : « Louez l’Eternel car sa miséricorde dure a toujours. »

Chers frères et sœurs, selon la vision du Prophète Zacharie, nous avons eu le privilège de nous asseoir dans le char tiré par des chevaux noirs. Nous avons consacré notre vie jusqu’à la mort à notre Père Céleste et à son Fils Bien-Aimé. Restons fidèles ! Vivons donc pour le Seigneur, pour la Vérité et pour les frères.

Nous avons déjà fait un grand trajet ensemble, nous dirigeant vers le but céleste. Restons fidèles jus­qu’à la fin, afin que le Conducteur ne nous fasse pas quitter le char pour prendre le suivant et gardons en mémoire la résolution de l’Apôtre Paul en Philippiens 3 : 14 : « Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ », et au chapitre 4 : 13 : « Je puis tout par celui qui me forti­fie. »

Que le Seigneur nous donne la force, la patience et la persévérance dont nous avons besoin, afin qu’II puisse nous dire, au moment de quitter le char : « C’est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, Je te confierai beaucoup. »

Fr. J. G. – Pâques 2009