«Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie »’ — Prov. 4 : 23. (S.)
Au commencement, l’homme fut créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. La chute rendit imparfait et enclin au péché le cœur de tous les descendants d’Adam. Mais Dieu a pourvu à un canal par le moyen duquel les membres de la race déchue peuvent être rétablis dans la condition de fils: ce canal, c’est notre Seigneur Jésus. L’Eternel nous invite à lui donner notre cœur, nos affections: « Mon fils, donne-moi ton cœur» (Prov. 23:26). Si nous avons accepté sa proposition et si nous lui avons donné notre cœur, nous devenons ses enfants bien aimés, comme le dit l’apôtre. La seconde chose à faire, c’est de garder notre cœur dans la fidélité, en pleine soumission à la volonté divine. La nécessité de garder ainsi notre cœur est manifeste, car si nos pensées et nos cœurs sont loyaux envers le Seigneur, nous sommes néanmoins environnés de conditions adverses. Le monde, la chair et le diable assaillent nos cœurs, c’est pourquoi ils doivent être gardés continuellement. Comme l’apôtre le dit: «Nous portons ce trésor dans des vases de terre» (2 Cor. 4:7). Nous devons donc agir d’après ces tendances ou conditions contraires et notre ardeur doit augmenter en raison directe de leur intensité. Dieu ne juge pas son peuple uniquement selon la chair, selon les actes de la vie, lesquels sont plus ou moins imparfaits. Il a arrangé les choses de telle façon que c’est ce qui vient du cœur, c’est à dire, ce dont le cœur est responsable, qui amène soit la vie, soit la mort. Si les sources sont mauvaises, le résultat sera la mort (indignité de vie).
Ce ne sont pas seulement les sources de notre conduite qui déterminent le résultat éternel de vie ou de mort, ce sont aussi les sources de notre cœur. Elles agissent dans la vie présente, purifiant ou souillant ceux avec qui elles se trouvent en contact et déterminent si oui ou non nous aurons la vie.
Les sources du cœur constituent l’épreuve décisive. L’exposé ne dit pas que l’antithèse de la vie est la mort, mais la question se pose: Aurons-nous la vie? Nous avons déjà été dans la mort et nous ne pouvons vivre que par le canal établi, le Rédempteur. Si nous acceptons la source de vie, si nous recevons de Dieu la faveur de la vie éternelle, nous évitons l’autre issue, la mort éternelle. – La question de vie ou de mort est résolue d’après la source de notre cœur. Ceux qui atteignent la condition de vie pendant cet âge arriveront ou à la gloire de la nature divine, ou à être membres de la « grande multitude». Ils feront partie de la sacrificature royale ou seront serviteurs de cette sacrificature. Tout dépend donc des sources du cœur; nous ne devrions désirer que les choses qui sont approuvées, les choses de Dieu (Phil. 4: 8) Faisons donc tous nos efforts pour qu’en nos cœurs réside la meilleure source possible, afin que nous puissions atteindre le prix de notre appel en Jésus-Christ.
Déracinons de notre cœur toute tendance au péché.
Il ne nous suffit pas de savoir que le péché dans ses différentes formes est mauvais et d’être résolus à lutter contre le mal parce que le Seigneur l’interdit, il faut encore que nous extirpions de notre cœur tous les désirs qui ne seraient pas entièrement approuvés par le Seigneur. Oh! quelle purification cela signifie dans les cœurs, dans la vie et surtout dans les pensées de ceux qui portent le nom de Christ! Beaucoup de ceux qui négligent ce point se trouvent continuellement assaillis par des tentations; si, extérieurement, ils évitent les grandes transgressions, secrètement, ils tolèrent et caressent les choses mauvaises et les accompliraient si elles n’étaient pas défendues.
Plus nous donnons d’attention à ce sujet plus nous sommes convaincus, par nos propres expériences, de la vérité des déclarations scripturaires sur le point de départ du péché, c’est à dire qu’il provient d’une faute secrète dans l’esprit, le cœur. Plus nous réaliserons cela plus nous apprécierons la haute portée de notre texte: « Garde ton cœur (ton esprit, tes affections), plus que tout ce que tu gardes, car de lui sont les issues (les résultats) de la vie» (D.).
Nous ne devons pas nous étonner que Dieu permette aux tentations de nous assaillir, car si nous n’avions pas de tentations, il ne nous serait pas possible d’avoir des victoires sur le péché et sur
227 Août 1912
l’adversaire. C’est pour cela que nous sommes à l’école de Christ; nous ne devons pas être mis à l’abri des tentations, mais être prêts à y faire face; les leçons du grand Instructeur nous apprendront comment nous devons battre le tentateur, comment nous pouvons, par la grâce de notre Maître et par son secours, devenir vainqueurs, victorieux dans la lutte contre le péché. La chance de succès dans cette bataille dépend beaucoup de l’ardeur de notre foi et de notre confiance dans le grand Instructeur. Si nous avons confiance en sa sagesse, nous suivrons de près ses instructions et garderons notre cœur et notre esprit vigilamment.
La foi en la sagesse du Seigneur et en son aide pour le temps opportun nous est nécessaire pour que nous lui soyons entièrement obéissants; il est écrit: « La victoire qui a vaincu le monde, (c’est) notre foi»; cela veut dire que c’est par l’exercice de la foi et de l’obéissance que nous sommes capables de devenir vainqueurs et « plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés» (D.). — 1 Jean 5:4. Rom. 8:37.
Il est inutile que nous cherchions le secours de Dieu longtemps à l’avance; nous ne devons pas prier, par exemple, pour être gardés dans l’année à venir, ou dans un mois ou la semaine prochaine; nous devons savoir que, si nous avons fait alliance avec l’Eternel, nous sommes à lui et il est près de nous en tout temps; donc, lorsque vient l’épreuve, il est là, pour nous donner son assistance, si nous voulons l’accepter et agir suivant ses directions. Nous devons prier pour demander le secours au moment opportun, aussi bien que les bénédictions du Seigneur et sa protection pour chaque jour.
Certaines personnes s’illusionnent parce qu’elles s’attendent à livrer de grandes batailles, au lieu de prévenir ces batailles et de tenir leur esprit pur des fautes secrètes. Les petites batailles qui sont beaucoup plus nombreuses sont celles dans lesquelles nous remporterons des victoires et lauriers — subséquents. « Celui qui est maître de lui-même vaut mieux que celui qui prend des villes.» — Prov. 16:32.
Le grand résultat de l’obéissance à ce conseil du Seigneur, le but vers lequel doivent tendre ceux qui auront gardé soigneusement leur cœur est exprimé dans les paroles du Psalmiste et elle peut être la prière ardente de tous les instants, de tous ceux qui sont sanctifiés en Jésus-Christ: « Purifie-moi de mes (fautes) cachées . . . que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur te soient agréables devant toi, ô Eternel, mon rocher et mon rédempteur!» — Ps. 19 : 12—14 (D.) «G. s.»