LES TEMPS ACTUELS SELON LA PROPHETIE

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Jamais auparavant le genre humain n’a vécu des jours aussi difficiles, aussi menaçants qu’aujourd’hui. On ne saurait expliquer le caractère inquiétant et tragique du malaise présent avec la seulesagesse humaine, car en ce qui concerne les problèmes cruciaux actuels aucun n’a eu deprécédent historique. Le spectre de l’épouvante tient le monde sous sa coupe. Le développement de la connaissance et de l’instruction incite les masses à revendiquer une part toujours plus grande des biens de ce monde, alors que dans le même temps des millions de personnes (surtout des enfants) souffrent de faim et manquent des choses les plus élémentaires et vitales.

Quel paradoxe ! Aujourd’hui personne ne semble être capable deremédier efficacement à cette situation qui se dégrade de plus en plus. On aurait pu espérer que les deux guerres mondiales, livrées au cours d’une seule génération et accompagnées du sacrifice de millions de jeunes gens, auraient mené à la paix et au bien-être pour tous. Mais on se rend compte aujourd’hui que ce bain de sang n’a pas eu la vertu régénératrice escomptée, puisqu’il a acculé au désarroi un monde appauvri et désemparé. En effet, ces « sales » guerres censées mettre fin à la GUERRE, l’ont plongé dans un état de chaos tel qu’on ne voit pas de dénouement humain possible.

Si nous faisons un rapide tour d’horizon du siècle écoulé, nous y remarquons facilement plusieurs problèmes que les médias mettent aujourd’hui encore en vedette, il s’agit de : l’Organisation des Nations-Unies, la question d’Israël, le totalitarisme, l’inquiétude suscitée par les destructions massives, le rassemblement dans les sphères chrétiennes, le progrès et l’augmentation des connaissances. A tous ces problèmes viennent s’ajouter l’Union Européenne et la Mondialisation.

Séparément, chacun d’eux présente un intérêt susceptible de retenir l’attention mondiale, mais mêlés inextricablement, ils finissent par donner le vertige aux diplomates, tandis que les masses angoissées se perdent en conjectures. Cet état de faits explique la tendance générale au pessimisme, qui prétend que l’Organisation des Nations-Unies aboutira à la même faillite que la Société des Nations et qu’une troisième guerre mondiale ne manquera pas de mettre fin à la civilisation.

La question des Juifs dépasse singulièrement le cadre d’une querelle intestine entre Juifs et Arabes. Elle a gagné en acuité par le fait qu’en Europe des millions de Juifs furent massacrés durant la dernière guerre mondiale, et que les survivants s’accrochèrent à un unique espoir en fuyant une Europe hostile pour gagner la terre que Dieu avait jadis donnée à leurs pères. Il ne pourra jamais être question de paix durable tant que les nations s’entre-déchirerontsur le problème Israélien.

Vient ensuite le totalitarisme, le vingtième siècle nous en apporte un exemple parmi tant d’autres avec les70 années d’idéologie communiste. Son effondrement rapide et imprévisibleen 1989 a surpris le monde entier. Mais l’esprit totalitaire n’a pas disparu pour autant et on peut le trouver sous forme masquée dans l’esprit de bon nombre de dirigeants actuels du monde. Ce problème revêt un caractère global, puisqu’il touche aux bases politiques, économiques et religieuses de la civilisation. On sait très bien que le désordre et la misère sont le tremplin du fascisme.

Plus le peuple se défie des institutions humaines censées défendre la paix, la sécurité et le bien-être, plus l’extrémisme remporte de nouveaux suffrages. Les dirigeants religieux, surtout, ont été effrayés par cette menace, l’expérience ayant montré qu’après l’arrivée au pouvoir d’une dictature, la religion, dans les cas mêmesles plus favorables, se voit reléguée à l’arrière-plan si toutefoison lui concède le moindre droit d’existence.

A cela vient s’ajouter la crainte quasi générale de l’énergie nucléaire et autres moyens de destruction massive. C’est avec stupeur que le 5 août 1945 le monde découvrait le désastre indescriptible de la ville d’Hiroshima au Japon, détruite par la première bombe atomique lancée par l’aviation américaine. Ce coup terrible mit en évidence le danger qui plane sur l’humanité.

Le monde eut connaissance des terribles destructions, conséquences immédiates de l’explosion, et apprit avec stupeur la libération de substances radioactives qui affectèrent toute chose situéedans la zone de l’explosion. Les effets de cette radioactivité devaient se révéler plus pernicieux encore que les dégâts causés par l’explosion elle-même. La vie des animaux et des plantes était en jeu. Des plaies hideuses surgirent au bout de plusieurs mois, voire plusieursannées, sur des personnes censées avoir échappé au désastre.

Le savant Albert Einstein, après avoir déclaré que l’emploi de la bombe atomique en cas de guerre signifiait la destruction à brève échéance des deux tiers de l’humanité, exprima publiquement ses regrets d’avoir participé aux travaux ayant abouti à la découverte de l’énergie atomique.

Quel que soit le domaine du savoir HUMAIN que nous interrogions, nulle part nous ne trouvons de solution au dilemme auquel se heurte ce pauvre monde, victime de son égoïsme. Aussi loin que porte notre regard, nous ne voyons aucune issue, aucune fin heureuse à l’aventure tragique de cette humanité fatiguée et angoissée, aveugle et trébuchante.

Mais cette réponse existe néanmoins et elle se trouve dans le Livre des livres, la Bible. Ce monde pervers et sans foi a méprisé et rejeté ce Livre ; il l’a taxé de recueil d’histoires invraisemblables et de superstitions puériles. Cependant, c’est le seul qui présente une description prophétique du chaos dans lequel se débat le monde actuel et qui, en plus, donne une vision parfaitement concevable du monde de demain.

L’ONU ET LA PROPHETIE

La Bible a prédit avec précision l’union des nations à la « fin des temps ». Elle dévoile, non seulement les raisons qui devaient provoquer cette union, mais aussi quel sera le résultat de tant d’efforts. Prenons, par exemple, la prophétie d’Esaïe 8 : 9, 10 ainsi conçue : « Peuples, associez-vous et soyez brisés ! Prêtez l’oreille, vous tous, habitants des pays éloignés ! Ceignez vos armes, et soyez brisés ! Formez des projets, et ils seront anéantis ; parlez, et votre parole n’aura point d’effet ». Deux versets plus loin, Dieu s’adresse directement à son peuple et lui dit : « Ne dites point : Conjuration ! Toutes les fois que ce peuple dit : Conjuration ! Ne craignez pas ce qu’il craint, et ne soyez pas effrayés ».

On ne saurait nier que c’est un sentiment de crainte qui présida à la création de la Société des Nations et que c’est à un sentiment identique que l’Organisation des Nations-Unies doit son existence. La première guerre mondiale mit un terme à une société que des siècles d’efforts avaient peu à peu édifiée. Il parut nécessaire de mettre sur pied une union des peuples pour éviter de nouvelles destructions et c’est de ces alarmes que surgit la Société des Nations.

C’était en quelque sorte une entreprise d’assistance mutuelle. Selon la tournure des événements, l’appui militaire envisagé pouvait se résumer à peu de chose ou à rien. Du reste, une nouvelle guerre survint, et la civilisation fut à deux doigts de sa ruine. De nouveau, sous l’emprise de la crainte, il parut urgent de prendre des mesures de sécurité, et l’ONU fut créée.

Mais n’oublions pas que Dieu prédit qu’en dépit de leurs efforts communs pour empêcher le désastre imminent, les peuples seraient brisés. « Prenez un conseil, il n’aboutira à rien » disait le prophète. Si quelqu’un s’était avisé d’attirer l’attention sur les paroles d’Esaïe lors de la première session de l’Organisation des Nations-Unies à San Francisco, il aurait été taxé de prophète de malheur, et pourtant la véracité de ces paroles s’est imposée.

Sous-jacentes, l’inquiétude et la lassitude existaient dès le début. Elles trouvèrent parfois un porte-parole inattendu en la personne d’un homme d’Etat ou d’un fonctionnaire supérieur qui déclarait sans ambages que l’Organisation des Nations-Unies était vouée à l’échec.

A San Francisco, toujours, Sir Anthony Eden, Ministre des Affaires Etrangères de Sa Majesté britannique, déclara que l’Organisation des Nations-Unies représentait pour le monde sa dernière chance. Les milieux bien informés insinuèrent alors que cette chance s’était bien « dégonflée », et l’on vit des nations, adhérentes de l’Organisation des Nations-Unies, mettre en doute ses possibilités de protection en recourant à des pactes séparés.

La Grande-Bretagne et la France signèrent un pacte d’assistance mutuelle valable cinquante ans. La Grande-Bretagne et la Russie ont également conclu un pacte entre-elles. Les Etats-Unis d’Amérique et le Canada ont convenu de conjuguer leurs efforts pour se porter aide et protection. Comment ne pas voir dans ces traités particuliers, en marge du pacte collectif, un aveu tacite d’impuissance à l’adresse de l’Organisation des Nations-Unies ?

Ainsi, dans sa « Déclaration du Millénaire » en 2000, l’Assemblée générale des Nations Unies a pris cette résolution solennelle : « Nous n’épargnerons aucun effort pour délivrer nos peuples du fléau de la guerre, qu’il s’agisse des guerres civiles ou des guerres entre Etats, qui ont coûté la vie à plus de cinq millions de personnes au cours de la dernière décennie ». De telles déclarations ont valu à l’ONU les louanges et l’admiration de beaucoup, ainsi que le prix Nobel de la paix 2001.

En honorant l’ONU de cette façon, le Comité Nobel Norvégien a affirmé que « la seule voie susceptible de conduire à la paix et à la coopération mondiales passe par les Nations Unies ». Malgré tout cela, cette organisation fondée en 1945, s’est-elle révélée un gouvernement capable d’instaurer une paix véritable et durable dans le monde entier ? Non, car les intérêts partisans et les aspirations nationalistes de ses Etats membres ont entravé bon nombre de ses efforts.

D’après un éditorialiste, les gens en général considèrent que l’ONU « ne constitue en réalité qu’une sorte de baromètre de l’opinion mondiale » et que « ses ordres du jour débordent de questions qui sont débattues depuis des années sans qu’aucun pas notable n’ait été fait vers une solution ». La question reste donc posée : les nations parviendront-elles un jour à l’unité ?

Il est possible de comprendre les temps difficiles que nous vivons, grâce aux prophéties bibliques qui nous ont fourni une description exacte de cette tentative d’union internationale. De plus, il existe une autre prophétie, celle de Sophonie, où Dieu dépeint ce rassemblement étonnant des nations et son résultat. Dieu y revendique la responsabilité du rassemblement et expose ses desseins. Nous citons : « C’est pourquoi, attendez-moi, dit l’Eternel : le jour vient où je me lèverai pour exercer mes jugements… Car j’ai résolu de rassembler les nations et de réunir les royaumes, pour répandre sur eux mon courroux, toute l’ardeur de ma colère ; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma fureur ». – Sophonie 3 : 8.

Le règne du péché et de l’égoïsme est synonyme de malheur. L’injustice et l’oppression ont durement accablé la race des mortels, aussi ces paroles : « Attendez-moi, le jour vient où je me lèverai pour exercer mes jugements », sont une assurance formelle qu’il n’entre nullement dans les intentions du Créateur de laisser indéfiniment le monde sous l’emprise du péché, de l’égoïsme et de la mort. Elles laissent entrevoir qu’à un moment donné, Dieu interviendra pour éliminer tout régime en opposition à ses desseins.

A la lumière des événements actuels, l’intervention divine est évidente. Dieu met les nations en présence, les engageant mutuellement par des traités et des alliances de sorte que chacune est impliquée dans les difficultés de sa voisine. Dans de telles conditions, les guerres ne se résument plus à des troubles localisés, mais dégénèrent rapidement en conflits universels qui, l’un après l’autre, minent l’ordre mondial jusqu’à son effritement.

David nous décrit la triste réalité actuelle dans le Psaume 2 : 1 – 5 : « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son oint ? Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes ! Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur : C’est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte. Je publierai le décret, l’Eternel m’a dit : Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier. Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui ».

Lorsque l’on sait que Dieu a prévu le cuisant échec de la civilisation des milliers d’années à l’avance, et que pour palier à cette situation, Il a donné tout pouvoir à son Fils, la confiance en sa Parole s’en trouve singulièrement accrue.

L’image donnée par le prophète Sophonie est celle d’un rassemblement des nations en vue d’une destruction par le feu de la fureur divine. L’autorité que Dieu exerçait sur le cœur et la vie des hommes fut usurpée, depuis l’époque paradisiaque, par l’Adversaire Satan, qui l’exerça, entre autres, par le moyen des gouvernements qu’il établit sur l’humanité (Matthieu 4 : 8, 9). Dieu s’est ainsi longuement contenu.

Par l’entremise d’un autre prophète, Dieu tient à rappeler qu’Il s’est fait violence pour ne « pas intervenir dans les affaires des hommes » – (Esaïe 42 : 13, 14), mais Il ajoute que sa politique de non intervention ne durera pas et qu’Il compte bien passer aux actes ; il ne s’agit rien de moins que de renverser les royaumes de ce monde, œuvre préliminaire à l’établissement du glorieux royaume de Christ.

Il s’ensuit que le rassemblement des nations précède la destruction du présent siècle mauvais (Galates 1 : 4). En nous appuyant sur les prophéties et les promesses divines, cette destruction n’est plus une catastrophe, mais bien une étape indispensable à la réalisation d’un plan que le Créateur met en œuvre pour assurer le bonheur éternel du genre humain. Après avoir annoncé son intention de rassembler les nations et de consumer la civilisation – que la « terre » représente symboliquement – par le feu de sa fureur, Dieu nous donne l’assurance consolante de temps meilleurs : « Alors, je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel et qu’ils le servent d’un commun accord ». – Sophonie 3 : 9.

Quelle chance pour l’humanité ! « Je donnerai aux peuples des lèvres pures », dit l’Eternel. La parole est le véhicule de la pensée, aussi la purification des lèvres suggère-t-elle la proclamation d’un manifeste de sécurité et de bonne volonté émanant du royaume de Christ ; ce manifeste proposera, non seulement des directives absolues aux nations pour retrouver la paix internationale, mais mettra à la portée de chacun la véritable connaissance de Dieu. Il en résultera ce que le prophète annonçait : « Tous invoqueront le nom de l’Eternel et le serviront d’un commun accord ».

Le rejet permanent de l’autorité du Créateur peut être considéré comme la cause fondamentale au désarroi actuel. Hormis quelques-uns, chacun vit en ignorant Dieu. Le respect des règles et des autres cède la place à l’indiscipline et à l’égoïsme. Tant que durera cet état de choses, il ne saurait être question de paix durable, de sécurité et de bien-être. Seul le renversement du présent « siècle » mauvais et l’établissement du Royaume de Christ apporteront un véritable changement. L’influence de la « purification des lèvres » répandra sur toute la terre la connaissance du vrai Dieu qui permettra aux hommes sages de Le servir par l’obéissance à ses lois justes et équitables. La paix et la santé, la joie et la vie éternelle, en découleront pour tous les peuples.

LE RASSEMBLEMENT DANS LES SPHERES CHRETIENNES

Parallèlement au rassemblement des nations susmentionné, il s’est opéré un autre rassemblement visant à l’unification des diverses dénominations chrétiennes de notre temps, et qui a commencé même avant. Il s’agit du mouvement œcuménique qui s’est concrétisé par la constitution, le 23 mai 1948, à Amsterdam, du Conseil Œcuménique des Eglises. Ce mouvement collabore étroitement avec l’Eglise Catholique Romaine. Cette union et cette collaboration paraissent faire écho aux paroles du Seigneur Jésus rapportées en Matthieu 13 : 30, et que voici : « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier ».

Les prophéties en rapport avec ce mouvement et son action sont, entre autres :

1) Le brûlement de l’ivraie qui vient d’être mentionné et qui est une expression hautement symbolique. Il parle d’un feu destructeur qui représente en fait l’anarchie généralisée ; celle-ci mettra fin au présent ordre de choses et introduira le royaume de Christ annoncé par la Parole de Dieu (Matthieu 3 : 2). Dans cette anarchie, les enseignements erronés et diffusés par l’Adversaire (Matthieu 13 : 25) seront dévoilés et clairement compris comme étant des erreurs et ils seront rejetés par tous.

Ainsi, l’ivraie sera brûlée et disparaîtra, tandis que ceux qui y croyaient auront part au réveil du sommeil de la mort dans le Royaume et pourront obtenir la vie éternelle en obéissant à Christ qui mettra alors en application la Loi de Dieu, sur toute la terre.

2) En Esaïe au chapitre 34 et au verset 4, nous lisons : « Toute l’armée des cieux se dissout ; les cieux sont roulés comme un livre, et toute leur armée tombe, comme tombe la feuille de la vigne, comme tombe celle du figuier » (Esaïe 34 : 4 ; Apocalypse 6 : 14). Dans le passé, les livres étaient en fait des parchemins qui s’enroulaient à partir de chaque extrémité. Pour ouvrir le livre, on déroulait le parchemin et, en le tenant par chaque main à chaque extrémité, on voyait l’intérieur avec le texte écrit qu’on pouvait lire. Pour fermer le livre, on enroulait chaque extrémité qui se rapprochait l’une de l’autre, jusqu’à se toucher. Le livre était alors fermé. L’image que donnait d’elle la Chrétienté pendant des siècles, c’était celle du parchemin déplié.

En effet, le parchemin déplié représente à l’une des extrémité le Catholicisme et le Protestantisme à l’autre ; factions rivales, en guerre ouverte parfois, le dominateur persécutant n’hésitant pas à aller jusqu’au massacre.

Avec le mouvement œcuménique, une extrémité a commencé à bouger et à s’enrouler. Ce sont les Protestants qui ont amorcé ce mouvement. Ensuite, à l’autre extrémité, et après un certain temps, les Catholiques ont commencé à considérer le rapprochement d’un œil favorable et à envoyer ses représentants aux réunions œcuméniques organisées. Il apparaît que les deux extrémités du parchemin sont maintenant assez proches l’une de l’autre. Malgré ce rapprochement apparent, des points de divergence les caractérisent toujours, chaque entité conservant son organisation propre et ses articles de foi. Vus extérieurement, une seule surface apparaît, donnant une impression d’unité. Cela va s’accentuer jusqu’au moment où les deux parties se toucheront.

Il est à noter que cet enroulement est montré en rapport avec la disparition du ciel, ou des cieux symboliques. Cela est bien montré dans les versets cités ci-dessus. Cela signifierait que l’enroulement du livre annonce à plus ou moins brève échéance la disparition des systèmes chrétiens nominaux. Personne ne peut en prédire le moment exact, mais le terme en est fixé par la mise en place prochaine du glorieux Royaume de Christ sur la terre. Lorsque le Seigneur établira son Royaume avec son Eglise glorifiée, Il n’aura pas besoin de représentants issus de ce monde dégradé. Il introduira des structures nouvelles, un ordre nouveau, celui que Dieu a prévu. Alors, toutes les structures anciennes et humaines disparaîtront. En un mot, un nouveau ciel représentant de nouvelles puissances spirituelles régnantes, Christ et l’Eglise glorifiée, et une nouvelle terre, un nouvel ordre social, remplaceront le premier ciel et la première terre. – Apocalypse 21 : 1.

Il y a lieu de noter que cette disparition sera celle des systèmes, mais non des personnes qui les composent. Celles-ci auront part au réveil du sommeil de la mort et pourront obtenir le salut général promis dans le Royaume.

Toutefois, il est raisonnable de s’attendre à ce que le Conseil Œcuménique des Eglises joue un rôle avant cette disparition. Il est possible qu’il soit représenté dans l’Image de la Bête mentionnée en Apocalypse 13 : 14, 15, ainsi que par la statue dressée dans la vallée de Dura et mentionnée dans la prophétie de Daniel au chapitre 3, de même que par Salomé, la fille d’Hérodias qui dansa devant Hérode. – Matthieu 14 : 6.

ISRAEL ET LA PROPHÉTIE

Il y a quatre mille ans, Dieu dit à Abraham : « Tout le pays que tu vois, je te le donnerai, à toi et à ta postérité, pour toujours » (Genèse 13 : 15). Ce pays est la Terre Sainte, et la postérité promise à Abraham, à laquelle elle revient, c’est la nation d’Israël à laquelle Dieu donna une espérance de retour au pays. Cette promesse, jamais révoquée, conserve toute sa valeur, garantissant aux descendants d’Abraham l’attribution finale et la possession incontestable de la Terre Sainte. Toute investigation de la prophétie qui ne tiendrait pas compte des intentions divines à l’égard de ce peuple historique se méprendrait inévitablement sur la signification des épreuves douloureuses qui touchent les Juifs et sur la portée des difficultés que l’avenir leur réserve encore.

Le peuple d’Israël fit sa première entrée en Terre sainte quarante ans après la sortie d’Egypte, il y a de cela près de quatre mille ans. Avant cette première conquête, Moïse, son grand chef et législateur, avait déjà annoncé qu’ils n’y résideraient pas très longtemps, parce qu’ils en seraient chassés, et ses fils dispersés parmi tous les peuples de la terre. Moïse parlait d’un temps de troubles, mais ajoutait que dans la détresse des « derniers jours » ce peuple implorerait l’Eternel et que, ramené dans son pays, il y goûterait le bonheur. – Deutéronome 4 : 27 – 31.

Six siècles avant JC, ce peuple fut chassé de Palestine et n’y retourna qu’en réponse à la proclamation, en 536 avant JC, d’un édit de Cyrus, le roi Médo-Perse, autorisant les Israélites, après les soixante-dix années de captivité, à retourner en Terre Sainte, afin d’y reconstruire le Temple. La véritable dispersion du peuple Juif ne se produisit qu’en 70 – 73 après JC et coïncide avec la destruction de Jérusalem. Ce fait a historiquement été confirmé par le soulèvement de Bar-Kokhba dans les années 132 – 135 après JC, à la suite duquel la ville de Jérusalem fut interdite aux Juifs. Toutefois, un petit nombre d’entre ces derniers revint au pays de la promesse et y vécut durant l’ère chrétienne, et notamment à Jérusalem. Ceci nous montre que cette dispersion n’avait pas de caractère définitif, car s’il l’avait été, les Juifs n’auraient pas pu y retourner. A partir de cette époque, les droits conservés par les Juifs dans le pays de leurs aïeux se réduisirent à très peu de choses.

La Parole de Dieu nous décrit par anticipation les tribulations de ce peuple errant et persécuté. Toutefois, pour comprendre la signification réelle de leurs difficultés présentes et celles du siècle dernier en connexion avec les événements mondiaux, il importe de se rappeler les promesses de Dieu relatives à sa restauration en Terre Sainte. Les prophéties envisagent constamment les tribulations et la restauration d’Israël comme une relation de cause à effet.

Jérémie dit : « Les jours viennent, dit l’Eternel, où je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël et de Juda. Je les ferai retourner, dit l’Eternel, dans le pays que j’ai donné à leurs pères, et ils le posséderont » – Jérémie 30 : 3.

Les versets suivants, 4 à 17, décrivent les événements tragiques que les Juifs auraient à subir au moment de leur retour en Israël. A ce moment-là, tous les visages deviendraient livides, est-il dit. En ces jours-là, nul ne plaiderait la cause d’Israël – « Malheur ! dit le prophète. Cette journée est terrible, et il n’y en a jamais eu de semblable. C’est un jour d’angoisse pour Jacob ! Mais il sera délivré ». La prophétie annonce l’anéantissement des nations qui combattront Israël, en cherchant à frustrer les légitimes propriétaires de leur pays. Aux Juifs, elle ne manque cependant pas de décerner un blâme, et les prévient qu’ils ne resteront pas impunis, mais qu’ils seront châtiés à leur tour.

Dans la prophétie relative à son peuple élu, l’Eternel exprime sa volonté de le « faire rentrer dans son pays ». Les paroles citées comportent un sous-entendu que nous allons comprendre. Quand le temps fut venu pour le Seigneur de rendre la Terre promise à ses légitimes propriétaires, ceux-ci n’envisagèrent pas de bon œil la possibilité d’un retour, jusqu’au moment où les circonstances créèrent une situation telle qu’elle les fit rentrer. Les événements tels qu’ils se sont déroulés alors, nous montrent avec quelle précision les prophéties bibliques se réalisent à l’insu des nations.

Quel contraste entre l’attitude des Juifs de 1947, ceux d’Europe particulièrement, et ceux de la génération précédente ! Quel changement radical de point de vue ! Les Juifs qui avaient échappé à l’holocauste commencèrent à réclamer à cor et à cri leur retour. Ce besoin pressant ne s’est pas imposé aux Juifs d’Amérique, alors qu’en Europe il était devenu vital. La chose paradoxale dans cette aspiration des Juifs, c’est qu’au moment où ils voulaient désespérément retourner en Israël, l’entrée dans ce pays leur fut interdite, et qu’au même moment des complications internationales menaçaient la paix du monde.

Cette situation n’est pas décrite avec assez de détails pour permettre à celui qui étudie la prophétie de discerner par avance quelle direction prendraient les événements. Cependant, le tableau décrit par le prophète correspond dans les grandes lignes exactement à ce qui se passa alors et qui offre aux hommes un champ d’expérience d’un intérêt à la fois palpitant et tragique.

Nous avons déjà signalé quelques prophéties relatives au rassemblement des nations dans les derniers jours. Nous ne pouvons ignorer celle de Joël 3 : 1, 2. Nous y trouvons une information complémentaire, en ce sens que les difficultés rencontrées par les Juifs lors de leur retour en Israël étaient liées au rassemblement des nations. N’est-il pas extraordinaire que le sort des Juifs soit devenu pour la Société des Nations d’abord, pour l’Organisation des Nations-Unies ensuite, un problème de portée internationale ? Ce problème peut, du reste, se résumer en ces mots : « Doit-on laisser les Juifs vivre au pays que Dieu donna à leurs aïeux ? »

La prophétie nous dit : « Car voici, en ces jours-là, et en ce temps-là où je rétablirai les captifs de Juda et de Jérusalem, je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat, et là j’entrerai en jugement avec elles au sujet de mon peuple et de mon héritage, Israël, qu’elles ont dispersé parmi les nations ; et elles ont partagé mon pays ». Le retour d’Israël, permis par le Congrès de Berlin de 1878, conduisit à la constitution d’un Foyer National Juif en Terre Promise, qui fut officiellement reconnu à Israël par la Déclaration Balfour de 1917. L’étape suivante fut la reconnaissance et la constitution officielle de l’Etat d’Israël, le 15 mai 1948. Elle faisait suite au plan de partage qu’Israël accepta, comme nous le précisons ci-après.

La prophétie de Joël 3 : 9 – 14, décrit avec force de détails le rassemblement de nombreuses nations guerrières, qui, armées jusqu’aux dents, forgent de leurs socs des épées et de leurs serpes des lances. La course aux armements ne cesse d’augmenter, alors que, dans ce même temps, la misère fait des ravages de plus en plus cruels dans le monde.

Le rapport annuel de l’Unicef, donne des chiffres alarmants pour 2003. 10 millions d’enfants sont morts avant d’atteindre l’âge de cinq ans. Comme si tous les enfants de cette classe d’âge disparaissaient en même temps en France, en Allemagne et en Grèce. 90 millions d’enfants souffrent de graves privations alimentaires dans le monde et 270 millions ne bénéficient pas de soins de santé. 640 millions d’enfants n’ont pas de logement adéquat, 400 millions n’ont pas accès à l’eau salubre et 500 millions n’ont pas accès à des installations sanitaires. Par ailleurs, 300 millions d’enfants n’ont pas accès à l’information et 140 millions, le plus souvent des filles, ne sont jamais allés à l’école.

Pour autant, la pauvreté ne se limite pas aux seuls pays en développement. Dans 11 pays industrialisés soumis à enquête, « la proportion d’enfants vivant dans des ménages à faible revenu a augmenté au cours des dix dernières années », insiste l’Unicef. La FAO, l’agence des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation, indique que la faim et la malnutrition provoquaient la mort de plus de 5 millions d’enfants chaque année, un « scandale » que des investissements relativement modestes permettraient d’éviter.

Pendant ce temps, les événements qui se déroulent sous nos yeux et ceux qui se préparent encore, constituent un accomplissement formidable de la prophétie et dépassent tout ce que nous pourrions imaginer.

Au verset 14 du chapitre 3 de la prophétie de Joël, il est dit que la vallée de « Josaphat » est appelée aussi la « vallée du jugement ». Souvent, les prophéties citent des noms en raison de leur signification première. Or, le nom de Josaphat signifie « Yahvé a jugé ». La leçon de la prophétie est la suivante : Dieu rassemble les nations pour les juger et l’un des considérants de son jugement sera l’attitude particulière de chacune d’elles à l’égard de son peuple élu. Dieu plaide la cause d’Israël. On en trouve la raison dans le fait qu’elles préfèrent le statu quo de la dispersion et le partage du pays à la reconstitution du patrimoine d’Israël. Dans cet ordre d’idées, relevons que le partage de la Palestine est une des solutions préconisées par les Nations-Unies pour résoudre le problème Juif.

Notons, en effet, que le partage de la Terre Sainte fut décidé par l’Assemblée Générale de l’ONU du 29 novembre 1947, et le tracé des frontières établi. Il semblerait que ce soit accompli là le partage mentionné en Joël 3 : 2, dans sa partie légale : « … et elles (les nations) ont partagé mon pays ».

Les Israélites acceptèrent cette décision et le 14 mai 1948, David Ben Gourion annonça la constitution de l’Etat d’Israël, avec effet du lendemain 15 mai. Ainsi naquit de nouveau l’Etat d’Israël, après près de vingt siècles d’inexistence.

Les Palestiniens refusèrent ce plan de partage et le 15 mai même, de concert avec les pays avoisinants, ils déclarèrent la guerre au nouvel Etat. Celui-ci, pays minuscule comptant à l’époque environ 650 000 habitants, sortit vainqueur du conflit. Cela ne peut s’expliquer que par l’aide et l’intervention de l’Eternel. Le monde s’attendait alors à un bain de sang et à la disparition des Israélites de la Terre Sainte. Après deux autres défaites, celle de 1967 et de 1973, les Palestiniens acceptèrent l’idée d’une cohabitation avec les Juifs, en tant qu’état indépendant, conformément à la résolution de l’ONU du 29 novembre 1947. Telle est la situation présente.

Remarquons que, dans les faits, le Pays de la Promesse est déjà partagé. Il y a d’un côté Israël avec le territoire qui lui est assigné ; et il y a d’un autre côté les Palestiniens avec la portion de territoire qui leur a été octroyée.

Signalons également que, selon la promesse divine faite à Abraham (Genèse 15 : 18), la Terre Sainte entière doit être restituée à Israël. L’histoire se réfère toujours au fait que des étrangers ont vécu parmi les Israélites. Il en sera encore ainsi pour le futur selon la prophétie d’Ezéchiel 47 : 22, 23.

L’accomplissement des prophéties relatives au rétablissement durable d’Israël en Terre Sainte est loin d’être réalisé et il serait présomptueux de notre part que de vouloir en envisager toutes les péripéties. Nous ne pouvons ignorer la prophétie d’Ezéchiel au chapitre 38 qui contient le dernier acte de la tragédie juive qui nous préoccupe. Cette prophétie dit que, dans les derniers jours, une horde innombrable, en provenance du Nord, marcherait à l’assaut d’Israël, sous la conduite d’un chef nommé avec l’ambiguïté propre aux conjectures – Gog, issu du pays de Magog. Ceux qui se sont familiarisés avec le langage prophétique sont unanimes à déclarer que le terme « pays de Magog » pourrait concerner la Russie, à laquelle d’autres nations se joindront dans son agression contre Israël. Il est question de la « Perse, de l’Ethiopie et de la Libye, etc. ».

Il est malaisé de vouloir identifier dès à présent ces agresseurs, étant donné que cette phase de la vision prophétique n’est pas encore réalisée. La prophétie décrit parfaitement cette coalition qui fondra sur Israël dans l’objectif de s’accaparer la richesse des Juifs. Il est écrit : « Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem ; la ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées, la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville » (Zacharie 14 : 2). Toutefois il y a lieu d’user de beaucoup de prudence, car nous ne pouvons négliger aujourd’hui la redistribution des cartes sur l’échiquier mondial, ni sous-estimer la réunification de l’Europe actuelle qui très certainement aura son rôle à jouer dans le conflit final.

Cependant, il nous importe moins de connaître les noms des agresseurs que de savoir qu’à la première tentative d’agression, Dieu prendra fait et cause pour son peuple élu, et que, lié par sa promesse, II veillera à ce que la Terre Sainte lui appartienne. Nous venons de voir, dans Joël chapitre 3, Dieu plaider la cause d’Israël devant les nations assemblées, et dans Ezéchiel chapitre 38, nous apprenons comment II exécutera la sentence prononcée. Nous lisons en effet : « J’exercerai mes jugements contre Gog par la peste et par le sang. Je ferai tomber sur Gog, sur ses troupes et sur les peuples nombreux qui l’accompagneront, des torrents de pluie, des grêlons, du feu et du soufre. C’est ainsi que je manifesterai ma gloire et ma sainteté, et que je me ferai connaître aux yeux de nations nombreuses. Et elles sauront que je suis l’Eternel » – Ezéchiel 38 : 22, 23.

Aujourd’hui, il est fait grand cas de la bombe atomique et de tout autre moyen de destruction massive, mais il est autrement intéressant d’apprendre que, lorsque le « temps de détresse » entrera dans sa phase finale et que les nations tenteront leur agression contre la Terre Sainte, le Créateur de l’univers, qui possède et tient en réserve ses propres « secrets », les utilisera pour confondre et détruire les ennemis de son peuple élu. En Zacharie 12 : 2, 3 nous lisons : « En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle ».

Bientôt, tous les hommes, tant Juifs que Gentils, verront l’intervention divine dans les affaires humaines. Dieu merci, d’autres prophéties nous mettent en évidence avec force, optimisme et espérance, le merveilleux Royaume de Christ qui commencera à exercer sa domination sur le monde entier. Son influence sera telle que les nations qui chercheront à s’y soustraire seront « mises au pas » et privées des bénédictions de la vie. – Michée 4 : 1 – 4 ; Zacharie 14 : 16 – 20.

LE TOTALITARISME ET LA PROPHETIE

On peut définir le totalitarisme comme suit : « C’est un gouvernement qui est exercé de façon absolue ou totale par le chef d’une nation au mépris de la volonté du peuple ». La définition du dictionnaire est la suivante : « C’est une philosophie nationaliste-socialisante de gouvernement qui investit l’Etat d’un pouvoir absolu, d’une autorité toute-puissante ». En bref, c’est la dictature. Or, au cours des siècles, l’humanité n’a guère connu d’autres formes de gouvernement que la dictature. Pour ce qui est de la démocratie, on en fait aujourd’hui le cheval de bataille dans de nombreuses parties du monde, mais cette expérience reste toujours bien éphémère et souvent décevante quant à ses résultats.

Cela est vrai de l’antique Egypte dont les Pharaons étaient les tyrans. Vrai également de l’ancienne Assyrie et de Babylone. Notons en passant qu’à l’époque de Babylone la prophétie rejoignit pour la première fois l’histoire et l’annexa au point d’en faire le décor d’un drame dont l’actualité ne s’est jamais démentie depuis. Le dénouement de ce gigantesque drame mondial fait l’objet d’un développement très étendu dans le livre de Daniel qui nous le présente à un double point de vue.

Au second chapitre, le prophète Daniel nous décrit le songe de la statue du roi Nebucatnetsar. Cette prophétie concerne les quatre puissances universelles qui se sont succédées (Babylone, la Médo-Perse, la Grèce et Rome). Ces puissances universelles sont représentées par une statue à la tête d’or, à la poitrine et aux bras d’argent, au ventre et aux cuisses d’airain, aux jambes de fer, aux pieds et aux orteils de fer mêlé d’argile. Ensuite, au septième chapitre les mêmes gouvernements totalitaires défilent sous l’aspect de quatre « bêtes ».

Daniel 2 : 37, 38 identifie Nebucatnetsar, le chef de l’empire Babylonien, à la « tête d’or » de la grande statue entrevue en songe. Le prophète déclara à ce monarque païen qu’il détenait le pouvoir grâce au Dieu du ciel. Cette déclaration n’implique pas que Dieu sanctionnait et approuvait tout ce qui se passait dans Babylone, mais seulement qu’à un moment donné et pour un temps déterminé Il permit à un empire païen de diriger les affaires de la terre.

Nebucatnetsar cumulait le pouvoir civil et religieux. Le pouvoir religieux trouva son expression la plus outrancière dans l’ordre arbitraire, sans appel, qui ordonnait l’adoration d’une statue représentant la personne royale – (Daniel 3 : 4 – 6). Le royaume de Babylone ne survécut pas à cette facétie. La puissance totalitaire Médo-Perse lui succéda. Celle-ci fut à son tour supplantée par l’empire Grec qui lui-même fut submergé par l’empire Romain – (Daniel 2 : 31 – 40 ; 7 : 1 – 8). Dans ces prophéties, le Royaume de Dieu instauré par Christ est désigné comme le successeur immédiat des royaumes de ce monde.

Grâce à l’histoire, les visées et les méthodes gouvernementales de l’antique empire romain nous sont mieux connues que celles de ses prédécesseurs. On peut cependant affirmer, sans crainte de démenti, qu’ils étaient tous identiques sur ce point dans leur tendance totalitaire : l’absolutisme en matière civile et religieuse. On rencontre bien de temps en temps l’octroi d’une certaine liberté religieuse, mais celle-ci restait bien éphémère. Ce fut le cas pour la communauté juive de Palestine. Il ne faut voir dans ce geste qu’un soupçon de tolérance et non pas l’abandon par l’empereur de ses droits à l’adoration par ses sujets. L’imperator de l’antique empire romain portait en effet le titre de « Pontifex Maximus » qui lui conférait le pouvoir religieux absolu.

Quand l’empire romain passa à la hiérarchie papale, le titre de Pontifex Maximus fut transmis à la papauté. L’absolutisme en matière civile et religieuse suivit le titre, avec la seule différence que les empereurs romains ne se réclamaient d’aucun dieu en particulier, si ce n’était que d’eux-mêmes, tandis que les papes se déclaraient vicaires du Christ.

Cette dictature s’exerça jusqu’à la Réforme et l’avènement de la démocratie. Dans la mesure où la Réforme et la démocratie accordèrent au peuple une voix dans le domaine civil et religieux, dans la même mesure la papauté vit son pouvoir décliner. En Europe, plusieurs pays instituèrent des parlements et par le truchement de ses mandataires le peuple put, dans une certaine mesure tout au moins, exercer ses droits.

A la fin du dix-huitième siècle, la puissance papale était si affaiblie que Napoléon put, sans aucun risque, s’emparer de la personne du pape. La découverte de l’Amérique et l’essor de la république aux Etats-Unis stimula l’esprit de liberté, esprit qui porta un coup fatal à l’idéal totalitaire. Mgr Fulton J. Sheen, qui en son temps fut le plus brillant orateur de la radio catholique des Etats-Unis d’Amérique, parla de cette époque comme étant celle du « libéralisme ». Il ne manqua pas d’ajouter que ce fut une époque irréligieuse, qui devait se terminer pour laisser place à un âge religieux où l’on verrait à nouveau les hommes chercher une forme de gouvernement totalitaire.

Aussi étrange que cela puisse paraître, nous tenons à dire que la prophétie lui donne raison. Comme nous l’avons déjà relevé, la prophétie de Daniel, relative au long règne des régimes totalitaires, décrit les quatre empires mondiaux sous l’aspect de quatre bêtes, dont le premier fut Babylone. De l’avis unanime de ceux qui se sont penchés sur la prophétie, la quatrième bête représente l’empire romain, l’imperator et la papauté. La prophétie en dépeint la métamorphose par l’apparition d’une petite corne grandissant au milieu de dix autres cornes, jusqu’au moment où elle arrive à en supplanter trois.

L’Apocalypse nous fournit de plus amples renseignements à ce sujet. Au lieu d’une corne, il est question de la bête elle-même, le régime totalitaire, qui délègue ses pouvoirs et son autorité à une autre bête semblable à un léopard. Ce léopard exerce alors le pouvoir avec une désinvolture semblable à celle du « dragon rouge » qui le précéda. Puis vient, dans l’ordre chronologique, l’ère du « libéralisme », pour reprendre l’expression de Mgr Sheen. La Rome païenne n’exerçait plus son pouvoir sur les nations, et la Rome papale voyait de plus en plus les masses se détourner d’elle, amenuisant sa puissance.

Mais la description prophétique ne s’arrête pas là. Au chapitre 17 de l’Apocalypse, il est question d’une « bête de couleur écarlate » qui monte de « l’abîme ». On se trouve dans un nouveau contexte. A ce degré d’avancement de l’humanité, l’église est séparée de l’Etat. L’idéal totalitaire refleurit, mais il présente un défaut à la cuirasse. Le pouvoir religieux n’est plus cumulé avec le pouvoir civil, mais se présente comme une entité distincte, comme une « femme » assise sur la « bête écarlate » aux sept têtes.

Comme nous le disions en commentant les événements liés à la Terre Sainte, il est imprudent d’interpréter la prophétie prématurément. Cette recommandation s’applique également à la résurrection de l’idéal totalitaire prôné par la Rome antique. Toutefois, il est hors de doute que l’absolutisme de Rome reçut un coup fatal sous le double assaut de la Réforme et de la démocratie. Voilà pourquoi il est dit que la bête remonte de l’abîme. Il est dit en outre qu’elle « combattra l’Agneau », entendons par là qu’elle s’efforcera d’anéantir le peuple de Dieu. Mais l’Agneau vaincra la bête qui s’en ira à la perdition.

Il est un fait historique que les dictateurs, Mussolini et Hitler, ont cherché à ressusciter l’Empire romain. Il est un fait que la papauté, qui est sans aucun doute cette « femme » dont parle la prophétie, avait donné son approbation à ce projet, avec la pensée d’y jouer, si possible, un rôle prépondérant, le moment venu.

Aujourd’hui les choses présentent un autre aspect. Si la lutte pour la maîtrise du continent européen n’a pas cessé, l’idéal totalitaire a changé de camp et s’est enrôlé ensuite sous la bannière communiste. Dans ces nouvelles positions, il s’agit de la lutte entre la dictature dite « du prolétariat » d’une part et l’absolutisme papal d’autre part.

C’est cette lutte que Mgr Sheen comparait à un match opposant la religion anthropocentrique à la religion théocentrique, qui a pour enjeu les âmes humaines. Il entendait par là opposer au culte de l’Etat placé au rang des dieux, l’adoration du Pape qui, lui, tenait le rôle de représentant de Dieu. Nous ignorons les multiples péripéties de cette lutte, mais par contre en connaissons l’issue puisque Apocalypse chapitre 17 déclare que la « bête » s’en va à la perdition ; elle sera détruite, tandis que la « femme » sera consumée par le feu. La destruction du présent ordre de choses fait l’objet des chapitres 18 et 19 de l’Apocalypse.

L’histoire nous rapporte également les prétentions et les objectifs rigides de deux dictateurs, Lénine et Staline qui instituèrent une forme de société sans classe. Les soixante-dix ans de dictature sanguinaire, répressive et absolue conduisirent ce système à l’agonie, jusqu’à ce qu’il soit évincé naturellement, sans effusion de sang. Sa chute fut symbolisée par l’effondrement du mur de Berlin en 1989. Cette chute a permis à de nombreuses nations opprimées de retrouver leur indépendance – Esaïe 23 : 15 – 17.

L’UNION EUROPEENNE

Si Hitler et Mussolini ont cherché à ressusciter l’Empire Romain du passé au cours de la Seconde Guerre Mondiale, il y a lieu de noter que, moins de quinze années après leur défaite, une communauté de six Etats s’est constituée, la Communauté Economique Européenne, établissant entre eux un Marché Commun avec, pour règle, la libre circulation des biens et des personnes à l’intérieur de cette Communauté. Sa création se fit le 25 mars 1957, par le traité de Rome.

Par la suite, cette communauté s’élargit à plusieurs reprises et l’entrée d’autres Etats est encore prévue à des échéances plus ou moins proches. Actuellement, elle comprend vingt-cinq Etats membres avec une population totale d’environ 450 millions d’habitants. Elle a créé une monnaie, l’Euro, en usage déjà dans la majorité de ses états et destiné à devenir, au fil du temps, la monnaie unique de tous les Etats membres. Elle adopte également une politique commune envers les autres pays.

Actuellement, elle se nomme « Union Européenne ». Une Union aussi importante n’est certainement pas le fruit du hasard. A n’en pas douter, elle a un rôle à jouer dans les desseins divins. L’avenir montrera lequel. Mais, ce qu’il y a lieu de souligner, c’est que sa formation reconstitue pratiquement l’ancien Empire Romain, avec, bien entendu, des structures différentes.

LA MONDIALISATION

Un phénomène dont on parle actuellement est celui de la « mondialisation ». Il en a été question lors de la conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), qui s’est tenue à Seattle (USA), du 30 novembre au 3 décembre 1999. On a pris là conscience de la nécessité d’un organe de gouvernement qui traiterait des affaires à l’échelle mondiale et qui se rattacherait à l’ONU.

Ce que nous pouvons dire, c’est que l’Eternel a d’avance répondu à ce besoin en préparant un Gouvernement, celui de Christ, qui satisfera pleinement les désirs et les aspirations des hommes, en mettant en application la loi divine, basée sur la justice absolue et sur l’amour pour Dieu et pour le prochain. Quand les hommes auront expérimenté leurs plans et qu’ils se seront rendus compte de leur insuccès à obtenir les résultats escomptés, ils seront disposés à accepter les plans et les voies de Dieu et se rendront compte que ses plans et ses voies répondent pleinement à leur attente.

Le chapitre 20 de l’Apocalypse parle de l’établissement du Royaume de Christ. Tout cela corrobore la prophétie de Daniel au chapitre 2 et au verset 44, où il est question du renversement des royaumes de ce monde et de l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre pour lequel nous prions : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel  ».

LE PROGRES ET L’AUGMENTATION DES CONNAISSANCES

Un des signes les plus marquants de notre époque est l’accroissement de la connaissance qui se caractérise par la diffusion du savoir dans tous les domaines et le développement du progrès dans toutes les branches de l’activité des hommes.

Après les premiers téléphones, les premières voitures, les premiers avions, etc., de la fin du 19e siècle, il y a eu un perfectionnement continuel dans les moyens de transport et les communications au cours du 20e siècle avec, en plus, après la seconde Guerre Mondiale, l’apparition de la télévision, puis de l’informatique permettant l’utilisation des ordinateurs, puis de l’internet.

L’ère spatiale a aussi commencé par l’envoi de vaisseaux spatiaux dans l’espace, puis sur d’autres planètes, en commençant par la Lune, puis Mars et, dernièrement, sur Titan, satellite de Saturne, après un voyage interplanétaire de sept ans. Des satellites artificiels sont aussi placés en orbite autour de la terre. Ils servent à des fins commerciales, scientifiques et autres.

Plus que jamais se réalisent les paroles qui se trouvent dans la prophétie de Daniel, chapitre 12 et verset 4 : « Plusieurs courront çà et là ; et la connaissance sera augmentée ». De plus en plus, les hommes courent çà et là, allusion faite aux nombreux voyages quotidiens des hommes. La connaissance et le savoir prennent aujourd’hui des proportions phénoménales.

Néanmoins, il faut reconnaître que si le progrès apporte du bien à l’humanité, il crée aussi des situations de détresse. L’utilisation de machines à haut rendement, d’ordinateurs et d’appareils divers, libère beaucoup de main d’œuvre humaine et conduit à des licenciements, cause de mécontentement.

LA DETRESSE ACTUELLE ET LA PROPHETIE

II n’y a pas lieu d’être surpris si les événements actuels, qui ébranlent la société humaine, ont pour corollaire une détresse momentanée. Faisant allusion aux temps actuels, Jésus parle d’un temps où « l’angoisse s’emparera des nations », où les hommes rendront « L’âme de frayeur dans l’attente des maux qui viendront sur le monde » (Luc 21 : 26). De son côté, Daniel dit que « ce sera un temps de détresse tel qu’on n’en aura jamais vu de pareil depuis qu’il existe des nations » (Daniel 12 : 1). Le prophète Aggée parle du même temps quand il dit que l’Eternel ébranlera « Toutes les nations » et il ajoute que ce bouleversement sera suivi de la venue de « L’objet du désir de toutes les nations » – Aggée 2 : 7.

Cette angoisse, ce temps de détresse et ce bouleversement de l’ordre de choses existant, sont les conditions préalables et préparatoires à la mise en place du merveilleux et glorieux Royaume de Christ. Les Ecritures nous annoncent la généralisation des conflits qui devaient affecter la terre entière, pour se prolonger aussi longtemps que le Royaume de Christ n’aurait pas supplanté les royaumes de ce monde. Apocalypse 11 : 17, 18 parle de ce transfert laborieux et déclare que les nations se sont « irritées », mais que le temps était venu pour Dieu de sévir contre les transgressions et les institutions iniques.

Ces événements, destinés à secouer toute la structure de la société actuelle, qu’elle soit d’ordre politique, économique, religieuse ou financière, sont décrits comme survenant pendant le « Jour du Seigneur ». Ce jour devait se lever à l’improviste et son importance échapper aux sages de ce monde (1 Thessaloniciens 5 : 1 – 3). Au moment où les nations s’imagineraient pouvoir établir la paix par leur sagesse et leurs efforts, où elles s’écrieraient « Paix et sûreté », une « ruine soudaine » les surprendra « Comme les douleurs surprennent une femme enceinte ». Le monde a déjà ressenti deux douleurs terribles qui en fait ont été accompagnées d’autres secousses de moindre importance. Actuellement l’orientation générale est d’aller vers une troisième grande secousse qui bibliquement devrait être la dernière et la plus difficile à supporter.

Cependant, il est important de discerner les temps et de positionner les événements qui nous entourent sur l’horloge divine. Ce discernement nous permet de nous situer dans les temps annoncés par les Ecritures. A tous ceux qui sont animés par la foi, le Seigneur déclare en Luc 21 : 28 : « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche ».

En vérité il est dit en Matthieu 24 : 21, 22 : « Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais ». Jésus ajoute : « Et si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ». C’est précisément ce qui cause tant d’inquiétude dans le monde.

Le fait que la race humaine envisagerait un jour, de propos délibéré, la possibilité du suicide, ne s’était jamais imposé jusqu’à l’avènement de l’ère nucléaire, chimique et bactériologique. La population du globe n’a cessé d’augmenter, même durant la période couverte par la seconde guerre mondiale, guerre qui fut pourtant la plus meurtrière jamais enregistrée dans les annales humaines. L’énergie nucléaire et les autres moyens de destruction massive tout aussi ravageurs, possèdent un pouvoir d’anéantissement capable de rayer des populations entières, voire toute vie de la surface du globe, aussi les peuples en ont-ils conçu une frayeur justifiée.

Même si l’Organisation des Nations-Unies cherche à interdire l’usage de ces moyens de destruction et que de nombreuses nations signent aujourd’hui des ententes préalables de non agression, celles-ci s’avèrent caduques par le fait, que certains dirigeants peu scrupuleux menacent et défient le monde par le spectre de la destruction. C’est ici la réalisation une fois de plus de la prophétie d’Esaïe 8 : 10 : « Formez des projets, et ils seront anéantis ; donnez des ordres, et ils seront sans effet ».

Les événements actuels, à mesure qu’ils sont connus, sont conformes à chaque iota des prophéties relatives à notre temps. Jérémie 51 : 46 : « Que votre cœur ne se trouble point, et ne vous effrayez pas des bruits qui se répandront dans le pays. Car cette année surviendra un bruit, et l’année suivante un autre bruit, la violence régnera dans le pays, et un dominateur s’élèvera contre un autre dominateur ».

Actuellement Dieu tolère, mais contrôle et maîtrise la situation présente correspondant à cette domination malheureuse qui décline et permet encore pour un peu de temps aux nations d’essayer leurs diverses méthodes sans son aide, afin de démontrer leur inefficacité. C’est le constat d’échec final qui poussera les êtres humains à se tourner vers Celui qui est le seul capable de répondre à toutes les attentes – Christ – car tous, sans exception, ont besoin de quelqu’un qui puisse les arracher du courant de désespoir, d’égoïsme et de misère. Tous ont besoin de quelqu’un qui puisse les conduire dans une voie différente et nouvelle, celle de la sérénité, de la confiance mutuelle, de la bonne volonté, de la crainte de Dieu, sans lesquelles aucune paix durable n’est possible.

En regardant autour de nous, nous voyons les « éléments » qui se préparent pour le feu du jour de la colère de Dieu. L’égoïsme, la connaissance, la fortune, l’ambition, l’espérance, le mécontentement, la crainte et le désespoir sont les éléments dont la friction enflammera sous peu les passions exacerbées du monde, alors que ses divers « éléments » politiques, sociaux, religieux et financiers se fondront, se dissoudront dans la chaleur intense de ce jour.

La détresse de ce jour s’accroît par saccades. Des convulsions toujours plus fréquentes et plus intenses surviennent au fur et à mesure que le jour avance. C’est ce que l’apôtre laisse entendre lorsqu’il dit : « Comme les douleurs surprennent une femme enceinte, et ils n’échapperont point ». Nombre de médecins politiques et économistes, au chevet de la société malade et agonisante, ignorent cependant le mal réel, l’urgence et la gravité du cas. Ils prennent des mesures répressives, et chaque fois qu’une convulsion passe, ils en profitent pour renforcer leurs mesures de résistance et ne font ainsi qu’augmenter l’angoisse. Tout cela nous suggère qu’il est nécessaire et urgent qu’une force supérieure entre en activité et s’oppose aux décisions égoïstes des êtres humains.

L’effet prédit par les prophètes sera, en fin de compte, que tout homme lèvera la main contre son prochain, ce qui sera la cause de la grande catastrophe finale. Le jour de vengeance est naturellement associé au but bienveillant que Dieu lui assigne tout en le permettant. Ce dessein consiste à renverser le présent ordre de choses mauvais et pervers, préparant ainsi l’établissement du Royaume de Christ, le Prince de la paix.

C’est au milieu des nuages et de l’obscurité de ce jour de troubles, résultant de la préparation de l’établissement du glorieux Royaume du Messie, que se réalise la déclaration de David : « Ton tonnerre éclata dans le tourbillon, les éclairs illuminèrent le monde ; la terre s’émut et trembla » (Psaume 77 : 19). L’augmentation de la connaissance envoyée par Dieu – montrée ici dans les éclairs – survint en son propre temps, au commencement du vingtième siècle. C’est une des puissantes influences qui sont maintenant en œuvre. Comme des éclairs au milieu de l’obscurité et de la perplexité de ce sombre jour, ainsi se présentent aux hommes les remarquables lueurs des grands principes de vérité et de justice, avec lesquels le désordre actuel du monde est si manifestement en contraste.

La lumière qui émane du Roi présent mais invisible à l’œil naturel, découvre toutes les erreurs cachées même anciennes. Plus personne aujourd’hui ne peut s’y dérober. Dans peu de temps le monde entier se réveillera. La conséquence des éclairs divins qui illuminent le monde, conduit aux grandes agitations sociales. Jamais auparavant de telles circonstances n’ont prévalu. Il y a aujourd’hui des manifestations inquiétantes de mécontentement, de protestation et d’agitation. Tout le courant de pensées des peuples, d’un bout à l’autre de la planète, prend une direction révolutionnaire. Grèves, manifestations et insatisfaction préoccupent les dirigeants de la terre, et les obligent malgré eux à compter avec ces forces populaires insatisfaites et déterminées.

Le jour de cette détresse finira au temps fixé, quand Celui (Jésus-Christ) qui parla à la mer de Galilée en fureur, commandera pareillement à la mer furieuse des passions humaines, en disant « Paix ! Sois tranquille ». Quand le Prince de paix se lèvera avec autorité, un grand calme se fera. Comme nous venons de le voir, l’intervention divine sera manifeste lorsque la puissance du Nouveau Royaume délivrera et débarrassera le peuple élu d’Israël des ennemis qui marcheront contre lui – (Ezéchiel 38 : 18 – 23). A ce moment-là, les yeux des nations, de même que les yeux d’Israël, s’ouvriront et contempleront la gloire du Seigneur ; Christ sera acclamé souverain légitime de la terre ; « Le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit » (Daniel 2 : 44). « Alors, le règne, la domination et la souveraineté des royaumes qui sont sous tous cieux, seront accordés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel, et toutes les puissances le serviront et lui obéiront » – Daniel 7 : 27.

Relevons le pluriel mentionné en corrélation avec l’administration du Royaume de Dieu – les « saints du Très-Haut ». En fait, Jésus est le puissant Souverain de ce royaume, mais pour les saintes Ecritures il est parfaitement clair que ceux qui acceptent de suivre les traces de leur Seigneur, qui souffrent avec Lui ou qui meurent à cause de Lui durant l’âge évangélique présent, sont jugés dignes de vivre et de régner avec Lui. Par leur résurrection dans la condition immortelle, ils sont appelés à participer au nouveau royaume qui se met progressivement en place actuellement. Il est dit qu’ils « régneront avec lui pendant les mille ans » – Apocalypse 20 : 4, 6.

Le royaume s’étendra alors sur toute la terre et assurera au genre humain le bien-être. La paix, la sécurité, la joie et la santé seront les bénédictions que dispensera le royaume de Christ à tous les peuples de la terre. Grâce à sa mort sur la croix, le Seigneur offrira à toute la race humaine, le privilège de pouvoir hériter de la vie éternelle. Par sa résurrection, Il est devenu le Roi des rois, Celui a qui tout pouvoir a été donné par le Père. En Ephésiens 1 : 9, 10, nous lisons : « Nous faisant connaître le mystère de sa volonté (celle de Dieu), selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre ».

L’apôtre Jean décrit la vision symbolique que le Seigneur lui donna en Apocalypse 21 : 1 – 4 : « Puis je vis un nouveau ciel (le gouvernement céleste sous l’autorité de Christ) et une nouvelle terre (la nouvelle société organisée sur la base de l’amour et de la justice) ; car le premier ciel (les gouvernements civils et religieux actuels) et la première terre (le monde actuel sous l’emprise de Satan) avaient disparu, et la mer (les masses humaines déchaînées dans l’anarchie) n’était plus. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte (le gouvernement de Christ), la nouvelle Jérusalem, (l’Eglise dans la gloire céleste, invisible à l’œil naturel humain) préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle (l’Eglise glorifiée) de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, (dans le Millénaire, Dieu habitera avec l’humanité par Christ) et ils seront (deviendront) son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux (dans les âges futurs). Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu (le règne de Satan, le péché et la mort n’existeront plus) ».

Alors se réaliseront les paroles de la prière de notre Seigneur « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Le Royaume de Dieu englobera tout ce qui est sur la terre et tout ce qui est dans les cieux. Il sera instauré dans toute sa puissance et toute sa gloire pour l’éternité.

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