LES TRIBULATIONS ET LE BUT QU’ELLES DOIVENT REMPLIR

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Le peuple de Dieu ne peut être préparé pour le Royaume sans le ministère de la tribulation.

Le Royaume de Dieu est un sujet proéminent dans les Écritures. — La rançon et le Royaume de Dieu sont les doctrines fondamentales. — La période actuelle est la plus importante de l’histoire du monde. — Le cœur des humains est ennemi de Dieu. — Le temps de détresse est nécessaire pour montrer à l’homme ce qui est nécessaire à son véritable bonheur. — Les tribulations de l’Église sont différentes de celles par lesquelles passera le monde et Dieu les permet dans un but différent.

Texte : « C’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. » – Actes 14:22.

Dieu remit primitivement le royaume terrestre entre les mains de notre père Adam et lui soumit toutes choses terrestres ; mais Adam perdit son pouvoir par suite du péché qu’il commit. Dieu prononça contre lui la sentence de mort qui s’est étendue à sa descendance par hérédité. Jéhovah Dieu, ayant préconnaissance de la chute de l’homme pourvut à son rétablissement ; 4000 ans après que la sentence de mort fut prononcée, notre Seigneur Jésus vint payer le prix correspondant de la rançon de l’homme, afin qu’il lui soit possible de jouir de nouveau de la faveur divine et qu’il ait une occasion d’obtenir la vie éternelle. La mort de notre Seigneur est donc le point tournant de l’histoire du monde. (1 Corinthiens 15:21, 22).

La postérité charnelle d’Abraham (les Juifs) attendait la réalisation de ce que Dieu avait promis et les faveurs du Royaume Messianique ; mais il y avait un trait important du plan de Dieu qu’ils n’ont pas pu discerner. Ceci était le choix de l’Église comme postérité spirituelle d’Abraham, par laquelle toutes les familles de la terre seraient bénies. Nous entrons actuellement dans le septième millénaire depuis la création et la chute de l’homme, c’est-à-dire dans la grande année sabbatique. L’Église est bientôt complète et le temps de l’établissement du Royaume de Dieu est venu. La restauration de l’homme dans son royaume perdu a été plus ou moins espérée. La déclaration divine lors de la chute était que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. Cette déclaration faisait prévoir le Royaume Messianique, par lequel l’homme serait à nouveau rétabli dans son pouvoir primitif et dans sa royauté. Ce Royaume est à la porte et nous vivons actuellement dans la période la plus importante de l’histoire de l’humanité. Le monde entrera dans le Royaume par beaucoup de tribulations. L’humanité n’est pas préparée et ne sait pas voir ce dont elle a besoin ni comprendre ses propres incapacités ; elle pensait qu’elle ne pouvait presque rien faire. Certains conducteurs ont cru pouvoir guérir le monde, le gouverner et le bénir ; mais actuellement la compréhension se fait insensiblement chez le peuple ; il comprend que ses espérances sont prématurées. Nous constatons que les plans de ces conducteurs s’effritent et vont en miettes. Les théories et les projets des chrétiens qui prétendaient convertir le monde s’évanouissent comme la balle que le vent dissipe.

Le temps de tribulation est nécessaire.

Les nations qui s’appellent chrétiennes, et prétendent être le royaume de Christ, « la chrétienté », ont démontré qu’elles ne comprennent pas du tout ce qu’est le royaume véritable. Au lieu d’être le royaume de Christ, de bénédiction et de paix, elles ont prouvé par leurs actes qu’elles sont des royaumes sanguinaires, les royaumes de ce monde. Dieu établira son royaume par une grande tribulation prédite par le prophète Daniel et le Seigneur Jésus-Christ (Daniel 12:1 ; Matthieu 24:21). Cette tribulation a commencé actuellement. Nous ne pouvons rien imaginer de pire, la présente détresse n’est que le commencement « de l’affliction ». Les temps deviendront de plus en plus sombres jusqu’à ce que le cœur des hommes vienne à leur manquer. Les plans qu’ils caressaient sont anéantis par le tourbillon de ces temps de troubles ; c’est alors que le Roi véritable de la terre prendra en mains le pouvoir et rétablira l’ordre dans cette confusion. C’est sur les ruines des institutions humaines de plans et espérances évanouis des hommes que le glorieux Royaume sera établi, « l’objet du désir de toutes les nations ».

Les hommes rendent l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre (Luc 21:25-28). Les causes de cette terreur ce sont les tribulations par lesquelles les hommes passeront pour entrer dans le Royaume. Dieu ne peut introduire son Royaume dans la paix et les bénédictions, car les hommes ne prêtent pas l’oreille à sa Parole ; ils sont trop absorbés de leurs propres projets et de leurs affaires, trop occupés à faire de l’argent. Ils ne se soucient point de Dieu, et ne l’apprécient point ; une catastrophe seule les réveillera de leur quiétude. La grande tribulation qui est à la porte se chargera de faire ce travail à fond. Les oreilles qui n’entendent autre chose que les tintements des écus s’ouvriront pour un message bien plus important. Les hommes crieront au Seigneur comme les disciples ont crié à Jésus sur le lac de Génésareth. C’est alors que notre Seigneur menacera le vent et les vagues et il y aura immédiatement un grand calme (Matthieu 8:23-27 ; Psaume 46).

La pensée essentielle de notre texte.

En examinant le contexte, nous voyons que l’apôtre ne parle pas de la tribulation qui viendra sur le monde, mais de celle qui vient sur l’Église. L’apôtre vivait au commencement de l’âge de l’Évangile et il annonçait à l’Église les tribulations qui lui seraient nécessaires pour la préparer à la position qu’elle occuperait dans le Royaume, et à laquelle Dieu l’a appelée. Étant enfants de Dieu nous aurons sûrement des tribulations. Les expériences pénibles ne sont point considérées au commencement comme une bénédiction ; mais au bout d’un certain temps nous reconnaissons que l’adversité nous rapproche de Dieu et développe en nous la force de caractère. L’Église ne partagera pas la tribulation qui vient sur le monde. Ceux qui sont appelés élus et fidèles seront jugés dignes d’échapper à toutes ces choses qui arriveront (Luc 21:36). Les tribulations par lesquelles passera l’Église sont différentes de celles qui sont réservées au monde. Notre Seigneur Jésus est passé par des tribulations, l’Église en souffrira de la même manière. Le Messie n’entre pas dans le Royaume par la même voie que le monde. Jésus entre dans le Royaume comme roi et l’Église est invitée à partager avec Lui son Royaume comme cohéritière sous sa direction. Les humains entreront dans le Royaume comme sujets du Roi.

La harpe de Dieu a plusieurs cordes.

Nous commençons à comprendre la raison d’être de chaque détail du plan divin. L’Église est appelée à l’honneur et à la gloire ; dans l’Apocalypse (14:1-3), il nous est parlé d’un cantique que personne ne peut apprendre si ce n’est les 144000 personnes qui constituent, avec leur Seigneur et Chef, l’Église dans la gloire. Ce cantique est un message ; ceux qui l’ont appris le chantent dans n’importe quelle occupation de la vie. Le monde, l’Église nominale et les enfants en Christ ne comprennent pas ce cantique. Le Chrétien doit avoir dépassé la condition de l’enfant pour pouvoir chanter le nouveau cantique.

Tous les Chrétiens ne sont pas capables de chanter ce nouveau cantique ; les uns le chantent avec plus d’expression que d’autres, sachant mieux l’apprécier. L’ensemble du témoignage divin présenté par la loi, les prophètes, notre Seigneur ou ses apôtres est harmonieux ; ce qui est une preuve de son inspiration divine. Les Écritures, l’ancien et le nouveau Testament forment un ensemble que le Seigneur lui-même appelle « la harpe de Dieu ». Lorsque celle-ci est accordée par le Saint-Esprit qui habite dans nos cœurs et qu’elle est mise en mouvement par les doigts de celui qui sonde les vérités divines, cette harpe produit des mélodies si sublimes qu’aucune oreille n’en a entendu de comparables.

Quelques-uns parmi nous ont joué de la harpe en chantant la justice populaire et civile, la lutte contre les abus de toute espèce en louant le suffrage féminin, etc. Mais actuellement nous avons quelque chose de beaucoup plus important à faire, nous chantons et louons la chose la plus importante du monde. Nous jouons et chantons le plan divin du salut, le message de Dieu, la bonne nouvelle qui est pour tout le peuple. Nous sommes des ambassadeurs du Seigneur ; Il nous a acceptés en Christ et nous a autorisés à annoncer son message à tous ceux qui veulent l’entendre. Nous annonçons que Dieu veut recevoir et bénir tous ceux qui viennent à Lui par le Sauveur et par la foi dans le précieux sang de Christ.

Lorsque nous parlons des choses profondes contenues dans la Parole de Dieu, nous chantons un nouveau cantique. Ce cantique n’est pas nouveau réellement, car il a été chanté aux jours des apôtres ; cependant il a été oublié depuis si longtemps qu’il peut être considéré nouveau aujourd’hui. Les enfants de Dieu ont le privilège d’apprendre à chanter ce cantique ; les uns l’apprennent plus vite que d’autres, c’est le cantique « de Moïse et de l’Agneau » (Apocalypse 15:1-3). Le Plan de Dieu élaboré avant la fondation du monde est merveilleux ; Jésus y figure comme l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ; il nous apprend qu’au temps convenable, Dieu choisirait une épouse pour son Fils. D’autre part ce plan nous apprend que Dieu veut établir le Royaume messianique pendant mille ans, ce Royaume glorieux bénira tous les membres de la famille d’Adam ; ils auront l’occasion d’entendre parler de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, d’être sauvés ; mais tous ceux qui commettent l’iniquité le sachant et le voulant seront détruits. Lorsque nous comprenons ces choses nous sommes poussés à nous écrier : « Tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout Puissant. Qui ne te craindrait, et ne glorifierait ton nom ? »

La préparation des membres du corps de Christ pour l’exaltation future.

La classe de personnes qui savent « chanter le cantique de Moïse et de l’Agneau » ont donné leur cœur au Seigneur et ont été acceptées par le Père, elles sont devenues les enfants de Dieu par l’engendrement spirituel. C’est à cette classe que notre texte s’adresse. Il est donc raisonnable de penser que c’est par beaucoup de tribulations que nous entrerons dans le Royaume. Si le Maître eut besoin de tribulations pour le rendre parfait comme Fils, pour qu’Il puisse démontrer son amour pour son Père et sa loyauté selon la volonté de Celui-ci, comment pouvons-nous penser d’être traités différemment. Quel serait le procédé employé par notre Père Céleste pour reconnaître si nous sommes ses enfants ?

Nous nous sommes souvent étonnés que le Seigneur permette aux tribulations et aux épreuves de s’abattre sur les justes, tandis que les méchants ont moins de peines. Nous savons actuellement pourquoi il en est ainsi : Dieu a invité ces justes à devenir rois et prêtres pour régner sur la terre pendant la prochaine dispensation, afin que ces justes puissent obtenir les qualités nécessaires et atteindre une certaine condition des sentiments du cœur et avoir un développement suffisant du caractère. S’ils n’apprennent pas cette leçon au moyen de la tribulation, ils ne seront pas prêts pour leur haute exaltation future. Tous ceux qui seront élevés à cette haute dignité dans le Royaume auront développé en eux les qualités requises pour accéder à ce poste ; autrement ils ne l’occuperaient pas. Personne ne sera accepté par esprit de parti ou par une faveur ; chacun devra prouver complètement sa capacité pour remplir les conditions de cette dignité. Aucune épreuve ne peut nous atteindre sans être contrôlée par notre Seigneur. C’est Lui qui fait concourir toutes choses au bien de ceux qui L’aiment. Si nous voulons faire partie de l’Église glorifiée nous devons avoir les mêmes sentiments que notre Seigneur, qui aimait la justice et haïssait l’iniquité, nous devons être entièrement honnêtes. Notre chemin étant totalement différent de celui des hommes, il ne nous est pas permis d’agir comme tout le monde. Nous avons conclu une alliance avec Dieu et nous nous sommes engagés non seulement à aimer Dieu de toute la force de notre âme et à observer sa loi merveilleuse, mais à aller au-delà dans notre consécration. Si nous sommes désireux d’être comptés comme justes, nous avons l’obligation d’aimer Dieu et d’observer sa loi d’une manière parfaite ; Jésus a fait cela, mais Il a fait encore d’avantage. Il a aimé son prochain bien plus que celui-ci n’aurait pu l’aimer, son amour L’a conduit à mourir pour les autres humains. Nous avons le privilège de faire de même.

Nous devons remplir les conditions de la loi de Dieu ; nous devons l’apprécier et la pratiquer, c’est une des exigences principales de Dieu à notre égard. Le Père Céleste doit avoir la première place dans nos cœurs, Il doit être en tout le premier. Nous devons nous appliquer à aimer notre prochain comme nous-mêmes, quoi que nous ne soyons pas toujours capables de le faire. Si nous ne sommes pas toujours aptes à faire tout le bien que nous aimerions faire, ce désir doit cependant être toujours dans nos cœurs. C’est cette volonté honnête qui fait naître les luttes avec ceux qui ont un esprit opposé.

Nous pouvons ainsi nous rendre compte d’où vient la tribulation pour le peuple du Seigneur. Notre Seigneur Jésus a souffert la tribulation à cause de sa fidélité et de son honnêteté et parce qu’Il ne s’est pas joint aux scribes et aux pharisiens ; à cause de sa loyauté à Dieu le Seigneur a été rejeté. « Le disciple n’est pas plus que le Maître, ni le serviteur plus que son Seigneur. S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de la maison ? » (Matthieu 10:24-26).

Les pierres destinées au Temple spirituel.

Pendant l’âge de l’Évangile les enfants de Dieu furent préparés pour le Royaume « par beaucoup de tribulations ». St-Pierre parle d’eux comme « de pierres vivantes », préparées pour la construction d’un grand temple spirituel. La principale pierre de l’angle de cet édifice est notre Seigneur Jésus ; Il a été taillé et poli et Il a pris sa place dans l’édifice. Les derniers membres de l’Église sont actuellement taillés et polis afin de pouvoir occuper une place dans le temple glorieux de Dieu. Près de 2000 ans se sont écoulés pour préparer les « pierres vivantes » de ce temple. Les tribulations les ont préparées et taillées afin de pouvoir occuper leur place dans l’édifice. Ceux qui manquent d’obéissance, de soumission, de loyauté, qui n’apprennent pas leur leçon sous le ciseau et le marteau du Seigneur, sont incapables de remplir leur place et sont « rejetés » selon les paroles de St-Paul. (1 Corinthiens 9:27). Ceux qui sont ainsi mis de côté, ne pouvant occuper la place à laquelle ils ont été appelés, peuvent servir à d’autres buts plus tard. Nous devons nous soumettre entièrement à Dieu. Nous devons être « son ouvrage », ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, pour lesquelles Dieu nous a préparés d’avance, afin que nous les pratiquions. (Éphésiens 2:10). Dieu produit en nous la volonté et le faire. Lorsque nous Lui avons donné nos cœurs, Il a produit en nous la volonté. Après avoir été engendrés du Saint-Esprit, après notre consécration, nos sentiments ont commencé à croître en grâce et en connaissance et à apprécier notre privilège d’être au service du Seigneur ; c’est par la grâce de Dieu que cette œuvre s’accomplit en nous.

Les œuvres ne sont pas la base de notre justification, nous sommes justifiés par la foi dans la rançon que nous procure notre Seigneur Jésus. Avant d’être des enfants de Dieu nous n’avions ni l’occasion ni la capacité d’accomplir des œuvres que Dieu puisse accepter. Mais maintenant, nous sommes entrés dans sa famille comme enfants et Il travaille en nous. Nous avons à peine commencé nos bonnes œuvres; elles doivent être continuées pendant tout le millenium et pendant l’éternité.

Les tendres soins de notre Père céleste.

Nous ne pouvons pas faire grand-chose actuellement ; notre œuvre principale est de montrer à Dieu ce que nous aimerions faire en travaillant de notre mieux et en faisant des efforts héroïques dans le service du Seigneur. Nous constatons, malgré tout, que nous ne pouvons faire que peu de chose et cela très imparfaitement. Dieu voit le désir sincère et les efforts honnêtes et sérieux de notre cœur pour faire sa volonté et Il accepte nos œuvres. Quand nous nous approchons de Dieu pour la première fois nous n’avons pas encore appris à accomplir toutes choses avec sagesse et imitons souvent l’enfant qui porte un seau d’eau et qui en renverse davantage qu’il n’en porte à la maison. C’est par nos fautes que Dieu veut nous enseigner la sagesse, par les expériences que nous faisons. Il accepte cependant notre volonté qui a commandé l’acte, même si ce dernier a été exécuté imparfaitement.

Nous ne devons pas nous décourager par suite de nos erreurs et de nos imperfections. Si nous cherchons à servir notre Père Céleste, nous verrons qu’Il est tendre et compatissant envers nous. Apportons tout devant Lui par la prière et persévérons dans la bonne voie. Cultivons dans notre cœur un grand amour pour tout ce qui est juste, tout ce qui est noble et divin. Nous devons aimer la justice et haïr l’iniquité, l’injustice. Cette loi doit être appliquée dans toutes les circonstances de la vie, dans les grandes et les petites choses. La position que nous devons adopter avant tout, doit être du côté de la justice.

Ayons donc des sentiments fondés sur la justice afin d’être prêts, lorsque notre Seigneur nous donnera un corps parfait, d’être trouvé dignes d’avoir part à la glorification de l’Église victorieuse. Souvenons-nous que nous n’obtiendrons pas ces qualités miraculeusement, mais par des épreuves, des difficultés et des tribulations (Romains 5:3-5). Car il est écrit : « C’est par beaucoup de tribulations que nous entrerons dans le Royaume de Dieu ».

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