LES VICTOIRES SUR LES GEANTS MODERNES

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1 Samuel 17 : 1-54

Les géants du passé – David et Goliath – Non par la puissance humaine, mais par l’esprit de Dieu, ou par sa puissance – Combattant le bon combat – Non avec des armes charnelles – La puissance de la pierre de la Vérité.

Les premiers géants mentionnés dans la Bible étaient ceux qui avaient une mère humaine, mais dont les pères étaient des anges déchus matérialisés, comme cela est rapporté en Genèse chapitre 6. Ceux-ci, cependant, périrent tous dans le déluge aux jours de Noé. Depuis lors, des humains géants se sont trouvés de temps à autre en Asie. Og, roi de Basan, avait un lit en fer de treize pieds (3,96m) de longueur. Dans leur rapport sur Canaan, les espions dirent y avoir vu des géants – les fils d’Anak. Goliath, le géant de Gath que David tua, était probablement un descendant de cette famille.

Nous avons aussi connu récemment des géants ; Byrne, un Irlandais de huit pieds quatre pouces (2,54m) ; Middleton, un Anglais de neuf pieds trois pouces (2,82m) ; Lushkin, le Russe, de huit pieds cinq pouces (2,56m) ; Chang, le Chinois, de sept pieds huit pouces (2,34m). Pline déclara que Gabbaras mesurait neuf pieds neuf pouces (2,97m). Il n’y a donc pas lieu de mettre en doute l’histoire de David et Goliath.

David, un jeune homme, probablement âgé de vingt ans, rendit visite à l’armée d’Israël, où trois de ses frères étaient soldats, leur apportant de la nourriture et des friandises. A sa stupéfaction, il trouva l’armée d’Israël face à celle des Philistins qui avaient fait invasion par l’ouest. Ils ne se battaient pas, se craignant apparemment les uns les autres. Un champion des Philistins s’avançait chaque matin, un géant en taille et en force, portant une cuirasse d’airain du poids de cent kilogrammes, brandissant sa lance dont la tête pesait onze kilogrammes et dont la hampe avait une épaisseur de sept centimètres à peu près. Il défiait les Israélites, déclarant qu’un duel déciderait du sort de la guerre. Il ne défiait pas seulement la nation d’Israël, mais aussi son Dieu.

Le jeune David s’étonnait de ce que ce défi se répétait depuis bon nombre de jours, sans que personne ne le relevât. Croyant au Dieu véritable, il avait conscience de l’alliance qui existait entre Dieu et sa nation. Sa foi dans le Tout-Puissant était telle qu’il acceptait implicitement les promesses divines. Il s’étonnait du manque de foi manifesté par ses frères et ses concitoyens. Il donna à entendre que, confiant dans la promesse de Dieu, il voulait défier lui-même ce Goliath.

Le roi Saül avait fait savoir qu’un grand honneur reviendrait à celui qui voudrait défier l’ennemi. Le jeune David fut amené devant lui, mais comme le roi désirait que ce fût un champion, il estima que ce jeune homme vigoureux qui se présentait devant lui ne pouvait être de taille à lutter contre la force colossale de Goliath, et qu’un coup de lance de ce dernier, l’abattrait. Alors, l’adolescent plaida sa cause. Il déclara que, comme gardien des brebis de son père, il les avait délivrées de la gueule et des griffes d’un lion et d’un ours. Il était courageux et, par dessus tout, il plaçait sa foi en Dieu. Celui-ci, l’ayant antérieurement béni dans ses activités quotidiennes, lui donnerait la force pour vaincre dans son devoir présent : la rencontre avec le géant provocateur et insultant Jéhovah.

Le roi était impressionné. Il voulut prêter son armure à David – la meilleure en Israël. Mais, après l’avoir essayée, le jeune David la refusa, avec ses remerciements. Il n’était pas habitué à une telle armure et se sentirait mieux sans elle. Il prit simplement son bâton de berger, auquel il était habitué, et sa fronde. Passant du côté des Philistins, pour le combat, il choisit cinq pierres polies dans un torrent proche. Cet armement léger, avec la bénédiction divine, était plus que suffisant, car il ne lui faudrait utiliser qu’une seule des pierres prises.

Le géant en fut indigné, disant : « Suis-je un chien pour que ce garçon vienne à ma rencontre avec un bâton ? » Selon la tradition, à mesure que le jeune homme s’approchait, le géant riait, rejetant la tête en arrière. Son casque tomba ; il fut ainsi exposé à l’adresse certaine de son adversaire méprisé. En ce temps-là, il ne se vendait pas de journaux et il n’y avait pas de kiosques publics ; Goliath ne connaissait donc pas l’importance qu’occupait la fronde dans les combats de l’époque ni que, souvent, dans des mains habiles, elle était presque aussi efficace que les fusils d’aujourd’hui. Le géant se renversa, son écuyer prit la fuite, le jeune David l’acheva rapidement et prit son armure en guise de trophée. Les Philistins surpris, épouvantés, s’enfuirent, Israël les poursuivant jusqu’à leur propre cité fortifiée.

Comment peut-on affronter les géants actuels ?

Après la mort de Jésus, un nouvel ordre de choses fut introduit. Ceux qui ont foi en Dieu ont encore des combats à gagner, mais non avec des armes charnelles. Leurs victoires sont néanmoins fondées sur le même principe qui opéra en faveur de David. La foi en Dieu en est le fondement – le fait de réaliser que la cause pour laquelle ils combattent est approuvée de Dieu. Un courage propre à leur foi – une foi graduellement développée dans les victoires antérieures sur des adversaires plus petits, comme ce fut le cas pour David – des encouragements pour donner force et courage dans la lutte contre les géants les plus terrifiants que nous pouvons rencontrer.

Ayant cela en mémoire, chaque chrétien devrait être chaque jour sur ses gardes, afin de surmonter les petites faiblesses, les petits défauts – afin de parvenir à être vainqueur dans les petits combats contre l’égoïsme, la colère, la malice, l’envie, la médisance. Les victoires remportées sur ces choses et les expériences acquises avec l’aide de Dieu pour les remporter, préparent petit à petit en vue des épreuves les plus grandes et des victoires les plus splendides.

Une fois informés de la promesse divine selon laquelle « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône », nous vient la pensée qu’il nous faut remporter une grande victoire pour nous montrer dignes du grand honneur auquel Dieu a appelé son Eglise. Et cette victoire, comme nous l’apprenons avec joie, n’est pas toujours pour les forts, mais pour ceux que Dieu bénira. Et la lutte que Dieu approuve, et qu’Il récompensera, n’est pas un conflit avec des amis ou des voisins, quelque déraisonnables qu’ils puissent être, mais un combat contre l’injustice, contre le péché, contre tout ce à quoi s’oppose la loi divine. Cette lutte et cette victoire se réalisent, premièrement, dans nos propres cœurs et nos esprits et, deuxièmement, elles s’étendent, selon ce que la providence du Seigneur pourra indiquer, dans le combat contre des maux publics et le soutien de la justice publique et civique.

Nous ne devons cependant pas oublier que le grand géant du péché et de l’iniquité, qui défie le peuple de Dieu depuis des siècles, ne sera anéanti qu’au temps fixé par Dieu, et cela par l’antitype de David. Le nom de David signifie Bien-aimé. Le Bien-aimé antitypique est le Christ – Jésus en est la Tête et l’Eglise, le Corps. Une pierre de la fronde de la Vérité doit frapper sous peu le grand adversaire, et le David antitypique commencera le Règne Millénaire qui doit relever l’humanité et la bénir. En tant que membres de cette classe de David, il nous faut posséder l’esprit du vainqueur, sa foi ferme et sa confiance dans la promesse et la puissance de Dieu.

WT 1915 p5662