L’ESPRIT DE DIEU DONNE A LA PENTECÔTE

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Actes 2 :1-13

Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? — 1 Cor. 3 : 15.

La Pentecôte était un jour important pour les Juifs. C’était le cinquantième jour de la moisson, c’est à dire le cinquantième jour après la récolte de la première gerbe de blé. Cette première gerbe symbolisait notre Seigneur dans la gloire, après sa résurrection ; Christ constituait le premier fruit ou les prémices à Dieu dans le grand plan de la rédemption. Pendant les quarante premiers jours qui suivirent le jour de la résurrection du Maître, les disciples apprirent certaines leçons qui les aidèrent à traverser les difficultés qu’ils rencontrèrent, les aidèrent a bien commencer leur ministère, à saisir la véritable foi dans la résurrection, à devenir de bons témoins de la vérité et à rassembler les joyaux du Seigneur qui se trouvaient parmi les humains. Lorsque Jésus les quitta à la fin de ces quarante jours, il leur dit cependant de ne pas commencer leur ministère de suite, mais d’attendre d’être revêtus de la puissance d’en haut, d’avoir reçu le saint Esprit.

Selon la recommandation de Jésus, ils attendirent : au bout de dix jours, le saint Esprit fut répandu sur eux, lorsqu’ils étaient réunis dans la chambre haute ; c’était donc cinquante jours après Pâque, c’est à dire le jour de la Pentecôte. Ils s’occupèrent d’une seule autre affaire pendant ce temps d’attente, ce fut de choisir un rempla­çant à Judas, mais ils n’avaient pas reçu, pour cela, l’autorisation de la part du Seigneur, aussi le Seigneur ne ratifia-t-il jamais leur acte ; les onze apôtres présen­tèrent deux hommes et tirèrent au sort, l’un des deux désigné par le sort devait remplacer Judas, mais le Seigneur ne prit pas la chose en considération et l’on n’entendit plus parler de Matthias qui fut alors choisi pour être mis au rang des apôtres. Dieu, au temps marqué, suscita lui-même St. Paul qui ne fut » inférieur en rien aux apôtres par excellence » .

CHRIST PARAÎT DEVANT LA FACE DE DIEU

Lorsque notre Seigneur fut monté au ciel, l’apôtre dit : » Il est entré dans le ciel même, afin de paraître mainte­nant pour nous devant la face de Dieu » pour son Eglise, pour tous ses disciples qui consentent à le servir suivant les conditions imposées (Héb. 9 : 24). Christ ne paraît pas devant Dieu pour le monde, mais pour nous seulement ; il aime le monde, il mourut pour lui, il bénira même tous les humains, mais le temps pour cela n’est pas encore arrivé, il n’arrivera que lorsque la partie du divin programme qui a trait à l’Eglise sera accomplie.

Nous ne savons combien de temps il fallut à notre Seigneur pour arriver au trône céleste, ni combien de temps le saint Esprit mit pour descendre jusqu’aux dis­ciples ; ce que nous savons, c’est que les apôtres reçurent le saint Esprit dans la chambre haute où ils l’attendaient ; nous savons aussi que le saint Esprit fut un témoignage aux disciples que l’œuvre de Jésus fut satisfaisante aux yeux du Père céleste ; en effet, le Père céleste ayant approuvé Christ lui remit son saint Esprit pour l’Eglise et Jésus le répandit sur ses disciples. — Act. 2 33.

Les événements du jour de la Pentecôte ont eu une grande valeur pour l’Eglise primitive et ont une grande valeur pour tous ceux qui forment les membres du Corps de Christ. Selon les Ecritures, tous ceux qui entrent dans la famille de Dieu sont premièrement engendrés du saint Esprit ; cet engendrement de l’Esprit eut lieu à la Pente­côte pour tous ceux qui l’attendaient dans la chambre haute. Dès ce moment-là, ils furent des fils de Dieu et, s’ils furent fils, ils furent » aussi héritiers, héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, leur Seigneur (Rom. 8 : 17). Nous qui sommes venus à Christ pour devenir dès membres de son corps, sommes aussi les fils de Dieu depuis la Pentecôte. Nous n’avons pas vu des manifes­tations spéciales de la puissance divine à notre égard, comme, par exemple, les langues de feu qui se posèrent sur la tête des disciples, mais, malgré tout, nous recevons de la part de Dieu le même Esprit saint qu’eux.

SIGNIFICATION DES BENÉDICTIONS DE LA PENTECÔTE

L’Eternel représenta Jésus et son Eglise par un souve­rain sacrificateur. Jésus constitue la tête de ce sacrifica­teur ; les apôtres formèrent les premiers membres du Corps de Christ et l’Eglise entière, dès le temps des apôtres jusqu’à aujourd’hui, forme les membres en parti­culier du même corps, et c’est la même Eglise. Le saint Esprit descendit et se manifesta d’une manière visible à Jésus, la tête de l’Eglise, ce qui est une preuve pour nous que le Père accepta le sacrifice de sa vie. Le saint Esprit descendit aussi sur les disciples et se manifesta d’une manière visible, ainsi ils furent assurés qu’ils étaient reçus dans la même communion que le Maître et qu’ils formaient les membres du même corps.

Une démonstration visible du don du saint Esprit n’est pas nécessaire aujourd’hui, car la bénédiction fut répan­due sur l’Eglise entière. Si donc nous entrons dans l’Eglise de Christ par une entière consécration de notre cœur au Seigneur pour faire sa volonté, ayant pleine confiance dans l’œuvre de Jésus, nous recevons le saint Esprit et sommes considérés comme membres de l’Eglise qui est le corps de Christ ; nous le sommes sans qu’il y ait aucune manifestation visible du don de l’Esprit à notre égard.

Une manifestation visible du don de l’Esprit était nécessaire aux apôtres pour deux raisons : premièrement.

24 Mars 1916                                                              

ils étaient Juifs, ils avaient cru en Jésus, s’étaient consa­crés à Dieu et avaient été reçus comme disciples du Maître ; le Père céleste ne pouvait cependant pas les accepter pour ses fils avant la mort de Jésus ; Il ne pou­vait pas non plus accepter d’autres êtres humains pour ses enfants, pardonner tous leurs péchés, les considérer comme réconciliés avec Lui et les faire entrer dans sa famille avant la mort du grand souverain Sacrificateur, son ascension auprès de Lui et l’offre de ses mérites, afin qu’ils puissent être utilisés en faveur des humains. C’est pour cette raison que nous lisons : » Car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. » — Jean 7 39.

Aucun être humain ne fut donc reconnu fils de Dieu jusqu’à Jésus depuis Adam, le premier fils terrestre de Dieu, reconnu comme tel avant la chute. Les Juifs étaient membres de la maison des serviteurs ; ainsi, nous est-il dit, » Moïse a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé ; mais Christ l’est comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c’est nous » (Héb. 3 5, 6). Les bénédictions répandues à la Pentecôte marquèrent donc le jour où Dieu commença à considérer les disci­ples de Christ comme ses fils et héritiers selon la promesse.

LES DONS DE L’ESPRIT ET LES FRUITS DE L’ESPRIT

Considérons une autre chose : à la Pentecôte, le Seigneur répandit ses dons parmi les apôtres et par eux ces dons s’étendirent à l’Eglise tout entière. Le saint Esprit rendit les apôtres capables de parler différentes langues, il leur donna la puissance d’accomplir des miracles, de guérir des malades, etc. Ces dons furent nécessaires pour la fondation de l’Eglise, mais ils cessè­rent à la mort des apôtres par qui ils étaient transmis à d’autres disciples ; mais, si Dieu a trouvé bon de ne plus répandre les dons de l’Esprit, il a promis quelque chose de meilleur encore, ce sont les fruits de l’Esprit. Les fruits de l’Esprit ont plus de valeur que les dons de l’Esprit, car les fruits de l’Esprit constituent un caractère et ne sont pas simplement une puissance comme les dons de l’Esprit. — 1 Cor. 12 31 ; 13.

Les fruits de l’Esprit sont : l’humilité, la douceur, la patience, la longanimité, l’amour fraternel, la charité. Si ces différents fruits se manifestent chez un individu, ils sont la preuve que celui-ci est devenu membre de l’Eglise de Christ et qu’il a été engendré de l’Esprit. Un grand nombre de personnes peuvent donc se réjouir comme nous des dons de l’Esprit répandus sur les apôtres qui eurent ensuite la possibilité de cultiver les fruits de l’Esprit ; nous sommes heureux, nous-mêmes, de posséder ces fruits de l’Esprit.

Un des dons de l’Esprit se manifesta immédiatement chez l’un des apôtres qui se mit à parler des langues inconnues. Les apôtres étaient tous Galiléens et parlaient tous le dialecte de la Galilée ; nous possédons cepen­dant la preuve que, par le saint Esprit, par la puissance divine, ces hommes parlèrent différentes langues et que les gens des pays voisins comprirent clairement leurs discours et se dirent les uns aux autres remplis d’éton­nement : » Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Et Comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun ? » Act. 2 : 7, 8.

Le miracle s’opérait dans la bouche de celui qui par­lait et non pas aux oreilles des auditeurs, comprenons-le bien, c’est à dire que les apôtres ne parlaient pas le même langage compris par les auditeurs dans leurs différentes langues. Les apôtres au contraire parlaient réellement les différentes langues de leurs auditeurs qui les comprenaient. Ce fut un miracle qui produisit l’effet voulu ; il eut une puissance convaincante et fut une source d’expériences utiles pour les apôtres et aussi pour tous les croyants de cette époque-là ; il servit de témoignage aux fidèles Juifs qui se trouvaient alors ras­semblés à Jérusalem étant venus de tous les pays du monde.

Ces assemblées annuelles avaient été ordonnées par l’Eternel lui-même à Moïse ; les Juifs restés fidèles à Dieu et à sa Parole observaient fidèlement ces prescrip­tions de la loi ; ceux qui, à cause de leur commerce peut-être, étaient allés s’établir dans une autre contrée ne manquaient pas de se rendre chaque année à Jéru­salem pour adorer l’Eternel. Ces Juifs-là, qui avaient conservé une grande révérence pour Jéhovah, reçurent une bénédiction spéciale au jour de la Pentecôte. Si, d’une part, quelques personnes parmi les nombreux auditeurs des apôtres, essayant d’expliquer le don des langues, dirent que ces hommes étaient pleins de vin doux, d’autre part, la majorité de ces auditeurs ne se contentèrent pas de cette interprétation, mais allèrent se rendre compte des paroles de tous les apôtres ; ils com­prirent à temps que tous annonçaient le même message d’amour et de gloire de la part de Dieu, qu’ils le faisaient en différentes langues, afin que tous ceux qui l’enten­daient puissent le comprendre.

UN TEMPLE DE DIEU

L’Eglise est souvent représentée par un temple. Le chrétien, selon les Ecritures, est un temple du saint Esprit après avoir été engendré de cet Esprit ; chaque congrégation peut être considérée comme un temple de Dieu et l’Eglise complétée, lorsqu’elle sera dans le ciel, sera le temple de Dieu et Dieu demeurera au milieu d’elle. Selon une autre figure, chaque chrétien est une pierre vivante en préparation pour former le temple futur de Dieu ; cette pierre est taillée, polie et sera prête pour prendre sa place dans le temple céleste.

Dieu fut représenté dans le Tabernacle autrefois par sa gloire qui remplissait le lieu très saint et fut repré­senté de la même manière dans le temple de Salomon à Jérusalem. Dieu est aussi représenté actuellement par ceux qui sont engendrés de l’Esprit et Il le sera plus tard par ceux qui marchent fidèlement, après avoir été engendrés de l’Esprit, et qui demeurent dans l’amour de Dieu.

QUESTION ET RÉPONSE

Question. — Qui est-ce qui autorise la Société des Etudiants de la Bible à envoyer des prédicateurs un peu partout ?

Réponse. — Le Seigneur lui-même premièrement l’autorise à le faire Il autorise tous ses enfants qui ont reçu le saint Esprit à proclamer la bonne nouvelle. Secondement, cette Société accomplit aussi une oeuvre religieuse et travaille pour le Seigneur, en publiant des volumes, brochures, etc., elle envoie au loin des représentants pour annoncer la Parole de Dieu de vive voix ainsi que par des imprimés. C’est là la seule affaire commerciale dont cette Société s’occupe : son oeuvre ressemble à celle de l’ancienne église d’Antioche qui choisit Paul et Barnabas pour s’occuper spécialement du travail missionnaire ; elle les désigna pour être ses représentants. —Lorsque Paul et Barnabas allèrent au loin, ils ne prêchèrent pas en leur propre nom, puisque l’église d’Antioche les avait envoyés. Ils auraient eu le droit d’aller prêcher comme envoyés du Seigneur, mais ils possédaient l’appui financier de l’assem­blée d’Antioche ; de même, nos représentants sont soutenus par la Société des Etudiants de la Bible. Lorsque nos repré­sentants arrivent dans une ville, ils peuvent présenter une lettre prouvant qu’ils travaillent pour cette Société ; ainsi s’ils prêchent au nom de Christ, ils le font aussi au nom de cette Société qui, chacun le sait, accomplit une oeuvre d’évangélisation.

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