Lettres intéressantes. juillet 1911

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Monsieur, Ayez la bonté s’il vous plaît de m’adresser soit en remboursement ou bien me prêter le tome III de l’Aurore. [paru dans les anciens Phares]. Merci infiniment pour les deux premiers tomes lesquels j’ai lus plusieurs fois, cette étude m’a communiqué une infinité d’idées nouvelles et aussi m’a expliqué et fait comprendre le mouvement actuel des événements sous un point de vue tout différent. Je vois pour ainsi dire clair, auparavant j’étais myope. Je vous envoie, Monsieur, mes sentiments de reconnaissance.

Vve M. M. (Canton de Vaud).

Cher frère en Jésus-Christ, notre Sauveur,

Il y a près de six mois que j’ai lu le «Millennial Dawn » [l’Aurore du Millénium] traduction grecque. Ce livre fut pour moi une révélation étonnante, une lumière éclatante et admirable. Ce livre est en effet la clef des Saintes Ecritures — clef qui m’a introduit dans un nouveau monde dont j’ignorais l’existence. J’étais aveugle et j’ai recouvré la vue. Gloire, honneur et actions de grâces soient rendus à Dieu pour son don ineffable.

Je suis né en 1877 sur une montagne de l’Arcadie, je suis malade et infirme depuis l’Age de 15 ans et ai passé par les plus cruelles épreuves . . . Ennuyé par mon inaction involontaire, je me suis mis à apprendre le français, sans maître, à l’aide seul d’un dictionnaire et maintenant je comprends parfaitement cette langue, et suis en état de faire des traductions assez correctes du français en grec. C’est de courtes dissertations religieuses que j’aime à traduire et à publier, dans une revue d’Athènes, en gardant l’anonyme

Je crois de tout mon cœur au précieux sang du grand dieu, notre Sauveur Jésus (le Fils de Dieu), qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier pour lui être un peuple parti­culier et zélé pour les bonnes œuvres. J’ai dévoué ma vie jusqu’à la mort au service du Seigneur et de mes frères en Christ.

Aujourd’hui plus que jamais je désire avec ardeur devenir vrai membre du corps de Christ et conforme à l’image du Fils unique de Dieu. J’ose espérer que vous aurez la bonté de m’aider pour arriver à ce but. J’espère que vous voudrez m’envoyer la Tour de Garde, les Aurores, les anciens Phares et tout ce qui est paru en français, afin que je puisse croître dans la connaissance de notre Seigneur et Rédempteur . . . Comme je suis à la charge de ma famille qui est obligée de faire de continuelles dépenses pour moi, pouvez-vous avoir pour moi quelque condescendance quant au prix? [Oui, grâce à la bonté du Seigneur, nous avons pu lui envoyer tout gratuitement, sauf une Concordance Bible Segond, avis, si un frère français peut disposer d’un expl. — Réd.]

Enfin je vous demande pardon, si je vous ai fatigué par mes questions et la longueur de ma lettre.

Dans l’attente de votre réponse, j’ai l’honneur, Monsieur, de vous saluer cordialement dans le Seigneur. Le moindre de vos frères en Christ.

  • Economou, Athènes.
  •  

Echo de la moisson.

La place nous manque pour publier d’autres lettres édi­fiantes d’anciens et de nouveaux lecteurs de la Tour de Garde. Signalons un frère nouvellement intéressé M. Ch. Kern, qui vient de sortir de l’asile de Leysin; la correspon­dance entretenue avec le jeune frère Ls. Doy de Ballaigues (Vaud), qui laisse voir les plus belles espérances quant à son sérieux de répondre à l’appel céleste, tout en cherchant à ramener d’autres qui semblent vouloir s’éloigner des vérités bibliques de l’Aurore du Millénium. Sœur D. Armeneau et fr. Vandenveegoete (Lillois) dans le Canada. Frère Emile Boillet qui de temps à autre nous trouve un

104 Juin 1911

nouvel abonné à la Tour. Les sœurs R. Lanz, Clara Cerulli qui (avec fr. La. Ruel) entreprennent l’édition d’un recueil spécial des cantiques de Sion. Un nouvel intéressé dans le Gard et un autre à Valenciennes. Les nouvelles et salutations des frères Levendis à Volo et Nicholas à Routschouk; et une sœur bavaroise qui veut se dévouer entièrement pour l’œuvres française de la moisson. Sœur et frère Jaccoud, et frère D. Ferrari, de nouveaux ouvriers à Lausanne. Certains frères et sœur s de la Suisse allemande et de l’Allemagne du sud qui nous demandent force paquets de Tribunes italiennes. Trois sœurs de Bâle qui (parce que dans cette soi-disant ville pieuse il ne se trouve pas un seul frère parmi les 100,000 chrétiens évangéliques) inondent cette ville de Tribunes, traités et journaux allemands, français et italiens. Une sœur presque octo­génaire, Mad. A. Gache, que le Seigneur emploie pour dis­tribuer nos publications dans le Lot et Garonne. Une Lady H. de Lisbonne qui nous demande des Tribunes pour les distribuer aux lecteurs français dans la nouvelle république portugaise, qui impunément mange du pape. Les quelques frères du Midi (Séguier, Ollier, Féaz, Thérond, Chastanier et autres) qui, quoique moins nombreux que ceux du nord de France et de la Belgique, font ce qu’ils peuvent pour répandre la Bonne Nouvelle du Royaume. Les frères d’Auchel (Pas-de-Calais) qui organisent des réunions millénaires en plein air. La sœur R. Crouzet qui écoule des Aurores dans la soi-disant Ville-Lumière, mais, comme tout le monde, encore plongée dans les ténèbres. Le fidèle ouvrier (fr. A. Meyer), distributeur de la Bonne Nouvelle sur les montagnes du Jura bernois et neuchatelois. Les sœurs et frères de San—Germano et Pinerolo qui se préparent pour aller faire une grande dis­tribution à Turin. Une librairie spirite de Paris qui, à la suite de l’article du « Matin » sur les dates et données bibliques de l’Aurore, nous a commandé un paquet d’Aurores. — Frère et sœur W. Thompson colportent ac­tuellement à Naples et comptent aller à Rome, sous peu.

—     Voilà les principales nouvelles du champ français (et italien) de la moisson, de ce qui s’y fait actuellement sous la direction du Moissonneur en chef Jésus-Christ présent et de son fidèle serviteur, le cher frère Russell, et ses, collaborateurs. Brooklyn nous promet à bientôt 2 nouvelles Tribunes, et les « Figures du Tabernacle» d’ici à l’hiver prochain.

Pour conclure mentionnons encore la réunion du 21 mai de Genève, où nous avions passé quelques heures bénies entre 80 frères et sœurs; plusieurs ont rendu un bon témoignage. Nous avions la joie d’avoir avec nous les sœurs et frères Tobler, Bernardet Burret d’Oyonnax (Ain).

Les frères Freytag et Menn ont insisté sur la nécessité de se purifier, de sortir de Babylone, de se détacher entière­ment, non pas des croyants, mais des systèmes d’erreur et de confusion de la chrétienté; et le rédacteur a parlé sur Psaume 4: 1—6, principalement sur la rassemblement des fidèles, des « aigles » (Luc 17 : 37) autour de la nourriture de la vérité présente.

105 Juillet 1911

Mille ans.

Levez la tête, ô pèlerins mornes:

réconfortes vos cœurs tremblants !

Christ, investi de pouvoirs sans bornes,

Vient pour régner pendant mille ans.

Choeur:          Mille ans, mille ans de terrestre gloire!

Ce sont les jours longtemps prédits.

C’est pour Sion splendide victoire,

Pour le monde le paradis.

Dites partout le joyeux message:

Les temps bénis, si consolants,

Du repos, fin de tout esclavage,

D’un jubilé durant mille ans.

Mille ans, mille ans de terrestre gloire! etc.

Bien qu’à présent un nuage sombre

Voile l’Aurore en ses pas lents,

L’astre divin, annihilant l’ombre

Va radieux briller mille ans.

Mille ans, mille ans de terrestre gloire! etc.

Paraissez vite, époque hors ligne.

Ages de vie étincelants!

Oh! que je puisse, en Christ trouvé digne,

         Etre avec lui régnant mille ans!

Ch.: Mille ans, mille ans de terrestre gloire! etc.

[Louis F. Ruel]