L’HERITAGE FUTUR DE LA NOUVELLE CREATURE

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« Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec Lui, afin d’être glorifiés avec Lui. » – Romains 8 : 17.

La promesse divine stipule que le Royaume de Dieu s’exercera parmi les hommes, « sous tous les cieux ». Les Saintes Ecritures déclarent qu’à la fois notre Sei­gneur et la Nouvelle Jérusalem, formant le glorieux Royaume du Messie, doivent descendre du ciel sur la terre, et c’est la raison pour laquelle elles appellent no­tre Seigneur « Emmanuel », ce qui signifie « Dieu avec nous ». C’est dans ce sens que, durant ces mille ans, Dieu habitera avec les hommes, marchera au milieu d’eux. En tant que chrétiens, c’est ce que nous expéri­mentons déjà, dans une certaine mesure. Dieu est avec les hommes, et Christ et l’Eglise sont avec les hommes, s’opposant ou couvrant plus ou moins de honte les choses des ténèbres du temps présent.

Mais au regard de toutes ces suggestions, il n’est pas nécessaire de supposer que ce Royaume sera ter­restre. Au contraire, les Saintes Ecritures donnent l’assurance que les membres de l’Eglise doivent d’abord devenir des êtres esprits, avant de pouvoir hé­riter du Royaume. « Nous serons tous changés en un instant, en un clin d’œil », alors que ceux de cette classe, qui étaient morts antérieurement, bénéficieront d’une résurrection instantanée et ainsi nous serons « toujours avec le Seigneur » ; nous ne serons pas toujours avec le Seigneur sur la terre, mais nous se­rons toujours dans la condition de l’esprit. Les anges sont toujours dans la condition céleste, qu’ils soient dans le ciel auprès de Dieu, ou sur la terre, et nous serons toujours dans une condition céleste, la condition de l’esprit.

Rien dans les Ecritures n’indique que l’Eglise subira une restriction, qu’elle devra demeurer en un endroit plus qu’en un autre. Il semble plutôt être indiqué qu’après avoir expérimenté son changement, l’Eglise sera pour un court moment absente de la terre et en présence du Père céleste. Nous lisons dans le Psaume 45 que l’Eglise doit être amenée en présence du Grand Roi, revêtue d’habits glorieux tissés d’or. Les membres du Corps de Christ seront tous sur le plan de l’esprit, qu’ils se trouvent éloignés ou proches de la terre. C’est ce que voulait faire savoir notre Seigneur quand Il di­sait : « Je vais vous préparer une place », dans la fa­mille divine. Cette place particulière ne fut jamais oc­cupée par personne d’autre.

Les différents ordres d’êtres esprits, créés par le Père, occupent chacun leur propre sphère. Mais l’Eglise ne se trouve pas parmi eux. L’Eglise de Christ est invitée à occuper une place auprès du Seigneur, auprès du Père, au-dessus de tous les autres plans d’existence des êtres esprits. Lors de sa première ve­nue, cette place n’avait pas encore été préparée pour l’Eglise, quoique notre Seigneur l’eût en pensée. Il monta dans les hauts lieux pour préparer cette place. Il accomplit cela, en appliquant son mérite à la classe de l’Eglise, en lui imputant son mérite, pour lui permettre de participer à ses souffrances dans le temps présent, afin qu’elle puisse aussi avoir part avec Lui à la nature divine. C’est par ce moyen qu’Il prépara la voie pour parvenir au niveau de l’esprit le plus élevé, qui est celui de la nature divine.

Nous ne sommes pas suffisamment informés au sujet de la condition de l’esprit, pour comprendre comment il serait possible, à notre Seigneur et à l’Eglise, de demeurer en présence du Père et en même temps d’assurer le gouvernement de la terre. Cela est peut-être possible. Mais ici encore, une telle chose ne serait peut-être pas sage. Il leur sera peut-être néces­saire d’être absents de la présence immédiate du Père céleste, et de se rapprocher de la terre, exactement comme pour Satan et ses anges, qui se trouvent dans le tartarus – précipités en bas, mis à l’écart à cause du péché. Mais Satan doit être lié pendant mille ans ; et la place qu’il occupe actuellement doit être libérée. L’Eglise entière doit être « enlevée dans les airs », afin d’être toujours avec le Seigneur, pas nécessairement dans le tartarus, mais « toujours avec le Seigneur » afin que là où se trouve le Seigneur, ils y soient aussi et ceci en accord avec la volonté de Dieu, pour exécu­ter les desseins divins.

Notre pensée est donc que le Christ se trouvera très près de la terre, exactement comme l’est le royaume de Satan ; et qu’Il sera également invisible aux hommes, qui ne Le verront pas pendant les mille ans, exactement comme les hommes n’ont pas vu Sa­tan et ses anges déchus. Mais de même que Satan et ses anges accomplissent un mauvais travail, Christ et son Eglise accompliront une oeuvre grandiose et bonne, une œuvre sur le plan de l’esprit ; de nombreux agents leur seront associés, l’un de ceux-ci sera sans aucun doute « la grande multitude ». Les membres du Corps de Christ sont ceux qui sont désignés par les termes de « rois et sacrificateurs de Dieu », lesquels règneront sur la terre.

LA PHASE TERRESTRE – DES HOMMES INTELLIGENTS ET DE BONNE VOLONTE

Puis, il y aura les agents terrestres de ce Royaume, tout comme Satan a ses agents qui sont sous son pou­voir, parfois du fait de l’ignorance ou de la superstition, et parfois au moyen de l’hypnotisme, mais tout ceci aura alors disparu. Les agents de Christ seront intelli­gents et de bonne volonté. En ce temps, les Anciens Dignes seront « Princes sur toute la terre ». Toute l’humanité viendra graduellement en communion avec ce Royaume, et proportionnellement, indirectement, sera associée au Royaume lui-même. De même que tout homme bon aide un gouvernement, ainsi toute l’humanité sera bénie dans la mesure où elle approu­vera et soutiendra les dispositions divines.

Ainsi, au cours de ces mille ans, le Royaume s’étendra non seulement d’une personne à une autre, mais les ramènera graduellement à la pleine perfec­tion. Nous lisons que : « A l’accroissement de son em­pire et à la paix il n’y aura pas de fin. » Ce Royaume subjuguera tout ce qui se dressera devant lui. Rien ne l’arrêtera. Tout le mauvais étant détruit, on entendra chaque créature dans le ciel, sur la terre et sous la terre louer Dieu. Tout genou fléchira devant Lui et toute langue Le confessera, et son Royaume n’aura pas d’opposants « depuis le fleuve jusqu’aux bouts de la terre », ayant atteint son objectif.

Alors le Royaume prendra fin, Christ remettant le pouvoir de ce Royaume au Père (1 Corinthiens 15 : 24-28). Cela ne signifie pas que la Loi de Dieu sera mé­prisée, comme elle l’aura été sous le règne du péché et de la mort. Afin d’aller au devant des besoins de la condition déchue de l’humanité, et afin d’en ramener autant que possible en harmonie avec les arrange­ments divins, un Royaume spécial sera institué – le Royaume Messianique – qui interviendra entre le gou­vernement divin et l’humanité parce que celle-ci, dans sa condition de faiblesse, ne sera pas capable de sa­tisfaire aux exigences de la Loi divine. Mais, quand ce Royaume aura rétabli l’humanité à la perfection, il est dans le dessein divin que le Messie se dessaisisse de ce Royaume subordonné, qui se confondra avec le grand Royaume de Dieu et en deviendra une partie. Alors, la Justice opérera. Il n’y aura plus de place pour la miséricorde, et le Père céleste n’est plus alors repré­senté comme étant un Roi miséricordieux envers ses créatures. Le Père céleste les aura toutes rendu par­faites, si bien que la miséricorde ne sera plus néces­saire, et elles se feront alors un plaisir de satisfaire à toutes les exigences du gouvernement divin, et seront bénies en agissant ainsi.

LE CHRIST DOIT ETRE LE GOUVERNEUR-ADJOINT DE L’UNIVERS

Ayant achevé ce travail, notre Seigneur ne sera pas sans occupation ; mais, selon les Ecritures, Il restera à la droite de la Majesté dans les hauts lieux, c’est-à-dire juste après le Père. Il abandonnera la supervision des affaires de la terre, et occupera à nouveau la position plus globale de Co-Administrateur dans les affaires de l’univers, auprès de son Père céleste. Nous ne devons cependant pas supposer que le Père céleste et le Sei­gneur Jésus seront occupés constamment à écouter, à décider de différentes affaires et à administrer la Jus­tice, car l’équilibre sera tel qu’il ne sera plus utile de mener de telles procédures. L’univers entier sera comme s’il n’avait pas de chef au-dessus de lui ; et ce­pendant, il y aura le Chef. Sur le plan de l’autorité, le Fils sera juste après le Père, et l’Epouse juste après le Fils. Le travail, qui se développera dès lors progressi­vement, ne nous est pas révélé, hormis d’une façon très indéfinie.

Grâce à la puissance des télescopes, nous appre­nons que les soleils ont chacun un système planétaire. Si Dieu a fait de cette terre une planète pour être ha­bitée, il n’est que raisonnable de déduire que toutes les planètes de l’univers seront habitées, et que le Christ contemplera le Père céleste et son merveilleux univers. La Puissance du Père céleste est illimitée, pour autant que nous puissions le comprendre. Si après avoir considéré, au-delà de ce que l’esprit humain peut ima­giner, les centaines de millions, et plus, de soleils et de systèmes planétaires, et si alors nous réalisons que le Père céleste a fait de la position de Christ une position au pouvoir sans limite, et qu’Il a élevé l’Epouse de Christ avec son Seigneur, alors il est logique de conclure que l’œuvre de Christ et de l’Eglise sera sans limite et qu’une œuvre bénie, en faveur de créatures non encore nées, sera l’œuvre de toute l’éternité. Nous sommes simplement remplis d’admiration ! Nous nous émerveillons face à la grandeur de sa bonté à notre égard de nous élever – nous les quelques fidèles qui affermissent leur appel et leur élection – de notre faible condition aux gloires futures de l’éternité !

WT1912 p4973



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