L’HEURE DE LA TENTATION

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Les avertissements du Seigneur à ses enfants indi­quant que la dernière période de l’âge évangélique serait l’heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier sont-ils donc de vains propos ? (Apoc. 3 10). Jésus n’a certainement donné aucun enseignement qui soit vain ; c’est pourquoi tous ses disciples fidèles se revêtent de la cuirasse qu’il offre, du casque, des chaussures et saisissent l’épée et le bouclier qu’il met à leur disposition. Si nous ne sommes pas encore expo­sés a des luttes terribles, nous devons cependant nous attendre à des choses semblables ; nous devons nous préparer à cela, notre expérience et notre pratique, comme soldats de Christ, doivent nous rendre capables d’être de courageux vainqueurs à » l’heure de la ten­tation »

Puisque Jésus nous avertit que » l’heure de la ten­tation » viendra sur le monde entier, aussi bien que sur l’Eglise, nous comprenons qu’il y a quelque chose de répandu dans l’air, si l’on peut s’exprimer ainsi, qui exercera une certaine influence sur tous les hu­mains. Nous croyons que cette tentation agira gra­duellement en tout lieu ; le Maître lui-même dit que si ces jours n’étaient abrégés par l’établissement de son Royaume (opéré par les élus sous sa direction), nulle chair ne subsisterait.

Cela signifie, croyons-nous, que l’esprit d’égoïsme et d’ambition qui fait déjà son oeuvre néfaste au sein des nations, les poussant, par une sorte de folie, à con­tinuer une guerre insensée pour obtenir une suprématie commerciale, se développera toujours davan­tage et s’infiltrera toujours plus dans l’esprit des hu­mains en tout lieu. Cet esprit est celui qui se manifeste dans les grèves et autres conflits analogues ; chacun recherche ses propres intérêts et désire combattre pour obtenir des honneurs, des privilèges ou une position matérielle.

L’Eglise nous intéresse tout particulièrement ; nous désirons comprendre comment » l’heure de la tenta­tion » viendra pour les enfants de Dieu. Ce que nous allons écrire est loin d’être ce que nous aimerions écrire, mais nous croyons que c’est notre devoir de le faire à l’égard de l’œuvre du Seigneur et aussi à l’égard des enfants du Seigneur. Nous croyons qu’un moment déci­sif vient pour les étudiants de la Bible ; si nous pou­vons reconnaître sans tarder cette heure de la tenta­tion, nous la passerons avec plus de succès. Cette heure peut apporter des divisions, mais l’apôtre Paul nous dit que les divisions sont quelquefois nécessaires, afin que l’on puisse discerner la bonne voie, les bonnes métho­des, les véritables doctrines et que l’on puisse reconnaître les instructeurs fidèles de l’Eglise. — 1 Cor. 11 :18, 19.

Avant de vous parler des choses tristes qui arrive­ront, nous vous parlerons de certaines choses réconfor­tantes, nous avons l’impression, par les divers entre­tiens que nous avons eus avec nos amis dans les conventions ou réunions générales, que les étudiants de la Bible n’ont jamais eu antérieurement un si bel esprit d’humilité, de douceur, de patience, d’amour, d’intel­ligence de foi et de joie.

PRENEZ GARDE A VOUS-MÊMES

C’est pour nous un réel chagrin de devoir écrire que beaucoup des difficultés et des dangers que rencon­trera l’Eglise viendront probablement des anciens et des diacres, non pas de tous, Dieu soit béni, mais d’une petite minorité ; nous nous en rendons compte par les lettres adressées de temps en temps au bureau, par des brebis troublées et éplorées demandant la voie qu’elles doivent suivre. Les enfants du Seigneur apprécieront toujours davantage les fidèles et véritables serviteurs de l’Eglise lorsqu’ils verront la différence qu’il y a entre les anciens et les diacres fidèles et ceux qui ne le sont pas. Nous n’écrivons certainement pas ces lignes dans le but de décourager ceux qui sont infidèles, mais dans le but de leur ouvrir les yeux, afin qu’ils puis­sent reconnaître leur véritable situation et, si possible, se libérer des filets de l’adversaire, Satan ; nous dési­rons que ces derniers puissent venir en aide au trou­peau du Seigneur au lieu de l’entraver dans sa marche.

Aujourd’hui, il semble que les conditions et l’état de choses régnant parmi les étudiants de la Bible sont les mêmes que celles dont Paul parla aux anciens de l’église d’Ephèse, lorsqu’il les avertit en ces termes » Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le trou­peau sur lequel le saint esprit vous a établis évêques (surveillants), pour paître l’Eglise du Seigneur, qu‘il s’est acquise par son propre sang » (Act. 20 28). cette prophétie de Paul s’accomplit réellement » Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels, qui n épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les dis­ciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhor­ter avec larmes chacun de vous. Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce » . —        Act. 20 29-32.

LES VOIES BIEN DIFFÉRENTES SUIVIES PAR DEUX SERVITEURS DE DIEU

Ce fut l’ambition qui, au début, conduisit Lucifer dans la mauvaise voie et fit d’un puissant serviteur de Dieu, un de ses ennemis ; dès lors cet esprit d’ambition a toujours été dangereux pour les humains.

92 Décembre 1916                                                                    

L’esprit de notre Maître a été bien différent. » Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort » en accomplissant la volonté du Père céleste. Chez notre Maître, nous ne voyons pas la moindre trace de l’esprit d’orgueil, d’ambition ou d’amour de soi-même. L’apô­tre nous conseille de nous humilier à l’exemple de Jésus, si nous désirons être élevés avec lui dans son Royaume.

Combien nombreux sont les chrétiens qui oublient entièrement ces recommandations de la Bible, sur les­quelles nous attirons si souvent l’attention des enfants de Dieu ! Nous leur disons qu’il est nécessaire de prê­ter l’oreille à ces exhortations des Ecritures si l’on veut obtenir une place dans le Royaume. Selon certains rap­ports qui nous sont parvenus, il se passe des choses très regrettables dans certaines assemblées lors des élections. Les serviteurs de l’Eglise essayent d’être les maîtres, les dictateurs ; quelquefois même ils dirigent la réunion dans laquelle se fait l’élection dans le but, semble-t-il, d’exercer une pression pour se faire nom­mer, eux et leurs amis, comme anciens et diacres. Nous avons entendu dire qu’un ancien refusa un jour d’a­dresser la parole à un membre de l’ecclésia parce qu’il n’avait pas voté pour lui ; ce même ancien pense pro­bablement qu’il est néanmoins la personnification de la modestie, de l’humilité et de la douceur.

C’est une honte qu’un tel esprit ait pu se glisser parmi ceux qui ont une certaine connaissance de la Parole de Dieu et de ses enseignements, qui compren­nent quelles sont les conditions à remplir si nous vou­lons posséder l’espérance d’être un jour, les cohéritiers de Christ. Naturellement, il y a différents degrés d’ef­fronterie, d’orgueil, parmi nous. Quelques-uns profi­tent tranquillement de faire faire les élections par l’assemblée, à un moment tout particulièrement favo­rable pour eux et leurs amis. D’autres amènent à l’as­semblée leurs amis qui sont parfois presque des étran­gers, qui n’ont aucun désir de suivre régulièrement les assemblées, mais qui y viennent afin de prouver leur amitié à un de leurs amis en votant pour lui.

On peut constater qu’en général ceux qui aspirent avec une telle ambition à la position de conducteur spirituel ou d’instructeur dans l’Eglise, qui ignorent les principes de la loi d’or et les instructions spéciales destinées à la nouvelle création, sont souvent ceux qui introduisent de fausses doctrines dans l’assemblée.

Le même esprit ambitieux, que possède Satan, les pousse à lutter pour arriver aux honneurs dans l’assem­blée ; cet esprit les pousse aussi, semble-t-il, à se croire de grands prédicateurs qui apportent de nouvel­les lumières. L’apôtre dit que ces sentiments-là sont aussi un des traits caractéristiques de l’esprit de Satan. Ce n’est pas étonnant, dit-il, » puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière » . — 2 Cor. 1114.

Dans nombre de cas, les assemblées seules sont à blâmer, de leur propre aveu ; quelquefois, il est arrivé qu’elles ont nommé anciens des hommes qui ne s’étaient même pas consacrés au Seigneur ou qui n’avaient pas symbolisé leur consécration. Pourquoi cela ? Parce que l’assemblée ne possédait pas dans son sein un frère ayant un certain talent d’orateur ; elle a trouvé bon de nommer un homme qui n’était pas un frère, ni une nouvelle créature en Christ ; elle l’a nommé parce qu’il parlait avec une certaine aisance. Que pouvons-nous attendre de bon d’un tel individu élevé à la position d’instructeur parmi les étudiants de la Bible ? Il nuira certainement à l’œuvre du Seigneur et se fera du mal à lui-même, parce qu’il a été placé là contrairement aux directions de la Parole de Dieu. Si l’homme charnel n’est pas capable lui-même de recevoir les choses de l’esprit, comment pourrait-il com­muniquer les choses de l’esprit aux disciples consacrés du Seigneur ? Le Seigneur ne peut pas guider cet hom­me qui ne lui a pas donné sa vie pour suivre les traces de Jésus et pour être véritablement instruit par la Parole de Dieu.

Le choix de conducteurs non-qualifiés est certaine­ment un péché et l’assemblée qui a des conducteurs de ce genre est à blâmer. Comment ces instructeurs sont-ils arrivés à être des représentants du peuple de Dieu, si ce n’est parce qu’ils ont été élus par l’assem­blée elle-même ? Quand les enfants de Dieu compren­dront-ils que l’art de faire des discours publics n’est qu’une seule des diverses qualités que doit posséder un ancien ? Dans nombre de cas, nous avons constaté com­bien l’œuvre du Seigneur a été entravée, combien la croissance spirituelle des frères a été arrêtée, parce qu’ils ont voulu imiter l’église nominale en accordant, à des personnes manquant de spiritualité, des places élevées parce qu’elles parlaient bien.

Dans des cas semblables, l’assemblée n’est-elle pas orgueilleuse en se livrant à une manifestation d’un éclat charnel devant le monde ? Si elle a commis une faute dans cette élection, pourquoi ne met-elle pas fin de suite à cet état de choses avec calme, mais d’une manière décisive et positive ? Lorsque des anciens cher­chent à dominer sur l’assemblée, à la gouverner, et y réussissent, cela ne prouve-t-il pas que l’assemblée manque de courage, de la qualité qui permettra de remporter la victoire et que le Seigneur désire juste­ment voir en nous, selon sa Parole ? L’assemblée, d’au­tre part, ne fait-elle pas du tort à elle-même et à celui qui veut gouverner, en aidant à ce dernier à être élu par des méthodes anti-scripturaires ?

ILS SEDUISENT ET SONT EUX-MÊMES SÉDUITS

Nous avons déjà parlé de l’esprit ambitieux et égoïste du monde qui conduit à l’anarchie ; nous venons justement de montrer que ce même esprit ambitieux et égoïste conduit aussi à l’anarchie dans l’Eglise. Nous voyons venir un temps de détresse pour le monde, produit par cet esprit-là, et, de la même manière aussi, un temps de détresse pour l’Eglise. Le monde ne peut pas se débarrasser lui-même de la classe des égoïstes et des ambitieux, car les conducteurs et ceux qui sont conduits ont tous l’esprit du monde qui devient inévi­tablement de plus en plus mauvais. Il n’en est pas de même dans l’église de Christ ; notre esprit est celui du Maître, l’esprit de fidélité et de vérité, l’esprit de la loi d’or, l’esprit d’amour fraternel, l’esprit de liberté, l’esprit qui désire aider son prochain, l’esprit de fidélité à ce que nous croyons être la vérité. L’Eglise possédant cet esprit-là est inexcusable, si elle continue à se lais­ser dominer par des hommes ambitieux (et quelque­fois par des femmes ambitieuses.) Si, jusqu’ici, ces anciens-là n’ont pas dirigé les affaires de l’assemblée de la bonne manière, ne doivent-ils pas commencer de suite ? Nous croyons qu’il est temps de mettre en ordre la maison de Dieu.

Quelqu’un dira peut-être que l’assemblée serait bou­leversée si l’on s’opposait aux désirs de ceux qui se sont attachés et imposés à elle pour être ses conduc­teurs et ses chefs. Un changement quelconque produi­rait certainement une division dans l’assemblée ; com­ment pourrions-nous espérer qu’il sorte quelque chose de bon de cette catastrophe ?

Nous demanderions alors à la personne qui nous donnerait cette réponse s’il ne serait pas préférable d’avoir une plus petite assemblée marchant selon les indications du Seigneur, plutôt qu’une grande assemblée qui se dirige selon des principes contraires à ceux que le Seigneur a établis, se faisant du mal à elle-même, à ses membres, entravant la bonne influence que ces membres pourraient exercer, encourageant d’autre part un conducteur de troupeau qui est, ou un» loup » , ou une brebis qui, par mégarde, s’est laisse influencer par l’esprit des loups.

93 Décembre 1916                                                                    

 Nous encourageons tous les chers frères qui sont dans une pareille détresse à se montrer vraiment héroïques ; à ne rien faire dans un esprit de querelle ou par vaine gloire, mais, au con­traire, à accomplir toutes choses dans l’humilité et l’amour, afin qu’ils puissent obtenir de nouveau la liberté par laquelle Christ les a rendus libres, sans se laisser imposer une nouvelle servitude humaine quel­conque.

SOUVENONS-NOUS QUE NOUS SOMMES MIS A L’ÉPREUVE AUSSI RELATIVEMENT AUX DOCTRINES

A plusieurs reprises, des étudiants de la Bible nous ont écrit que leurs anciens essayaient de les empêcher de se servir, pour leurs études bibliques, des livres et des publications de la Tour de Garde, Société de Bibles et traités. Certains anciens vont jusqu’à déclarer à l’as­semblée qu’ils ne sont pas d’accord avec nombre des enseignements contenus dans ces livres. Quelquefois, ces maîtres-là défendent d’utiliser ces livres dans les réunions. On nous demande alors ce qu’il faut faire dans ces circonstances-là.

Nous disons que les personnes désirant suivre de tels conducteurs spirituels en ont le droit et il faut les lais­ser faire. Nous ne leur souhaitons que du bien, mais nous ne les suivons pas nous-mêmes et ne nous sou­mettons pas un instant à leurs combinaisons. Ces con­ducteurs sont impertinents au plus haut degré, s’ils imposent leur volonté d’une telle manière, s’ils disent à l’assemblée ce qu’elle doit faire et ce qu’elle ne doit pas faire. L’Eglise a le pouvoir d’élire ses anciens, elle a aussi le droit de les congédier ; si donc une église se trouve dans un cas semblable, nous lui recommandons de congédier cet ancien par un vote de l’assemblée et de lui dire avec bonté qu’elle ne désire plus ses services comme ancien. Si ce frère se tient à l’écart pendant un certain temps et se met à réfléchir, à penser à la chose, il en bénéficiera peut-être ; l’assemblée elle-même progressera sérieusement si elle prend une telle résolution, peu importe s’il n’y a pas dans son sein une autre personne capable de prononcer un discours devant une assemblée publique ou qui ait l’habitude de diriger une réunion. Il vaudrait beaucoup mieux désigner l’un des frères pour diriger la réunion ou même que chacun, à tour de rôle, commençât et termi­nât le culte ; il faut, en tous cas, agir de manière à con­server votre liberté, à continuer à adorer Dieu et à étudier convenablement la Parole divine.

Il y a une différence entre l’enseignement positif de la Bible, des doctrines de Christ, et les légères varian­tes dans la manière d’exprimer ces doctrines. Nous ne prétendons pas que deux personnes puissent employer exactement les mêmes termes pour exposer le même sujet, mais il y a certaines doctrines qui sont fermes et immuables aux yeux de la plupart des étudiants de la Bible. Celui qui n’est pas complètement d’accord sur ces points essentiels ne doit être encouragé par personne à les prêcher et à les propager d’une manière quelconque, il faut même l’en dissuader. Si certaines personnes comprennent les choses autrement que vous, ne les persécutez pas, n’agissez pas comme on agissait dans l’âges des ténèbres, mais suivez une meilleure voie. laissez-les se constituer en groupes séparés ou s’assembler avec ceux qui pensent comme elles.

Jamais auparavant nous n’avions donné des conseils aussi formels ; mais nous voyons que beaucoup des brebis bien-aimées du Seigneur sont actuellement dans le désarroi ; leur développement spirituel est entravé, elles sont soumises au despotisme de certains anciens et diacres qui deviennent toujours plus arrogants dans la voie qu’ils suivent. Tous ceux qui sont animés du véritable esprit de Christ, tous ceux qui comprennent que, dans notre étude du divin plan des âges, sous la direction de Dieu, nous n’avons pas suivi » des fables habilement conçues » , doivent prendre une position décisive et catégorique, cela dans leur propre intérêt, dans l’intérêt aussi des conducteurs spirituels animés d’un mauvais esprit et également pour le bien du public qui, maintenant plus que jamais, cherche à connaître les voies du Seigneur.

Nous encourageons la fermeté et le courage moraux, cependant, nous n’encourageons pas l’esprit de que­relle, d’animosité ou l’esprit de critique amère chez les fidèles serviteurs du Seigneur qui ont un esprit humble et qui accordent à l’assemblée qu’ils condui­sent ses droits et ses libertés, qui, en un mot, cherchent à la servir véritablement. Nous répétons encore » Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire » , mais tout pour la gloire de Dieu dans le seul but de débarrasser l’Eglise de l’influence de ceux qui n’au­raient jamais dû être choisis comme anciens ou encore de ceux qui, ayant été élus lorsqu’ils étaient dans de bonnes dispositions, ont fait preuve, depuis lors, d’un esprit ambitieux et fausse. Nous recommandons d’adop­ter vis-à-vis de ces serviteurs-là une attitude ferme et décisive, mais, bienveillante et miséricordieuse même, s’ils se repentent, avec la perspective de leur rendre plus tard la mission de confiance qui leur est enlevée. L’apôtre dit » J’apprends qu’il y a parmi vous des divisions, et je le crois en partie, car il faut qu’il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient manifestés parmi vous. » (1 Cor. 11 18, 19). Dans un tel cas, la division doit inévita­blement survenir et, évidemment, le plus tôt sera le mieux, dans l’intérêt de la vérité et de ceux qui l’aiment.

C’EST PAR MON ESPRIT, DIT L’ÉTERNEL DES ARMÉES

N’oublions pas les enseignements de l’apôtre » l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Cor. 2 14). Nous constatons en outre, par expérience, qu’après avoir été engendrés du saint esprit, nous comprenons les choses spirituelles, non seulement par nos études de la Bible qui peuvent nous donner une certaine sagesse, mais aussi selon la mesure du saint esprit qui est en nous. Dès lors, nous comprenons l’exclamation de l’apôtre » Soyez… remplis de l’es­prit ! » . — Eph. 518.

Nous voyons ainsi que, seuls, les engendrés de l’esprit peuvent comprendre les choses profondes de Dieu ; le degré de leur compréhension est proportionnel à la mesure de l’esprit de sainteté, de l’esprit de Dieu, de l’esprit de Christ, de l’esprit de vérité dont ils sont remplis. Chaque étudiant de la Bible devrait com­prendre que, s’il marche selon la chair et non selon l’esprit après être devenu une nouvelle créature, ses dispositions d’esprit et sa compréhension spirituelle baisseront graduellement ; ses facultés de compréhen­sion spirituelle des choses profondes de Dieu dimi­nueront et aussi sa mémoire relativement à l’ensemble de la Parole divine .Si, au contraire, une telle per­sonne vit toujours près de Dieu, marche selon l’esprit et non selon la chair, elle fortifie sa mémoire pour emmagasiner les trésors de la Parole divine et elle en saisit toujours mieux les profondeurs de l’esprit.

Rappelons-nous, en outre, que ce ne sont point tous les individus ayant une bonne éducation et beaucoup de talents qui comprennent véritablement la Parole divine, mais bien plutôt ceux qui sont doux, dont le cœur accepte vraiment les enseignements du Maître, qui étudient la Parole du Seigneur, qui la vivent et en assimilent l’esprit qu’elle contient ; c’est cela qui nous permet de comprendre la Parole divine suivante : » Ce n’est ni par la puissance (la grandeur) ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Eternel des armées » . — Zac. 4 : 6.

94 Décembre 1916                                                                    

Nous voyons, d’après ce qui précède, qu’un frère ou une sœur peuvent être vraiment distingués et capa­bles mais n’être cependant pas qualifiés pour diriger les enfants de Dieu, s’ils ne satisfont pas aux impor­tantes conditions suivantes ils doivent connaître la Parole de Dieu et posséder une large mesure de l’esprit de vérité, on doit pouvoir toujours se confier en eux dans leur rôle d’ambassadeurs du Seigneur. Toute per­sonne ne satisfaisant pas à de telles conditions, ne peut être acceptée pour enseigner ou pour conduire les enfants de Dieu. Dans le monde des églises nominales, on croit que seuls les grands, les érudits, les hommes très capables peuvent être des ministres de la Parole de Dieu ; la Bible nous dit tout le contraire. » L’esprit du Seigneur, l’Eternel est sur moi, car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux » . —      Es. 61 :1.

C’est en considérant toutes ces choses que nous sen­tons aussi le devoir de recommander chaudement à toutes les assemblées d’étudiants de la Bible, en tout lieu, d’estimer et d’honorer doublement ceux de leurs anciens qui sont véritablement animés de l’esprit du Seigneur, de l’esprit d’humilité, de douceur, de patience, de l’esprit de support, d’endurance, d’amour fraternel, de l’esprit d’amour ; il faut donc honorer ceux qui connaissent parfaitement la Parole de Dieu et les plans divins, ceux qui savent vraiment apprécier l’esprit de vérité, l’esprit de sainteté et qui possèdent certaines aptitudes pour enseigner. Il faut par contre refuser d’appeler au poste d’ancien tout frère ne possédant pas ces dispositions-là.

QUELLES SONT LES QUESTIONS D’EXAMEN AUXQUELLES DOIVENT RÉPONDRE LES MINISTRES DE LA PAROLE DE DIEU ?

Nous avons une fois, déjà, attiré l’attention de nos lecteurs sur le fait que nombre de titres donnés par l’église nominale à ses pasteurs, sont complètement anti-scripturaires, par exemple, révérend, très révérend docteur de la divinité, etc. Ces titres sont opposés à la lettre et à l’esprit des Ecritures. Nous rappelons que les termes, anciens, diacres et pasteurs sont conformes aux Ecritures ; nous rappelons aussi que le titre latin, Verbi Dei Minister (V. D. M.) ou ministre de la Parole de Dieu exprime exactement les pensées de la Bible ; cette dernière nous fait voir que chaque représentant de Christ prêchant l’Evangile en public, est un ministre de la Parole divine, non un ministre des doctrines humaines ou de doctrines personnelles. Tous les étu­diants de la Bible qui ont l’approbation de Dieu et qui sont ses enfants, sont donc des ministres de la Parole de Dieu, chacun selon ses talents, les occasions qui se présentent à lui et les restrictions indiquées dans la Bible.

Comme bon nombre d’assemblées des étudiants de la Bible. semblent ne pas être assez prudentes dans le choix de leurs représentants (ne recherchant pas sérieu­sement s’ils ont toutes les qualités requises pour rem­plir cette tâche), nous avons rassemblé un certain nom­bre de questions d’examen auxquelles doivent répondre les prédicateurs nous appellerons ces questions le ques­tionnaire du V. D. M. L’étude de ces questions, sera d’une grande utilité pour chacun, et les réponses qui seront données montreront quels sont ceux qui ont une connaissance raisonnable de la Parole divine et quels sont ceux dont le ministère pourra être béni et ne risquera pas de porter préjudice aux enfants de Dieu. Ces questions n’ont rien de sectaire ; les ministres de toutes les confessions religieuses peuvent y répondre.

Ce ne sont pas des questions subtiles, renfermant des pièges, pour prendre au dépourvu ceux qui ne sont pas suffisamment prêts ; ce sont des questions honnêtes et sincères qui seront très utiles à ceux qui devront y répondre ; elles serviront à déterminer ceux qui seront capables d’enseigner et de conduire les enfants de Dieu.

Nous avons préparé ces questions et les avons envoyées à tous les pèlerins, à tous ceux qui vont de ville en ville prêcher la Parole de Dieu sous les auspi­ces de la Tour de Garde, Société de Bibles et Traites ; nous les avons envoyées partout à tous les représentants de la Société à un titre quelconque. Un grand nombre d’anciens et de diacres, ainsi que beaucoup d’autres étu­diants de la Bible nous demandèrent ce questionnaire pour y répondre. Nous avons alors recommandé à tout étudiant de la Bible d’étudier ces questions-là et d’y répondre. Beaucoup d’amis nous ont déjà demandé ces questionnaires, les ont remplis et nous les ont renvoyés. Il y a des frères dans les assemblées qui ne peuvent pas répondre à ces questions-là d’une manière satisfaisante, nous recommandons aux ecclésias de ne pas les considérer comme des représentants ou des serviteurs qualifiés de l’assemblée.

Nous donnons ces questions ci-après, afin que tous les étudiants de la Bible puissent se rendre compte de leur simplicité.

Pour toute information, s’adresser à la Société.

Nous ne doutons pas que les réponses soient satis­faisantes dans leur ensemble. Aucune réponse ne sera mise de côté si ce n’est pour une cause vraiment sérieuse et ce motif sera clairement indiqué. Par un vote, l’assemblée de New-York City a décidé de ne prendre pour anciens ou diacres que des frères qui pourront répondre d’une manière satisfaisante et rai­sonnable à ces questions. Nous conseillons à toutes les ecclésias de prendre une décision analogue. Pour exa­miner les réponses, l’assemblée peut choisir un comité ou envoyer les réponses aux représentants de la Société ; sur demande, ces derniers examineront les question­naires qui leur seront soumis et donneront leur appré­ciations

LISTE DES QUESTIONS V. D. M. PROPOSÉES AUX ÉTUDIANTS DE LA BIBLE AVANCÉS DANS LA CONNAISSANcE

1° Quelle fut la première création de Dieu ?

2° Quelle est la signification du terme » Logo. » , lorsque ce titre désigne le Fils de Dieu ? Que signifient les termes Père et Fils ?

3° Quand et comment le péché entra-t-il dans le monde ?

4° Quel est le châtiment du péché que Dieu infligea aux pécheurs à cause de leurs péchés ?

5° Pourquoi fut-il nécessaire au » Logos » d’être fait chair ? Fut-il incarné ?

6° Quelle fut la nature de l’homme Jésus-Christ depuis son enfance jusqu’à sa mort ?

7° Quelle est la nature de Jésus depuis sa résur­rection ? Quelle est sa situation effective par rapport à Jéhovah le Père ?

8° Quelle est l’œuvre que Jésus accomplit au cours de l’âge évangélique, depuis la Pentecôte jusqu’à aujour­d’hui ?

9° D’une part, qu’est-ce que Jéhovah, Dieu a fait pour les humains jusqu’à aujourd’hui ? D’autre part, qu’a fait Jésus pour eux ?

10° Quels sont les plans de Dieu à l’égard de l’Eglise, lorsque sa formation sera achevée ?

11° Quels sont en outre les plans de Dieu à l’égard des humains ?

12° Quel sera le sort des humains entièrement incor­rigibles ?

13° Quelles seront la récompense ou les bénédictions

95 Décembre 1916                                                                    

qui seront accordées aux humains obéissants pendant le règne du Messie ?

14° Comment un pécheur peut-il être admis dans la parenté véritable de Dieu, avec Christ ?

15° Lorsqu’un chrétien a été engendré du saint esprit, quelle est la voie qu’il doit suivre, selon la Parole de Dieu ?

16° Vous êtes-vous détournés du péché pour servir le Dieu vivant ?

17° Avez-vous entièrement consacré votre vie, tou­tes vos forces, tous vos talents au Seigneur et à son service ?

18° Avez-vous symbolisé cette consécration par l’im­mersion dans les eaux du baptême ?

19° Avez-vous fait le vœu de sainteté de vie tel que l’a formulé l’A. I. E. B. ?

20° Connaissez-vous à fond la doctrine exposée dans les » Etudes des Ecritures » ?

21° Cette lecture vous a-t-elle apporté beaucoup de lumière et en avez-vous retiré un grand profit ?

22° Croyez-vous posséder une solide et durable con­naissance de la Bible qui vous permettra d’être un serviteur du Seigneur plus utile qu’auparavant, pen­dant le reste de votre vie ?

Remarque. — Nous présumons naturellement que toute personne qui répondra à ce questionnaire, le fera avec ses propres connaissances, sans demander de ren­seignements à autrui et sans copier les réponses d’une autre personne. La Bible, les Etudes des Ecritures et les figures du Tabernacle, peuvent néanmoins être con­sultées, et des citations à l’appui des réponses peuvent être indiquées.

RÉPONSE A CERTAINES OBJECTIONS QU’ON POURRAIT NOUS PRÉSENTER

Une seule objection a été soulevée contre ce que nous venons de préconiser ; l’on a craint que ce ne fût là une manifestation sectaire ayant un caractère babylonien. Il est vraiment étonnant de constater jus­qu’à quel point notre grand adversaire, Satan, s’efforce de faire paraître mauvais ce qui est bon et ténèbres ce qui est lumière. Les méthodes de la Babylone actuelle consistent à enlever tout pouvoir et toute auto­rité aux enfants de Dieu, pour les remettre entre les mains d’une seule personne ou d’une minorité de pré­dicateurs, d’évêques ou d’anciens. Le but que nous nous sommes proposé a toujours été de conserver les libertés de chaque ecclésia et d’amener chacune d’elles à prendre conscience de sa propre autorité et de sa propre responsabilité.

Voici ce que nous avons répondu au frère qui pré­sentait des objections, cela pourra intéresser nos lec­teurs

Cher frère. — Je suis heureux de constater le zèle que vous déployez pour conserver les droits et les liber­tés de l’Eglise de Dieu et pour repousser tout ce qui aurait la moindre apparence de sectarisme.

Je vous rappelle que le sectarisme n’est autre chose que l’esprit de domination animant certaines associa­tions ou assemblées qui cherchent à diriger et à con­duire arbitrairement d’autres assemblées, pour tout ce qui a trait à la doctrine et à sa mise en pratique. Nous-mêmes ne conseillons rien de semblable et nous nous opposons autant que vous à un tel ordre de choses. Nous ne voulons pas établir les lois ou les règles qui doivent gouverner les assemblées des enfants de Dieu ; nous nous bornons à conseiller à ces assemblées d’éta­blir elles-mêmes la loi et l’ordre dans leur propre sein.

Nous ne pouvons ainsi que recommander à chacun, dans des élections d’anciens et de diacres, de bien examiner les qualifications de ceux pour lesquels on veut voter, de voir

1° Quelles sont les croyances religieuses des candi­dats dans le domaine de la foi, relativement aux ensei­gnements de la Bible sur les points essentiels ?

2° Le candidat, pour lequel on veut voter, com­prend-t-il clairement la vérité et peut-il l’enseigner clairement à d’autres ?

3° Le candidat est-il un véritable consacré et a-t-il symbolisé sa consécration ?

4° Le candidat se conduit-il selon un idéal moral élevé, éprouve-t-il une sympathie véritable pour l’idéal vraiment élevé qui est exprimé dans notre vœu ?

Jusqu’ici, les assemblées en étaient réduites à des suppositions sur nombre de ces questions-là et, main­tenant, nous leur conseillons de laisser de côté les sup­positions et les conjectures et de poser au contraire à leurs candidats les questions d’examen proposées par nous pour les prédicateurs ou encore telle autre série de questions que l’assemblée jugera bon d’imposer aux candidats ; l’assemblée examinera les réponses données aux questions posées, avant de décider si les candidats au poste d’ancien et de diacre peuvent représenter dignement l’assemblée et être ses serviteurs honorés. Ce mode de procéder conserve l’autorité de l’assemblée, de l’ecclésia comme nul autre système sectaire ne peut le faire ; les membres de l’assemblée demeurent les juges des qualifications requises de la part des repré­sentants de l’assemblée ; selon les indications de la Bible, l’assemblée manifeste sa volonté à cet égard par une votation à mains levées ; elle accorde ainsi l’ordi­nation et l’autorisation à un individu pour servir, en qualité de représentant de l’assemblée.

Votre lettre demande s’il était vraiment sage d’avoir désigné trois frères pour examiner les réponses faites aux questions d’examen des prédicateurs.

Nous disons que chaque assemblée a le droit de désigner certains frères, en qui elle a confiance, pour apprécier les réponses données aux questions d’examen et pour indiquer si ces réponses sont satisfaisantes ; après cela, l’assemblée se prononce définitivement. Ce mode de faire paraît être plus aisé à pratiquer que celui qui consisterait à faire examiner les réponses des candidats par chaque membre de l’assemblée avant la votation. C’est néanmoins à l’assemblée qui appartient de décider de la chose. En ce qui concerne l’assemblée de New-York, par exemple, elle décida à l’unanimité de s’en remettre, à l’appréciation éclairée des trois frères désignés pour former la commission d’examen des candidats à la charge de prédicateur ou d’ancien.

Relativement à l’observation du vœu, dans votre lettre, vous paraissez y être opposé, vous pensez qu’il n’est pas nécessaire d’adhérer aux principes qui y sont contenus ; vous ne dites pas cependant quels sont les parties du vœu auxquelles vous vous opposez, vous vous bornez à vous retrancher derrière le fait que les expressions contenues dans le vœu ne se retrouvent pas dans les Ecritures sous cette forme spéciale. Je vous rappelle qu’aucune expression anglaise (ou fran­çaise) n’existe dans les Ecritures, car elles furent écrites dans d’autres langues (hébreu et grec) ; d’autre part les Ecritures ne renferment pas nos cantiques. Nous voyons d’ailleurs que les exposés clairs et nets de notre foi ne sont pas exprimés aujourd’hui dans des termes identiques par leur forme à ceux renfermés dans les Ecritures. Les Ecritures nous ont, en effet, transmis les principes généraux pour vivre selon la justice et les véritables fondements de la foi transmise aux saints une fois pour toutes. Nous devons veiller à ce que nos cantiques, nos prédications, nos prières, nos écrits et nos actions soient en parfaite harmonie avec les prin­cipes fondamentaux de la Bible. La plupart des lec­teurs de la » Tour de Garde » nous ont déclaré être convaincus que le contenu du vœu est en parfait accord avec l’esprit et l’essence même de la Parole divine.

96 Décembre 1916                                                                    

S’il en est vraiment ainsi et si un frère est opposé à ce vœu, ne sera-t-il pas en opposition à l’esprit de la Parole de Dieu ? Si cela est vrai, sera-t-il le digne représentant d’une assemblée d’étudiants de la Bible à titre d’ancien ou de diacre ? Nous ne le pensons pas. Si, par contre, le vœu renfermait une faute quelconque, si l’on peut nous faire voir que quelque chose en lui est en désaccord et en opposition, d’une manière quel­conque, avec la lettre et le fond de la Parole divine, nous désirons le savoir d’une manière positive, tous les étudiants de la Bible désirent aussi le savoir. Jusqu’aujourd’hui cependant, personne n’a pu relever dans la lettre ou dans l’esprit de ce vœu la moindre opposition et la plus petite infraction à la lettre et à l’esprit de la Bible. Nous recommandons donc à toutes les assemblées, de ne pas accepter comme anciens ou comme diacres ceux qui n’approuvent pas ce vœu, ceux qui ne désirent pas l’adopter, car il y a certainement en eux quelque chose qui va mal dans le cœur ou dans le cerveau ; ils ne sont pas en harmonie avec la lettre et l’esprit de la Parole de Dieu.

J’espère cher frère qu’après avoir lu et médité cette lettre, qu’après avoir beaucoup prié, vous comprendrez que vous vous êtes trompé dans votre première appré­ciation ; si, par contre, il existe encore quelques points d’interrogation auxquels je n’ai pas répondu complète­ment je serais très heureux que vous me les indiquiez.

Je vous rappelle que ce vœu est un engagement avec le Seigneur et non avec les frères. Nous croyons dés lors qu’en déclarant avoir prononcé le vœu, le chré­tien ne s’est engagé à l’égard d’aucun frère, il a sim­plement annonce à tous, les obligations qu’il avait con­tractées et auxquelles il s’était soumis devant le Sei­gneur. Il n’appartient donc à aucun frère de s’infor­mer des affaires personnelles d’un frère qui déclare avoir prononcé ce vœu ; d’ailleurs, après, comme avant d’avoir prononcé le vœu, un frère doit être à l’abri des indiscrétions de ses frères et sœurs. La manière dont le vœu est observé ne concerne que celui qui s’est engagé et le Seigneur. Cet acte n’augmente ni ne dimi­nue la responsabilité d’un frère envers les autres frères et l’assemblée. Annoncer que l’on a prononcé le vœu indique simplement aux membres de l’assemblée que l’on s’est engagé à vivre selon un idéal élevé et que l’on s’efforce de le réaliser.

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