L’ŒUVRE DE REFORME DU ROI ASA

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2 Chroniques 15 : 1-15

L’arrière-petit-fils du roi Salomon – L’influence ad­verse du royaume des dix tribus – Le renversement de l’idolâtrie par le roi Asa – L’invasion égyptienne re­poussée – Un grand renouveau national – Les idoles de bronze, de bois, de pierre, la plume et l’encre – Le Dieu des credo – Le besoin d’un Asa aujourd’hui – Le besoin d’une autre ligue solennelle et d’une alliance – L’aide qui vient au travers du royaume messianique.

« Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. » – Jacques 4 : 8.

Asa, roi de Juda, était l’arrière-petit-fils du roi Salo­mon. L’esprit de mondanité, qui marqua la dernière partie du règne de Salomon et qui conduisit à la sépa­ration des dix tribus sous Roboam son fils, fut stoppé, dans une certaine mesure, durant le règne de ce roi. Lorsque le royaume des dix tribus, appelé Israël, se révolta et tomba dans l’idolâtrie, cela eut également, dans une certaine mesure, une influence sur le royaume de Juda, qui devint partiellement idolâtre. Il s’y trouva, de plus en plus, d’images de Baal et de bosquets, servant à la pratique d’orgies licencieuses, pour l’adoration, et ce jusqu’au temps de ce roi Asa. Celui-ci, en tant que réformateur, se mit à combattre toutes les adorations idolâtres, y compris celles qui furent substituées à la vraie religion du Dieu d’Israël, instaurée par Moïse et par l’Alliance de la Loi. Nous ne savons pas quelle influence s’exerça sur le roi Asa, pour qu’il suivît une voie si différente de celle de son père et de son grand-père, mais, peut-être, tira-t-il tout simplement des leçons des expériences de son peuple.

Ses premiers efforts, pour anéantir l’idolâtrie, sem­blent n’avoir été que partiellement efficaces. Ensuite, il se mit à fortifier son propre pays. Puis survint une grande guerre contre l’envahisseur égyptien, Zérach, accompagné d’une immense armée, forte d’un million de combattants, avec trois cents chariots de fer. Ils s’attaquèrent au royaume de Juda par le sud. Leur grand nombre et leur force réputée faisaient d’eux une terreur. Ils cherchaient du butin.

En ces circonstances, le message du Seigneur, transmis par le prophète Azaria à l’attention du roi Asa, fut tout particulièrement le bienvenu. Le prophète indi­qua que les problèmes des dix tribus avaient pour cause le fait qu’elles n’avaient pas avec elles le vrai Dieu, ni la Loi, ni les sacrificateurs pour les enseigner. Elles en étaient arrivées à une condition anarchique, dépourvue de paix à l’égard de qui que ce fût ; cepen­dant, le Seigneur les avait quand même aidées, chaque fois qu’elles se tournaient vers Lui. Il manifesta toujours son bon vouloir de permettre, à ceux qui le désiraient, de se mettre en harmonie avec Lui, pour les bénir. Le roi Asa avait manifesté une telle disposition, et c’est pourquoi, il reçut ce message encourageant : « Fortifiez-vous, et ne laissez pas vos mains s’affaiblir, car il y aura un salaire pour vos œuvres. »

Ce message encouragea le roi à rejeter, davantage encore, les idolâtries et à renouveler l’autel de la Mai­son du Seigneur. En conséquence, il reçut le soutien des personnes les plus pieuses, parmi le peuple de son propre pays ; en outre, beaucoup de personnes, respectant encore Dieu et ses promesses et issues du royaume des dix tribus, vinrent le soutenir. Elles se réjouissaient de se rendre en un lieu où le grand Dieu était adoré.

Dieu bénissait le roi Asa et son peuple, lorsqu’ils repoussaient l’invasion de Zérach et de ses armées. L’esprit de révérence de Dieu s’accrut grandement. Le peuple était d’humeur religieuse, et un grand réveil na­tional, en ce qui concerne la religion, suivit. Il fut décidé de conclure une alliance avec le Seigneur, en vertu de laquelle tous ceux qui s’opposeraient à Dieu devraient être mis à mort. « Tout Juda se réjouit de ce serment, car ils avaient juré de tout leur cœur, ils avaient cher­ché l’Éternel de plein gré, et ils l’avaient trouvé, et l’Éternel leur donna du repos de tous côtés. »

L’importance de cette leçon pour nous

Cette leçon nous intéresse à double titre. Premiè­rement, elle montre un fragment de l’histoire ancienne révélant l’attention de Dieu, manifestée à l’égard de son peuple, ainsi que son bon vouloir d’être trouvé par ceux qui Le cherchaient, même si eux-mêmes, et leurs pères, Lui avaient été infidèles pendant un certain temps. Deuxièmement, en appliquant cette leçon à nos jours, nous voyons partout des peuples dans l’idolâtrie. Il ne s’agit pas uniquement des païens, qui rendent un culte à des idoles de bronze, de bois et de pierre, mais il s’agit aussi de personnes plus civilisées qui, à partir de credo, fabriquèrent des idoles. Ces dernières, im­primées sur du papier, au moyen de l’encre, décrivent le caractère de Dieu en des termes aussi repoussants que ceux qui sont appliqués aux idoles des païens. Le véritable Dieu est peu connu, le Dieu d’amour, « le Père des miséricordes et le Dieu de toute consola­tion », de qui proviennent « toute grâce excellente et tout don parfait ».

Les idoles issues de nos credo présentent Dieu comme un monstre, un démon. Elles Le font voir assis, avant la fondation du monde et planifiant délibérément la création de notre race, tout en sachant que presque tous les êtres créés passeront l’éternité dans d’hor­ribles tortures, aux mains de démons créés à l’épreuve du feu, et tout en le désirant. Elles représentent l’Église en tant que classe élue, prise au ciel pour superviser les combats qui s’y dérouleront et pour être le témoin des souffrances horribles de tous les païens et de tous les Juifs, parce qu’ils rejetèrent Christ, ainsi que des souffrances de presque tous les pays chrétiens, parce qu’ils ne sont pas devenus des saints, suite à la prédi­cation de l’Évangile.

Ces horribles idoles ne sont plus respectées par les personnes plus intelligentes ; mais les masses les re­connaissent toujours, s’inclinent devant elles et les adorent. Le véritable Dieu est toujours proportionnel­lement rejeté et inconnu des gens. On leur dit, en effet, qu’il s’agit d’un Dieu d’amour et, en même temps, on les informe qu’Il fait brûler des milliards de personnes, dont Il connaissait les souffrances, et qu’Il avait pré­médité cela, déjà avant la fondation du monde. Tout ce qui se dit au sujet de sa justice et de son amour est, ainsi, d’avance discrédité et le peuple lié, par l’igno­rance et la superstition, à ces idoles fabriquées depuis des siècles, en souffre.

Nous avons besoin aujourd’hui que se lève un Asa, encouragé par les promesses de Dieu, pour mettre en pièces les grandes idoles, émanant des credo de la Chrétienté, et pour libérer le peuple de leur emprise. Il devrait avoir le soutien de tout le peuple craignant Dieu, comme ce fut le cas pour le roi Asa. A mesure que les idoles disparaîtraient et que leur adoration cesserait, la réparation du véritable autel de Dieu pro­gresserait et beaucoup de personnes se réjouiraient de présenter leur corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, à son service (Romains 12 : 1, 2). Ce n’est ni par la force physique, ni par la cruauté, ni par des armes littérales que ces grandes idoles de credo seraient détruites, mais par la présentation de la Pa­role du Dieu vivant. Dans la mesure où la Bible se comprend correctement, les absurdités des credo et leur côté anti-scriptural se remarquent de plus en plus.

Véritables covenantaires (*), nous le sommes tous

Le peuple de Juda et de Benjamin, qui était le peuple le plus religieux de ce temps-là, se lia à Dieu par serment, ou alliance. La manière dont cela se fit est très intéressante. Elle nous rappelle un mouvement religieux similaire, qui se produisit en Écosse et dans lequel, certaines personnes, d’entre le peuple de Dieu, Lui ont juré allégeance, se conformant au meilleur de leur connaissance et signant cette alliance au moyen de leur propre sang.

Le jour vint où d’autres covenantaires déclarèrent vouloir entrer dans une alliance avec Dieu, en s’enga­geant à Lui être fidèles, ainsi qu’à sa Parole, et à faire disparaître les idoles provenant des credo. Nous avons aujourd’hui une connaissance plus grande que celle qu’avaient les covenantaires d’Écosse ; mais le peuple Chrétien a besoin d’un esprit de pleine consécration, de pleine dévotion à l’égard de Dieu. Nous possédons beaucoup plus de connaissance que n’en avait le peuple de Juda, mais nous avons besoin de posséder son esprit pour détruire les idoles et entrer dans une alliance avec le Seigneur, afin de Lui être fidèles. Une telle compagnie de consacrés, de covenantaires au sens le plus élevé, éclairés comme nous avons le pri­vilège de l’être aujourd’hui, serait une force puissante, un pouvoir puissant.

Nombreux sont ceux qui considèrent avec sympa­thie une telle affirmation ; ils n’ont cependant pas le courage de leurs convictions. Ils sont timides, craintifs et, devons-nous le dire ? – hypocrites. Nombreux sont ceux qui oublient qu’en se joignant à une église quel­conque, ils endossent publiquement son credo, et qu’un reniement en privé n’annule pas leurs obliga­tions. Beaucoup oublient les paroles du Maître : « Vous êtes les serviteurs de celui à qui vous rendez service. »

Ils sont nombreux ceux qui disent : « Nous ne croyons pas en ces credo, mais ils sont populaires et nous allons les soutenir. » Ils agissent ainsi parce qu’adopter une quelconque autre position serait entrer en conflit avec des personnes sages, importantes et riches qui, bien qu’elles ne croient pas elles-mêmes en ces credo, semblent vouloir les maintenir, comme des chaînes apposées sur les masses du peuple. Sous ces conditions, nous ne devons pas nous attendre à une quelconque réforme générale, ni penser que ces fi­dèles au Seigneur seront approuvés aux yeux des hommes. Toutefois, nous devons nous attendre à ce que, lorsque le Royaume du Messie sera pleinement établi, les fidèles Lui seront associés ; ce Royaume prendra en mains le contrôle complet et renversera complètement le système d’erreurs entier, qui aura maintenu le monde enchaîné, pendant de nombreuses années, au moyen des chaînes de l’ignorance et de la superstition. Ces chaînes auront aussi tenu les hommes à l’écart de Dieu, en ce sens qu’ils ne pou­vaient aimer Celui qui leur a été présenté comme un Dieu sans miséricorde et un adversaire tout-puissant, ni Lui obéir de tout cœur.

WT1915 p5733

(*) – Selon le « Petit Littré »

La signification du mot « covenant » est : Ligue ou convention que les Ecossais firent ensemble, en 1638, pour maintenir leur religion telle qu’elle était en 1580.

Et celle du mot « covenantaire » (anglais « covenanter ») est : Celui qui avait adhéré au Covenant.

– Le « Grand Robert et Collins », dictionnaire Anglais-Français, donne la définition suivante :

— pour « covenant » : convention, engagement ferme ; engagement contractuel, alliance ; the Covenant (Scot Hist) : le Covenant (de 1638).

— pour « covenanter » : (Scot Hist) covenantaire (adhérent au Covenant de 1638).

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