LUTTER CONTRE LA TENTATION
« Car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés »
– Hébreux 2 : 18 –
Textes choisis : Matthieu 3 et 4
Les Saintes Écritures sont riches en déclarations disant que les épreuves et les tentations sont nécessaires au développement de l’esprit du Chrétien, pour produire du fruit et recevoir les grâces. Nous savons que c’est vrai, parce que nous sommes imparfaits et spirituellement, moralement et physiquement déchus de l’image de Dieu. Cela concerne aussi la grande espérance qui nous fut donnée, d’accéder à la gloire, l’honneur et l’immortalité, de bénéficier du privilège d’avoir part au royaume comme cohéritiers avec notre Seigneur.
Pourquoi alors Jésus devait-Il être tenté, puisqu’Il était parfait et ne connaissait pas le péché ? La Bible nous enseigne qu’Il était « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs » (Hébreux 7 : 26). Et nous savons qu’avant de devenir un homme, Il était un être spirituel parfait, le Fils unique de Dieu.
En lien avec notre verset-clé, l’apôtre Paul explique : « Celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. » (Hébreux 2 : 9, 10). Ces versets nous enseignent qu’il était nécessaire que Jésus – bien que parfait – prouvât son dévouement à son Père céleste, par les souffrances, même jusqu’à la mort.
Pour conduire beaucoup de fils à la gloire, Jésus est capable, grâce aux épreuves qu’Il a endurées de la part des pécheurs, de les aider à avoir un plus grand zèle et une plus grande fidélité.
Dans les textes choisis, nous lisons l’épisode du baptême de Jésus par Jean-Baptiste et des tentations dans le désert. Juste après avoir été baptisé et avoir reçu le Saint Esprit de Dieu (lorsque le ciel s’est ouvert et qu’Il vit descendre le Saint Esprit sous la forme d’une colombe), Il fut transporté par l’Esprit dans le désert et fut tenté par le diable. – Matthieu 3 : 16 ; 4 : 1.
Après que Jésus eût jeûné quarante jours et quarante nuits, le diable vint et Lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » (Matthieu 4 : 3). La tentation consistait à influencer Jésus afin qu’Il se serve de la puissance divine pour assouvir sa faim, ce qui aurait été un abus de la puissance de Dieu. C’est pourquoi Il répondit à Satan : « Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » – Matthieu 4 : 4.
Mais Satan, le diable, ne renonça pas à tenter notre Seigneur, et il « le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. » (Matthieu 4 : 5, 6). Le grand adversaire utilisa même les Écritures pour entraîner Jésus à faire appel à la puissance divine, afin qu’Il se donne en spectacle au peuple qui pourrait constater qu’Il dispose d’une puissance invisible, surhumaine, et de sa protection. Jésus, naturellement, ne donna pas suite aux artifices de Satan et rétorqua : « Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. » (Matthieu 4 : 7).
Notre Seigneur lutta une troisième fois contre la tentation, lorsque « le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. » (Matthieu 4 : 8, 9). Cela représentait un compromis, qui aurait évité à Jésus de souffrir et de mourir pour sauver le monde. En outre, la puissance de Satan aurait été assurée. Jésus savait que cette voie n’était pas en accord avec la volonté du Père céleste ; qu’Il n’aurait pas atteint le but, pour lequel Il avait abandonné sa nature spirituelle et revêtu la nature humaine, afin de prendre la place d’Adam et respecter ainsi la loi de Dieu. Il lui répondit : « Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras, lui seul. » (Matthieu 4 : 10).
TA – février 1976